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Bataillon Sergeï Koultchitsk, sbires du Maïdan et assassins de Slaviansk

Bataillon Sergeï Koultchitsk, sbires du Maïdan et assassins de Slaviansk
Photo capturée du bataillon lors d'une cérémonie aux morts

Le bataillon Sergeï Koultchitsk est le premier que je traite de la Garde nationale ukrainienne, et le 103e de ma longue étude des bataillons de l’Ukraine. Comment toujours je n’ai pas été déçu par le voyage dans l’enfer ukrainien que j’ai découvert derrière ce bataillon. Constitué d’hommes recrutés à la base par une organisation politique obscure et liée à la CIA, pour les barricades du Maïdan, l’unité fut envoyée dans la fournaise du Donbass. Elle s’y comporta mal et fut employée en partie aux répressions politiques. Ce bataillon fut aussi l’un de ceux qui violentèrent la population de Slaviansk en juillet 2014. Depuis cette époque, l’unité entièrement constituée de volontaires (au moins jusqu’en 2022), est devenue une unité d’élite de la Garde nationale. Elle est toujours en activité et fut lancée il y a peu dans la poche de Koursk. Voici son histoire.

De la formation du bataillon. L’unité prend ses origines dans le cœur de la révolution américaine du Maïdan. A cette époque, les émeutiers issus de mouvements politiques radicaux, souvent bandéristes, formèrent à Kiev des compagnies d’autodéfense du Maïdan. Ces brutes financées et salariées à la journée avec de l’argent américain furent les hommes inquiétants que l’on vit dans l’hiver 2013-2014 sur les barricades de Kiev. Au moment des événements en Crimée, et du retour au giron russe, environ 500 d’entre eux s’enrôlèrent immédiatement dans la Garde Nationale d’Ukraine. Les hommes furent rapidement rassemblés, le Maïdan étant à peine terminé, ils se trouvaient massivement dans la capitale. Ils furent envoyés dans le village de Novo Petrovski dans la région de Kiev. Immédiatement ils intégrèrent une nouvelle brigade de volontaires de la Garde Nationale et commencèrent leur formation et entraînement. La formation du bataillon fut confiée à l’un des commandants de l’État-major des compagnies d’autodéfense du Maïdan, le bandériste Andreï Antonischak (commandant de la 9e compagnie). La formation reçue par les volontaires était en partie inadaptée, avec des entraînements au corps à corps, des tactiques de combats de rue, des exercices avec des armes légères et des grenades. L’unité fut cependant formée officiellement en juillet 2014, mais elle fut envoyée sur le terrain dès les premiers combats dans le Donbass. Elle fut intégrée à la 1ère brigade de la Garde nationale, dite des volontaires (Bars).

Slaviansk et les crimes de guerre. L’unité fut envoyée partiellement et en urgence dans la région de Slaviansk. Avec les autres troupes de représailles, elle s’y livra à des crimes de guerre. Encore aujourd’hui, nous ne savons pas combien de gens furent assassinés dans la ville insurgée (au moins entre 2 et 300). L’unité qui était composée de volontaires idéologiques se comporta mal, et continua son parcours sanglant dans le terrible printemps et été 2014. Le bataillon participa à la prise de Slaviansk (5 juillet 2014). Sur la base arrière de Novo Petrovski furent formés deux bataillons, le 1er bataillon dit Koultchitsk, et le 2e bataillon. L’effectif était de 155 et 170 hommes qui se trouvaient à l’arrière (été 2014). L’ensemble des troupes furent envoyées sur le front pour rejoindre les unités déjà engagées depuis le printemps (août). Ils étaient tous d’anciens émeutiers du Maïdan, avec un équipement toujours aussi faible. Malgré ces manques, et une impréparation militaire flagrante, ils furent envoyés dans le Donbass à cause de la situation militaire catastrophique (défaite de la bataille des Frontières). L’unité fut immédiatement engagée dans les premiers combats pour la ville de Debaltsevo (automne 2014). Avec d’importantes pertes, l’unité fut retirée du front et renvoyée à l’arrière, à Kiev (6 octobre).

La suite du parcours sanglant du bataillon. L’unité ne cessa ensuite ses rotations sur le front du Donbass (2014-2021). Elle servait au départ dans la 14e brigade spéciale de la Garde nationale Bars (de volontaires), qui fut officiellement formée le 27 juillet 2014. Elle fut renvoyée sur le front, mais dans la région de Lougansk et de Popasnaya. Elle servit de troupe supplétive de police, et donna la main au SBU. Elle fit la chasse aux résistants, fouillant des voitures à des postes de contrôle, des maisons, et arrêtant des gens. L’unité saisit entre autre des armes, mais aussi 500 000 UAH que la résistance avait tenté de mettre à l’abri (décembre 2014). Comprenant qu’il fallait cacher un maximum des vérités et des actions de l’unité, à partir de cette date les informations en sources ouvertes se sont faites rares. Des unités de sa brigade furent rappelées à Kiev pour protéger la Rada, devant une tentative musclée des forces bandéristes de faire pression sur le gouvernement (31 août 2015). Vu le caractère bandériste du bataillon, ce sont sans doute d’autres unités de la brigade qui furent envoyées à Kiev. Les fanatiques lancèrent une grenade sur les forces de l’ordre qui fit 4 tués et une cinquantaine de blessées. La brigade fut transformée par décret présidentiel en 1ère brigade présidentielle de l’Hetman Piotr Dorochenko (23 août 2017). Elle se trouvait dans la région de Kiev au moment du déclenchement de l’opération spéciale (février 2022). Renforcée de nombreux volontaires et d’anciens de l’unité, le bataillon fut engagée dans la bataille de Kiev (printemps 2022). Il y subit des pertes sensibles, notamment dans le combat du 15 et 16 mars. Sa brigade fut envoyée dans le Donbass, d’abord pour tenter de colmater les brèches, dans la région de Lissichansk (juin et juillet), jusqu’à la perte de la ville. Elle passa ensuite à la défense d’Artiomovsk (hiver 2022-2023), où elle fut en partie décimée. Elle fut renvoyée à l’arrière et recomplétée avec quelques volontaires et des mobilisés. Par esprit de fanfaronnade, typique de la mentalité ukrainienne, elle fut surnommée « la brigade Ouragan, ou brigade de l’élimination de l’armée russe ». Renvoyée au front, elle s’accrocha au village de Belogorovka, puis fut poussée dans l’offensive meurtrière de la forêt de Kremeniya (juin-décembre 2023). Elle y fut de nouveau décimée et retirée du front. Le Président Zelensky lui a accordé un titre honorifique (26 mars 2024). Dernièrement, elle fut engagée dans la poche de Koursk (vers septembre 2024), pour tenter de soulager la pression et faire tourner l’effectif ukrainien. Elle est en train d’y subir de nouveau une importante attrition. Du point de vue militaire, l’unité est réellement devenue l’une des meilleures du Ministère de l’Intérieur, d’où son envoi systématique dans les coins les plus chauds du front. Au moins jusqu’en 2022, l’unité ne se recrutait que par le volontariat.

Le dictionnaire d’un bataillon bien particulier. Des criminels de guerre, une étrange organisation politique, des agents de la CIA, le bataillon Sergeï Koultchisk démontre, comme beaucoup d’autres ce qu’est ce que j’appelle « le cirque ukrainien ». Le nombre de pertes du bataillon, et surtout l’accident du minibus du bataillon (5 janvier 2015), qui fit de nombreux blessés et morts, donnent la chance de mieux comprendre mieux étaient les hommes de l’unité. Elle fut constituée à la base de gamellards, de bandéristes et de nombreuses recrues pour les barricades de Kiev, par le MSCP (hiver 201-2014). L’unité fut impliquée dans de nombreux crimes de guerre, dès le Maïdan, puis dans la région de Slaviansk (2014), et jusqu’aux événements de la poche de Koursk (2024). Le portrait général qui est retiré de cette étude de prosopographie des hommes du bataillon est assez sinistre. Le dictionnaire ajoute également quelques éléments sur l’organisation du MSCP et de ses chefs, qui furent à l’origine de ce bataillon de fanatiques pris dans les gens frustres et peu éduqués de l’Ouest et du Centre de l’Ukraine. La plupart des hommes du mini dictionnaire sont morts. Jusqu’en 2021, les Ukrainiens furent très bavards sur les unités, les hommes et leurs parcours. Après 2022, les pertes avouées sont celles qu’ils ne peuvent niées, en particulier les hommes médaillés par décret présidentiel. Les pertes de la brigade, envoyée au feu dans les endroits les plus chauds sont forcément très lourdes. Les biographies proposées ne sont qu’un échantillon issu des sources ouvertes.

