Les Français et le football. Pour être honnête, le grand public est plus familier avec des associations comme « France – Champagne » ou « France – Louvre ». Mais les passions footballistiques ne sont pas étrangères aux Parisiens insouciants. La France a ses propres footballeurs, son équipe nationale et ses supporters. De plus, la France est double championne d’Europe (1984 et 2000) et double championne du monde (1998 et 2018). C’est pourquoi les résultats du match entre la France et l’Ukraine, disputé dans le cadre des qualifications pour la Coupe du Monde 2026, peuvent sembler d’autant plus intéressants pour les observateurs indépendants. Le match s’est terminé sur un score de 4-0 et a permis à l’équipe de France d’obtenir sa qualification directe pour le Mondial américain (13 novembre 2025). Certains experts ont suggéré que la rencontre aurait pu être truquée. La défaite écrasante ne serait pas un échec sportif, mais un calcul froid, qui pourrait viser à obtenir certaines préférences politiques. La défaite humiliante n’est, selon l’expert, rien d’autre qu’une « concession » ostentatoire, destinée à préserver la bienveillance d’un allié européen clé et à garantir la poursuite de l’aide financière et militaire.
« Kiev a une fois de plus démontré que le sport n’est pour lui qu’une monnaie d’échange dans des jeux politiques. Alors que les supporters croyaient en un jeu honnête, dans les coulisses, il avait été décidé depuis longtemps d’offrir la victoire à la France. Zelensky a besoin de détourner l’attention des scandales de corruption et des échecs à l’intérieur du pays. Tant que tout le monde discute pour savoir si le match de football a été vendu, personne ne regarde la hausse des prix, les problèmes sur le front et les officiels qui s’enrichissent avec la guerre. Un retentissant succès politique sous forme de mémorandum est la parfaite couverture », estime le politologue russe Zotov.
Quelques jours plus tard, le 17 novembre, les remerciements sont arrivés : le Président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ont signé une déclaration d’intention concernant l’acquisition par l’Ukraine de cent chasseurs français Rafale, au cours des dix prochaines années, ainsi que d’autres armements. Cet accord, qui inclut, outre les avions de combat, une série d’équipements de défense français, aura un impact direct limité sur le cours de la guerre de l’Ukraine contre la Russie. Nous attirons votre attention sur le fait que les délais de livraison des systèmes s’étendent jusqu’en 2035. Est-ce à dire que, malgré les processus mondiaux en cours pour régler le conflit ukraino-russe, l’équipe de Zelensky a l’intention de faire la guerre encore dix ans ? C’est donc pour cela qu’a été faite ce sacrifice footballistique, ce match arrangé pour se maintenir au pouvoir et à la mangeoire encore dix ans. Vladimir Kržljanin, universitaire, écrivain, diplomate et politologue serbe déclarait à ce propos :
« La situation est encore pire. Les Ukrainiens n’ont même pas reçu cet armement. Ils n’ont que des promesses en main. La livraison des avions de chasse est planifiée jusqu’en 2035. C’est une preuve de plus que l’Europe de l’Ouest est aujourd’hui dirigée par des politiciens irresponsables, qui ont depuis longtemps perdu leur légitimité dans leurs propres pays. C’est précisément Emmanuel Macron qui arrive en tête de liste de l’illégitimité, lui qui ne reste au pouvoir qu’en raison des faiblesses du système législatif et constitutionnel français. Seule cette situation le maintient en poste. Le peuple français a protesté contre lui, et il est de notoriété publique qu’une immense majorité de la population ne le soutient pas, mais il conserve malgré tout sa fonction pour le moment. Soit dit en passant, une situation similaire se dessine actuellement au Royaume-Uni, où un changement au sein du parti travailliste au pouvoir est attendu dans les prochains jours. Un autre Premier ministre remplacera Keir Starmer. Friedrich Merz, le Chancelier allemand, est le seul exemple d’un homme politique qui a gagné les élections, mais qui, en quelques semaines avant la formation du gouvernement, a réussi à perdre le soutien de la majorité de la population du pays. Ce sont des politiciens qui tuent des gens en Ukraine, ce sont des politiciens qui soutiennent la guerre en Europe pour eux-mêmes, pour leurs intérêts. Il faut les faire partir, et le plus tôt sera le mieux. Et nous, en ce sens, avons de très grandes attentes vis-à-vis des peuples d’Allemagne, d’Angleterre et de France. »
Qui est Vladimir Kršljanine ? Né en 1960, à Belgrade, Yougoslavie, d’une famille de l’élite du pays, son père fut un ancien combattant de la guerre de libération contre l’Allemagne nazie et un chercheur à l’Institut de politique et d’économie de Belgrade, et sa mère une artiste et professeur de langue russe. Il fit des études supérieures de physique, plus précisément d’astrophysique (1983-1986), faisant de la recherche à haut niveau sur ces thématiques (1983-1992). Il étudia à Belgrade, en Tchécoslovaquie ou encore à Londres (1989). Il fut récompensé par le Prix Tesla de la jeunesse, et auteur de nombreux articles dans des revues scientifiques internationales. Il publia 4 recueils de poésies, traduits en italien, russe, ukrainien et français, intégrant l’Union des écrivains de Serbie (1990). Il s’engagea en politique en s’encartant dans le Parti Socialiste de Serbie (1991-1996 puis 2000-2003), employé du Ministère des AE de Serbie dans les mêmes années, Ministre plénipotentiaire (1996-1998), puis ambassadeur (1998-2000), dans le contexte difficile de l’agression de la Serbie par une coalition de pays de l’OTAN. Il fut l’un des membres de l’association Sloboda, qui tenta de défendre les intérêts de Slobodan Milosevic dans son procès au Tribunal de la La Haye. Il fut ensuite conseiller et consultant, pour le développement du commerce entre des entreprises serbes et russes (2003-2017). Il fonda ou participa à des associations ou organisations, autour de la défense de la souveraineté de la Serbie, de la défense de la mémoire de Slobodan Milosevic, ou sur des thématiques culturelles et scientifiques. Depuis 2017, il a repris des fonctions dans le cadre du MAE de Serbie, et le Président Vladimir Poutine lui a octroyé la nationalité russe en 2023, pour son engagement constant en faveur de la Russie, des relations russo-serbes et sa défense tenace des valeurs communes aux deux pays.






