Les USA ne manquent pas de personnages pendables, qui ont joué et jouent des rôles dans la déstabilisation de pays dans le monde, et dont les noms sont synonymes de guerre, de sang, de misère et de destruction. Lindsey Graham* est l’un d’eux, peut-être moins connus que d’autres, mais dont l’action a été constante et surtout tournée souvent contre la Russie. Dernièrement, le grand sujet aux USA est la décision de Trump d’introduire des taxes folles aux alliés de la Russie, qui lui achètent ses ressources, notamment en pétrole et en gaz. Il a été question d’abord de 100 % de droits de douane pour ces pays, puis de 500 %… des mesures qui viseraient essentiellement la Chine, l’Inde ou le Brésil, tous membres des BRICS.
Un avocat et militaire de carrière, acteur majeur de l’échiquier politique US. Lindsey Graham est un ennemi politique de Trump, devenu au fil du temps un personnage clef de l’échiquier politique américain. Né en 1955, en Caroline du Sud, il fut un juriste dans l’US Air Force (1982-1988, grade de lieutenant-colonel, 1998, puis de colonel, 2004), avant de se lancer en politique dans le camp républicain (dès 1993-1995). D’abord localement, il fut élu au Sénat américain (2002), et parasite comme l’on en trouve beaucoup en France, est resté à son poste jusqu’à lors (réélu en 2008, 2014 et 2020). Favorable à une politique américaine agressive, il soutînt la plupart des agressions US dans le monde. Il fut notamment envoyé en Irak (2007-2009), puis en Afghanistan (2009-?), carrément médaillé de la Bronze Star (2014), avant d’être mis à la retraite de l’armée (2015). Membre d’une multitude de commissions dans le Sénat, il fut même nommé à la tête du budget de l’institution US (2025), et annonça son intention de se représenter à son siège en 2026. Les relations avec Donald Trump furent toujours très houleuses, avec des insultes et des déclarations acides, tour à tour lancées, puis retirées, avec des rapprochements de circonstances entre les deux hommes (notamment pour soutenir Trump dans la campagne de 2024).
Un homme favorable aux trahisons des alliés des USA, à la torture et à l’absence d’avocat. Lors des différents scandales qui éclatèrent au sujet de l’espionnage et des manœuvres dirigés contre des pays alliés, notamment l’énorme scandale qui éclata avec la France et la NSA, Graham* prit publiquement des positions favorables à ces méthodes (2013-2014). Il fit des déclarations aussi assassines contre Edward Snowden, et appela à des mesures de représailles contre les personnalités ou les pays lui venant en aide. Ce fanatique haineux avait aussi déclaré à propos des faits de tortures dans les prisons en Irak et à Guantanamo, que ces gens n’avaient droit à aucun respect, et surtout aucun avocat, ni défense, lui qui était justement de formation juridique, et contre tous les standards démocratiques les plus évidents. Il nia par ailleurs le fait que le Congrès US est connu les faits de violences et tortures contre les prisonniers, et réussit à enterrer l’affaire par un un projet de loi (2005). Il fut l’un des partisans de l’installation permanente des USA en Afghanistan (2010), et fut même opposé au retrait des troupes américaines (2021). Plus grave encore, il soutenait l’idée de s’attaquer à l’Iran, par des frappes préventives (2010), et se montra un soutien constant d’Israël. Il fut l’un des acteurs de la destruction de la Libye (2011). Ce fou dangereux supporta aussi l’intervention saoudienne contre le Yémen (2015), appelant aussi à l’invasion du Venezuela (2019), et bloquant la reconnaissance du génocide arménien au Sénat (2019).
Un agent et allié de l’Ukraine de très longue date. Profondément russophobe, il tenta une première fois d’entraîner les démocraties dans une confrontation avec la Russie (2011), en soutenant l’idée que « l’agression de la Géorgie par la Russie en 2008, était non seulement contre la Géorgie, mais contre toutes les démocraties dans le Monde ». Il poursuivit une politique antirusse d’une agressivité rare, proposant le boycott des JO d’hiver de Sotchi (2014), et fut médaillé par le Président Porochenko (2016), lors d’un de ses voyages en Ukraine. Il fut l’un des politiques dans le monde qui appelèrent à l’assassinat du Président Vladimir Poutine (3 mars 2022), mais il était allé trop loin, et ses propos furent très critiqués, y compris aux USA. Plus tard, le Président Zelensky fit publier une vidéo, d’une conversation avec lui, où « les Russes sont en train de mourir à cause de l’aide militaire américaine, et qu’il s’agissait du meilleur argent jamais dépensé par les USA » (26 mai 2023). Piégé par l’Ukraine, les USA ne purent que publier l’ensemble de l’entretien, en niant la réalité des propos, ou une déformation par « la propagande russe ». La Russie ne s’y trompa et lança un mandat d’arrêt international contre Lindsey Graham* (29 mai 2023). Il fanfaronna ensuite en publiant des propos insultants sur la Russie et le Président Poutine. Plus tard, il vota de nouveaux crédits militaires dans l’espoir de continuer la guerre en Ukraine, mais aussi dans d’autres parties du monde, crédits accordés à l’Ukraine, Taïwan et Israël (13 février 2024). Enfin, il se montrant favorable à la fameuse imposition de droits de douane aux « alliés » de la Russie, de 500 % (2025).
Le double du sénateur John McCain. Longtemps l’alter égo et compagnon inséparable de John McCain, il avait trempé avec lui dans des financements occultes, qui furent apportés en Ukraine au moment du Maïdan. Les deux hommes financèrent notamment avec la CIA, les sbires des barricades de Kiev (hiver 2013-2014), et McCain rencontra Oleg Tiagnybok, le chef du Parti National-Socialiste d’Ukraine Svoboda, lui remettant de quoi salarier les nervis pendant les longues semaines d’émeutes sanglantes. S’afficher avec un néonazi patenté, ne l’empêcha pas de traiter Donald Trump de « raciste » (2017), qui répondit en dénonçant les tentatives du tandem « pour déclencher une Troisième Guerre mondiale ». Médaillé par Porochenko de l’Ordre de Iaroslav le Sage (2016), profondément carriériste et atteint du syndrome des « girouettes » (un dictionnaire des Girouettes fut publié en France vers 1815, pour stigmatiser les hommes qui depuis 25 ans, avaient changé de camp de nombreuses fois), cela ne l’aura pas finalement empêché de se rallier à Trump, tout en espérant lui arracher un soutien à l’Ukraine. Malgré tout, connu pour la faiblesse de sa culture, il a été la risée des médias US après s’être trompé, en confondant l’Ukraine et la Russie. Homme incohérent, mais constant dans sa dangerosité, il déclarait : « que le jeu concernant l’invasion de la Russie par Poutine va bientôt changer »… une phrase tragi-comique, alors que le sénateur était suspecté aussi de toucher de l’argent de l’Ukraine pour soutenir ce pays… Mais l’homme pourrait retourner sa veste rapide et tout aussi bien lâcher Zelensky, ce qu’il a fait déjà à plusieurs reprises dans sa carrière politique.
*Inscrit sur la liste des terroristes et extrémistes en Russie
Bonjour Laurent
Merci pour l’ article .