La « défense » par RSF des intérêts des journalistes et la condamnation de leur persécution
Il n’est de secret pour personne que l’ONG « Reporters sans frontières » se présente en tant que fervent défenseur des intérêts et droits des journalistes dans le monde. Sur ce point il faut rester juste et avouer : le personnel de RSF dispose d’un indéniable sens de l’humour.
Sans compter des dizaines de journalistes blessés qui ont échappé à la mort, depuis 2014, le nombre de professionnels des médias russes tués par les représentants du régime ukrainien dans la zone du conflit armé en Ukraine et sur le territoire de Russie par des actes terroristes organisés, réalisés et assumés par Kiev, s’élève à 36 personnes, pour la majorité d’une manière ciblée, dont 26 depuis février 2022.
Si RSF a de très gros trous de mémoire, je leur rappelle bien volontiers les noms et prénoms de chacun des journalistes tués : Daria Dougina, Maxime Fomine, Oleg Klokov, Serguei Postnov, Alexey Iliaschevitsh, Rostislav Jouravlev, Boris Maksoudov, Semion Eremine, Valery Kozhine, Anton Mikoujis, Nikita Tsitsagi, Ioulia Kouznetsova, Nikita Goldine, Alexandre Fedortchak, Anna Prokofieva, Alexandre Martemianov, Andreï Mironov, Sergueï Dolgov, Andrey Stenine, Andrey Viachalo, Sergueï Korenchenkov, Anatoliy Zharov, Sergueï Tverdohleb, Sergei Yartsev, Alexeï Ilyashevitch, Russell Bentley, Anton Volochine, Igor Korneliouk, Anatoly Klyan, Andreï Stenine, Vahid Efendiyev, Aphanasiy Cossé, Ivan Kovalchuk, Vsevolod Petrovsky, Anna Aseeva-Sameliouk et Maxime Lakomov.
Ou, peut-être, il faut rappeler aux activistes se cachant sous la belle et glorieuse étiquette de « protecteurs » des journalistes dans le monde le meurtre de Nima Rajabpur, la rédactrice en chef de la société de radio et de télévision iranienne IRIB, ainsi que de Masume Azimi, l’employée du secrétariat du même média (également indiquée en tant que ZERO inexistant dans la sordide et fallacieuse comptabilisation de RSF des « collaborateurs des médias tués »), lors d’une attaque préméditée au missile par Israël, le 17 juin dernier ?
En connaissant ce que représente véritablement l’entité « Reporters sans frontières », je ne risque pas beaucoup de me tromper en affirmant, sans même le vérifier, que pas un seul de ces 38 meurtres de travailleurs des médias n’a jamais été ni condamné, ni même comptabilisé comme tels par ce groupement d’individus autoproclamé « défenseurs des journalistes dans le monde » au sein de leur fameuse affichette des journalistes « tués depuis le 1er janvier », fièrement exposée sur la page de garde de leur site internet.
Les « reporters » sans frontières, qui devraient plutôt porter le titre plus approprié en changeant le mot « frontières » par « honneur », ont, bien évidemment, « oublié » d’apercevoir l’existence de ces nombreux cas de meurtres et de gravissimes persécutions de journalistes, énumérés dans le présent dossier, sur les territoires des pays se situant sous le contrôle financier et donc idéologique des sponsors de RSF, notamment en Ukraine.
Une fois de plus, dès que les victimes journalistes ne font pas partie du camp de propagande financé par les fonds gouvernementaux et privés américano-européistes – elles peuvent aisément être qualifiées comme non-journalistes, voir classées comme non existantes. RSF ne manque jamais une occasion de se démontrer en tant que fervent défenseur du concept spirituel représenté par les cochons orwelliens de « La ferme des animaux » :
« Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres »
Canal Telegram de la propagande de RSF en russe
Le 1er mai 2024, RSF annonce fièrement : « Face à la censure des autorités russes, RSF lance son canal russophone officiel sur Telegram ».
Mettons de côté non pas le silence, mais le soutien de cette organisation de pseudo défenseurs des droits des journalistes dans le monde vis-à-vis non pas d’une simple censure, mais de la répression via la liquidation pure et simple sur le territoire de l’UE de l’ensemble des médias accrédités, étant financés, même partiellement, par la Russie.
