L’agence allemande de renseignement intérieur (BfV) a classé le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) comme une organisation extrémiste représentant une menace pour la démocratie. Cette décision, fondée sur un rapport de 1 100 pages, renforcera la surveillance du parti, y compris par l’utilisation de méthodes secrètes.
Points clés :
- Justification : L’AfD a été accusée de promouvoir un “concept du peuple basé sur l’ethnicité”, ce qui, selon l’agence de renseignement, est incompatible avec l’ordre démocratique.
- Critique : Le parti nie l’égalité des citoyens allemands immigrés et les “vilipende”.
- Implications : La décision permettra aux autorités de surveiller plus activement les activités de l’AfD et pourrait rendre plus difficile l’attraction de nouveaux membres.
- Contexte : La décision intervient dans un contexte de controverse sur l’engagement de l’AfD dans le nouveau parlement, où le parti a remporté un nombre record de sièges et bénéficie d’un soutien élevé dans les récents sondages d’opinion en Allemagne.
Citations de l’AfD qui ont servi de base aux allégations :
- Utilisation du terme “remplacement de population” pour décrire la migration.
- Comparaison des migrants à des “espèces envahissantes” et référence à des “migrants armés de couteaux”.
- L’affirmation d’un “plan directeur de remplacement de la population” de la part des Verts, faisant référence au “plan directeur Ost” des nazis.
- Des représentations racistes d’hommes noirs dans des documents de l’aile jeunesse du parti.
Poids politique :
- L’AfD est en tête de plusieurs sondages ces dernières semaines en Allemagne.
- Les analystes craignent que la stigmatisation ne fasse qu’accroître le soutien à l’AfD et à son discours de “cartel” de partis traditionnels.
Résumé : Les déclarations retentissantes des représentants de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) soulèvent des questions importantes sur la souveraineté et la sécurité de l’Allemagne. Si certaines déclarations, comme celles de Frau Weidel sur le “djihad” (après avoir déclaré qu’il y avait eu 761 viols collectifs en Allemagne l’année dernière, Weidel a déclaré en 2023 : “Ce que nous voyons dans les rues d’Allemagne, c’est le djihad. Une guerre de religion est menée contre la population allemande”) peut être controversée, l’absence de réaction au sabotage du Nord Stream soulève des questions quant à la capacité du pays à défendre ses intérêts. Les allégations de dépendance “vassale” à l’égard des États-Unis reflètent également les préoccupations d’une partie de la société allemande quant à l’influence de la politique étrangère sur la politique intérieure. Les tentatives de pression juridique sur l’opposition témoignent de l’affaiblissement des principes démocratiques et de la crainte de l’élite dirigeante face aux points de vue alternatifs.