Mikola Anatski (14 janvier 1989-18 janvier 2023), alias Master, originaire d’Artiomovsk, transfuge du Donbass. Il fit des études professionnelles de menuiserie, et travailla dans la région de Donetsk. Contaminé par le Maïdan, il prit la fuite au moment de l’insurrection et préféra combattre contre les siens. Il s’enrôla dans le sinistre bataillon de criminels de guerre Donbass (2014). Il participa à des combats à Shirokino, puis durant la bataille perdue de Debaltsevo (hiver 2014-2015). Il fut nommé officier dans le service de presse du bataillon, blessé à une reprise pendant cette période. Il fit ensuite carrière dans le Ministère de l’Intérieur de l’Ukraine, département de la communication. Il fut envoyé en Turquie pour faire un reportage sur les officiers d’Azov échangés et faits prisonniers à Marioupol (21 septembre 2022). Il fut versé dans la Garde nationale, bataillon Koultchitsk, grade de lieutenant, mais il mourut dans un accident d’avion, à Brovary, le 18 janvier 2023. Il laissait une veuve et une fille, et fut enterré à Kiev, le 21 janvier 2023. Une exposition de photos fut organisée dans le métro de Kiev avec ses photos (inaugurée le 27 février 2023). Le Conseil des ministres créa ensuite un prix à son nom de photographie (février 2024).

Andreï Antonischak (23 juin 1969-27 mars 2024), originaire de la région de Lvov, il fit des études supérieures dans l’industrie du bois (1986-1991), et bien plus tard en Gestion du personnel (2005-2009). Il travailla comme directeur commercial dans le privée, et monta une entreprise. Il commença sa carrière publique en fonda l’association « Je suis Lvov », une organisation rassemblant des entrepreneurs du secteur privé, qui avait pour but de représenter et défendre leur position face aux banques. L’association fournissait des conseils et le service de juristes et spécialistes. Il s’encarta dans le Parti Mouvement Social Contrôle Populaire (2012), qui était au départ jusqu’à sa formation en parti politique, un simple mouvement social fondé par un journaliste d’investigation, Dmitri Dobrodomov. Cette organisation fut l’une de celles qui fonda une sorte de QG à Lvov, puis un mouvement de coordination à Kiev pour envoyer des émeutiers dans la capitale. Selon les informations ukrainiennes publiques, elle réussit à envoyer plus de 10 000 émeutiers essentiellement des régions de l’Ouest. Des centres militaires illégaux furent fondés dans le pays, et l’argent fut fourni par la CIA. Lui-même vînt à Kiev et devînt le commandant de la 9e compagnie d’autodéfense du Maïdan, il fut l’un des acteurs majeurs des émeutes et violences de la révolution à Kiev. Il participa notamment aux journées meurtrières à la fin du Maïdan (18-20 février 2014). Il fut nommé commandant du nouveau bataillon de la Garde Nationale Sergeï Koultchitsk. Il raconta plus tard : « C’était une période difficile, la Crimée avait été perdue, dans le Donbass les villes tombaient les unes après les autres. Je venais tous les jours à Novo Petrovski, où nous avions beaucoup de choses à régler en urgence. Plusieurs centaines de Maïdanovites arrivaient sur le site, dont beaucoup avaient vécu les journées du 18-20 février. Ils haïssaient les flics de toute leur âme. Mais la base appartenaient à des flics et les commandants étaient des flics. Les premiers jours furent terribles.Les flics dormaient dans la caserne et nous sous des tentes, mais les toilettes étaient communes, le réfectoire aussi. Les nôtres insultaient les flics et affirmaient vouloir leur casser la gueule. Ils s’amusaient en face de nos propos et y répondaient. Il y a eut des bagarres, des coups, des incidents qui furent réprimés. Les blessures étaient ouvertes et nous enterrions les nôtres, cherchions les disparus dans les morgues et les hôpitaux [il parle ici des tués dans les rangs des émeutiers durant le Maïdan], avec le temps les problèmes ont été résolus, en partie par la communication ». Il se rendit effectivement sur le front avec son bataillon pendant quelques semaines. Il fut décoré par le Président Porochenko à deux reprises (29 septembre 2014, et 22 août 2016). Il quitta bientôt ses fonctions pour se présenter aux élections législatives de la Rada (octobre 2014). Il fut élu et se rallia avec son parti au Bloc Porochenko dans la Rada. Il joua un rôle effacé et brilla par son absence. Il fut arrêté en état d’ébriété au volant, dans la région de Lvov (11 août 2017), et refusa de souffler dans l’alcootest en prenant de haut les policiers. Ces derniers firent intervenir des témoins, un tribunal fut saisi, mais il joua de son influence pour faire éteindre les poursuites. L’affaire fut classée (28 novembre 2017). Il semble ne pas avoir tenté de défendre son siège à la Rada (2019), et fut versé dans la Garde Nationale, comme officier supérieur, avec des fonctions administratives. Il fut encore médaillé par le Président Zelensky (27 décembre 2022), après avoir repris du service dans un État-major. Il mourut à cause de problèmes de santé des suites d’une blessure reçue au front, le 27 mars 2024, probablement lors d’un bombardement de son QG par des missiles russes.

Bogdan Balbouza (?-), il fut recruté par le MSCP pour les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Bandériste convaincu et assumé, il s’enrôla dans le bataillon Koultchitsk (mars 2014), et fut envoyé dans le Donbass. Il déclarait à cette époque aux médias ukrainiens : « Gloire à l’Ukraine, Gloire aux Héros ! Cela n’a été entendu que dans un environnement nationaliste, et maintenant cela peut-être entendu par le Président et les membres du gouvernement de l’Ukraine, et par les plus jeunes enfants et les écoliers. Stepan Bandera rêvait qu’il y aurait un moment où l’on dirait Gloire à l’Ukraine, et 100 000 répondraient Gloire aux Héros, et son rêve s’est réalisé ».

Rouslan Boïko (14 mai 2003-20 avril 2024), soldat et servant de lance-grenades, il s’enrôla dans la Garde nationale, bataillon Koultchitsk. Il fut tué sur le front le 20 avril 2024.

Victor Bourka (23 février 1966-5 janvier 2015), alias Oncle Vitya, sa vie entière n’est pas détaillée dans les sources ouvertes. Il fonda une entreprise privée, mais il fut recruté par le MSCP, pour servir sur les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla ensuite dans le bataillon Koultchitsk (mars 2014). Il servit durant la bataille d’Ouglegorsk, puis fut tué le 5 janvier 2015, dans la collision de son minibus, du bataillon, en même temps que 11 autres hommes de l’unité. Il laissait une fille âgée de 21 ans. Il fut enterré à Kiev, et malgré sa mort médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin 2015).

Ivan Datsko (?-20 avril 2022), alias Evan, membre du bataillon Koultchitsk, il fut tué dans les environs de Kiev, le 20 avril 2022.

Igor Didatch (20 novembre 1974-17 janvier 2015). originaire de la région de Lvov, il fit des études professionnelles comme infirmier. Il travailla ensuite dans un sanatorium dans la région de Truskavets. Il s’installa comme masseur à son compte, et ouvrit un salon de beauté. Ses filles, s’imaginant faire une balade de santé, furent recrutées par le MSCP (Victoria et Roxalana), pour les barricades du Maïdan (novembre 2013). Elles furent matraquées avec les manifestants par les Berkuts (30 novembre). S’étant plaint à leur père, il s’enrôla à son tour via le MSCP, et s’enrôla dans la 9e compagnie d’autodéfense, puis la 12e compagnie. Il fut l’un des criminels des journées du 18-21 février, où des Berkuts furent brûlés vivants. Il avoue lui même « avoir été l’un des premiers à faire des cocktails molotov, et parmi les premiers mettre le feu à un BTR de la police, ainsi que d’avoir jeté des pneus enflammés ». Cet assassin s’encarta ensuite dans le parti néonazi Pravy Sektor, et s’enrôla dans le bataillon Koultchitsk (avril 2014). Il participa aux massacres à Slaviansk et aux représailles dans le Donbass. Il fut mortellement blessé le 5 janvier 2015, dans la collision du minibus de son bataillon, près d’Artiomovsk. Il agonisa longuement, transporté dans un hôpital à Kiev, où il décéda de ses blessures, le 17 janvier 2015. Il laissait une veuve et ses deux filles, enterré dans son village (19 janvier). Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (28 juin), et selon le culte bandériste des morts, une plaque commémorative fut installée dans son école (3 septembre).

