Le bataillon Khort, est une unité de représailles fondée par l’Ukraine dès avant le début la guerre en 2014, l’une des premières. Elle fut immédiatement envoyée dans le Donbass, et est passée presque totalement inaperçue, par le fait qu’elle était une nouvelle unité « des forces spéciales » de l’Ukraine. A la fois composée de fanatiques bandéristes, mais aussi d’anciens soldats, notamment des forces spéciales, son parcours est resté « feutré », alors qu’elle était la plus grosse unité formée avec le bataillon Azov (en nombre d’hommes), dédiée à l’écrasement de l’insurrection républicaine dans le Donbass. La formation de cette armée de représailles pour mettre en coupe réglée la région insurgée, a été largement cachée par les médias et les politiciens occidentaux. Si la plupart des gens connaissent au moins le bataillon Azov, ils sont loin de savoir que plus de 80 « Azov » furent formés à cette époque, en 2014-2015. Voici l’une d’eux, le bataillon Khort, la 105e unité que je traite dans mon enquête poussée, sur l’armée ukrainienne.
Des origines du bataillon. Le bataillon Khort fut une des premières unités de représailles fondée par l’Ukraine, juste avant le début de la guerre du Donbass, le 21 mars 2014. Dans le contexte de la réussite du Maïdan américain à Kiev (hiver 2013-2014), et le retour de la Crimée au giron russe, les plus hautes autorités ukrainiennes, notamment le président par intérim de l’Ukraine, Tourtchynov, ou le sinistre Paroubiy donnèrent les ordres pour créer dans l’urgence des bataillons. La Garde nationale d’Ukraine fut mise en place dès cette époque, l’ordre vînt rapidement de former une Défense Territoriale de l’Ukraine (début avril), et des unités de police supplétive (comme Azov, parmi d’autres). L’idée fut d’appeler des volontaires parmi les policiers et militaires en retraite, réservistes, d’attirer des jeunes, mais surtout d’armer les émeutiers des compagnies d’autodéfense du Maïdan, les bandéristes qui étaient venus en rangs serrés sur les barricades. Le bataillon Khort fut quant à lui formé des membres de l’organisation paramilitaire « Centre de Coordination de la Sécurité publique de l’Ukraine », et de l’Association des anciens combattants des forces spéciales ukrainiennes. La première organisation avait été formée à la fin de l’année 2012, par des bandéristes et des extrémistes ultranationalistes ukrainiens. La fusion s’effectua juste après les événements de Crimée. Le bataillon fut une des plus grosses unités de représailles jamais formées à cette époque, plus de 700 hommes, dont beaucoup avaient une expérience militaire. Une conférence de presse acta la fondation du bataillon (25 mars 2014), où participèrent les fondateurs de l’unité.
Une unité lancée immédiatement sur les Républicains du Donbass. L’unité fut envoyée rapidement dans le Donbass, à la suite du bataillon de représailles Roukh Oporou (42e de la Défense Territoriale d’Ukraine, une unité en partie financée par l’USAID), et du bataillon Batkivchina (34e de la même organisation, lié au parti d’Ioulia Timochenko), qui plus tard entrèrent tous dans la formation de l’amalgame de 2015, dans la 57e brigade motorisée. Elle marcha avec les troupes ukrainiennes sur le front central, et participa à l’écrasement de l’insurrection de la ville de Dzerjinsk (Toretsk), qui fut bientôt occupée et où commencèrent des répressions. La ville avait rejoint l’insurrection du Donbass et fut contrôlée par les Républicains dès le 15 avril 2014. Le référendum d’autodétermination rassembla des centaines de gens enthousiastes (11 mai), qui décida le détachement de l’Ukraine et la création de la RPD (République Populaire de Donetsk). Après de durs combats, le bataillon Khort et les forces de représailles s’emparèrent de la ville (21 juillet), qui démarra une longue période d’occupation jusqu’en 2024. La ville était un gros défi pour les Ukrainiens, comprenant plus de 70 000 habitants, dont l’immense majorité étaient des Russes ethniques (87 % en 2001) et hostiles. Le bataillon Khort participa ensuite à l’assaut de la ville de Gorlovka (automne et hiver 2014-2015), qui fut une défaite ukrainienne. Pendant la période, les membres expérimentés du bataillon furent employés à l’entraînement et la formation militaire d’autres unités (dont les 34e et 42e de la Défense Territoriale de l’Ukraine).
