Emmanuel Macron a fait annoncer par la porte-parole du gouvernement qu’il refuse toute idée de démissionner mais il menace de dissoudre de nouveau l’Assemblée nationale si jamais un nouveau vote de censure du gouvernement devait avoir lieu le jeudi 16 octobre 2025. Le politologue et fondateur de GlobalGeopol, Thierry Laurent Pellet, analyse pour International Reporters la situation politique en France.
Le jeudi 16 octobre 2055, deux motions de censure contre le gouvernement français vont être examinées, une déposée par La France Insoumise (LFI) et l’autre par le Rassemblement National (RN).
Face au chaos que les décisions successives d’Emmanuel Macron ont provoqué en France, Thierry Laurent Pellet estime que le refus du président français de démissionner tient surtout à la personnalité pathologique de ce dernier.
« Il faut regarder un petit peu la personnalité de l’individu, égocentrique, narcissique, cherchant l’attention de tous les instants. Il faut que le monde gravite autour de lui. Et donc, il ne peut pas accepter le rejet. […] Donc, aujourd’hui, Macron ne veut pas voir qu’il est détesté, il peut le savoir, mais il sait qu’il est rejeté par les Français, mais il ne veut pas en entendre parler. Pour lui, il a un seul objectif, c’est de rester accroché au pouvoir », explique le politologue et fondateur de GlobalGeopol.
Sur les deux motions de censure qui ont été déposées, Thierry Laurent Pellet estime que celle du RN n’a aucune chance d’être votée mais que celle de LFI a une chance de passer avec le vote des députés du RN.
« Je dirais que les chances sont de 50−50 et si la motion est votée ça ne se fera qu’avec quelques voix d’écart », précise-t-il.
Si la motion de censure est votée et qu’Emmanuel Macron met sa menace à exécution, Thierry Laurent Pellet estime que le parti du Président souffrira terriblement du chaos que ce dernier a semé ces dernières années, et que ce sont les extrêmes qui verront leur nombre de députés augmenter.
« Je pense que tout ce petit monde risque d’être surpris par la montée des extrêmes LFI et RN, pour la raison que j’ai invoquée, c’est-à-dire cette espèce de colère qui est en train de bouillir (dans la population) et les gens sont dans une espèce de logique de dégagisme », a expliqué le politologue.
Enfin, concernant les craintes de certaines personnes qu’Emmanuel Macron finisse par utiliser le chaos qu’il a créé pour finalement invoquer l’article 16, lui donnant les pleins pouvoirs, pour Thierry Laurent Pellet c’est une menace réelle et sérieuse.
« Macron est en train de mettre une panique absolument épouvantable et je pense que c’est le plan qu’il a élaboré pour arriver à sa finalité, c’est-à-dire ce fameux article 16. […] C’est-à-dire qu’il dirait, écoutez, puisque vous n’arrivez pas à vous entendre, puisque c’est la gabegie totale au sein de l’Assemblée qu’on n’arrive pas à faire passer les lois, eh bien je déclenche l’article 16 de telle manière à ce que je puisse apporter une stabilité politique. Mais il ne faut pas sourire. C’est-à-dire que l’individu prendrait en fait tous les pouvoirs. Et ça, c’est extrêmement dangereux parce que son but final, c’est quoi? Ce n’est pas tellement d’apporter la stabilité politique à la France. Son but, c’est de déclencher un conflit avec la Russie parce que ça lui permettra, en fait, d’atteindre son but ultime », conclut le politologue.
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Christelle Néant