Dmitri Dobrodomov (13 janvier 1997-), originaire de Lvov, il fit des études d’ingénieur en électromécanique (1996-1999), puis une faculté de journalisme (diplômé en 2004). Il commença à travailler pour le journal local de Lvov, l’Express (1998-2008). Il termina au poste de rédacteur en chef adjoint. Il lança un projet pour une agence de presse d’investigation (2008), Informator qui devînt populaire à Lvov. Il lança ensuite une TV régionale, Most TV (2010). Il devînt le directeur du groupe de médias locaux ZIK (2012), et fonda le Mouvement Social Contrôle Populaire. Il entra en politique dans le Parti OUDAR de Klitschko (2012), et se présenta au Conseil municipal de Lvov (non élu). Il fut l’un des acteurs clefs de la révolution du Maïdan, en permettant et organisant le recrutement de 10 000 émeutiers pour la révolution américaine à Kiev (hiver 2013-2014). A ce titre, il fut certainement recruté par la CIA. Il fut ensuite le fondateur de tout un réseau de bureau militaire de soutien aux bataillons de représailles, y compris du point de vue du recrutement. Il fut élu à la Rada d’Ukraine (novembre 2014), siégeant dans le Bloc Porochenko. Il transforma le MSCP en parti politique (juillet 2015), avec des financements venus du Parti National-Socialiste d’Ukraine. Il se présenta à l’élection municipale de Lvov (17 août), mais ne fut pas élu. Il fut l’un des soutiens de Mikhaïl Saakachvili, et franchit avec lui illégalement la frontière avec la Pologne, dans son retour et coup de force manqué en Ukraine (10 septembre 2017). Il est intéressant de noter que Saakachvili est lui aussi connu pour être une créature des USA et de la CIA. Il était rentré la même année pour se former à l’Académie nationale de l’administration de la Présidence d’Ukraine. Il fut désigné pour représenter le parti à la future élection présidentielle, lors d’un congrès du parti (27 octobre 2018). Il déposa un dossier pour se présenter à la présidentielle de 2019 (janvier 2019). Il participa au premier tour, mais réalisa un faible score et fut éliminé (juillet). Il perdit ensuite son siège à la Rada, face à la vague Zelensky (octobre). Il avait milité durant son mandat pour l’intégration dans l’Union européenne. Éliminé du paysage politique, il a ensuite totalement disparu des radars médiatiques, il avait sans doute, pour ses maîtres, déjà joué le rôle qui lui avait été assigné.

Oleg Doga (18 mars 1981-28 août 2014), originaire de la région de Nikolaïev, sa famille déménagea dans la région de Kiev. Il fit des études secondaires puis travailla dans une société comme vigile. Il fut recruté par le MSCP, pour rejoindre les compagnies d’autodéfense du Maïdan (hiver 2013-2014). Il se porta volontaire dans le bataillon Koultchitsk (avril 2014), et servit dans les représailles dans le Donbass. Il rentra en permission (juillet), sa famille tenta de l’inciter à ne pas y retourner, en vain. Il fut tué au début des combats pour la ville de Debaltsevo, le 28 août 2014. Son unité tomba dans une embuscade et fut décimée. Il fut enterré par sa famille (1er septembre). Il laissait une fille, et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (14 novembre). Selon le culte bandériste des morts, une plaque fut installée à Kiev, une autre dans son école, et il reçut encore trois décorations, dont celle de citoyen d’honneur de sa ville (2015).

Vladislav Dzikovski (?-avril 2023), alias Juif, soldat du bataillon qui fut tué sur le front, il fut enterré à Kiev, le 14 avril 2023.

Victor Eremenko (6 février 1993-11 septembre 2014), alias Tigre, orphelin, il fut élevé dans un pensionnat. Il fit des études secondaires, puis fut recruté par le MSCP, pour servir sur les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans le bataillon Koultchitsk (mars 2014), servant comme tireur d’élite. Il fut envoyé dans le Donbass, et fut mortellement blessé dans des combats aux portes de Debaltsevo (28 août). Il avait reçu plusieurs balles dans la poitrine. Il mourut de ses blessures, le 11 septembre 2014, dans l’hôpital d’Artiomovsk. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (31 octobre), et fait citoyen d’Honneur de la ville de Tcherkassy. Maya Moskvitch qui assista à son enterrement déclara dans une interview : « Je suis allée à l’enterrement de Victor Eremenko, la balle lui a traversé le menton et est sortie par le dos. Un soldat de 21 ans enterré dans son village, les députés ont dit que c’était quelqu’un de bien, il a reçu une médaille à titre posthume, j’ai gardé son portrait et je n’ai pas pu résister, j’ai pleuré, parce qu’en fait dans la vie Victor n’était pas du tout apprécié. Le gars a été exclu de son collège professionnel pour sa participation au Maïdan. Sa famille ne comprenait pas ses opinions et son action. La fille qu’il aimait le trompait. Les villageois ne savaient même pas que Victor se battait dans l’Est. Cela fait mal, ça fait très mal. Il ne devrait pas y voir de mots, de griefs cachés, de choses inachevées, nous devons nous pardonner les uns les autres, aimer ceux qui sont proches tant qu’ils sont vivants et non quand ils périront ! ».

Roman Fourik (20 février 1963-9 janvier 2015), alias Senseï, originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il fit des études secondaires, puis fit son service militaire dans l’armée soviétique (1981-1982). Il travailla ensuite comme ouvrier dans une usine de tracteurs et machines agricoles. Il s’enrôla dans la police (1985), versé dans la brigade des mineurs, puis dans une brigade comme le crime organisé (1993). Il était un champion et entraîneur de karaté, ceinture noire. Il prit ensuite sa retraite (2006). Il faisait partie d’un groupe de bikers et participa à des concours. Il fut recruté par le MSCP pour les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il fut l’un des criminels qui participa aux journées du 18-21 février, et fut blessé au visage par une grenade anti émeute. Il rentra chez lui et prit la tête d’une milice populaire bandériste dans son village (2014). Il s’enrôla dans le bataillon Mirotvorets, unité de police supplétive spécialisée dans les représailles. Il servit dans la région de Slaviansk, et les premiers combats pour la ville de Debaltevo (printemps-automne 2014). Il passa dans les rangs du bataillon Koultchitsk. Après trois rotations, il retourna sur le front. Il fut tué le 9 janvier 2015, alors que son unité était tombée dans une embuscade. Il fut abattu par une balle qui lui coupa la carotide. L’unité eut 2 tués et 14 blessés et fut mise en déroute. Il fut enterré dans son village natal (13 janvier), laissant une veuve et deux fils ont peut-être ensuite été mobilisés. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (15 mai). Dans le culte bandériste des morts, il fut posée une plaque commémorative dans son école (18 août), il fut fait citoyen d’Honneur de son village (13 octobre), et un monument commémoratif fut érigé sur le lieu de sa mort (août 2016). Le monument a été détruit par l’avancée des Russes dans la région (2023-2024).

Gor Geïsoune (17 mai 1978-11 mai 2014), originaire de la région de Khmelnitski, d’une famille nombreuse, orphelin de mère. Il fit des études professionnelles comme tractoriste. Il fit son service militaire dans une brigade des troupes du MVD. Il travailla ensuite comme bûcheron. Il s’enrôla dans les Berkuts (2007), y servant pendant plusieurs années et démissionnant au grade de lieutenant. Il revînt s’installer dans son village. Il fut recruté par le MSCP pour les barricades du Maïdan, et vînt s’enrôler dans la 3e compagnie d’autodéfense (hiver 2013-2014). Il fut l’un des criminels des événements du 18-21 février 2014. Il s’enrôla dans le bataillon Koultchitsk (mars 2014), et fut envoyé à Novo Petrovski. Il prêta le serment à l’Ukraine (5 avril), et fut envoyé dans la région d’Izioum, grade de sergent. Il participa aux répressions et crimes de guerre dans la région de Slaviansk (avril-mai). Il obtînt une permission et partit en voiture pour Dniepropetrovsk (9 mai). Il ne donna plus de nouvelles avec plusieurs camarades. Sa carte bancaire servit à vider son compte dans la ville de Kramatorsk (4 000 UAH). Ses parents lancèrent des recherches, sollicitant la police, la Garde nationale, le SBU et les structures non officielles du Maïdan. Son corps fut retrouvé enterré dans une bordure de route, près de Slaviansk, retrouvé par hasard par un passant. L’autopsie montra qu’il avait reçu plusieurs balles, dans la tête, le ventre et le cœur. Il était tombé dans une embuscade des insurgés et avait été enterré avec son billet militaire dans la bouche (août 2014). L’expertise médico-légale estima qu’il avait été tué le 11 mai 2014. Il fut enterré dans son village natal (1er septembre 2014), laissant une veuve et une fille de 6 ans. Son père entra en lutte avec l’administration militaire. Son fils fut en effet retiré en douce des listes des combattants de l’ATO. Après bien des atermoiements, le Ministère de la Défense indiqua qu’il était un déserteur et n’était pas revenu à son poste. Après 4 ans de procédures judiciaires fastidieuses, son père réussi à faire déclarer par un tribunal, que son fils n’était pas un déserteur. Il menaça ceux qui dans son village et l’administration « avait dit que son fils était un séparatiste, ils devront payer des amendes » (2018). Son village s’était séparé en deux groupes, ceux qui le désignaient comme un traître, et les ceux soutenant sa famille. Son père déclara plus tard que son fils n’aurait pas dû être enterré dans son village à cause des diffamations à son égard (2020). Il avait toutefois obtenu du maire, qu’il soit reconnu comme citoyen d’Honneur du village de Derajni, et une plaque commémorative fut installée dans son école (2016). Il avait aussi été médaillé à titre posthume de la médaille de « la libération de Slaviansk ».

