Le Président Zelensky ne cesse de marteler depuis des semaines, qu’il a les mains liées par la Constitution ukrainienne, et qu’il ne peut négocier aucune paix, reconnaissant la défaite de l’Ukraine et la cession de territoires. Mais est-ce là la vraie raison de ce discours ? Peut-on croire que dans un régime placé au pouvoir par un coup d’État, avec l’interdiction d’une vingtaine de partis politiques, de beaucoup de syndicats et de nombreux médias… la Constitution ukrainienne soit vraiment un barrage ?
Un président sortit du chapeau de l’Oncle Sam. En 2018, à l’approche des élections présidentielles en Ukraine, le pays était sous la présidence de Petro Porochenko, le fameux « Roi du Chocolat ». L’homme avait été élu après la révolution et le coup d’État US du Maïdan (printemps 2014), et était marqué par un lourd passif. Il était en effet à la fois un vieux briscard de la politique ukrainienne, un oligarque milliardaire, et portait symboliquement les drames de la guerre du Donbass, commencée en avril 2014. Président des massacres, des tueries, de l’opération anti terroristes dans le Donbass (ATO), de la division sanglante de l’Ukraine, des répressions politiques, l’homme ne pouvait assurer une continuité viable « du Maïdan ». Comme en France, avec l’invention subite de « l’espoir » Macron, le choix se porta sur un homme nouveau, n’ayant ni été impliqué en politique, ni dans le Maïdan, ni dans la guerre du Donbass. Ce fut Vladimir Zelensky. Ancien acteur et humoriste, dont le pied fut mis à l’étrier par l’oligarque mafieux ukrainien, chypriote et israélien, Kolomoïsky, Zelensky avait fait fortune avec un studio de productions télévisées et cinématographiques, le « Kvartal 95 ». Populaire, ayant la particularité d’avoir des origines juives, mais aussi de donner des garanties aux Russes ethniques d’Ukraine, par son grand-père ancien combattant de la Grande Guerre patriotique, et étant de langue maternelle russe, il présentait toutes les qualités requises… par les Américains.
Un président élu par les voix massives des Russes d’Ukraine. De fait, Zelensky, comme Macron, avec qui il a des similitudes, fut un véritable raz de marée. L’homme fut élu haut la main, balayant Porochenko envoyé dans les limbes de l’histoire. Il fut aussi élu par des promesses de faire la paix et de négocier avec les républiques populaires de Donetsk et Lougansk. La guerre durait déjà depuis 5 années. Une fois au pouvoir, les promesses furent vites enterrées, alors qu’il avait été dénoncé (déjà), par les nombreux bandéristes et vétérans de l’ATO d’être un traître. Ils furent bientôt rassurés, car la paix fut bientôt jetée aux orties, et les tours de négociations des diplomates des accords de Minsk II, continuèrent d’avoir lieu et ne menèrent nulle part. Lors du déclenchement de l’opération spéciale russe en Ukraine (24 février 2022), l’Ukraine tenta timidement de négocier, mais les Occidentaux empêchèrent la poursuite des négociations. En mars 2022, à Minsk, une première réunion s’était tenue. Au retour de la délégation, l’un des négociateurs ukrainiens fut assassiné en pleine rue (Denis Kireev), par la police politique d’Ukraine, le SBU. Les ordres, les archives parleront peut-être un jour, furent donnés hors d’Ukraine. L’avertissement pour les voix modérées ukrainiennes était clair : le silence ou la mort. Depuis lors, Zelensky est devenu le « Président de la guerre », super VRP mis en scène par une propagande massive, en Ukraine, mais surtout en Occident.
Un président maintenu artificiellement dans son siège. En principe, des élections présidentielle et législative auraient dû se tenir en Ukraine en 2024… mais furent annulées pour cause d’État d’Urgence et repoussées à la paix. Par cet artifice, alors que de telles élections se sont déroulées normalement en Russie (mars 2024), Zelensky est toujours vissé à son siège présidentiel. Fin 2022, la situation militaire paraissait favorable à l’Ukraine, les Occidentaux annonçaient déjà l’écrasement du Donbass, l’invasion de la Crimée et même de la Russie (automne 2022). L’année suivante, forte de l’initiative stratégique, l’Ukraine lança une contre-offensive définie comme « irrésistible ». Elle vînt s’écraser lamentablement sur les lignes russes (2023). Petit à petit, l’initiative fut perdue, la situation militaire se dégrada, surtout après l’aventure absurde de la bataille de la poche de Koursk (août 2024-avril 2025). Battus sur de nombreux points du front, les Ukrainiens n’ont cessé depuis de reculer, alors qu’à la Maison Blanche, un nouveau président américain s’installait : Donald Trump. Désormais en difficulté militairement et diplomatiquement, c’est alors que le discours de Zelensky est apparu sur la « Constitution ukrainienne », lui interdisant de négocier la paix… sauf en cas de capitulation russe, devant selon cette rhétorique, abandonner la Crimée et les 4 nouvelles régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporojie. Mais que cache finalement cet « artifice » ?