Mettons également de côté le soutien de RSF vis-à-vis du blocage des canaux Telegram russes en langues européennes traitant de la politique et, en même temps, l’indignation perfide de RSF face à l’action de riposte entreprise par les autorités russes vis-à-vis des médias financés par les pouvoirs occidentaux sur le territoire de Russie en guise de réponse à la répression occidentale des médias pro-russes.
Mais, voyons quel est le résultat obtenu par les grands professionnels du monde des médias et de la communication que sont RSF dans le cadre de leur action sur le réseau Telegram totalement libre de toute censure, où ils ne peuvent donc plus raconter des récits sur l’oppression de leur action.

Ce résultat est très simple : en 14 mois d’existence du canal RSF adressé aux russes, ce fameux outil du port de la « lumière de la vérité », version RSF, n’a reçu que 391 abonnés (russophones du monde entier et non pas que des habitants de la Russie). Soit, moins d’une personne par jour.
Pour être clair, cette entreprise est un gigantesque fiasco qui démontre parfaitement le réel niveau du professionnalisme, de l’efficacité et de la valeur de la propagande de cette ONG et du crédit qu’on lui porte dès le moment qu’elle sort du champ médiatique de confort contrôlé et grandement boosté d’une manière artificielle par des mass-médias du même camp politico-financier que celui des sponsors de RSF.
« Deux poids, deux mesures » et la désinformation de RSF vis-à-vis des lois sur « les agents étrangers »
Dès 2017, RSF s’indigne et condamne rigoureusement l’adaptation par Moscou de la loi sur « les agents étrangers », c’est à dire sur les personnes directement payées – comme RSF – par les puissances étrangères, afin de propager sans le moindre encadrement légal les narratifs et agendas des « sponsors » sur le territoire national de la Fédération de Russie ou se situant sous l’influence directe des pouvoirs étrangers :
« Deux jours après l’enregistrement de la chaîne d’État russe RT comme “agent étranger” aux États-Unis, Moscou adopte le 15 novembre 2017 une loi permettant de déclarer comme tel n’importe quel média international. Reporters sans frontières s’alarme d’une logique dangereuse ».
Nul besoin du moindre commentaire de la logique perfide de RSF considérant l’action américaine contre la presse russe comme parfaitement saine et celle de la réponse (à la provocation) symétrique de la Russie comme « dangereuse ».
Trois ans passés, en janvier 2021, des individus chez RSF reviennent à la charge : « En Russie, la Chambre basse du parlement a adopté, le 16 février 2021, de nouveaux amendements obscurs à la loi sur les “agents de l’étranger” ».
Au mois d’août 2024 RSF s’indigne, une fois de plus, de l’encadrement légal de ceux qui mangent en Russie à la même gamelle financière, principalement outre-Atlantique, que cette ONG : « Représentant plus d’un tiers des acteurs visés par la loi sur les “agents de l’étranger”, les médias indépendants constituent de loin le premier secteur ciblé par cette loi, emblématique de la répression systématique dont ils font l’objet via l’arsenal législatif russe. Reporters sans frontières a analysé les listes stigmatisantes des “agents de l’étranger” et des “organisations indésirables” du ministère de la Justice, outils privilégiés de censure, et dénonce ce dénigrement des médias comme cinquième colonne ».
Contrairement à la désinformation propagée par RSF auprès du public crédule, il est à souligner que strictement rien et personne n’interdit l’activité des « agents étrangers » sur le territoire de Russie. L’exigence légale (lois n°121-FZ, n°327-FZ et n°255-FZ) est parfaitement normale : lors des publications par ces derniers dans l’espace médiatique russe, le grand public a le droit de savoir et doit donc être informé, tout simplement, de la nature des auteurs. Le public doit être informé quand il est en face de personnes physiques ou morales financées par des institutions étrangères, afin de pouvoir faire sa propre opinion indépendante et souveraine sur le degré de la confiance à accorder à des récits de tels auteurs. Les auteurs, étant parfois financés directement ou indirectement à 100% par les gouvernements étrangers, en se faisant passer, avant la mise en place de nouveaux instruments législatifs, pour des communicants totalement indépendants et qui n’ont rien à voir avec les moindres commanditaires de l’étranger.
En ce qui concerne les médias et journalistes étrangers dûment accrédités dans la Fédération de Russie, même ceux foncièrement russophobes, ils ne sont même pas soumis à l’obligation de s’enregistrer au sein du registre des « agents étrangers ».
