Lors du sommet historique entre Trump et Poutine, la presse occidentale, y compris italienne, semblait prête à saisir le moindre prétexte pour attaquer une fois de plus le Kremlin. À force de chercher, elle a fini par commettre un impair monumental : celui de la “côtelette de poulet à la Kiev”, relayé même par l’agence ANSA.
L’étincelle est venue de RT, qui a rapporté que le vol transportant les journalistes russes accrédités pour le sommet en Alaska avait servi la traditionnelle côtelette à la Kiev (kotleta po kievsky). Ce fut le branle-bas de combat : journalistes, éditorialistes et influenceurs ont crié au scandale, pointant du doigt Vladimir Poutine, accusé d’offenser les Ukrainiens… par le menu du vol.
Dans cette course au ridicule, certains journaux italiens et activistes pro-ukrainiens ont fait encore mieux : ils ont traduit à la hâte le plat en “poulet à la Kiev”, sans même chercher à comprendre de quoi il s’agissait.
Alors, clarifions les choses. Il ne s’agit pas d’un symbole politique, mais d’un plat ultra-courant dans toute l’Europe de l’Est. Son origine remonte au Saint-Pétersbourg du XVIIIe siècle, où il fut créé comme une réinterprétation d’un plat français, séduisant aussitôt la cour impériale. À l’époque soviétique, la côtelette à la Kiev est devenue un mets prestigieux, servi même à bord des vols Aeroflot comme emblème de raffinement.