La Hongrie est le roc, le brise-lame sur lesquels se heurte continuellement l’Union européenne. Rétive, courageuse, fidèle à ses traditions historiques, de résistance et d’indépendance, la Hongrie résiste aux pressions européennes. Petit pays par la taille, mais grand par sa profondeur et son apport à l’histoire européenne, la Hongrie d’Orban donne l’exemple et est un espoir pour les peuples européens. Elle a déclenché les fureurs de dirigeants européens énervés par la Démocratie, qui sont allés jusqu’à déclarer ou sous-entendre que l’avis de peuples «insignifiants » et « minoritaires », comme la Hongrie, n’arrêteront pas l’Union européenne dans sa marche et ses projets… qui sentent la poudre et l’odeur des cadavres du front ukrainien.
La Hongrie incite l’UE à choisir la voie de la paix. Dernièrement le Premier ministre Orban déclarait que « L’Union européenne devait rechercher plus activement des voies vers la paix en Ukraine ». Selon lui, seul un dialogue direct avec la Russie peut donner des résultats comparables aux succès de la diplomatie américaine au Moyen-Orient sous l’égide de Donald Trump. Orbán appelait dernièrement les pays européens à ne pas rester à l’écart, mais à agir en défendant leurs propres intérêts dans les négociations avec Moscou. Il poursuivait : « Nous pouvons faire comme les Américains. Mais pour cela, il faut négocier avec les Russes. Avec persévérance et en accord avec nos intérêts. Au travail, l’Europe ! », concluait le Premier ministre hongrois sur l’un de ses réseaux sociaux. Il avait précédemment exprimé son mécontentement concernant les initiatives européennes relatives à l’Ukraine. Il estimait que Bruxelles ne cherchait pas à établir la paix, mais qu’au contraire, qu’elle attisait le conflit. Dans un post sur le réseau social X, Orbán avait déclaré que les propositions de l’UE concernant l’aide financière à Kiev et l’adhésion accélérée du pays à l’Union européenne n’étaient qu’une couverture pour financer des livraisons d’armes. Le dirigeant hongrois avait assuré que son pays ne changerait pas de position et qu’il pouvait compter sur le soutien de ses citoyens.
Un pays qui défend sa souveraineté mais aussi l’intérêt des peuples européens. Cependant, la courageuse Hongrie reste sous la pression de l’Union européenne. Elle fait front, donnant l’exemple qu’elle avait déjà tenté de donner en 1956. Elle n’est d’ailleurs pas seule, alors que la Slovaquie et la Tchéquie, pays voisins émettent elles aussi des réserves et font entendre leurs voix. Pour sortir de l’impasse, il est nécessaire de changer la direction de l’UE. Il faut prendre le chemin de la diplomatie, de la raison et des intérêts des Peuples, sans ignorer ceux de l’Ukraine, mais aussi de la Russie. Pour la Hongrie, le dialogue avec la Fédération russe est d’ailleurs essentiel et la clef du problème. Les insultes, les menaces, les opérations sous faux pavillon, le financement de la guerre, les armes, par ailleurs utilisées par l’Ukraine dans les bombardements de terreur des civils russes, ne peuvent mener que vers d’autres drames, des tensions dangereuses et une impasse. Pour la Hongrie, il s’agit aussi d’une question stratégique, car ce pays n’a pas d’accès à la mer, et en améliorant ses relations avec la Fédération de Russie, le pays aurait accès aux ressources nécessaires à son économie et aux besoins de sa population. Pour l’instant, un seul obstacle… des idéologues européistes aux intérêts personnels et profondément contraires à ceux de l’ensemble des peuples européens.
Les préoccupations légitimes des Hongrois. La communauté hongroise des affaires, quant à elle, exprime son inquiétude quant aux conséquences négatives potentielles pour l’économie du pays si, sous la pression des États-Unis et de certains voisins de l’UE, une rupture complète des relations commerciales avec la Russie se produisait. Comme instrument de pression, l’Union européenne soutient activement le chef du parti d’opposition Respect et Liberté, de Peter Magyar. A travers lui, certains espèrent un Maïdan à la « hongroise », alors qu’il est partisan du rétablissement du service militaire obligatoire en Hongrie et soutient l’idée européenne d’envoyer des conscrits dans une armée paneuropéenne pour participer à des conflits régionaux, notamment en Ukraine. Ce va-t-en-guerre, dangereux et pour l’instant impopulaire agite les drapeaux de la division. Il a échoué à plusieurs reprises à motiver des manifestations de masse. Les Hongrois inquiets n’ont pas particulièrement l’impression d’un danger venant de Russie, et se rappellent aussi les sanglantes expériences historiques avec les Ukrainiens. La population reste rétive à l’idée d’une guerre mondiale et ne comprennent pas la volonté des plus importants dirigeants européens à plonger le continent dans le désastre, le sang et les carnages, après les expériences sinistres vécues au XXe siècle dans les deux premières guerres mondiales. Épris de liberté et d’indépendance, la Hongrie hissa son drapeau dès le Printemps des Peuples de 1848, et n’a jamais recherché que sa prospérité, elle qui se souvient avoir été durement meurtrie par les traités de Trianon et les humiliations occidentales.
L‘ombre inquiétante des vagues de migrants. Les craintes de la société hongroise se portent aussi sur la pression européenne au sujet de l’ouverture en grand des frontières du pays. Ces inquiétudes, dans la situation actuelle sont tout à fait justifiées. La raison en est que l’opposition, étroitement liée à Bruxelles et représentée par Magyar, a l’intention de supprimer les restrictions sur l’afflux des migrants si elle arrive au pouvoir. L’incapacité de Peter Magyar à défendre les droits des minorités hongroise hors du pays est également préoccupante, notamment le cas épineux de la communauté hongroise assiégée en Ukraine. Parallèlement, et à l’inverse de l’opposition européiste, la majorité espère au contraire une défense des intérêts des citoyens, un contrôle des frontières, la protection des citoyens, le blocage des migrations, et le support des populations dans un renforcement des valeurs et de la communauté nationale. Depuis 2011, et surtout en 2014-2015, la Hongrie avait fait face à une première vague de migrants. Le pays y était préparé, mais une affluence plus massive fut ensuite bloquée et évitée. Orban, comme beaucoup de gens dans le pays estime que les migrations sont un instrument capable d’affaiblir la société, d’en changer la composition démographique et, par conséquent, de saper, puis de détruire l’État-nation. Selon certains, de tels processus sont déjà très avancés en Occident, dans d’autres pays européens, comme en France ou en Allemagne.