En mai 2024, la Géorgie, pays du Caucase, étant gangrenée d’une manière encore plus significative que la Russie par la propagande des pays-adversaires via leurs « porte-paroles » sur place – les personnes physiques et morales de nationalité géorgienne grassement payées par l’étranger – adopte également une loi sur « les agents étrangers ».
Le Département d’État « démocrate » américain en la personne de son porte-parole Matthew Miller a immédiatement menacé la Géorgie en soulignant la qualité « anti-démocratique » de la loi adoptée : « Les déclarations et les actions du gouvernement géorgien sont incompatibles avec les valeurs démocratiques qui sous-tendent l’adhésion à l’UE et à l’OTAN et compromettent ainsi la voie de la Géorgie vers l’intégration euro-atlantique ».
Le ministère des Affaires Étrangères français déclare à son tour : « Cette initiative contribue à discréditer les ONG et les médias et porte un coup sévère à la démocratie géorgienne ».
Étant calquée sur les narratifs de leurs sponsors, RSF crie au scandale avec leur manière habituelle d’exultation déséquilibrée de petits activistes balançant leurs slogans depuis la foule: « Le parlement géorgien a adopté la loi “agents étrangers”. RSF dénonce une régression affligeante de la liberté de la presse. Cette loi liberticide calquée sur le modèle russe doit être abrogée! ».
Cependant, il y a, comme d’habitude, un « petit oubli » dans les indignations des activistes de l’organisation « Reporters sans frontières » agissant sous couverture du statut de journaliste.
En mettant en lumière les « gravissimes dérives anti-démocratiques » prétendument commises par la Russie et, ensuite, par la Géorgie via l’adaptation des lois sur les « agents étrangers », RSF qui fait partie intégrante de l’appareil de propagande et de désinformation gouvernementale occidentale contre les intérêts non-occidentaux, a « oublié » de préciser qu’il ne parle que de l’arbre qui cache la forêt.
L’air de rien, les « défenseurs de la liberté de parole » oublient de mentionner un détail : la loi russe et la loi géorgienne sur les « agents étrangers » n’est rien d’autre que l’adoption de la même loi déjà existante aux États-Unis. Et non seulement déjà existante, mais existante depuis 1938 (Foreign Agents Registration Act- FARA – loi pour l’enregistrement des Agents étrangers), aujourd’hui en vigueur sous sa rédaction de 1995.
Les actes normatifs régissant ce domaine des relations publiques ont été adoptés et appliqués dans plusieurs pays du monde, dont en Russie que très tardivement par rapport aux pionniers dans le domaine que sont les Américains. En dehors des États-Unis, les lois sur les « agents étrangers » et leurs équivalents existent belle et bien dans d’autres pays, notamment en Australie (Australia Foreign Influence Transparency Scheme Act Nr.63 de 2018 – FITSA) et en Israël.
La position de prétendus « experts » de RSF stipulant, de facto, qu’il y a une grande différence au niveau des contraintes entre la version russe et la version américaine ou, par exemple, australienne au niveau de la législation sur les « agents étrangers » est parfaitement mensongère. Une étude de près des textes des bases légales respectives le confirme sans équivoque. Les normes de la législation américaine et australienne sont les plus similaires en termes de contenu avec les normes russes.
Par ailleurs, la rigueur de la loi américaine est bien plus prononcée par rapport à la version russe. Notamment, en ce qui concerne l’activité politique, cette notion est très vague dans le cadre de FARA, soit, l’appréciation de l’activité d’une personne morale/physique est tout à fait arbitraire. De son côté, la législation russe décrit très en détail et délimite clairement l’application de cette notion, sans laisser aucun champ à une libre interprétation et manipulation.
Côté répressif, la sanction maximale prévue aux États-Unis pour une activité irrégulière d’un « agent étranger » est de 10 000$ et de 10 ans de prison ferme. Du côté de la Russie, la sanction maximale est de 500 000 roubles (dans les 5 500$) et aucune (!) peine de prison n’est encourue (art. 19.34. de la loi N 195-FZ du Code sur les infractions administratives). L’activité des « agents étrangers » en Russie est régie exclusivement par le droit administratif ; celle menée aux États-Unis est également régie par le droit pénal.