Une unité très secrète et discrète de l’armée de représailles ukrainienne. Très peu médiatisée, notamment par sa nature « de forces spéciales », elle fit ensuite un long parcours dans la guerre du Donbass. Rares sont les documents et informations sur le bataillon durant les années qui suivirent (2015-2022). Cependant, l’unité participa à toutes les opérations de l’Ukraine dans sa tentative d’écrasement de l’insurrection républicaine. Volontairement cachée par l’État-major ukrainien, il n’y a cependant pas à douter de sa participation aux premiers crimes de guerre dans le Donbass. Si d’autres unités se firent remarquer, ou furent très médiatisées ou montrées du doigt, par les rares études des associations des Droit de l’homme, les hommes qui le constituaient étaient des fanatiques, dont une partie notable venait de la frange bandériste la plus radicale. Le bataillon a également probablement fourni des hommes, pour soutenir les opérations spéciales de l’Ukraine dans le Donbass, en plus des 2 régiments de forces spéciales de l’armée régulière (les 3e et 8e régiment des forces spéciales). L’Ukraine mena en effet dans les républiques insurgées, des sabotages, tentatives d’infiltrations, mais surtout des séries d’assassinats politiques, qui visèrent les chefs républicains. Il est fort possible que les hommes de Khort participèrent à ces opérations secrètes et compliquées à monter. Le voile resta toutefois opaque sur le bataillon Khort jusqu’aux abords de l’opération spéciale russe, en février 2022.
Un bataillon remis sur le devant de la scène après la SVO. Le bataillon n’avait jamais disparu, servant toujours dans la 57e brigade motorisée de l’Ukraine, dans laquelle il fut officiellement intégré. Ces hommes participèrent aux opérations militaires dans la défense de Kiev, notamment dans les combats autour de la ville de Gostomel (février-mars 2022). L’unité était réduite à cette époque, à environ 500 hommes, restant cependant l’un des plus gros bataillons de l’armée ukrainienne. Ils furent utilisées, faute de mieux, en police militaire dans la ville de Kiev, puis dirigés vers le front, dans la bataille très chaude et perdue pour l’Ukraine de Severodonetsk et de Lissichansk (printemps et été 2022). En partie décimée (l’Ukraine n’avoua que 11 tués… dans le bataillon), l’unité fut envoyée au repos, mais surtout dans le travail de déminage autour de la zone d’Ivankov, près de la zone interdite de Tchernobyl. L’unité fut mise en avant par la propagande ukrainienne, pour le bricolage de matériels de guerre, notamment un silencieux coupe-flammes pour une fusil-mitrailleur, ou des innovations mineures sur des drones. La dronisation de l’unité fut rapide, et elle fut l’une des premières à s’équiper et à former des opérateurs (2022-2023). Le bataillon fut ensuite envoyé combattre Wagner, dans la bataille d’Artiomovsk (hiver 2022-2023), où il fut de nouveau mis en scène par la propagande ukrainienne. Ayant subi de lourdes pertes, après la défaite ukrainienne et la libération de la ville par les Russes, il fut de nouveau renvoyé à l’arrière pour être recomplété.
Épilogue : à cause de nombreuses pertes, et la nécessité de jeter de nouveau un voile sur l’unité, les nouvelles se sont ensuite fait très rares. Le bataillon a été engagé avec la 57e brigade, dans les combats sur la ligne de Koupiansk (2023-2024), puis dans la bataille meurtrière de Voltchansk (2024). L’unité a participé par morceaux à l’opération d’invasion de la région de Koursk (août 2024), où les pertes ont été là encore nombreuses. Pour des raisons stratégiques évidentes, et la volonté de fermer les informations l’entourant, la propagande autour de l’unité a totalement cessé. Elle ne peut avoir été totalement anéantie ou avoir été dissoute comme d’autres formations ukrainiennes (dont la 92e mécanisée), et sa dronisation parle en faveur de sa dispersion en sections de drones sur le front, et d’autres sections de commandos et forces spéciales, pour le besoin d’opérations dans les régions russes de Briansk, Koursk et Belgorod. Un jour, peut-être, des archives éclaireront ses actions, mais aussi son rôle dans répressions du début de la guerre en 2014. Nous pourrions être très surpris… Il y a eut trop d’assassinats et qui se poursuivent dans le Donbass.