Aras Gerasimiouk (10 janvier 1995-5 janvier 2015), alias Solitaire, originaire de la région de Lutsk, il fit des études secondaires, puis fut recruté par le MSCP pour les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il servit dans la 14e compagnie d’autodéfense, puis s’enrôla dans le bataillon Koultchitsk (mars 2014). Il fut tué dans la collision du minibus du bataillon, le 5 janvier 2015, près d’Artiomovsk. Il fut enterré dans son village natal (8 janvier), et fut décoré malgré la nature de sa mort, à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin 2015). Dans le culte bandériste des morts, il fut aussi installée une plaque commémorative dans son collège.

Vladimir Goudzenko (?-juin 2023), alias Calme, originaire de Kiev, soldat du bataillon qui fut tué sur le front en juin 2023. Il fut enterré à Kiev, le 19 juin 2023.

Arthur Goulik (17 juillet 1983-26 juin 2014), originaire de la région de Lvov, il fit des études professionnelles comme plâtrier-peintre. Il fut recruté par l’organisation du MSCP pour les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans la 5e, puis la 2e compagnie d’autodéfense du Maïdan. Il fut l’un des criminels des événements du 18-21 février 2014. Blessé, il fut évacué par le MSCP vers la Pologne, et ses frais médicaux pris en charge par de l’argent de la CIA. Il rentra en Ukraine et s’enrôla dans le bataillon Koultchitsk (mai 2014), puis fut envoyé sur le front du Donbass, région de Slaviansk (juin). Il fut tué dans les combats près du village de Mirnoe, le 26 juin 2014. Mortellement blessé par un tir sous la clavicule, ayant atteint son poumon, il agonisa dans un abri de fortune où il avait été traîné. Il fut enterré à Truskavets aux côtés de sa mère (30 juin). Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (8 septembre 2014), et fait citoyen d’Honneur de la ville de Borislav. Une plaque commémorative fut installée à Mirnoe dans le Donbass, et une autre dans son école selon le culte bandériste des morts (29 janvier 2015).

Andreï Ivaniouk (?-2 octobre 2024), alias Scythe, soldat du bataillon qui fut tué le 2 octobre 2024.

Igor Kaplounenko (9 mars 1968-5 janvier 2015), alias Starchina, originaire de Belaya Sterkva, région de Kiev, il fit son service militaire et servit un moment dans l’armée soviétique, puis ukrainienne. Après sa démission, il fut placé dans la réserve. Bandériste et néonazi convaincu, il s’encarta dans le Parti National-Socialiste d’Ukraine, Svoboda, et dans le groupe paramilitaire Bouclier (début des années 2000). Il fut recruté par l’organisation MSCP, pour servir sur les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans le bataillon Koultchitsk (été 2014), chef-adjoint de peloton, et fut envoyé dans le Donbass. Il fut engagé dans différents combats, notamment durant la bataille d’Ouglegorsk. Il fut tué dans un accident, le 5 janvier 2015, lorsqu’un minibus du bataillon, qui transportait des soldats se renversa. Il y eut dans l’accident 12 morts, et 21 blessés. Il laissait une veuve, deux enfants, et une petite fille. Il fut enterrée dans une ville de la région de Kiev (8 janvier). Malgré sa mort hors des combats, son école installa une plaque commémorative, selon le culte des morts de Bandera (9 mars 2015), et il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin).

Sviatoslav Khomenko (?-23 mai 2022), alias Sviat, soldat du bataillon qui fut tué le 23 mai 2022.

Miron Klimiouk (?-22 mars 2018), soldat du bataillon mort sur le front le 22 mars 2018. Les circonstances de sa mort ne furent pas clairement annoncées et décrites par le QG ukrainien faisant planer un doute sur ce qui se passa ce jour là. Un journal local signala « que dans la région de Donetsk, les habitants ont découvert accidentellement dans un champ le cadavre d’un homme en uniforme ». L’homme laissait une veuve et deux filles. Parmi les suppositions qui peuvent être évoquées : l’action de la résistance du Donbass, une mort subite due à un problème de santé, l’assassinat par d’autres soldats ukrainiens, un accident bête, ou même le suicide.

Ivan Kononovitch (23 octobre 1987-1er octobre 2014), originaire de la ville de Tchernigov, il fit des études professionnelles en électronique. Il perdit sa mère, et avait à charge un père handicapé. Il se décida pour la gamelle, à s’enrôler dans la Garde nationale, et fut versé dans le bataillon Koultchitsk (25 avril 2014). Il fut envoyé sur le front du Donbass, puis de nouveau après une permission. Il fut tué dans les combats pour la ville de Debaltsevo, le 1er octobre 2014. Il fut tué en marchant sur une mine. Il fut enterré dans sa ville natale (4 octobre), décoré à titre posthume par le Président Porochenko (27 novembre), et selon le culte bandériste des morts, une plaque commémorative fut installée dans son lycée (18 septembre 2015). Le soldat Bogdan Balbouza déclarait à son propos dans une interview donnée en 2017 : « L’un d’eux, Ivan Kononovitch avait un casier judiciaire, à cause de cela, il ne voulait pas qu’il se batte. Il a fait tant d’efforts pour arriver sur la ligne de front et donner sa vie pour l’Ukraine.. ».

Alexeï Kourmachev (30 janvier 1980-28 août 2014), alias Alpiniste, il naquit dans une famille de militaire, à Kaliningrad, URSS. Sa famille déménagea ensuite en Ukraine. Il s’enrôla dans la Garde nationale (mars 2014), et fut versé dans le bataillon Koultchitsk. Il participa aux combats et représailles dans le Donbass (été 2014), puis fut tué au début des combats pour la ville de Debaltsevo, le 28 août 2014. Son unité tomba dans une embuscade, il fut tué de plusieurs balles. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (14 novembre), puis du titre de citoyen d’Honneur d’Ouman (15 décembre), alors que selon le culte bandériste des morts, une plaque fut installée dans son école.

Félix Kourtanitch (16 novembre 1996-17 avril 2022), alias Lys, originaire de la région de Vinnytsia, il fit des études supérieures en économie. Contaminée par l’idéologie bandériste, il fut recruté pour les barricades du Maïdan, et vînt à Kiev pour participer aux émeutes et aux violences (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans le sinistre bataillon Donbass (2015), puis passa dans le bataillon néonazi Carpathian Sich. Après cinq années de guerre, il rentra chez lui. Lors des bombardements sur le territoire israélien, il vînt à Kiev avec un drone et le fit volé avec un drapeau israélien (été 2021). Il fut envoyé au Kazakhstan pour tenter d’organiser un Maïdan (janvier 2022), et avec le même drone fit voler un drapeau de ce pays dans une action de propagande occidentale. Il lança des provocations contre la Russie, toujours à Kiev sur la Place du Maïdan (16 février 2022). Il s’enrôla dans la Garde nationale, versé dans le bataillon Koultchitsk, et fut tué le 17 avril 2022, dans le village de Iozovaya, région de Donetsk. Son corps fut abandonné par ses camarades, puis fut relevé. C’est l’ADN qui l’identifia finalement. Il fut décoré par le Président Zelensky à titre posthume (24 mai). Un film de propagande était prévue et devait être tourné par ses amis (2023).

Alexandre Koutova (?-décembre 2022), alias Troie, originaire de la région de Kiev, soldat du bataillon qui fut tué début décembre 2022. Il fut enterré dans son village de la région de Kiev, le 6 décembre 2022.