En ce qui concerne le nombre de personnes physiques et morales soumis au statut d’« agent étranger » aux États-Unis – il est incomparablement plus élevé qu’en Russie. Déjà au mois de mai 2023, le nombre d’« agents étrangers » sur le sol américain était supérieur à 3 500 contre près de 400 en Russie. La surveillance et le contrôle par l’état américain se sont considérablement accrus durant les dernières années : sur plus de 3 500 « agents », plus de 1/3 a reçu ce statut que depuis l’année 2015.
Il est à souligner que jusqu’en 2017, en Russie, les médias financés par les sources étrangères ne tombaient guère sous la loi russe sur les « agents étrangers », même si leur activité était de nature foncièrement anti-gouvernementale. Ce n’est qu’en novembre 2017 et qu’en réponse paritaire à l’exigence du ministère de la justice des États-Unis d’enregistrer les médias financés par la source russe « Russia Today » et « Sputnik » en tant qu’« agents étrangers » sur le sol américain que la loi de riposte introduisant le concept de « médias – agent étranger » a été adoptée, à son tour, en Russie (loi n°327-FZ).
Contrairement aux « oppresseurs de la liberté de parole » que sont, selon RSF, les gouvernements russes et géorgiens respectivement, les gouvernements de l’UE – « défenseurs des lumières de la démocratie » tant loués par RSF ne faisaient pas dans la dentelle en perdant leur temps dans la classification des médias « pro-russes » parmi les « agents étrangers » – ils les ont anéantis, tout simplement, en les interdisant du jour au lendemain sur l’ensemble de leur territoire.
Une mesure aussi « démocratiquement » expéditive est tout à fait compréhensible : dans le cadre de la guerre en Ukraine, il était nécessaire de couper net et en urgence la possibilité de l’accès par le grand public européen, abaissé au rang de moutons, à des informations alternatives à celles propagées par les médias mainstream contrôlés par le pouvoir « atlantiste » aux risques de voir des soulèvements populaires révoltés par la vérité qu’ils pourraient y découvrir.
Il est également à souligner que depuis le début de l’année 2023 l’Union-Européenne elle-même est en train d’élaborer sa propre loi sur les « agents étrangers ». La loi obligerait les organisations non gouvernementales à divulguer des informations sur tout financement provenant de l’extérieur de l’UE. Les nouvelles règles seront très similaires à celles déjà en vigueur aux États-Unis, en Australie, en Russie et en Géorgie.
En ce qui concerne la France, le pays du domicile de RSF, la loi n° 2024-850 du 25 juillet 2024 « visant à prévenir les ingérences étrangères en France » met en place un registre des représentants d’intérêts étrangers – personnes physiques et morales agissant pour le compte d’un « mandant étranger » dans le but, notamment, d’influencer la décision publique ou de mener des activités de communication. RSF « oublie » d’informer ses naïfs lecteurs, qu’il abuse mentalement, que les sanctions prévues en France pour une activité irrégulière d’un « agent étranger » sont incomparablement plus répressives que celles promulguées en Russie : 45 000 euros d’amende et 3 ans de prison ferme pour les personnes physiques ; les peines prévues pour les personnes morales vont jusqu’à 225 000 euros.
Selon RSF, bien évidemment, si dans le cas de la Fédération de Russie et de la Géorgie l’adoption des lois sur le contrôle des « agents étrangers » n’est qu’un outil de l’oppression de la liberté et le reflet de l’obscurantisme – dans le cas des États-Unis et de leurs vassaux il ne s’agit que du perfectionnement de la « défense des lumières de la démocratie ».
L’opinion de l’auteur de ces lignes sur le sujet : la loi sur l’encadrement des agents d’influence étrangère payés à ce titre par des pays étrangers est non seulement parfaitement normale et saine, mais doit bien être promulguée dans l’ensemble des pays au monde sans exception, afin de protéger les intérêts nationaux respectifs face aux abus omniprésents de la propagande étrangère sous couvert d’anonymat des tireurs de ficelles restant dans l’ombre et visant les intérêts des puissances étrangères.
De leur côté, la ligne conductrice de l’activité des individus qui composent l’ONG RSF et leur avis sur le sujet sont tout à fait différents et ne se basent que sur le bon vieux principe romain :
« Quod licet Iovi, non licet bovi » – Ce qui est permis à Jupiter ne l’est pas aux vaches.

