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Donald Trump : « Ce n’est pas ma guerre, c’est celle de Joe Biden »

25 août 2025 13:56

À maintes reprises, le président américain, Donald Trump, n’a jamais cessé d’affirmer que la guerre entre l’Ukraine et la Russie n’aurait jamais eu lieu sous sa présidence. Pire, il estime que le principal coupable n’est autre que son prédécesseur à la tête des USA. Ce lundi 18 août 2025 à Washington, lors de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky, il a dit une nouvelle fois : « Ce n’est pas ma guerre, c’est celle de Joe Biden ».

En effet, Joe Biden a longtemps présidé la commission du Sénat des affaires étrangères. Très expérimenté dans le domaine des relations internationales et fin connaisseur du dossier ukrainien, il a joué un rôle primordial face à la Russie, comme en témoigne son implication profondément personnelle dans ce conflit. Par ailleurs, son fils Hunter a siégé au conseil d’administration de Burisma Holding, l’un des plus grands producteurs privés de gaz naturel d’Ukraine, de 2014 à 2016.

Au cours de la présidence de Barak Obama et de Joe Biden, 17 millions d’hectares de terres agricoles ukrainiennes sur les 40 millions d’hectares désignés dans la banque de terres répertoriés par LandMatrix* appartiennent à trois sociétés : Cargill, Dupont, et Monsanto.

Pendant ce temps, entre 2008 et 2018, les fonds américains ont pris le contrôle managérial et actionnarial de la plupart des 20 plus grandes banques européennes et de plus de 16,7 milliards de dollars d’actifs.

Notons cependant que le lancement de l’opération spéciale en Ukraine en 2022 avait pour but de protéger principalement les populations russophones soumises à des bombardements mortifères par le régime de Kiev depuis 2014.

Plusieurs milliers de victimes parmi la population russophone du Donbass. Et pour des raisons évidentes, les autorités ukrainiennes n’ont jamais respecté les accords de Minsk en 2015, accords pourtant avalisés par la France, l’Allemagne et le Conseil de Sécurité de l’ONU.

De 2014 à 2022, les autorités ukrainiennes ont encore moins respecté les diverses chartes internationales notamment celles afférentes aux Droits de l’Homme et aux minorités ethniques. Et dire que le président Emmanuel Macron pour résoudre le conflit en Nouvelle-Calédonie se propose d’inscrire dans la Constitution française la nationalité calédonienne qui permettra aux Calédoniens de bénéficier d’une double nationalité…

Comme quoi, juger deux choses analogues avec partialité soulève parfois des variantes injustifiables. Pour une meilleure compréhension des lectures politiques, autant se référer à un proverbe québécois : « Ce qui est bon pour Pitou, n’est pas bon pour Minou ».

Les dirigeants européens n’ont aucune leçon à donner à Vladimir Poutine alors qu’ils ont tous fermé les yeux ou se sont tu lors de l’explosion du gazoduc Nord Stream en 2022.

Le président Donald Trump a le mérite de vouloir éviter un conflit long et coûteux, une entrée en guerre dangereuse pour l’humanité, et enfin soulager cette région qui n’en peut plus. Il faut être irresponsable pour ne pas le voir et jeter de l’huile sur le feu.

Henri Ramoneda

*LandMatrix répertorie les projets de transactions foncières internationales supérieurs à 200 ha.

IR

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