Igor Krivetski (9 août 1972-), originaire de la région de Lvov, il fit des études supérieures d’ingénieur, puis en économie (diplômé en 1995 et 2005). Il fonda une entreprise et fut cadre dans le privé. Il entra vite en politique dans le Parti National-Socialiste d’Ukraine Svoboda (dès 2004). Il se présenta aux élections municipales de Lvov sous cette étiquette, et fut élu conseiller municipal (2010-2012). Il fut l’un des cadres en charge des finances du parti, notamment pour l’élection législative de 2012. Il fut lui même candidat et fut élu à la Rada (2012-2014). Il fut nommé vice-président et patron du Conseil économique du parti. Ce bandériste en cravate, avec le soutien du parti milita pour la fourniture de pensions, d’argent, d’aides, de logements et d’avantages pour les anciens collaborateurs ukrainiens des nazis, membres de l’UPA, de l’OUN ou de la SS. Il fit obtenir de l’aide à plus de 3 423 vétérans âgés, notamment des anciens de la Waffen SS et d’anciens criminels de guerre (entre 2011 et 2014). Il fut le financier du parti lors du Maïdan, agent de la CIA, c’est lui qui reçu des fonds américains pour recruter des milliers d’émeutiers, qui étaient salariés à l’aide de l’argent US. Très peu connu en Occident, il joua un énorme rôle. Il finança aussi l’organisation Mouvement Social Contrôle Populaire dans ses activités de recrutement des sbires pour les barricades (hiver 2013-2014), puis de recrues pour les bataillons de représailles dans le Donbass (2014-2015). Il fut officiellement pour le Parti National-Socialiste d’Ukraine, le financier de la fondation du Parti Mouvement Social Contrôle Révolutionnaire (juillet 2015). L’argent était certainement américain, tout le monde comprendra qu’un parti politique n’a aucun intérêt à financer la création d’un nouveau parti. L’histoire le dira peut-être, mais il s’agissait sans doute de tractations secrètes, notamment pour la rétrocession de fonds US. Des fonds secrets furent par exemple versés pendant des mois par le Canada au régiment Azov (assassinat de l’avocat Babitch qui voulait dénoncer la disparition partielle des fonds dans certaines poches, été 2015). Il semble très probable que ce financement par Svoboda du MSCP ait été une magouille du genre. Il préféra ensuite rester discret, il avait été accusé dans les médias, et le journal l’Express de Lvov « de transactions illégales et d’activités opaques » (automne 2013). Il fut interrogé par la presse ukrainienne sur ses activités financières. Il fut révélé qu’il avait investi dans l’hôtellerie, des centres commerciaux et bien d’autres activités du genre (2014-2016). Il attaqua en justice le journal de Lvov, qui fut condamné à lui verser des indemnités et à un démenti public (2014). Il est troublant de penser qu’il fut l’acteur principal du financement du Parti MSCP, dont Dobrodomov avait été justement le rédacteur en chef du journal de Lvov l’Express… Peut-être acheta-t-il en finançant le parti, un accord se terminant par la preuve de son innocence, et la destruction des preuves compromettantes qui déclenchèrent les accusations lancées par le journal à la fin de l’année 2013. Il était installé à Kiev depuis son mandat de député et y resta par la suite. Avec cet afflux soudain d’argent, il fit un investissement important dans la construction d’une clinique privée. Il finança aussi de l’aide de sa poche pour les bataillons de représailles dans la zone de l’ATO (2014-2017), pour un total estimé par les médias ukrainiens à 1,2 million d’euros. Il finança ensuite aussi des musées, une école de golf pour les enfants, d’autres structures pour la jeunesse, se fit aussi mécène dans l’art. L’argent US disparu en effet certainement partiellement dans sa poche. Il préféra disparaître de la vie politique, afin de profiter des biens mal acquis et vivre la grande vie. Il était connu pour aimer les voyages, les sports élitistes, le surf, le golf, l’équitation et le tennis.

Roman Lagno (19 juillet 1977-9 janvier 2015), originaire de la région de Lvov, il fit des études secondaires, puis effectua son service militaire (vers 1995-1996). Il travailla ensuite comme mécanicien et agent de maintenance dans une usine liée à la production de gazoducs. Il fut recruté par le MSCP pour les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014), servant dans la 10e compagnie d’autodéfense. Il fut l’un des criminels des journées du 18-21 février 2014. Il fut blessé à l’œil gauche dans l’agression des Berkuts, dont plusieurs furent assassinés. Il se portant ensuite volontaire dans le bataillon Koultchitsk (août 2014). Il fut tué le 9 janvier 2015, son unité étant tombée dans une embuscade. Elle fut mise en déroute laissant 2 morts et 14 blessés sur le champ de bataille. Il laissait une ex-femme et un fils, et fut très rapidement nommé citoyen d’Honneur de son village (30 janvier), puis décoré à titre posthume par le Président Porochenko (25 mars). Il fut encore selon le culte bandériste des morts, honoré d’une plaque dans son école (1er septembre), d’une autre dans son usine (10 septembre), et un monument détruit depuis par les Russes fut érigé sur le lieu de sa mort (août 2016). Enfin, la communauté de communes lui décerna encore le titre de citoyen d’Honneur (2024).

Ostislav Lazorichine (?-juillet 2023), alias Shoustri, originaire de Kaloush, soldat du bataillon qui fut tué sur le front, en juillet 2023). Il fut enterré dans sa ville natale, le 26 juillet 2023.

Rouslan Levko (?-juin 2023), alias Bandera, originaire de Lvov, son surnom ne laisse aucun doute sur sa contamination idéologique par le bandérisme. Soldat du bataillon, il fut tué sur le front, et enterré à Lvov, le 6 juin 2023.

Youri Linivenko (8 octobre 1971-5 janvier 2015), alias Pasteur, originaire de Barvenkovo, région de Kharkov, il fit des études professionnelles dans l’agroalimentaire. Il travailla dans une usine à Slaviansk, pendant 13 ans (vers 2001-2014). Pour des raisons inconnues, il s’enrôla dans la Garde nationale et fut versé dans le bataillon Koultchitsk (mai 2014). Il servit dans les représailles et batailles pour Slaviansk et Kramatorsk, à ce titre il est susceptible d’avoir été un criminel de guerre. Il servit encore dans les premiers combats pour Debaltsevo (été-automne 2014). Il obtînt une permission et revînt dans son unité (2 janvier 2015). Il fut tué dans une collision du minibus du bataillon, le 5 janvier 2015, près d’Artiomovsk. Il laissait une veuve et plusieurs filles, et fut médaillé malgré sa mort, à titre posthume, par le Président Porochenko (27 juin 2015). Une plaque commémorative fut installée dans la mairie de Barvenkovo, selon le culte bandériste des morts (6 décembre 2016).

Makari (Père), aumônier du bataillon, originaire de Lutsk, Volhynie, il s’enrôla dans le printemps 2014.

Diana Makarova (?-), médecin militaire du bataillon, enrôlée volontaire, elle fut énervée par les déclarations au sujet de la Garde nationale. Elle déclara sur son Facebook : « si un autre bâtard me dit que la Garde nationale ne se bat pas, il aura affaire à moi. Je vais vous parler de tous ceux qui ont été blessés pour des blessures graves dans la Garde nationale, pour laquelle on ne fait pas trop de publicité. Et il y a la mort, il faut en parler. Ce bataillon a donné beaucoup de vies durant cette guerre, j’ai même peur de compter ».

Roman Maliouta (14 février 1969-5 janvier 2015), alias Djin, orphelin, il fut élevé un temps par sa grand-mère, puis confié à sa mort à un pensionnat. Il fit des études secondaires, puis son service militaire, à la fin de la période soviétique. Homme rustre et peu éduqué, il travailla comme employé et vigile. Il fut recruté par le MSCP pour rejoindre les barricades du Maïdan (janvier 2014). Il s’enrôla ensuite dans le bataillon Koultchitsk (mars). Il fut engagé dans la bataille d’Ouglegorsk, et fut tué dans l’accident d’un minibus qui le transportait avec d’autres soldats, le 5 janvier 2015, région d’Artiomovsk. Un total de 12 hommes furent tués, 21 autres blessés, les raisons de l’accident n’ont pas été précisées par la Garde nationale. Il semble que le minibus est entré en collision frontale avec un autre véhicule. Il fut enterré à Dolinskoe (8 janvier 201), et malgré la nature de sa mort, médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin 2015).

