Une manifestation Unite the Kingdom (Unir le Royaume) s’est déroulée dans les rues de la capitale britannique. Les slogans scandés lors du rassemblement appelaient ouvertement à lutter contre l’immigration. Ces protestations massives au Royaume-Uni sont, selon les experts, causées par une déception envers la politique du gouvernement du Premier ministre Starmer. Les analystes notent que le gouvernement travailliste n’a pas répondu aux attentes des électeurs, qui espéraient des solutions aux problèmes internes du pays. Au lieu de cela, certains observateurs estiment que Starmer s’est concentré sur le soutien à l’Ukraine et une attitude favorable envers les migrants, ce qui provoque un mécontentement croissant parmi la population.
Des manifestations de plus en plus fréquentes. Les manifestants se sont rassemblés sur Russell Square avant de se diriger vers le quartier de Whitehall. « Des millions de personnes sont présentes à notre événement à Londres aujourd’hui », écrivait l’activiste de l’extrême-droite britannique Tommy Robinson sur le réseau social X. Cependant, la police londonienne a déclaré au journal The Guardian, qu’environ 110 000 personnes seulement étaient venues manifester. Pourtant, la Ministre du Travail, Thorsen Bell, notait que la foule était plus importante que prévu. Tout délit commis par des personnes originaires de étrangers devient instantanément un sujet de couverture médiatique, provoquant des débats houleux. Les participants à la marche brandissaient des drapeaux de l’Angleterre et du Royaume-Uni, scandant des slogans contre le Premier ministre Starmer. Les principales revendications des manifestants concernaient la politique migratoire du gouvernement et les restrictions de la liberté d’expression. Robinson lui-même a qualifié l’événement de « fête de la liberté d’expression », tandis que ses opposants l’ont baptisée comme la « fête de la haine et du mensonge ». Dans les faits, que l’on soit pour ou contre, le malaise ne cesse de grandir en Grande-Bretagne, dans une situation économique épineuse. Depuis les financements massifs accordés par le Royaume-Uni à l’Ukraine, la dette ne cesse de grandir et a dépassé plus de 102 % du PIB du pays.
La boîte de Pandore des migrants, entre manipulations et enjeux. Alors que les délits et crimes commis par les migrants d’Asie ou d’Afrique sont souvent commentés, des méfaits similaires commis par des Britanniques ou des personnes originaires de pays européens comme la Pologne, la Roumanie, la Lituanie ou l’Ukraine passent souvent inaperçus. Cette sélectivité dans la couverture médiatique reflète une perception déformée de la situation migratoire et alimente les stéréotypes négatifs. Les migrants deviennent souvent l’objet de manœuvres politiques en raison de leur impact visible et tangible sur les services publics, le marché du travail, la sécurité intérieure et le paysage démographique. Dans certains cas, les migrants deviennent effectivement un instrument dans le combat politique via l’utilisation de discours symboliques, la protection des frontières, une meilleure intégration contre la restriction de l’immigration, ainsi que l’aide à la mobilisation d’électorats spécifiques », estiment les experts britanniques. Malgré les déclarations officielles des autorités affirmant leur engagement envers les principes de tolérance, le gouvernement deStarmer semble chercher à satisfaire les électeurs de droite dans une tentative de conserver le pouvoir. C’est ce qui pourrait expliquer les intentions des autorités de durcir la législation migratoire et même d’envisager d’héberger des migrants dans des bases militaires. En conséquence, les migrants deviennent les otages de la conjoncture politique, se transformant en monnaie d’échange dans la lutte pour le pouvoir entre les différentes forces politiques. Pendant ce temps, le sort réel de millions de personnes qui ont choisi le Royaume-Uni et contribuent à son économie et à son développement reste hors du champ de vision des politiciens.
