La France subie depuis 2017, l’ère « Macron », suite à une manipulation des médias dantesque, qui restera dans l’histoire et pose beaucoup de questions sur l’état de la démocratie en France. François Asselineau était l’un de ceux qui dénonça la publication de plus de 17 000 articles, en environ un an et demi, sur le couple Macron, préparant à son élection. Mais Emmanuel Macron, comme d’autres avant lui devra passer le flambeau, même si certains estiment qu’il aimerait assurer un troisième et illégal mandat (mais possible dans une alternance à partir de 2032). En 2027, se tiendront de nouvelles élections présidentielle et législatives. La campagne électorale commençant de plus en plus précocement, dès l’an prochain un nouveau battage médiatique sera mis en place… pour présenter « le nouveau sauveur de la France ».
Macron, l’homme sortit du chapeau de l’État profond. En 2016, Emmanuel Macron était presque un inconnu. Un énième apparatchik du Parti Socialiste, obscur mais ambitieux politicien professionnel. L’État profond en France était inquiet et en crise. Au fil des élections, la fatigue des Français était grande, d’une alternance morose entre les deux partis « fromagistes » français : la Gauche Caviar, et la Droite républicaine. Cette fatigue s’exprimait dans une abstention de plus en plus massive, des doutes et l’hostilité grandissante d’une grande partie de l’opinion publique. Dans les faits, le premier parti de France était justement le parti des abstentionnistes. En embuscade, réalisant d’importants scores, deux autres partis du système (soupapes de sécurité) inquiétaient aussi les tenants du « Système », à savoir la Droite populiste, définie comme d’extrême-droite, et le Front de Gauche, une vaste coalition de différentes tendances d”une gauche « réelle » (en opposition à la Gauche Caviar). Fatigués, les Français avaient provoqué le choc de l’élection de 2002, avec l’arrivée au 2e tour de Jean-Marie Le Pen. Il y eut ensuite l’épisode Sarkozy, qui fut le premier à tenter un rassemblement un peu plus large que son camp politique, la Droite populiste restant définie « comme le plus grand danger ». Cependant, par une stigmatisation de plus en plus virulente, cette frange politique était contenue, n’ayant quasiment pas de députés à l’Assemblée Nationale, et était un formidable instrument pour l’État profond, afin de remporter tous les seconds tours des présidentielles.
Un système qui s’essouffle et non représentatif. Plusieurs aménagements antidémocratiques furent au fil du temps décidés pour assurer la dominance des deux principaux partis « républicains ». Il fut d’abord décidé d’en finir avec le septennat, dans un contexte d’instabilité de l’opinion publique, il était devenu nécessaire pour le « Système », de faire croire à une plus grande « alternance ». Bien avant cette date, l’Assemblée Nationale avait été verrouillée par des élections législatives à deux tours, permettant des alliances de circonstances, afin d’éliminer les candidats gênants. L’Assemblée n’étant pas représentative à la proportion des votes (elle le fut une seule fois, entre 1986-1988), elle fut bientôt une caricature de démocratie, où des partis parfois puissants n’étaient pas ou très peu représentés. Par ce subterfuge, des millions de Français étaient tout simplement « effacés » du paysage politique. Ce fut l’une des raisons de la montée de l’abstentionnisme, de gens fatigués et ne voyant pas l’intérêt de voter, de sous-citoyens qui ne seraient de toute façon jamais représentés dans aucune assemblée, mais qui cumulaient en réalité un fort pourcentage des voix. Bon an, mal an, le système persista sur cette voie, au point que tous les président élus depuis Jacques Chirac, ne le furent qu’avec des forces politiques faibles, ne représentant que 20 à 30 % des électeurs.
Analyse des chiffres réels. Pour mémoire les chiffres sont les suivants, avec le vrai poids politique des présidents élus (au premier tour, et selon le nombre total d’inscrits sur les listes électorales), l’abstention réelle au 1er tour, et les voix nulles ou blanches (qui ne sont jamais comptées dans les statistiques, au point que voter blanc ne sert absolument à rien…) :
Giscard d’Estaing, 27,20 % (1974, dans un scrutin à un tour, il aurait été éliminé), abstention + votes nuls ou blancs 15,77 % + 0,77 % = 16,54 %
Mitterrand, 20,62 % (1981, dans un scrutin à un tour, il aurait été éliminé), abstention + votes nuls ou blancs 18,90 % + 1,31 % = 20,21 %
Mitterrand , 27,19 % (1988), abstention + votes nuls ou blancs 18,62 % + 1,63 % = 20,25 %
Chirac, 15,87 % (1995, dans un scrutin à un tour, il aurait été éliminé ), abstention + votes nuls ou blancs 21,62 % + 2,20 % = 23,82 % (vrais vainqueurs du 1er tour),
Chirac, 13,75 % (2002), abstention + votes nuls ou blancs 35,65 % +2,42 % = 38,07 % (vrais vainqueurs du 1er tour),
Sarkozy, 30,73 % (2007), abstention + votes nuls ou blancs 16,23 % + 1,20 % = 17,43 %
Hollande, 28,07 % (2012, dans un scrutin à un tour, il aurait été éliminé), abstention + votes nuls ou blancs 20,51 %+ 1,52 % = 22,03 %
Macron, 23,39 % (2017), abstention + votes nuls ou blancs 22,23 % + 1,99 % = 24,22 %, (vrais vainqueurs du 1er tour),
Macron, 27,23 % (2022), abstention + votes nuls ou blancs 26,3 % + 1,1 % = 27,4 %, (vrais vainqueurs du 1er tour).