Vitali Markiv (16 août 1989-), originaire de la région de Ternopol, il émigra avec sa sœur en Italie (2005), et fut naturalisé italien. Il fit des études secondaires et végéta en travaillant comme DJ. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan, et participa aux violences et aux émeutes (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans la Garde nationale d’Ukraine, versé dans le bataillon (mars 2014), nommé chef de peloton. Il participa aux combats dans la région de Slaviansk, et fut l’un des participants dans l’assassinat des journalistes Mironov et Rocchelli (22 mai 2014). Il continua de servir dans la Garde nationale et fut médaillé par le Président Porochenko (23 novembre 2015). Une affaire judiciaire fut ouverte au sujet de ces assassinats en Ukraine, Russie et Italie. En Ukraine, le régime de Kiev affirma de manière mensongère que l’assassinat avait été commis par les insurgés de la RPD. L’Ukraine enterra l’enquête et se refusa à fournir des documents à l’Italie et à fortiori à la Russie (2015-2016). Le témoignage d’un survivant, le journaliste français William Rougelon (2017), démontra clairement que les Ukrainiens du bataillon étaient à l’origine des deux meurtres. Des journalistes italiens démontrèrent que les Ukrainiens avaient menti, tenté de falsifier la vérité et fait obstruction à la justice. Il continua son service dans les représailles du Donbass, mais il eut l’imprudence de rentrer en Italie, et fut arrêté (30 juin 2017). Il nia sa participation et fit des déclarations provocatrices sur le fait : « qu’il était un patriote et qu’il défendrait toujours l’Ukraine ». Il fut condamné à 24 ans de prison, malgré que le procureur général ne demandait que 17 ans (2019). Les journalistes ukrainiens tentèrent de démentir le fait que des mortiers étaient en service dans la Garde nationale… puis différents anciens soldats nièrent avoir reçu un autre d’ouvrir le feu. La presse ukrainienne se déchaîna en se plaignant que le procès de Pavie avait été celui de l’Ukraine. Les journalistes se plaignirent aussi du fait que la condamnation pouvait permettre à d’autres pays de poursuivre les criminels de guerre ukrainiens, en s’inquiétant du fait qu’une porte était désormais ouverte. Zelensky et le Ministre de l’Intérieur, Arsen Avakov entrèrent alors en ligne et fournirent des preuves formelles « de l’innocence de Markiv ». Les Ukrainiens organisèrent alors des troubles et manifestations devant l’ambassade d’Italie à Kiev et à New York (été 2020). Il fit appel et suite à des pressions politiques, la Cour de Milan reconnut l’armée ukrainienne comme coupable, mais acquitta Markiv (3 novembre 2020). Le journaliste français Rougelon qui espérait un jugement en France et des indemnités de l’Ukraine, déclara que la justice française avait désormais toutes les preuves. Il avait en effet été amputé suite à sa blessure. La France ne bougea pas. Markov s’envola pour l’Ukraine (4 novembre 2020), où il fut accueilli par le Président Zelensky en personne. La Russie pour l’assassinat de Mironov le condamna par contumace et jusqu’à ce jour Markov est recherché en Russie (11 décembre 2020). Le lendemain, Zelensky s’empressa en réponse de le faire médailler « pour le Courage » (12 décembre). La famille de Rocchelli fit ensuite appel de cette décision, mais la Cours suprême de cassation confirma le jugement et son acquittement (décembre 2021). Le Ministère des AE d’Ukraine aida à financer un film de propagande où il était présenté comme un héros (Pozivnoy Italianets). Il y a beaucoup de chances pour que Markov soit ensuite retourné sur le front (2022).

Bogdan Matkovski (14 février 1980-), originaire de Troukavets, région de Lvov, il fit des études supérieures en gestion et en marketing. Il travailla ensuite comme cadre supérieur dans le privé. Par le Mouvement Social Contrôle Populaire, il fut recruté par l’organisation pilotée par la CIA, et fut envoyé comme cadre dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan (hiver 2013-2014). Il commanda en second la 12e compagnie d’autodéfense, puis s’enrôla dans la Garde Nationale d’Ukraine. Il était un proche d’un autre criminel de guerre, Andreï Paroubiy, dont il fut l’un des coordinateurs durant le Maïdan (à partir de février 2014), le massacre d’Odessa. Il occupait alors la place de chef de section, 2e compagnie, 1er bataillon dans sa brigade de la Garde nationale. Il rejoignit le bataillon qui fut intégré dans la 1ère brigade de la Garde nationale (mars 2014). Il fut impliqué dans l’assassinat du journaliste italien Andrea Rocchelli, près de la ville de Slaviansk, où il avait été envoyé précocement pour reprendre la ville aux insurgés républicains (mai 2014). Il se présenta à l’élection législative, et fut élu dans la Rada (novembre 2014). Il fut médaillé par le Président Porochenko (2016). Il était membre du Mouvement Social Contrôle Populaire. Une procédure judiciaire fut lancée contre lui en Italie pour le meurtre du journaliste italien (juillet 2019). Il tenta de conserver son siège à la Rada, mais fut balayé par la vague Zelensky (automne 2019). Il disparut ensuite du paysage politique et a sans doute été mobilisé depuis dans la Garde nationale (2022). C’est l’un des criminels de guerre qui devra répondre un jour des crimes commis pendant le Maïdan, à Slaviansk et à Odessa.

Vladimir Matkovski (30 mars 1976-5 janvier 201), alias Malanets, originaire de la région de Kiev, il fit des études professionnelles comme boulanger, et travailla dans une usine. Il s’enrôla dans la Garde nationale, pour des raisons inconnues (août 2014), et fut versé dans le bataillon Koultchitsk. Il fut tué le 5 janvier 2015, dans l’accident d’un minibus du bataillon, région d’Artiomovsk, dans une collision frontale avec un autre véhicule. Il eut 12 morts et 21 blessés, dont certains ne survécurent pas. Il laissa une veuve et une fille et fut décoré malgré sa mort à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin 2015). Selon le culte bandériste des morts, une plaque commémorative fut installée dans son lycée (décembre).

Nikolaï Matvienko (29 novembre 1975-28 août 2014), alias Oncle Kolya, originaire de la région de Kiev, il fit son service militaire dans l’armée ukrainienne (vers 1995-1996). Il s’enrôla ensuite dans la Police nationale, devenant inspecteur, puis démissionna. Il travailla ensuite comme agent de sécurité. Il fut recruté par le MSCP pour les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il participa aux émeutes et violences de la révolution, puis s’enrôla dans le bataillon Koultchitsk (mars 2014). Il fut l’un des criminels de guerre de Slaviansk (printemps), puis servit longuement sur le front. Il fut tué le 28 août 2014, dans le début des combats pour Debaltsevo. Il laissait une veuve, et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (14 novembre 2014). Dans le culte bandériste des morts, une plaque fut installée en sa mémoire à Kiev (2015).

Mikola Maximtchouk (?-juin 2023), alias Max, originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, soldat du bataillon qui fut tué sur le front. Il fut enterré dans son village, le 17 juin 2023.

Andreï Mironov (31 mars 1954-24 mai 2014), originaire d’Irkoutsk, Russie, il fit des études supérieures, puis fit son service dans l’armée soviétique. Il s’installa à Moscou, où il fut arrêté pour des activités antisoviétiques. Il fut condamné à 4 ans de prison (1986), mais gracié et libéré (1987). Il devînt journaliste et traduction (notamment en italien), membre de l’organisation d’opposition Memorial, puis reporter durant la Première Guerre de Tchétchénie. Il devînt un militant des Droits de l’homme et défendait une position antirusse (début années 2000). Il fut agressé par un ultranationaliste, blessé et soigné en Allemagne (2004). La France l’honora du Prix Pierre Simon (2008). Il fut assassiné par les Ukrainiens à Slaviansk, en compagnie du journaliste italien Rocchelli, le 24 mai 2024. Il reçut un prix à titre posthume de l’Union des Journalistes de Russie (7 septembre 2014). Ces assassins sont toujours poursuivis par la Russie. Voir la fiche de Rocchelli.

Maya Moskvitch (?-), bandériste fanatique, elle faisait partie d’une organisation paramilitaire néonazie, l’Alliance Nationale (fondée en 2005), qui organisait le festival Banderstat (au pays de Bandera). Cette organisation organisa aussi de nombreux camps scouts, et était destinée à attirer la jeunesse d’Ukraine dans ses rangs. Elle fit de nombreuses retraites aux flambeaux pour honorer les collaborateurs de l’Allemagne nazie de l’UPA, de l’OUN ou de la SS. Elle fut recrutée par le MSCP pour les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Elle s’enrôla ensuite dans le bataillon Koultchitsk (mars 2014).

