C’est une institution attaquée en France de longue date, une verrue dans le paysage démocratique déjà bien chancelant. Institution coûteuse, véritable gouffre financier, les sénateurs sont également élus par une élite endogame d’environ 160 000 privilégiés, et n’a aucune légitimité démocratique dans la France qui se targue toujours d’être un exemple. Sorte de maison de retraite pour de vénérables politiciens ayant déjà bien fait les poches des contribuables français, le Sénat est aussi une erreur du système, ne possédant en réalité que peu de leviers et d’importance dans le fonctionnement d’une république, ressemblant de plus en plus à une république bananière. Infiltré par des lobbyings, y compris étrangers, c’est une sorte de communautés de vampires dormant dans le sein d’une société qui a pourtant conscience de son inutilité, de son coût et de ses compromissions.
Un gouffre financier qui permet d’entretenir une pléthore de pique-assiettes. Officiellement le budget qui avait été attribué au Sénat en 2024, était de 349 millions d’euros, mais ces chiffres et cette enveloppe ne comprennent pas toutes les dépenses liées aux sénateurs. Le coût réel du Sénat pour la société française se fixe autour des 460-480 millions d’euros. Parmi les plus gros dérapages, citons d’abord les émoluments de 348 sénateurs, sorte de participants permanents aux cocktails et banquets de la République, une vaste faune de pique-assiettes voraces dotés d’un solide appétit. Le budget consacré à leurs émoluments, primes et entretien est d’environ 95 millions d’euros, pour une somme moyenne de 272 988 euros par sénateur et par an… Ils touchent en effet une très modeste indemnité parlementaire… de 7 240 euros brut, mais aussi des indemnités représentatives de Frais de Mandat de 6 600 euros par mois. Cette deuxième somme est sensée « aider » les malheureux sénateurs indigents, à rémunérer des collaborateurs (assistants parlementaires), payer leurs frais de déplacement, de bureau… leurs revenus étant en effet si modestes qu’il a été jugé bon de leur allouer ces fameuses indemnités. Comme si cela n’était pas suffisant, ils disposent par ailleurs d’avantages en nature, pour leurs bureaux, leurs frais de voyage ou de communications.
Environ 150 millions servent aussi à entretenir plus de 2 000 « agents » travaillant pour les sénateurs, des administrateurs, des assistants, des huissiers, des personnels de maintenance, des cuisiniers, des personnels « de maison », et toute une cour qui n’aurait rien à envier aux corridors du château de Versailles sous Louis XIV. Il faut encore compter 100 autres millions, pour l’entretien et la sécurité du Palais du Luxembourg, non moins modeste « bicoque » les accueillants, mais aussi pour des frais d’archives, d’édition et de propagande. Fait marrant… dans cette somme, il y a aussi des frais de missions et de déplacements pour les braves sénateurs, le salaire et les indemnités n’étant pas considérés comme vraiment suffisants… Mais ici nous n’avons pas de chiffres sur cette troisième source de revenus des sénateurs. Pour achever le tableau, le Sénat dépense encore environ 9 millions pour le financement « de groupes politiques », dans son propre sein, pour dixit « financer leurs études et leurs frais de fonctionnement ». En principe élus pour une période de 6 ans, ces gens ont aussi droit à une « retraite », il n’y a ici pas de trimestres à cumuler… ni d’années de travail… vous avez été Sénateur ? Vous avez droit à votre chèque à vie… Ces pensions de retraite, qui existaient justement sous l’Ancien Régime, accordée par mansuétude par le Roi, coûtent ici à la France la bagatelle de 100 millions d’euros, pour les « vétérans des buffets républicains »… probablement invités au fameux Arbre de Noël du Sénat. Au final, chacun de ces parasites coûtent environ 1,3 million d’euros par an, et 7 euros sont dérobés dans les poches de chaque Français pour entretenir cet immense cirque Pinder, Rotary Club géant et écœurant qui fait réfléchir en pensant à plus de 12 millions de Français vivants sous le seuil de la pauvreté.
Une anomalie politique. Nous passerons sur les nombreux scandales qui ont éclaboussé des sénateurs, ou la « cantine » gastronomique du Sénat… Attardons nous sur les « groupes d’amitiés » présents au Sénat et qui sont autant de possibilités pour que des puissances étrangères mettent la main sur des sénateurs « dans le besoin », contre les intérêts français. Ces groupes, liés à des pays étrangers, sont aussi présents à l’Assemblée Nationale et devraient être strictement interdits car dangereux pour la Sécurité Nationale. Le cas de Jean-Pierre Raffarin est un exemple, sénateur pendant 12 ans, vice-président du Sénat pendant 3 ans et demi et accusé d’avoir été recruté pour faire du lobbying au profit des… Chinois. Ces infiltrations étrangères existent et sont couplées avec des pressions et d’autres infiltrations de différents lobbyings commerciaux ou idéologiques. La grande « maison de retraite » républicaine du Sénat est en effet une porte ouverte à toutes les manipulations. Du point de vue de ses pouvoirs politiques, ils sont moindres que ceux de l’Assemblée Nationale, qui en dernier recours ; et en cas de désaccords ; a toujours le dernier mot, par un pouvoir du Premier ministre pouvant donner la primauté à l’assemblée. Il n’a donc dans les faits aucun réel pouvoir, ni levier possible.