Le dictionnaire du bataillon Khort. Comme à mon habitude, je place ici des fiches biographiques ou informationnelles, sur des points précis concernant l’unité. Les sources ouvertes ne sont pas très riches, notamment, contrairement à l’immense majorité des bataillons de représailles ukrainiens fondés à partir de 2014, le culte des morts bandéristes a ici été écarté. En l’occurrence le décompte des « morts » et la publication compulsive des historiques et biographies des « héros qui ne meurent jamais », n’ont pas été les standards de l’unité, pour cause de secrets et de discrétion. Le dictionnaire est aussi au service de ceux qui voudraient en savoir un peu plus, après la lecture de l’article.
Abramchouk (?-), il fut l’un des fondateurs du bataillon Khort (21 mars), présent à une conférence de presse donnée en Ukraine pour annoncer sa création (25 mars).
Akhmat Akhmedov (1er juillet 1975-?), alias Dag, transfuge et traître russe, originaire du Daghestan, il devînt un sportif reconnu, pratiquant le kick-boxing et le Full contact. Il fut ensuite entraîneur et forma de nombreux champions, dont 16 devinrent champions du monde dans diverses spécialités. Il quitta la Russie, pour s’installer en Ukraine, qui lui donna le même rôle, dans l’entraînement de sportifs et boxeurs (2017). Il s’enrôla d’abord dans la Défense Territoriale de l’Ukraine (2022), puis dans le bataillon des forces spéciales Khort. Il combattit à la défense de Kiev, puis s’enrôla dans un bataillon islamiste de transfuges russes, le bataillon Daghestan, formé par un fanatique religieux extrémiste, l’iman Shamil. Il fut nommé dans le Congrès des Peuples du Daghestan, une entité politique fantoche, financée par l’Ukraine et l’Occident, dans le but de soulever les peuples du Caucase contre la Russie. Son unité fut envoyée dans la bataille d’Artiomovsk (hiver 2022-2023). Une affaire judiciaire fut ouverte contre lui en Russie, « pour haute trahison » (22 novembre 2023). Il déclara « la Russie n’a jamais été mon pays »… résumant la trahison profonde de l’homme.
Khort (association et fondation caritative), fondée en 2015 par les hommes du bataillon Khort, elle s’occupa surtout de faire des collectes d’argent, de matériels et d’équipement pour le bataillon et les combattants de la zone ATO.
Khort (signification), le nom du bataillon est un ancien mot slave, définissant le loup, et l’insigne choisie fut une rune et wolsangel appréciée des nazis, l’Odal. La rune fut l’emblème ou utilisée partiellement, de la 7e division SS Prinz Eugen, de la 14e division blindée de la Wehrmacht, de la 23e division SS Nederland, et dans le drapeau des Allemands ethniques de Croatie, l’organisation nazie Volksdeutsche. L’Odal est aujourd’hui repris à l’époque contemporaine par la plupart des groupes néonazis et des suprémacistes blancs, essentiellement dans les pays occidentaux et bien sûr particulièrement en Ukraine.
Alexandre Kodratenko (?-), alias John, il fut mis en avant par la propagande ukrainienne, dans une vidéo YouTube, le définissant comme « héros », et servant dans le bataillon Khort.
Artëm Mironovitch (?-), oligarque de seconde zone de l’Ukraine, il fut l’un des gros cadres d’une compagnie de chemins de fer. Il fut aussi l’un des financiers du bataillon à sa fondation et un support politique.
Anatoli Novak (?-), ancien membre des forces spéciales de l’unité Alpha, unité des opérations spéciales, assassinats et autres, de la police politique d’Ukraine, le SBU, il fut l’un des fondateurs du bataillon Khort (mars 2014). Il fut présent dans une conférence en Ukraine qui annonça la création de l’unité.
