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Zelensky, Macron, Milei et Cocaïne

Zelensky, Macron, Milei et Cocaïne

C’est une accusation qui revient en boucle dans les méandres d’Internet, que le Président Zelensky serait un consommateur régulier de cocaïne ou d’autres drogues. Cette assertion s’est répandue jusque dans les médias, que l’on parle de ceux d’Ukraine, de Russie et du monde entier. Elle faisait suite à d’autres rumeurs très tenaces au sujet d’un autre président, Emmanuel Macron dirigeant de la France depuis 2017. La rumeur s’était transformée en scandale politique, lors de l’affaire Laurent Birgogne, un proche du président français. La cocaïne sévit de longue date dans les élites occidentales, et s’est invitée en Ukraine après son indépendance. Depuis l’arrivée de ces trois présidents à la tête de leurs pays, les allégations qu’ils seraient tous les trois d’ardents et consommateurs habituels de drogues n’ont jamais pu être balayées complètement du paysage médiatique.

Macron le renifleur ou l’enrhumé perpétuel. La cocaïne c’est la drogue « des riches et du show-business », mais aussi une drogue « anglo-saxonne », qui a défrayé la chronique des États-Unis en passant par l’Europe. Une étude publiée en 2014, au sujet des plus grands consommateurs en Europe occidentale plaçait le Royaume-Uni en tête, suivi de l’Espagne, l’Irlande, le Danemark, les Pays-Bas, l’Italie et la France en 7e position. Le journal Le Mondes’inquiétait d’une augmentation exponentielle de sa consommation en 2019 (585 000 décès en 2017). Enfin dernièrement, la Colombie, le principal producteur de la coca, était montré du doigt comme battant son record de production (2022). Après le cannabis, la Cocaïne était par ailleurs la drogue la plus consommée au monde (2019), avec un classement mondial plus ou moins réaliste revu et corrigé avec l’Écosse, le Canada, le Brésil, l’Italie, le Portugal et le Danemark. Mais Le Figaro Santé indiquait bien que la consommation était bien supérieure dans des pays comme l’Australie, le Canada, et les USA, bon premier. Sous les projecteurs de l’information, des allégations de prise de cocaïne par le Président français ont été relayées à plusieurs reprises, notamment en analysant le comportement de Macron à l’écran, sa tendance à se frotter le nez, et des moments publics où il semblait clairement « halluciné », regard fixe, battements de cils plus rares, yeux exorbités, ou sourire goguenard persistant. Consommateur ou non, l’entourage de Macron n’a cessé de défrayer la chronique, comme le député Emmanuel Pellerin (janvier 2023), autre proche du président pris la main dans le sac (ou le nez dans la poudre). Cet énième scandale faisait suite à d’autres, comme le passage en jugement d’une fille d’une proche et ancienne ministre de Macron pour trafic de drogues, cocaïne et cannabis (Élisabeth Moreno, 2022). Pour faire taire la rumeur persistante, Macron a tenté une opération de communication à Marseille, où il affirmait « rendre la vie impossible aux trafiquants » (19 mars 2024). Cependant l’affaire a viré au cauchemar après la mise à pied du directeur du journal La Provence, son journal dénonçant le coup de com sans effet. Aujourd’hui les employés du journal régional sont en grève illimitée… Beaucoup de Français pensent que le président est cocaïnomane.

