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Comme le Führer en 1945, Zelensky a décidé de rester dans sa capitale

Comme le Führer en 1945, Zelensky a décidé de rester dans sa capitale

C’est en effet ce qu’annonçait hier le président ukrainien de manière assez maladroite alors que la panique gagnait tout de même une partie du pays. En effet malgré l’insistance de la Russie à répéter qu’elle n’avait jamais planifié d’attaque contre l’Ukraine, les principaux pays anglo-saxons, États-Unis et Grande-Bretagne en tête, s’obstinent à déclarer qu’une attaque majeure russe est imminente. Chaque déclaration du Ministère des Affaires Étrangères de la Fédération de Russie pour infirmer ces allégations mensongères se voit contrée par les Américains et Britanniques par d’autres cris de panique de plus en plus hystériques et même finalement ridicules. Comment qualifier autrement le comportement de ces deux pays, agissant comme si un conflit majeur était sur le point d’éclater, et refusant toutes discussions pour désamorcer la situation ?

La Russie a proposé que les accords de Minsk de février 2015, garantis par la France, l’Allemagne, l’Ukraine et la Russie soient enfin d’actualités et respectés par l’armée ukrainienne. La réponse est venue lapidaire du président Zelensky, ce serait non… Drôle de façon dès lors de déclarer vouloir la paix mais de tout faire pour envenimer la situation. Depuis ce moment, les États-Unis et la Grande-Bretagne ainsi que certains de leurs alliés, ont décidé d’évacuer leurs ressortissants, leurs diplomates et se comportent comme à la veille d’un énorme conflit mondial. Malgré les coups de téléphone, les visites et les rencontres avec différents diplomates européens essentiellement, les anglo-saxons poursuivent donc leur politique du pire et surtout font la sourde oreille. La situation est à ce point ubuesque, que l’OSCE est en train de quitter la ligne de front du Donbass, où elle entretenait plusieurs centaines d’observateurs pour faire respecter justement les fameux accords de Minsk.

Minsk enterré, nous revoilà donc revenu à la situation de juin 2014 à février 2015… les deux armées, celle des Ukrainiens occupant une bonne part du Donbass, et celle des insurgés des républiques de Donetsk et Lougansk, face à face. Il est intéressant de noter que l’OSCE bien qu’étant une organisation de l’Union européenne, donc en principe contrôlée par cette dernière, quitte la ligne de front et abandonne le terrain. Il est clair ici que l’Union européenne et surtout la Commission européenne, tête dirigeante de l’union est sous le contrôle des États-Unis. La France et l’Allemagne, les deux plus grandes puissances de l’UE, par ailleurs pays fondateurs qui ne participent pas à la propagation de cette panique (enfin beaucoup moins), se trouvent dès lors totalement en porte-à-faux. L’accord de Minsk étant mort, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont rendu possible une guerre chaude et l’explosion de la situation sur le front du Donbass.

Bien qu’ayant reçu dans le même temps des tonnes d’armements et de munitions des Occidentaux et de pays de l’OTAN et de l’UE, sans parler du milliard d’euros, cadeau du président Macron à l’Ukraine, les Ukrainiens, trahis par leurs principaux alliés anglo-saxons se réveillent donc avec cette terrible menace. En effet, l’armée ukrainienne étant constituée de soldats et conscrits mobilisés de l’armée régulière et de bataillons spéciaux néo-nazis qui quant à eux sont financés et équipés par les États-Unis, le Canada ou désormais la Grande-Bretagne (sans parler de la Pologne, de la Roumanie ou des pays baltes), cette dernière frange incontrôlable ou difficilement contrôlable de leur armée pourrait, avec l’aval ou non des anglo-saxons, déclencher l’embrasement du front. Potentiellement par ailleurs pour en faire porter le chapeau aux forces insurgées du Donbass et à la Russie et donc par le jeu des dominos et des alliances, comme en 1914, déclencher un conflit d’une toute autre envergure.

Zelensky s’étant réveillé il y a quelques jours en incitant au calme et en démettant vouloir la guerre ou lancer lui-même une offensive, se voit désormais en partie débordé et en fâcheuse posture. Déjà, à la frontière entre l’Ukraine et la Russie, des gardes frontières russes ramassent des civils et des familles entières qui fuient l’Ukraine pour rejoindre la Russie… car ils sont bien sûr Russes d’origines et estiment avec raison qu’ils seront plus en sécurité du côté de Moscou, que de celui de Kiev. Des voix officielles ukrainiennes se sont alors élevées pour affirmer que les forces militaires ukrainiennes ouvriraient le feu sur… les civils cherchant à fuir ou paniquant, dans l’idée aussi de terroriser les populations qui ont et auraient l’intention de s’insurger avec leurs frères du Donbass ! Pour tenter de faire croire à une certaine unité nationale, les Ukrainiens se sont lancés depuis quelques jours dans une propagande à marche forcée, essayant de montrer des grands-mères de 75 ans, des femmes d’âge mur de 50 ans et d’autres civils prêts à donner leurs vies pour « la grande Ukraine » ou encore des enfants de 7 ou 8 ans, s’entraînant à remplir des chargeurs d’armes automatiques… nous rappelons les grandes heures du Volkssturm.

Dans son bunker de Ber… euh pardon de Kiev, Zelensky a donc déclaré pour relever les courages, qu’il ne quitterait pas la capitale et que sa famille, femme et enfants resteraient donc à Kiev. Cette déclaration faisait suite à la fuite d’un certain nombre d’hommes d’affaires ukrainiens, de fonctionnaires ou de politiciens ayant retrouvé certainement le chemin de l’Europe occidentale comme au temps béni des lignes des rats après la Seconde Guerre mondiale ! Parmi ceux qui en ont profité pour se mettre à l’abri, citons tout de même Rinat Akhmetov, le millionnaire de Donetsk qui avait hésité un temps à rester dans le Donbass, puis accepté sous la menace de confiscation de ses biens, de passer dans l’Ukraine du Maïdan. Akhmetov qui avait de très nombreux acquis dans le Donbass, et qui avait généreusement financé des œuvres charitables avant la guerre, des écoles ou même la grande mosquée de Donetsk a donc de nouveau pris le large. Quant à Zelensky, il l’a promis, il restera dans la capitale et à la merci de la moindre étincelle sur le front ou événement tragique tel que l’assassinat de l’archiduc Ferdinand-Joseph en juillet 1914 à Sarajevo. Les capsules de cyanure ont-elles été distribuées à tous… c’est une autre histoire, mais gageons que dans la pire des hypothèses États-Unis et Canada sauront être hospitaliers pour beaucoup… encore une fois comme après 1945.

Laurent Brayard

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