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Tucker Carlson, l’homme que le SBU voudrait bien voir mort

Tucker Carlson, l’homme que le SBU voudrait bien voir mort

Plus personne n’ignore désormais qui est Tucker Carlson, surtout depuis son interview avec le Président Poutine à Moscou. Son arrivée dans la capitale russe avait déclenché l’inquiétude et le désappointement de nombreux journalistes occidentaux (dont cet étrange Vassili pour le Figaro). L’un d’eux, le triste et falot Paul Gogo écrivait même sur son Twitter : « qu’il s’agissait d’un journaliste idiot utile de plus manipulé par le Kremlin ». S’il pouvait mourir comme Gonzalo Lira (1968-2024), journaliste chilien et américain assassiné par la police politique du SBU dans une geôle sordide de Kharkov, ce même personnage et ses semblables seraient les premiers à se réjouir, ou au mieux à garder prudemment le silence. Lira fut jeté en prison pour bien moins que ce que Carlson a réalisé en venant en Russie dernièrement. Il est vrai par ailleurs que Gonzalo était marié à une Ukrainienne et qu’il vivait à Kharkov. En quelque sorte, tombant sous le coup des lois répressives de l’Ukraine, il n’avait aucune chance de s’en sortir vivant, surtout dans une ville comme Kharkov, le fief incontesté d’Andreï Biletski, le fondateur d’Azov et du Corps National.

Des vérités pas bonnes à dire qui peuvent coûter la vie. Carlson fut l’un des rares Américains à dénoncer l’emprisonnement de l’activiste et journaliste Gonzalo Lira, et surtout les conditions suspectes de sa mort (11 janvier 2024). Il déclara même que « l’administration américaine de Biden soutenait clairement son incarcération et ses tortures ». Un autre Américain, et pas des moindres, Elon Musk (également de nationalité canadienne et sud-africaine), avait clairement désigné l’Ukraine de Zelensky comme responsable de la mort de Gonzalo : « il a été torturé dans une prison ukrainienne pour avoir critiqué Vladimir Zelensky ». Gonzalo en effet avait disparu quelques temps dans le printemps 2022, son arrestation avait été commentée par le transsexuel américain Sarah Ashton-Cirillo, se réjouissant de son sort, qu’il souhaitait funeste. Le journaliste était ensuite réapparu en affirmant qu’il allait bien, mais qu’il ne pouvait en dire beaucoup sur son arrestation. Il avait dénoncé le faux massacre de Boutcha, et parlé de la présence de nombreux néonazis et bandéristes dans les rangs ukrainiens. Se sentant menacé, il avait tenté de passer la frontière pour échapper au SBU. Arrêté de nouveau (1er mai 2023), il avait été jeté en prison dont il n’était pas sorti vivant. Malgré les dénonciations de son emprisonnement par Carlsson et Musk (fin 2023, début 2024), l’Ukraine n’avait pas hésité à le liquider, à la fois à cause de la vraie nature du régime ukrainien, mais aussi pour effrayer d’autres journalistes ayant dit des vérités sur lui, les crimes de guerre, le régime, les répressions, la police politique d’Ukraine. Dix jours après l’annonce de sa mort par Carlson, l’Ukraine annonçait enfin qu’il était mort « d’une pneumonie dans un hôpital, le 21 janvier 2024 ». Il était officiellement en prison « pour la production et la diffusion d’une propagande justifiant l’agression armée par la Russie de l’Ukraine ». Son propre père dénonça par ailleurs l’ambassade des USA en Ukraine, de l’avoir laissé mourir, après 8 mois et 11 jours de tortures et d’emprisonnement au secret. Il avait maintes fois et sans résultat alerté les diplomates américains. En France, des journalistes, se cachant souvent sous des initiales s’étaient déshonorés, comme ici dans La Dépêche, pour mettre en doute (17 janvier 2024), la réalité des tortures et surtout justifier sa mort en le qualifia de « réalisateur américain pro-poutine mort dans une prison ukrainienne ». Pire encore un point d’interrogation couronnait le tout pour discréditer l’information et d’affirmer : « Gonzalo Lira avait été déclaré qu’il avait été torturé par des détenus [des détenus ? Vraiment?], lors de ces séjours en prison, une information démentie par les autorités ukrainiennes […] des informations qui n’ont pas pu être vérifiées, les causes officielles de sa mort n’ont pas été annoncées ». Plus terrible encore était les mensonges de TF1 titrant « Ukraine, un Américain est-il réellement emprisonné depuis 5 ans pour avoir critiqué Zelensky » (12 décembre 2023). Le mensonge se situait sur « 5 ans », afin de tromper le spectateur, et mettait en doute jusqu’à son emprisonnement. Cette version par ailleurs justifiait elle aussi d’éventuelles arrestations en affirmant qu’il n’avait cessé de publier « de la propagande poutinienne ». Après avoir fait des recherches sur leur site TF1INFO, le média français ne revînt plus jamais sur le cas Gonzalo Lira… des ordres furent donnés pour cacher l’information aux Français.