Zelensky, un président dos au mur entouré d’ennemis en Ukraine. Les journalistes occidentaux n’en parlent jamais, mais dès la fin de 2023, des bandéristes de second ordre ont fait des déclarations très claires : en cas de négociations de l’Ukraine, annonçant sa défaite, les bandéristes marcheraient sur Kiev… Cumulant en 2019, plus de 2,5 millions de voix (le plus puissant parti bandériste étant le Parti Radical d’Ukraine), personne ne peut ignorer que les bandéristes furent le poing armé du coup d’État US du Maïdan, puis le gros des troupes de représailles dans le Donbass. Ce furent eux, aussi, qui commirent différents massacres, dont celui d’Odessa (2 mai 2014), afin de tétaniser et terroriser la population ukrainienne, et notamment les Russes d’Ukraine. Sur une armée de 100 000 hommes (2014-2016), une bonne moitié étaient des bandéristes, et leur nombre aujourd’hui dans l’armée ukrainienne est très important. Ils avaient tenté un coup de force contre la Rada d’Ukraine (31 août 2015), et s’ils furent contenus, l’affaire serait très différente aujourd’hui. Les bandéristes ont en effet colonisé l’armée, et rallié des « patriotes », des « vétérans », par le sang versé sur le front. Ces hommes, à qui l’ont a vendu l’Ukraine de Bandera, du Maïdan et l’écrasement des Russes, n’accepteront jamais de baisser les armes. En 1944, l’armée nationaliste de l’UPA, ne capitula pas, même après 1945. Le dernier maquis organisé « ukrainien », fut liquidé par les Soviétiques en 1954. La dernière cellule de l’UPA fut détruite en 1960… et l’un des derniers procès d’un partisan de l’UPA se tînt en URSS, en 1968… La guerre était terminée depuis 23 ans. Pas pour les fanatiques ukrainiens.
Un président condamné à une marche en avant suicidaire. Autrement dit, Zelensky, même si les principaux chefs bandéristes ont été mis provisoirement au placard (sans doute par des ordres occidentaux), ne peut ignorer qu’à la moindre tentative de négociation, une insurrection bandériste pourrait éclater en Ukraine, avec la défection d’une grande partie de l’armée ukrainienne. Mais l’affaire se complique aussi par la présence d’autres ennemis de Zelensky en Ukraine. Il y a d’abord ce qu’il reste des Russes d’Ukraine. Ils ont été réprimés, beaucoup se sont enfuis, mais il y a encore quelques millions d’anonymes. Leur haine de Zelensky ne peut-être que grande, après tant d’années de répressions, de sang et d’humiliations. A leur côté se trouve aussi la masse « des citoyens ukrainiens ». Ils n’étaient pas pour la Russie, ils sont la masse silencieuse, « la Petite Ukraine », largement non politisée. Cette masse est en train de mourir sur le front, et les pourvoyeurs de mort du TCC (les bureaux de recrutement de l’Ukraine), ne cessent de violenter de pauvres hères, forcés de rejoindre le front, pour y mourir inutilement. Déjà, nous avons vu des attaques contre les sbires du TCC, et beaucoup de familles ne peuvent qu’en vouloir à Zelensky, après avoir perdu un mari ou un fils. Ces gens là aussi n’attendent qu’une occasion pour faire un mauvais sort à Zelensky, et tout ceux qui ont provoqué leur malheur.
Zelensky, le non mort. La triste réalité c’est que le Président Zelensky se cache derrière la Constitution ukrainienne pour tenter de sauver sa peau. Tant qu’il tiendra la ligne de la continuation du massacre, les bandéristes se tiendront tranquilles. Mais, il est à parier qu’ayant échoué à prendre le pouvoir en 2014-2015, n’avoir pas réussi à faire « la Révolution Nationale », les bandéristes qui le haïssent se jetteront sur lui au premier signe de faiblesse, de défaite ou d’abandon des Européens et Occidentaux. Sur sa gauche et au centre, Zelensky ne peut qu’espérer la continuation ad vitam æternam de la guerre. Des malheureux continueront d’être raflés et de se faire tuer ensuite sur le front. Une perte négligeable pour Zelensky. Les Russes d’Ukraine et tous les gens opposés à la guerre restant de toute façon sous contrôle, menacés de finir dans une prison, dans une cave du SBU, ou pire encore. Il est probable que Zelensky a déjà préparé sa fuite de longue date… si les Occidentaux le laissent faire, car ils pourraient eux-aussi l’immoler sur l’autel du machiavélisme, après l’avoir pressuré comme un citron. Partout où il se rendra par la suite, des couteaux le menaceront. En attendant, la danse macabre de Zelensky se poursuit, pathétique…