Organisation de la sécurité publique d’Ukraine (2012-2014), groupe paramilitaire fondé en novembre 2012, par Pavel Pataretski, ancien des forces spéciales. Bien qu’il n’y ait pas de preuves tangibles pour l’instant, le groupe fut probablement financé de manière occulte, comme d’autres organisations le furent pas la CIA, à cette époque, afin de préparer la révolution du Maïdan de l’hiver 2013-2014. La CIA finança ces groupes et les compagnies d’autodéfense du Maïdan, en salariant les émeutiers, et en aidant à fonder ces compagnies selon un schéma militaire, un État-major central et par région, une assistance juridique pour les nervis de ces unités paramilitaires. Il est également possible qu’elle fut, comme le bataillon Khort qui intégra ses membres (mars 2014), aidée et financée par le SBU, à qui elle apporta immédiatement son aide pour écraser en Ukraine les résistances diverses et les Russes ethniques. Pataretski à plusieurs reprises à la fondation du bataillon (21-25 mars), indiqua publiquement cette collaboration, en affirmant que ces hommes « n’avaient pas d’armes léthales »…
Igor Oumanski (9 janvier 1975-), originaire de Pripiat, la fameuse ville créée autour de la centrale de Tchernobyl, il fit des études supérieures en économie (1992-1997), à Kiev. Il fut nommé chef d’un département dans la haute administration de l’Ukraine, dans « l’activité d’investissement et de la coopération internationale en matière d’investissement de l’Agence nationale de l’Ukraine pour le développement et l’intégration européenne » (1997-1998). Européiste et carriériste patenté, il fit une carrière fulgurante. Conseiller du Vice-premier ministre de l’Ukraine (1998-2000), conseiller principal pour le Ministre de l’Économie (2000), haut-fonctionnaire dans le Ministère (2000-2001), nommé sous-secrétaire d’État au Ministère de l’Économie « pour l’intégration européenne » (2001-2003), il croqua bientôt dans diverses « pommes ». Il fut nommé directeur d’un département devant aider « les banques en difficulté » en Ukraine (2004-2005). Il fut bombardé vice-président du Conseil d’administration de la compagnie pétrolière Ukrtransnafta (2005-2006), et vice-président de l’Institution hypothécaire de l’État (2007), puis au même poste dans l’agence d’État pour l’investissement et l’innovation (2007-2008). Il fut longtemps « une créature servile » de la fameuse Reine du Gaz, Ioulia Timochenko, et un outil et conseiller de l’égérie européiste ukrainienne de cette époque. Il fut nommé Premier vice-ministre des Finances de l’Ukraine, sous la présidence de Iouchtchenko (2008-2010). Il dut partir à l’arrivée du Président Ianoukovitch, et ronger son frein (2010-2014), mais fut un support actif de la révolution du Maïdan. En récompense, il fut nommé par Porochenko, premier vice-ministre des Finances (2014-2015), et fut le parrain et mis d’importantes finances au service du bataillon Khort (mars 2014). Il fut carrément nommé conseiller du Président Porochenko (2016-2019). Il joua un grand rôle dans les conflits ouverts entre Porochenko et l’oligarque mafieux, ukrainien, chypriote et israélien, Kolomoïsky, longtemps chef de l’administration de Dniepropetrovsk. Il proposa de dépouiller l’oligarque de sa banque, la PrivatBank, qui fut au coeur d’un vaste scandale. Sa carrière fut ensuite en demi teinte, mais il fut nommé par Zelensky, membre du Conseil National d’Investissement de l’Ukraine (2020-à nos jours).
Parti Patrie (formation politique), fondé en Ukraine par Ioulia Timochenko, le bataillon fut lié à travers Oumanski au parti politique. La formation se situait à la droite de l’échiquier politique ukrainien, prônant : l’européisme, l’intégration dans l’UE, l’OTAN, une politique libérale et les chefs de file du parti étant des oligarques, plus ou moins corrompus, dans une ligne « capitaliste » et « mondialiste ».