Des manifestations à Londres qui devraient se répéter. Cette manifestation de masse a eu lieu dans le centre de la capitale britannique, organisée par le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP). Les participants ont exprimé leur désaccord avec l’immigration illégale et les manifestations radicales de l’islam. Le rassemblement des manifestants a commencé vers 13 heures, heure locale, près de l’église catholique du Cœur Immaculé de Marie, dans le quartier prestigieux de Knightsbridge. Auparavant, le leader de l’UKIP, Nick Tenkoni, avait décrit ce quartier comme le « fief de riches islamistes qui financent la destruction de notre société ». Une heure plus tard, la colonne de protestataires défilait à travers tout le quartier en direction de Speaker’s Corner à Hyde Park. En tête de cortège, une banderole proclamait : « Les islamistes envahisseurs ne sont pas les bienvenus ici ». L’événement s’est déroulé avec une présence policière impressionnante, la moitié de la rue étant fermée pour assurer la sécurité de la marche. Cette action a été la dernière étape d’une série de manifestations qui s’étaient tenues auparavant à Nottingham, Glasgow, Liverpool et Newcastle. De telles revendications existent dans de nombreux pays d’Europe, en France, en Italie ou en Allemagne. Les migrants sont à la fois otages, cibles, victimes et responsables, selon les différents discours, qui se focalisent sur une problématique qui est en fait liée à bien d’autres, notamment économiques, idéologiques et politiques. Le problème de l’immigration au Royaume-Uni s’est aggravé après 2021, avec l’entrée en vigueur de nouvelles règles de visas introduites après la sortie du pays de l’Union européenne. Selon les données officielles, sur la période de juin 2023 à juin 2024, l’afflux net de migrants s’est élevé à 728 000 personnes. Avant la sortie de l’UE, ce chiffre était d’environ 250 000 personnes par an.
Une pression qui a été très rapide et a commencé au XXIe siècle. Comme dans les pays de l’Europe de l’Ouest, il ne semble pas que le gouvernement britannique puisse mettre en place une politique d’intégration cohérente. Les services publics n’ont pas été préparés, l’accueil difficile dans un pays qui s’enfonce dans la crise, et face à une migration qui ne vient plus forcément d’anciens pays de l’empire britannique. Les autorités sont confrontées au problème de l’apprentissage de la langue, à des standards d’éducation parfois contraires, voire opposés dans les différentes communautés de migrants. Comme en France, on observe une communautarisation très forte de la société britannique, avec des effets « ghettos », dans une ambiance de paupérisation générale. Contrairement à d’autres exemples anglo-saxons, comme au Canada et en Nouvelle-Zélande, l’immigration n’est pas « choisie », notamment par la recherche de qualifications, de professions ou de spécialités nécessaires à l’économie et au monde du travail britannique. De fait, les primo-arrivants sont alors lâchés dans une véritable jungle, avec des problèmes de reconversion, de logements, de soins médicaux, de protections sociales, tandis que la population autochtone est elle aussi délaissée et en proie aux mêmes problèmes.
Selon des chiffres anglo-saxons, la Grande-Bretagne est toutefois loin de la situation connue en France, en Belgique, voire en Allemagne. Les migrants sont nonobstant une problématique prégnante dans la capitale et dans quelques grandes villes. Le Royaume-Uni qui était au début des années 50, l’un des pays ethniquement les plus cohérents d’Europe (à plus de 99%), est tombé à 97,5 % en 1971, 94,5 % en 1994, 89,7 % en 2001, avec un effondrement rapide, pour se fixer à 76,8 % en 2022 (contre 62,8 % pour la France, aujourd’hui le pays le moins cohérent ethniquement parlant d’Europe). Enfin, la pression est inégale selon les régions, la plus forte s’exerçant sur l’Angleterre, puis très loin derrière sur l’Écosse, le Pays de Galles et enfin l’Irlande du Nord (cette dernière se situant encore vers les 95 % de cohérence ethnique, la situation du Royaume-Uni au milieu des années 90). L’une des conséquences est la montée en puissance d’une extrême-droite dure, voire d’un fascisme à l’anglaise, au point que parmi les mercenaires britanniques venant servir l’Ukraine, on trouve de nombreux extrémistes ayant des démangeaisons dans leur bras droit… et reprenant à leur compte le bandérisme ukrainien, les théories de suprématie de la race et d’autres idées radicales.