Des opérations d’assassinats organisées, équipées, soutenues et pilotées par la CIA. C’est assez incroyable, mais le même journal français La Dépêche en se cachant derrière les révélations du journal américain Washington Post (7 décembre 2023), osait écrire « qu’en octobre dans une longue enquête, que les services de sécurité ukrainiens ont mené une série d’assassinats ciblés en Russie, dont celui de Daria Douguina, et que les services qui organisaient ces opérations sont entraînés, équipés et conseillés depuis des années par la CIA ». Ces opérations ont à ce jour, et depuis 2014, visées des Ukrainiens, des Russes, des journalistes, des reporters de guerre, des activistes, ou des personnalités politiques, essentiellement sur les territoires de l’Ukraine et de la Russie. Cependant tout le monde se rappelle la tentative d’assassinat commise à l’encontre d’Adrien Bocquet, qui donna lieu à une commentaire laconique et stupide du Ministère des Affaires Étrangères de la République française. A la même époque, un membre de ma famille, fut aussi contacté en France par téléphone, en usant d’informations volées, ou détournées de l’administration des Impôts en Bourgogne. Le personnage, qui parlait français avec un très fort accent, désirait savoir où je me trouvais et où l’on pouvait me trouver (octobre 2022). Après conseil familial, il fut décidé que le membre de ma famille déménagerait rapidement (ce qui fut fait dans le mois), et que des précautions seraient prises pour empêcher de l’atteindre facilement. Je rappelle également, que j’ai moi-même fait l’objet de menaces de mort très nombreuses (surtout en 2015-2016), mais aussi d’étranges procédures répressives à mon égard, de l’administration française (Impôts, Pôle-Emploi, banque Société Générale). Ces trois entités me demandaient par ailleurs de fournir mon passeport, des demandes parfaitement illégales et très suspectes de par la nature de ses institutions. Ne parlons pas non plus d’un procès manipulé devant un tribunal aux affaires familiales (déclenché quelques mois après mon arrivée dans le Donbass en 2015, il se termina après une longue procédure en janvier 2017). En 2022, je publiais un article sur les commandos de la mort ukrainiens, où j’évoquais une petite partie des opérations d’assassinats de l’Ukraine. Mais pourrait-on penser que les Ukrainiens pourraient franchir des lignes rouges jusqu’à s’en prendre à des personnalités occidentales de la pointure de Carlson ?

Des lignes rouges qui ont été traversées à plusieurs reprises. Jusqu’à présent l’on peut affirmer que Kiev ne s’est pas encore risqué sur ce terrain, mais elle a déjà passé plusieurs fois des lignes rouges. Elle s’en prit d’abord à des citoyens ukrainiens, y compris des hommes politiques, journalistes, ou activistes sur son propre territoire (à partir de 2014, jusqu’à nos jours). Jusqu’en 2017-2018, les assassinats sur le territoire des insurgés du Donbass avaient été rares, du fait partiellement de la nécessité de faire illusion avec les accords de Minsk de 2015. Une série d’assassinats avaient alors été commis dans le Donbass. La deuxième ligne franchie avait été les opérations sur le territoire russe, et de personnalités d’envergure internationale comme Daria Dougina (août 2022). L’affaire de Denis Kireev avait aussi démontré que le diplomate et négociateur ukrainien en Biélorussie (mars 2022), avait été liquidé selon des ordres supérieurs, immédiatement assumés ou presque par le SBU. Mais certainement donnés de très haut, à savoir des services occidentaux. Si le SBU a été identifié à l’œuvre au moins en Turquie et en France, mais avec des moyens limités et amateurs, il semble improbable que la police politique de l’Ukraine s’engage dans des opérations de son propre chef, encore moins aux USA. La mort de Gonzalo Lira a bien montré que Washington pouvait se montrer silencieuse, même en ce qui concernait un citoyen américain. La mort de Kennedy quelques décennies plus tôt, a également prouvé que des organisations gouvernementales américaines, ou des lobbyings, pouvaient ne reculer devant rien, même le meurtre d’un président américain, pour défendre des intérêts obscurs et souterrains. Tucker Carlson serait-il en danger ? Il pourrait l’être, sans oublier les importantes diasporas ukrainiennes au Canada ou aux USA, et un certain nombre de fanatiques bandéristes aux cerveaux bien échauffés. Enfin, lorsque la guerre se terminera, immanquablement par une défaite plus moins décisive de l’Ukraine, on ne peut exclure, vu l’état des mentalités et de la haine en Ukraine, de règlements de compte à l’ukrainienne, comme on le vit par exemple aux USA, après la Guerre de Sécession (Lincoln, KKK, etc.). Le bandérisme commença avec des actes terroristes et des bombes en Pologne. Il ne pourra jamais se départir de sa profonde et terrible nature.

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2 Comments

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    Les SVR et GUR vont devoir faire de la “publicité ciblées” pour des village vacances en Siberie auprès des potes à Budanov … enfin dans leur cas la liste est facile à récuperer , elle est à Langley.
    En attendant faites gaffe quand même, pour l’instant ces tarés s’en prennent surtout à des cibles pas protégées et pas loin de Kiev …

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    Bonjour: Tucker Carlson est sur le site gestapiste UK myrotvorets .Ils disent aide des envahisseurs et terroristes Russes .Ils doutent de rien

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