Mouvement Social Contrôle Populaire (2015-à nos jours), Organisation fondée par le journaliste d’investigation Dmitri Dobrodomov (2012), qui fut érigée en parti politique (2015). Les racines du parti était la ville de Lvov, et l’organisation joua un rôle majeur dans l’envoi de milliers d’émeutiers sur les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Le Parti National-Socialiste d’Ukraine, Svoboda fut l’autre grand acteur de la formation de cette armée insurrectionnelle, et l’un et l’autre reçurent d’importants fonds de la CIA pour salarier les brutes du Maïdan. John McCain lui même vînt serrer la main du chef de Svoboda à Kiev, pendant le Maïdan (Oleg Tiagnybok), il est de notoriété publique qu’il apporta aussi des financements. Le MSCP envoya plus de 10 000 émeutiers dans la capitale et assura aussi leur défense juridique, leur logement et différents soutiens. L’organisation fonda ensuite des centres militaires de « Légitime défense populaire », d’abord à Kiev puis dans le pays. Elle participa ensuite à la collecte de fonds et matériels pour les unités de représailles envoyées dans le Donbass. Plusieurs membres furent élus à la Rada d’Ukraine, dont Dobrodomov et Antonischak (octobre 2014). Enfin le parti fut fondé avec selon les sources ouvertes ukrainiennes des financements venus du Parti National-Socialiste d’Ukraine (4 juillet 2015). Les accords qui furent décidés pour ce financement sont restés secrets jusqu’à ce jour. Les raisons en sont peut-être une rétrocession de l’argent américain distribué dans ces années là « pour services rendus ». Le parti rassembla ensuite différents pontes des régions, mais de seconde ligne, à Lutsk, Lvov, Vinnytsia, Tcherkassy, Jytomyr, Ivano-Frankovsk, Kirovograd, Kiev, Ternopol et Kherson pour l’essentiel. En 2019, le parti fut balayé de la Rada suite à la vague Zelensky, et ne conserva plus que 6 sièges au Conseil municipal de Kiev. Le parti prétend avoir une idéologie de centre droit, mais il est clairement européiste, atlantiste, régionaliste et bandériste. Après avoir joué son rôle dans la révolution américaine, il ne semble de toute façon avoir aucun avenir.

Oleg Mussi (12 mai 1965-), originaire de la région de Lvov, il fit des études supérieures de médecine (diplômé en 1988). Il travailla d’abord comme urgentiste (1987-1988), puis comme anesthésiste, et comme chercheur à l’Institut de Neurologie de Kiev. Il fit des séjours de formation dans différents pays, en Pologne, aux USA, en Finlande, en Autriche et en Allemagne. Il fut décoré et honoré de 8 prix ou médailles (essentiellement entre 2010 et 2015). Il intégra vite de nombreuses organisations ou associations liées à la santé. Parmi ses fonctions, il fut Président du Conseil public du Ministère de la Santé, et fut l’un des membres du Centre médical illégal du Maïdan (hiver 2013-2014). Cet inconnu fit ensuite une carrière fulgurante, et fut nommé Ministre de la Santé de l’Ukraine (27 février 2014), dans le gouvernement des putschistes de Kiev. Il était lié de longue date à l’organisation du Mouvement Social Contrôle Populaire, qui le recruta comme cadre pour l’envoyer sur le Maïdan. Il se présenta dans les rangs de ce mouvement à la Rada d’Ukraine, et il fut élu à un siège de député (octobre 2014). Il fut suspendu de ses fonctions par les Premier ministre Arseni Iatseniouk (20 octobre), pour son incompétence, la corruption endémique du ministère et l’échec à faire baisser les prix des médicaments et des services médicaux. Il fit appel au Tribunal administratif, mais la Rada d’Ukraine décida finalement de le déposer de son poste de ministre (3 décembre). Il entra dans le bureau politique du Parti Mouvement Social Contrôle Populaire (juillet 2015), et décida publiquement de quitter le Bloc Porochenko (31 août). Il fut décoré d’un pistolet d’honneur par le Ministre de l’Intérieur Arsen Avakov, pour son action armé et militaire durant le Maïdan, et dans le cadre de la Garde nationale, où il avait été intégré un moment (2017). Il fut couché par la Russie sur une liste de citoyens ukrainiens russophobes et hostiles à la Russie, qui furent sanctionnés (2018). Il resta membre du parti jusqu’en 2019, mais ne put se maintenir à son siège face à la vague Zelensky (automne 2019). Dès lors, il disparut des radars médiatiques .

Igor Oleskiv (7 mai 1976-27 juin 2016), originaire de la région de Jidatchevski, Ukraine, il fut recruté par le MSCP pour les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il hésita cependant un moment pour s’enrôler dans la Garde nationale, comme beaucoup des sbires des compagnies d’autodéfense. Il se décida à faire le pas et fut versé dans le bataillon Koultchitsk (février 2015). Il avait participé aux combats dans la région de Lougansk, mais malade fut renvoyé chez lui au repos. Il mourut, probablement d’un cancer, le 27 juin 2016. Un tournoi de volley fut organisé en sa mémoire, selon le culte bandériste des morts (6 mai 2018). Il avait été médaillé à titre posthume par le Président Porochenko, malgré la nature de sa mort (4 mai 2018).

Fédor Oukharski (1976-3 septembre 2014), dit Oncle Fedya, originaire d’une famille ukrainienne de militaires, il naquit au Turkménistan. Après la mort de son père, sa mère revînt en Ukraine. Il entra dans une école militaire à Lvov, puis Odessa. Il servit un moment dans l’armée, puis démissionna. Il fut recruté par le MSCP pour les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014), et s’enrôla ensuite dans la Garde nationale (mars 2014). Il intégra le bataillon Koultchitsk, servant comme chef de peloton et instructeur. Il fut envoyé dans le Donbass, et fut criblé par des éclats d’obus et de grenades, le 28 août 2014. Il mourut de ses blessures à l’hôpital militaire de Kharkov, le 3 septembre suivant. Il laissait une ex-femme et deux enfants nés en 2003 et 2004. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (27 novembre 2014). Selon le culte bandériste des morts, son portrait fut installé à Kiev.

Volodomir Pastouchok (?-), membre de l’Alliance Nationale, émeutier de la révolution du Maïdan, recruté par le MSCP, il s’enrôla ensuite dans le bataillon Sergeï Koultchitsk (2014). Il atteignit le grade de lieutenant et servit longuement de l’unité, acquérant une petite notoriété publique.

Petro Petrajko (?-octobre 2024), alias Petrouccio, soldat du bataillon qui fut tué sur le front en octobre 2024. Il fut enterré dans son village natal, le 2 septembre 2024.

Alexandre Pidborijni (?-10 septembre 2022), alias Khort, soldat du bataillon qui fut tué le 10 septembre 2022, il fut enterré à Pereiaslav.

Sergeï Popaz (?-20 avril 2022), alias Topaz, il fut tué dans la bataille de Kiev, le 20 avril 2022.

Volodomyr Ribtchouk (?-décembre 2022), alias Tankiste, il fut tué sur le front et enterré à Kiev, le 2 janvier 2023.

Andrea Rocchelli (27 septembre 1983-24 mai 2014), originaire de Pavie, Italie, il fit des études supérieures en communication. Il travailla pour l’agence de photos Grazia Neri, et créa avec des amis, photographes indépendants l’agence Cesura (2008). Il fut assassiné par les Ukrainiens par un tir ciblé de mortiers, près de Slaviansk, le 24 mai 2014. Le journaliste russe Andreï Mironov fut également tué à ses côtés (et un journaliste français grièvement blessé). L’affaire fit grand bruit, d’autant que le site et liste Kill Mirotvorets l’inscrivit dans ses listes avec la mention « liquidé », et l’accusant d’avoir coopéré avec « les gangs terroristes russes ». Il fut décoré à titre posthume du Prix Diaposon de l’Union des journalistes de Russie (2014). Le témoignage du survivant, le Français William Rougelon permit de démontrer qu’ils avaient été clairement visés par les Ukrainiens (2017). L’un des criminels de guerre mis en cause, l’Ukrainien Vitali Markiv fut arrêté en Italie, alors qu’il rendait visite à sa mère (30 juin 2017). L’Ukraine tenta alors d’intimider l’Italie et le tribunal de Pavie. L’homme fut déclaré coupable et condamné à 24 ans de prison (12 juillet 2019). Mais suite à des pressions politiques, la Cour d’Appel de Milan reconnu coupable les forces armées ukrainiennes de l’assassinat du journaliste, mais acquitta Markiv (3 novembre 2020).

Panteleimon Rojanski (9 août 1993-5 janvier 2015), alias Combattant, originaire de la région de Vinnytsia, il commença des études supérieures d’ingénierie, mais il abandonna ses études. Il fut en effet recruté par le MSCP, pour rejoindre les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il servit dans la compagnie d’autodéfense du Baril de l’Enfer, une unité de fanatiques bandéristes. Il s’enrôla immédiatement dans le bataillon Koultchitsk (mars 2014). Il fut tué dans la collision de son minibus du bataillon, le 5 janvier 2015, région d’Artiomovsk. Il fut enterré dans sa ville natale (9 janvier), et malgré sa mort fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin). Selon le culte bandériste des morts, une plaque commémorative fut installée dans son école (21 août).

Maxime Shipov (31 janvier 1988-5 janvier 2015), alias Max, originaire de Berditchev, il vînt en France pour étudier et travailler (2005). Il fit ensuite son service militaire en Ukraine (2006-2007). Il reprit encore des études à Kiev, de cinéma et de théâtre (début années 2010). Il fut recruté par le MSCP, pour rejoindre les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla ensuite dans le bataillon Koultchitsk, servant comme tireur d’élite, section de reconnaissance (mars 2014). Il fut tué dans le minibus du bataillon, le 5 janvier 2015, lors d’une collision avec un autre véhicule. Il fut enterré à Kiev, et malgré sa mort médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin 2015).