Et que disent ces chiffres ? Tout d’abord ces chiffres montrent la réelle fatigue de l’opinion publique française, notamment et surtout après le choc de l’élection de 2002. Au premier tour, plus de 38 % des électeurs inscrits se refusaient à voter. Après Sarkozy, qui vendit du rêve et fut un moment de pause dans cette désaffection, la tendance est repartie à la hausse. Dans un scrutin à un tour, à la loyale, notez que 4 présidents français n’auraient jamais été élus, à savoir Giscard d’Estaing (1974), Mitterrand (1981), Chirac (1995) et Hollande (2012). Ce simple fait pose déjà en soi un problème d’éthique morale et démocratique. Jusqu’en 2002, l’opinion française croyait encore massivement au pouvoir du vote, mais le parti des abstentionnistes et des votes nuls et blancs ont gagné en réalité les élections présidentielles de 1995, 2012, 2017 et 2022. Cela montre de nouveau cette fatigue des Français, et une opposition sourde et silencieuse, qui monte en puissance. Plus d’un Français sur quatre ne voulait plus entendre parler « du devoir républicain électoral », ayant compris son inutilité et sa manipulation. Notons que les présidents qui furent élus avec le plus grand soutien politique, furent dans l’ordre : Sarkozy (2007), Hollande (2012), Macron (2022), et enfin Giscard d’Estaing (1974). La France est donc dirigée par des présidents peu soutenus par l’opinion publique, et parfois même avec une très faible partie de cette dernière (comme Chirac en 1995 et 2002, le président le plus mal élu de tous). L’analyse montre également que la résistance au système la plus fortement observée s’exprima dans l’ordre, en 2002, 2022 et 2017.
Et après Macron ? Plusieurs hypothèses sont envisageables tant que le système tient encore debout, avec le tandem État français-Union européenne, et faute d’un vaste mouvement populaire qui le balayerait. En 2016-2017, « l’invention » du « Sauveur des Français » Macron, provoqua un nouveau choc, où du rêve fut vendu aux Français : 1) une soi-disant autre façon de faire de la politique, loin des clivages traditionnels, 2) un homme jeune et nouveau, 3) une équipe nouvelle de gens n’ayant pas fait de politique, et n’ayant pas été condamnés en justice. Notons aussi que la double élection fut rendue possible dans une diabolisation d’une partie de l’opinion publique, en particulier des électeurs de Marine Le Pen, et d’autres partis définis souvent faussement comme « fascistes », comme l’UPR de François Asselineau, DLF de Dupont-Aignan, ou le REC de Zemmour. Le « Système » a d’ailleurs souvent utilisé la peur, pour faire plier les électeurs, autrefois pendant la Guerre Froide, la « peur des Rouges » (jusqu’à l’élection de 1981), puis celle « des fachos » (des années 90 à nos jours), ou en inquiétant les citoyens autour de la « guerre », contre le terrorisme (Sarkozy, Hollande), de celle contre le Covid (Macron), ou contre la Russie (toujours Macron). Devant une lassitude qui est déjà très grande, l’État profond devra inventer un nouvel artifice pour l’élection de 2027, en jouant avec les différents leviers, dont celui de la peur est le principal (une marque très nette des états glissant vers des répressions, paralysie, crispations et dictature). Pour faire perdurer le « Système », nous connaîtrons bientôt la solution miracle qui sera proposée par ce dernier. Voici quelques scénarios possibles :
¤ Une femme présentée par le « Système » comme nécessaire, dans un pays où jamais une représentante du beau sexe ne s’est assise dans le siège présidentiel. Cette candidate rencontrerait toutefois le désavantage d’affronter le modèle politique traditionnel masculin, et d’être confrontée aux réticences de la frange des Français issus de l’émigration, notamment dans les cercles musulmans conservateurs. Cette candidate miracle pourrait toutefois enthousiasmer nombre de Français, y compris ceux dans la France des naturalisés, si elle cumulait l’avantage d’être elle-même issue de cette « nouvelle France ». Cette femme idéalement devrait présenter une apparence « normale », de préférence plutôt jeune, et mère de famille. La propagande d’État pourrait alors s’emparer de cet aspect et valoriser la « femme courageuse », le féminisme, l’égalité des sexes, l’égalité en politique. Elle devra être comme Macron en 2016-2017, être inconnue, mais venir du giron politique dominant (Gauche Caviar/Droite républicaine/européiste/atlantiste/LGBT).