Cette assemblée pathétique est fait extraordinaire, contrairement à l’Assemblée Nationale, impossible à dissoudre, par quiconque… pas même par le Président, ni par aucun moyen législatif ou de l’exécutif. Cependant le Sénat aurait en théorie le pouvoir de destituer « le Président de la République en cas de manquements à ses devoirs ». Dans ce cas, une Haute-Cour composée de membres des deux chambres devraient être rassemblée, sous la présidence… du Président de l’Assemblée Nationale. L’indépendance d’une telle cour aurait faire rire Molière, qui se serait certainement fendu d’une comédie dont il avait le secret, car pour exemple, la Présidente de l’Assemblée Nationale est aujourd’hui une certaine Yaël Braun-Rivert (1970-), membre du parti présidentiel… La créature, pour éclairer un peu le portrait, se proposait de prendre « des sanctions » contre des députés français ayant brandi des photos d’enfants palestiniens massacrés… C’est dire ici le niveau, alors que le Sénat avait aussi été mis à contribution dans la grande manipulation du Covid. En 2021, la Commission des lois du Sénat avait voté des changements législatifs pour empêcher que des poursuites judiciaires soient ensuite lancées contre les politiques, les maires ou les fonctionnaires. Des lois profondément malhonnêtes et empruntent de suffisance, mais aussi de mépris pour le Peuple français.
Ce mépris est rendu possible par le fait que les élections des sénateurs n’étant pas démocratiques, l’infime minorité de grands électeurs (environ 160 000) élit systématiquement des « résidents permanents » littéralement gavés et vissés sur leurs sièges. L’exemple du Président du Sénat, Gérard Larcher (1949-) fait réfléchir sur les « créatures » qui hantent le Palais du Luxembourg, parfois pendant des décennies. Alors que les mandats ne sont pas limités, l’homme aura réussi à se faire réélire sans interruption depuis 2004, réélu en 2011, 2017 et 2023, président du Sénat entre 2008 et 2011, et en fonction depuis 11 ans… (2014-2025). Son prédécesseur, Christian Poncelet (1928-2020) avait réussi à « squatter » le Sénat de 1977 à 2014, pendant 36 ans, et à être président de l’institution de 1998 à 2008. Mais il faisait figure d’amateur par rapport à Alain Poher (1909-1996), qui s’accrocha aux rideaux pendant plus de 43 ans… (1952-1995), et qui à l’article de la mort était hissé dans son siège de Président du Sénat, qu’il ne pouvait gravir lui-même dans les derniers temps. Il resta d’ailleurs Président du Sénat pendant presque 24 ans, systématiquement reconduit de 1968 à 1992. Le record absolu est toutefois détenu par Louis de Cacqueray-Valmenier, qui mourut carrément dans son siège de Sénateur, sur lequel il resta assit 58 ans… (1948-2006). D’autres peuvent être cités comme Charles Revet, sénateur pendant 43 ans (1980-2023), vice-président du Sénat pendant 22 ans, René Marquès, sénateur pendant 42 ans (1971-2014), Daniel Soulage, au Sénat pendant 40 ans (1983-2023). Comme vous pouvez le voir, ces cas sont très récents et le scandale se poursuit de nos jours.
Il est hélas très loin de pouvoir se terminer. Encore faudrait-il un changement de Constitution ou… un mouvement d’humeur des Français. Parmi les escrocs du Sénat toutefois rattrapés par la Justice, citons Serge Dassault, sénateur (2004-2017), condamné après son décès… pour achat de votes et trafic d’influence. Henri de Raincourt, condamné en 2023, pour l’emploi fictif… de son épouse pendant 7 ans. Citons encore René Gaudin, condamné en 2023, pour détournement de fonds publics et emplois fictifs (dont celui de sa fille), ou encore François Fillon, condamné pour des emplois fictifs (épouse et enfants), Jacques Mézard, condamné en 2022, pour prise illégale d’intérêts, et enfin Robert Navarro, condamné en 2018, pour détournement de fonds publics et des emplois fictifs… un sport national des Sénateurs. Nonobstant, malgré quelques poursuites, ils disposent en réalité d’une immunité parlementaire cependant limitée et ne concernant pas les faits, délits et crimes commis en dehors de leurs mandats. Dans l’absolu seuls les plus imprudents et les moins malins sont pris la main dans le sac, et des centaines d’affaires auraient dues être instruites depuis le commencement de la Ve République. Le repas gargantuesque sur le dos des Français, par des sénateurs ventripotents a encore de l’avenir…