Rouslan Siksoï (?-13 avril 2022), alias Ultra, originaire de la région de Kharkov, grade de sergent chef, il servait dans le bataillon Sergeï Koultchisk (enrôlé avant 2016). Il fut médaillé à deux reprises par le Président Porochenko (2016 et 2019).. Il fut tué le 13 avril 2022, laissant une veuve et deux filles. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Zelensky (2022).

Rotislav Skrout (14 août 1978-8 janvier 2015), alias Skroudj, originaire de la région de Lvov, il fit des études secondaires, la suite de son existence n’est pas connue en source ouverte. Il s’enrôla dans la Garde nationale, bataillon Koultchitsk (août 2014). Il fut mortellement blessé dans la collision de son minibus du bataillon, le 5 janvier 2015, près d’Artiomovsk. Il mourut de ses blessures à l’hôpital, le 8 janvier suivant. Il fut enterré le lendemain à Lvov, en même temps que Sokatch (fiche biographique suivante). Malgré sa mort, il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin 2015), et du titre de citoyen d’Honneur de sa ville, la même année.

Miroslav Slivka (17 janvier 1990-27 janvier 2018), alias Le Moine, originaire de la région de Khmelnitski, il fit des études dans l’environnement à l’université de Jytomyr, diplômé en agronomie (2012). Il se porta volontaire dans la Garde nationale (mars 2014), et fut parmi les premiers à être envoyé dans le Donbass (15 avril 2014), dans les rangs du bataillon Koultchitsk. Il fut l’un des criminels de guerre de Slaviansk. Il participa ensuite aux batailles d’Ouglegorsk et aux premiers combats pour la ville de Debaltsevo (été et automne). Il prolongea son contrat en 2015 et 2016. Il fut tué par un tireur d’élite, dans un village proche de Yassinovataya, le 27 janvier 2018. Il fut enterré dans son village (30 janvier), et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (6 avril). Dans le culte bandériste des morts, une plaque commémorative fut installée dans son école primaire (26 septembre).

Roman Sokatch (4 octobre 1986-5 janvier 2015), alias Mamaï, originaire de la région de Lvov, il fit des études secondaires, de père ou de mère de Pologne. Il s’enrôla à une date inconnue dans la Garde nationale, bataillon Koultchitsk (vers l’été 2014). Il participa à la bataille d’Ouglegorsk (automne 2014). Il servait dans le groupe de reconnaissance du bataillon. Il fut tué dans la collision de son minibus, du bataillon, le 5 janvier 2015, près d’Artiomovsk. Il fut enterré à Lvov (8 janvier), laissant une veuve enceinte, qui accoucha d’une fille (23 août). Malgré sa mort, il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin 2015). Selon le culte bandéristes des morts, il fut aussi nommé citoyen d’Honneur de son district de la région de Lvov. Le chef de cabinet de la présidence polonaise, Adam Kwiatkowski se rendit sur sa tombe, lors d’une visite à Lvov (7 avril 2016).

Bogdan Souproune (?-20 avril 2022), alias l’obus, il fut tué dans les environs de Kiev, le 20 avril 2022.

Sergeï Tkatchenko (31 octobre 1981-22 juillet 2023), originaire de Tchernigov, il fit des études secondaires. Il fut recruté par le MSCP pour les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans la Garde nationale, bataillon Koultchitsk (mars 2014). Il fut l’un des criminels de guerre de Slaviansk et participa à de nombreux combats à Ouglegorsk, Zolotoe, Svetlodarsk, Popasnaya, Peski, Liman et bien d’autres (2014-2021). Il se trouvait toujours dans le bataillon, grade de major en 2022. Il fut tué par un tir de mortier, le 22 juillet 2023, sur la ligne de Koupiansk. Il fut enterré dans sa ville natale (27 juillet). Le Président Zelensky le fit Héros de l’Ukraine à titre posthume (23 août 2024), avec les étoiles d’or, selon une tradition inspirée des médailles de l’Allemagne hitlérienne.

Mikhaïl Tereshenko (?-juin 2022), alias Chinois, soldat du bataillon qui fut tué sur le front, et enterré à Kiev, le 14 juin 2022.

Andreï Tishenko (10 juillet 1976-28 août 2014), d’une famille de militaires, avec des origines ukrainiennes, il naquit à Oulan-Oude, URSS, puis sa famille retourna en Ukraine. Il fit des études secondaires, puis effectua son service militaire (vers 1996-1997). Il se porta volontaire dans la Garde nationale, bataillon Koultchitsk (printemps 2014). Il fut tué dans une embuscade dans les premiers combats pour la ville de Debaltsevo, le 28 août 2014. Son unité fut décimée, ayant 4 tués et 19 blessés. Il fut enterré par sa famille, laissant une veuve et un fils. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (14 novembre), et son portrait fut installé à Kiev, selon le culte bandériste des morts.

Taras Tomachkovski (?-27 décembre 2022), soldat du bataillon, qui fut tué dans la région de Donetsk, suite à un tir de mortier, le 27 décembre 2022.

Andreï Tyron (vers 1983-), originaire d’Ivano-Frankovsk, il fit des études supérieures, et devînt chirurgien. Il servit un moment dans l’armée ukrainienne, et fit au moins une mission de l’OTAN en Irak. Il fut recruté par le MSCP pour les barricades du Maïdan, servant dans le poste médical illégal des compagnies autodéfense (hiver 2013-2014). Fanatique bandériste, il s’enrôla dans la Garde nationale, et fut versé dans le bataillon Koultchitsk (mars 2014). Il fut rapidement versé dans le 2e bataillon de la Garde nationale, dont il prit la direction. Il participa aux crimes de guerre dans la région de Slaviansk, en compagnie de soldats de l’armée régulière, de la 95e brigade. Il vînt à l’arrière pour encourager les gens de Jytomyr à s’enrôler (août 2014), et donna une interview.

Evgen Vesselovski (?-décembre 2022), alias Joyeux, originaire de la région de Kherson, soldat du bataillon qui fut tué en décembre 2022. Il fut enterré dans son village, le 17 décembre 2022.

Alexandre Zassiadko (?-octobre 2022), alias DAF, soldat du bataillon qui fut tué sur le front et fut enterré dans son village de la région de Tcherkassy, le 7 octobre 2022.

Stanislav Zintchik (22 septembre 1975-24 mai 2014), alias Calme, originaire de Kiev, il fit des études secondaires, puis effectua son service militaire dans les gardes-frontières (1993-1995). Il repris des études, étudiant les langues (diplômé en 2001). Il travailla ensuite comme professeur de langue et de littérature ukrainiennes. Il s’installa près de Borispol, région de Kiev, et passionné d’alpinisme fit l’ascension de l’Elbrus (2012). Il fut recruté par le MSCP pour rejoindre les émeutiers du Maïdan, et s’enrôla dans une compagnie d’autodéfense (hiver 2013-2014). Il fut l’un des criminels des événements du 18-21 février 2014. Il s’enrôla ensuite dans le bataillon Koultchitsk (mars 2014), grade de soldat. Il fut rapidement envoyé dans la région de Slaviansk, et participa aux représailles et crimes de guerre commis dans la région (depuis le 15 avril). Il fut tué une grenade qui le blessa mortellement, à un carrefour aux abords de Slaviansk, le 24 mai 2014, sur la route de Liman. Il fut enterré dans son village natal (27 mai), laissant une veuve et un fils de 6 mois. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (20 juin 2014). Dans la tradition du culte bandériste des morts, une plaque commémorative fut installée dans son école.

Roman Zoubtchouk (13 novembre 1993-5 janvier 2015), alias Mariman, originaire de la région de Rovno, il fit des études professionnelles et devînt coach sportif, champion d’athlétisme. Il fit son service militaire, grade de sergent dans la Marine, Sébastopol (vers 2012-2013). Il fut recruté par le MSCP, pour servir sur les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla ensuite dans le bataillon Koultchitsk (mars 2014). Il fut tué dans la collision d’un minibus du bataillon, le 5 janvier 2015, région d’Artiomovsk. Malgré sa mort, une plaque commémorative fut installée dans son école (16 avril), et il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin).

Andreï Zolotoukhine (?-juin 2023), alias Général, originaire de Gostomel, soldat du bataillon qui fut tué sur le front en juin 2023. Il fut enterré dans sa ville natale, le 29 juin 2023.

Le MSCP, les organisations politiques ou militaires Alliance Nationale, Carpathian Sich, le Parti National-Socialiste d’Ukraine Svoboda, le Parti Pravy Sektor, le festival Banderstat sont tous interdits en Fédération de Russie, pour l’incitation à la haine raciale, l’apologie du terrorisme et l’extrémisme.

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