¤ L’Obama français, un candidat issu de l’immigration relativement récente, de préférence « de couleur », pourrait être poussé en avant dans le pays d’Europe à la cohérence ethnique devenue la plus faible. Selon des chiffres anglo-saxons (c’est interdit en France de communiquer sur ces chiffres depuis 1978), la part des Français d’origines n’est plus que de 62,7 % (en comptant toutes les origines des migrations vers la France depuis le XIXe siècle). Un président a été élu qui venait de cette ancienne immigration, Nicolas Sarkozy, ayant des origines hongroises. Dans les faits, le pays a été brisé par la Grande Guerre de 14-18, et sa population « d’origine » est aujourd’hui légèrement inférieure à toute la population française en 1914. Elle ne s’est jamais relevée de ce traumatisme. L’occasion pourrait être de propulser cette fois-ci un « Obama français », qui aurait l’avantage de rallier la plus grande masse des Français naturalisés, issus des anciennes colonies (et de tenter de sauver les lambeaux de la Francafrique). L’homme devrait cependant avoir les mêmes caractéristiques qu’une candidate, et venir du même moule politique dominant.
¤ L’arrivée du vote numérique, une poussée est actuellement en cours, avec une pétition de l’Assemblée Nationale lancée le 4 août 2025. Les arguments sont censés être une réponse pour convaincre « les jeunes », les « isolés », devant le constat d’une résistance ténue du premier parti de France, celui des abstentionnistes. Le « Système » fait ici le pari d’infléchir les chiffres, en racolant dans les milieux friables de la jeunesse, ou des personnes âgées affaiblies. Le vote numérique permettrait également « le bourrage des urnes », permettant de faire passer n’importe quel candidat validé par le « Système ». La pétition est sensée apporter une justification démocratique, mais le vote numérisé rencontre encore une forte résistance. Elle est ouverte jusqu’en 2029, toutefois le projet pourrait être mis en route plus rapidement que nous ne le pensons. Même sans ce vote numérique, des irrégularités et des bourrages d’urnes existent de longue date, un incident avait éclaté à l’Assemblée nationale l’an dernier, ou en interne dans certains partis. La pratique est d’ailleurs déjà actée dans d’autres pays sous contrôle dans l’UE, comme en Roumanie.
¤ Le/La candidat(e) LGBT, si la France a de longue date eu des personnages politiques de premier plan homosexuels, avec un record absolu sous la présidence Macron (Olivier Dussopt, Mounir Mahjoubi, Gabriel Attal, Franck Riester, Joël Giraud, Clément Beaune, Sarah El Haïry, Stéphane Séjourné, Guillaume Kasbarian, Gil Avérous, etc.), le siège présidentiel n’a jamais été pour l’instant occupé par une personnalité LGBT. Le plus haut poste jamais atteint l’a été, toujours sous Macron, par Gabriel Attal (2024, par nomination et non passage par les urnes), Premier ministre de la France. Trois pays européens avaient précédemment propulsés un chef de gouvernement LGBT à leur tête, La Belgique, le Luxembourg, et l’Irlande. Ce candidat aurait le désavantage de rencontrer une opposition conservatrice très forte, dans de nombreux milieux, dans un pays où si un référendum avait été proposé, Le Mariage Pour Tous ne serait pas forcément passé (2012-2013). L’électeur moyen est encore attaché au modèle familial, même si tous les présidents élus ont été frappés de scandales sexuels, de vies dissolues avec la présence de une ou plusieurs maîtresses, parfois d’enfants illégitimes, ou le cas très particulier du couple Emmanuel-Brigitte. Ce dernier cas démontre cependant une certaine dégradation des mœurs présidentielles, même si de vieux scandales avaient défrayé la République il y a déjà fort longtemps (mort du Président Félix Faure, en 1899, « dans une dame »). La France, ne sera sans doute pas le premier pays, où un président/présidente sera LGBT, mais le « Système » espère et travaille à cette réussite.
¤ Un Nouveau Sauveur peut en cacher un autre, la dernière hypothèse serait l’apparition soudaine d’un nouveau sauveur. Le « Système » ayant brillamment réussi l’opération « Macron », il pourrait être tenté de reproduire le coup, en variant les plaisirs. L’exemple de l’Ukraine pourrait être repris, avec l’arrivée d’un homme ou d’une femme du Show Business, aux apparences sympathiques, bien installé dans ce milieu, déjà populaire, mais jamais mouillé dans les sphères politiques. Ce personnage, pure marionnette aurait l’avantage de faire perdurer encore pour quelques années le « Système », et de voir venir…