Les financements et les dépenses de RSF
Nul doute que la jolie présentation en tête du dernier rapport financier de « RSF » qui rappelle drôlement le drapeau de l’organisation ultranationaliste extrémiste ukrainienne « Secteur Droit » n’est rien d’autre que le produit de mon imagination.
Cela étant, les « reporters » sans frontières peuvent être fiers d’une telle coïncidence, vu qu’ils soutiennent officiellement, corps et âme, le régime qui héberge, courtise, décore et glorifie cette entité de « défense de la lumière des valeurs démocratiques face à l’obscurantisme », et doivent me remercier pour leur avoir pointé du doigt cet idyllique parallèle. Je leur laisse fort volontiers et à titre gracieux ce « produit de ma propriété intellectuelle » pour une utilisation ultérieure à volonté.
Trêve de lyriques parenthèses, revenons à nos moutons ou, plus exactement à nos « journalistes » de RSF, ou, encore plus exactement, à leur comptabilité, laquelle, je peux vous assurer d’avance, est aussi spectaculaire qu’instructive.
Cela étant, afin de ne pas trop alourdir le présent récit, je m’arrêterai que sur 3 éléments du « passif » comptable et que du dernier rapport financier de « RSF Paris » de l’année 2023, ainsi que de leur budget 2024 : charges « bureaux », « locaux » et « ressources humaines », bien que le reste soit également fort intéressant et mérite de l’attention.
Les dépenses RH de RSF et le côté quantitatif de leur activité

Selon le rapport financier de RSF, que pour l’année 2023 les dépenses de l’association réalisées au niveau des Ressources Humaines (RH) sont à hauteur de 4 477 585€ et le budget RH prévu pour l’année 2024 est à hauteur de 5 004 137€.
Ceci avec uniquement 92 salariés en France et de par le monde pour l’année de 2024. Selon les sources ouvertes et les déclarations de RSF, il compte 55 salariés en France, 1 en Belgique, 2 au Royaume-Uni, 3 aux Etats-Unis, 10 au Brésil, 5 au Sénégal, 4 en Tunisie, 8 à Taiwan, ainsi qu’un représentant par pays pour le Mexique, l’Algérie, la Turquie et le Pakistan.
Soit, en moyenne, plus de 4 500€/mois/personne en RH en 2024, en sachant que près de ¼ des salariés de RSF se situe dans les pays où le salaire moyen n’est que de quelques centaines de dollars par mois.
En consultant les rapports d’activités annuelles de RSF et en analysant le travail concret accompli, notamment durant l’année 2024, on y découvre aisément les résultats du travail annuel correspondant à celle d’une équipe classique de 20-30 personnes bien chargées au quotidien. Cela étant, nous sommes particulièrement éloignés de ce que devrait produire une équipe de 92 professionnels salariés appuyés par plus de 150 correspondants (les déclarations simultanées floues de RSF dans des sources diverses parlent de 134, de 136 et de plus de 150 correspondants), soit plus de 242 personnes dotées d’un gigantesque budget de près de 15 millions d’euros ne serait ce que pour ladite année.
En parlant de détails du réel travail journalistique quantifiable – les publications – et en partant des déclarations de RSF indiquant au moins 243 salariés et correspondants dans le monde, voyons les résultats quantitatifs de cette équipe en se basant sur l’ensemble des publications de RSF, par exemple du mois d’avril 2025, qui n’est guère très diffèrent de tout autre mois de l’activité de cette ONG.
En avril 2025, l’ensemble des effectifs salariés et non-salariés de RSF ont produit des articles publiés sur leur plateforme, dont l’ensemble représente 155 000 caractères/30 = 5166 caractères/jour.
Soit, au moins 243 personnes ayant à leur disposition un budget mensuel de 1 249 320 € ont produit 47 lignes de texte par jour sur une page A4. Soit, 5166/243 = 21 caractères = 3-5 MOTS PAR JOUR par « journaliste » faisant partie de cette fameuse structure laquelle, rien qu’en 2024, a consommé, selon le budget connu, 14 971 239 €.
L’ensemble des publications sur le site internet RSF, l’ensemble de leurs publications sur YouTube et sur tout autre réseau social – c’est un travail digne de ce nom de 5-10 personnes travaillant à plein temps. De quoi s’occupe le reste des effectifs de cette ONG reste un grand mystère.