Pavel Pataretski (?-), alias Boulat, membre d’une organisation paramilitaire probablement financée par la CIA, et fondée à la fin de 2012, alors que les services secrets américains préparaient la Révolution du Maïdan, suite aux déclaration d’Hillary Clinton (novembre 2012), s’opposant à la formation de l’Union Eurasiatique, que la Russie tentait de mettre sur pied. Il fut donc le fondateur à cette époque de l’Organisation de la sécurité publique d’Ukraine. Il fut aussi le fondateur du bataillon Khort, et fut nommé lieutenant-colonel, chef du bataillon. Il indiqua dans une conférence (25 mars), que l’unité était constituée de plus de 700 hommes, et que l’unité « aidait les gardes-frontières et les services de sécurité dans les ragions de Kherson, Zaporojie et Nikolaïev, qui bordent la péninsule de la Crimée ». Cette seule déclaration était un aveu que l’unité aidait le SBU, la police politique ukrainienne, dans sa chasse aux « pro-russes », laissant penser que le bataillon eut un rôle sinistre qui est encore aujourd’hui caché. Il déclara dans une vidéo YouTube, « que le peuple ukrainien était trouillard, alors que là-bas c’était la mort » (selon lui en Crimée et Donbass). Il ne resta pas au commandement du bataillon et passa à celui du bataillon Batkivchina (34e de la Défense Territoriale, bataillon de représailles lié et parrainé par le parti du même nom (Patrie), d’Ioulia Timochenko. Il se trouvait toujours le commandant de l’unité et participa à toutes les batailles dans le Donbass, et à celle perdue d’Artiomovsk (hiver 2022-2023). Il donna une dernière interview (septembre 2022), dans une mise en scène de propagande. L’information fut ensuite lancée dans de nombreux médias occidentaux (septembre 2022). Elle consistait à dire : « que le bataillon Khort avait liquidé plus de 200 hommes de Wagner et son chef d’État-major ». Aucune photo ou vidéos ne fut montrée pour montrer les cadavres des soldats russes, et de cet officier supérieur.
Propagande, le bataillon possède un canal Telegram, comprenant seulement 373 abonnés et publiant une propagande délirante, indiquant que la Russie aurait perdu 510 000 soldats, 7 700 tanks, 13 280 canons (autrement l’ensemble de toute son artillerie) et donnant des chiffres totalement surréalistes. L’unité est de temps en temps utilisée, voir la fiche précédente, dans la diffusion de fausses nouvelles, pour tenter d’influer sur l’opinion ukrainienne ou encore occidentale.
Kirill Sazonov (-), homme public ukrainien, intellectuel et politologue, il fut l’un des personnages publics de l’unité, mais n’en fut pas un combattant. Il joua le rôle de communication et de propagande dans les médias ukrainiens, ainsi, qu’à un moindre degré de soutien politique.
SBU (police politique ukrainienne), les liens du bataillon avec cette police étaient avoués par son chef de bataillon, dès sa création. L’unité se livra à la chasse des résistants dans les régions de Kherson, Zaporojie et Nikolaïev, dès après le retour de la Crimée au giron russe (15 mars 2014). Selon les aveux de son lieutenant-colonel, le bataillon Khort participa donc au remplacement de fonctionnaires de police, du SBU, des forces de l’ordre, des Russes ethniques, qui étaient peu sûrs pour Kiev. En sous-main, les hommes de Khort participèrent assurément à des arrestations, des représailles et des assassinats, au moins dans ces trois régions, mais probablement ensuite plus loin.
Svoboda (Radio Free Liberty), célèbre radio de propagande, fondée aux USA et étant un faux média de la guerre psychologique US. Le média, lié à la CIA, à la NED ou l’USAID fut implanté dans de nombreux pays du monde, avec une version ukrainienne. C’est ce média qui fit la promotion et la propagande du bataillon Khort, notamment au niveau de son « invention » d’un silencieux coupe-flammes pour une mitrailleuse (2016).
Tatars de Crimée, à sa formation, le chef de bataillon annonça que plus de 120 Tatars de Crimée s’entraînaient déjà pour rejoindre le bataillon Khort. L’annonce fut certainement de la propagande, pour faire croire au ralliement massif des Tatars. En réalité, ils formèrent avec difficulté le bataillon Crimée, plutôt une grosse compagnie, qui devait disparaître dans l’histoire très rapide, et le bataillon Khort ne communiqua plus jamais « sur les enrôlés tatars ».
Vitali Vareniya (?-), chef d’État-major du bataillon Khort à sa fondation en 2014.
Constantin Visochinski (?-), ancien membre des forces spéciales de l’unité Alpha, unité des opérations spéciales, assassinats et autres, de la police politique d’Ukraine, le SBU, il fut l’un des fondateurs du bataillon Khort (mars 2014). Il fut présent dans une conférence en Ukraine qui annonça la création de l’unité.
Azov, le bataillon Crimée et le Congrès des Peuples du Daghestan sont des organisations interdites en Russie, pour la promotion du terrorisme, l’incitation à la haine raciale, et le complot contre l’unité de la Russie, sans parler de l’extrémisme radical religieux.