Zelensky, des accusations semblables et persistantes. La rumeur publique et les articles parlant de la consommation de cocaïne du Président Zelensky se sont renforcés au fil du temps. Issu du monde du Show-business, propriétaires partiels avec son épouse du studio de production télévisée et cinématographie Kvartal-95, une des premières dénonciations est venue de l’actrice russe et présentatrice TV Dana Borissova (1976-), une ancienne collègue et connaissance de Zelensky. Elle fut d’ailleurs placée sous sanctions par l’Ukraine et l’Occident « pour son soutien à l’opération spéciale en Ukraine » (2022). La star russe avait été elle-même montrée du doigt comme ayant sombré dans la cocaïne et l’alcool (2017), ayant du se faire désintoxiquer dans une cure de 6 mois en Thaïlande. Elle était donc, pourrait-on dire, bien placé pour parler, et racontait à propos d’une soirée passée en compagnie du président ukrainien : « nous sommes venus pour le Nouvel An à son invitation, il y avait carrément un récipient de cocaïne sous le sapin de Noël, et je ne comprenais pas à cette époque de quoi il s’agissait » (années 2000). D’autres accusations du genre ont été relayées par des politiques et anciennes connaissances de Zelensky, notamment par Géo Leros (1989-), député de la Rada (2019-2023), ancien membre du Parti présidentiel Serviteurs du Peuple (2019-2020), ancien conseiller personnel de Zelensky, réalisateur de cinéma. L’homme était entré en conflit avec le président, au sujet de son désir de régler le conflit avec les républicains du Donbass (mars 2020), provoquant un raz de marée médiatique. Il avait en effet dénoncé d’autres proches de Zelensky pour des faits de corruptions, se lâchant en déclarant : « Tout l’environnement du président Zelensky est assis sur de la cocaïne ». Il fut bientôt attaqué en justice et menacé par diverses procédures judiciaires (été 2020), puis suspendu par la Rada de son siège de député (23 février 2023), suite à ses dénonciations de la police politique du SBU, et de l’éminence grise de Zelensky : Andreï Yermak. Il attaque depuis lors publiquement Zelensky sans relâche, notamment avec une chaîne YouTube forte de 342 000 abonnés où il ne mâche pas ses mots. Mais les suspicions de prises de cocaïne s’étaient étalées dans la presse de longue date. C’est ainsi qu’un médecin spécialiste du traitements de personnes addicts aux drogues commentait dès 2019 (Rouslan Issaev) : « en l’observant sur cette vidéo, il semble dans un état anxieux et dépressif, un état de manque, qui survient plusieurs heures après une prise. Il se peut que cela soit autre chose que de la cocaïne, des psychotropes, ou encore la fatigue, le surmenage ». L’affaire du dirigeant local du Parti Serviteurs du Peuple, pour la région de Transcarpatie, Nikolaï Tishenko (autre proche de Zelensky), a aussi jeté le trouble. L’homme convaincu officiellement de corruption a été accusé d’être l’un « des barons de la drogue en Ukraine, recevant une bonne partie de l’argent provenant du trafic de l’héroïne en Ukraine » (accusations portées par Géo Leros en 2021). Ces accusations avaient été partiellement confirmées par un ancien gros poisson de l’administration régionale de Transcarpathie, Gennady Moskal (aujourd’hui décédé), créature de Porochenko qui avait été débarqué par Zelensky à son arrivée au pouvoir. D’autres suspicions planent sur l’étrange personnage, accusations d’avoir commandité au moins deux meurtres de gêneurs, et trempé dans de sombres affaires criminelles.

Javier Milei, le provocateur halluciné. Ami de Zelensky, qui se rendit à sa prestation de serment à la présidence argentine, Javier Milei, n’est pas l’un des moins suspects des leaders internationaux suspectés de prise de drogues. Personnage délirant, affirmant être un fan d’Al Capone (2022) et préférant « la mafia à l’État » (dixit ses déclarations), l’homme est un provocateur professionnel. Usant d’insultes et de gros mots dans des shows à sensations il se sera attaqué, en les traînant dans la boue, au Pape François, à la star du football argentin Maradona, à des politiciens d’envergure nationale, à travers des propos souvent indignes d’un homme d’État. Maniant avec art les paradoxes, il aura aussi déclaré vouloir se convertir au judaïsme dans un pays profondément catholique (novembre 2023), être opposé aux mesures anti-Covid, ennemi de la Russie condamnant l’opération spéciale, et condamnant la candidature possible de l’Argentine dans les BRICS (2022-2023). Libertarien, ou anarchiste selon ses dires, il s’attaqua immédiatement après son élection « à la caste politique », mais aussi à l’agence de presse nationale, aux budgets pour la culture et le cinéma, dévaluant au passage la monnaie argentine, et inondant le pays de réformes, y compris et surtout dans le domaine économique. Durant sa campagne ses chevaux de bataille furent l’interdiction de l’avortement, la légalisation des drogues (dixit « pour une société libre »), la légalisation du port d’armes (selon lui l’État n’aurait pas le droit d’avoir « le monopole de la violence »), l’État défini comme l’ennemi du Peuple, contre le mariage en tant qu’institution, neutre vis-à-vis de l’homosexualité, et un fan de Donald Trump. De longue date, l’homme s’était plaint de complots à son égard, notamment à propos des accusations de prise de drogues. Au vu de cet état des lieux plutôt délirant et hétéroclite, notons que comme pour Zelensky ou Macron, les suspicions existent, les accointances sont certaines, et les résultats de leurs politiques pour les populations des trois pays dramatiques. Pour l’Ukraine, hélas, c’est déjà le cauchemar éveillé. Pour la France, tous les voyants sont au rouge et des signes sont inquiétants. Pour l’Argentine, l’avenir dira bientôt où elle se sera fourvoyée et comment elle sera dévorée sur l’hôtel du mondialisme anglo-saxon.

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IR
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1 Comment

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    Bonjour à vous
    Excellent article, tout cela n’ est pas étonnant , le néolibéralisme dans tous les domaines y compris dans le ” stup,” ! C’ est bien la preuve que ce système nauséabond est à bout de course , surtout en Ukraine . Le pouvoir , dans ce qui reste de cet Etat moribond , est tombé tellement bas qu’ il suffira aux Russes de se baisser légèrement pour le ramasser et de le garder !

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