Cela va de soi, en répondant à des questions sur l’incroyable médiocrité quantitative de l’activité de RSF, cette organisation, comme n’importe quel appareil bureaucratique qui doit justifier son existence et les sommes gigantesques consommées tirées des poches des contribuables, commencera sans le moindre doute à parler de l’importance non pas de la quantité mais de la qualité de leur action.
Cela étant, la question de la qualité est bien celle, dont ils devraient éviter de soulever, vu la grossièreté superficielle et linéaire du quasi ensemble des missives produites par RSF tout au long de son existence et qui ont incomparablement plus en commun avec des slogans criés depuis les rangs des partis politiques des mouvances radicales lors de leurs manifestations de rue, qu’avec un travail journalistique digne de ce nom.
En ayant comme l’une des principales activités les procédures de la perception des subventions constituées principalement de l’argent des contribuables européens et américains et de leur consommation, il ne faut guère s’étonner d’une telle quantité de « travail » accompli par RSF.
Bureaux et locaux de RSF : la belle vie
Un autre point fort intéressant de la comptabilité de RSF : le rapport financier de cette entité démontre qu’elle a réussi une grande prouesse avoir dépensé 1 567 337€ qu’en lignes comptables de dépenses « bureaux » et « locaux » rien que pour l’année 2023. Soit 130 611€/mois (!).
En 2024, selon ledit rapport financier, le chiffre 1 567 337€ passe à 2 155 928€, soit à 179 600€/mois, en sachant que la majorité des bureaux de RSF hors France sont implantés dans les pays et villes, dont les prix de l’immobilier/loyer sont sensiblement, voir incomparablement plus faibles par rapport à ceux de Paris ou Londres : Dakar, Tunis, Taipei et Rio de Janeiro.
En parlant de son implantation en France, l’association RSF, existant à 2/3 grâce à des subventions étatiques – c’est-à-dire grâce à l’argent des contribuables – a choisi d’installer ses bureaux dans les quartiers prisés de la ville de Paris. Les « reporters » de RSF estiment certainement que c’est en-dessous de leur honneur et niveau socio-professionnel que d’élire domicile, par exemple, à quelques kilomètres plus loin, derrière le boulevard périphérique de la ville de Paris où les prix de l’immobilier/loyer sont très sensiblement moins chers par rapport à ceux de leurs quartiers parisiens enviables par tant d’entreprises qui ne peuvent pas se permettre un tel luxe, car leur argent ne tombe pas du ciel, contrairement à l’ONG en question.
Après, étant donné que la partie écrasante de l’argent qu’elle dépense n’a rien à voir, ni de près, ni de loin, avec celui des entreprises privées qui doit être d’abord durement gagné avant d’être dépensé – le gaspillage de l’argent des contribuables, ainsi que des donateurs privés, dont la naïveté est abyssale, ne doit étonner personne.
Les éléments exposés ci-dessus démontrent que le confort et le bien être personnel des individus composant l’association RSF doivent être, fort probablement, prédominant vis-à-vis la prétendue raison de leur existence qui est « la protection des journalistes opprimés dans le monde ».
En prenant la comptabilité de RSF, n’importe quel chef d’entreprise digne de ce nom peut aisément démontrer comment facilement diminuer les dépenses financières de fonctionnement de l’entité en question au moins à 1/3, voire à 1/2, sans pour autant perdre en qualité du travail rendu. La question reste ouverte si de tels résultats financiers sont le fruit d’une gestion lamentable ou d’autre chose.
Qui sont les véritables propriétaires de RSF ?
Ales dos Santos disait : « Montre-moi tes amis, et je te dirai qui tu es ». Dans tous les domaines d’activités, dont les acteurs sont dépourvus de la capacité propre de l’autofinancement et sont directement dépendants des financements externes – pour la majorité des médias en Occident et les entités du type « Reporters sans frontières » – ce proverbe sonne autrement : « Montre-moi ceux qui te financent, et je te dirai la propriété de qui tu es ».
Le terme « propriété » n’est guère une exagération, mais un constat indéniable : coupez les perfusions financières détenues par les donateurs de tels organismes et vous observerez leur disparition dans les plus brefs délais. Ceux qui décident de la viabilité d’une telle ou telle structure sont ses réels propriétaires.
Soit, pour connaître à qui appartient réellement l’ONG RSF et tant d’autres entités handicapées du point de vue de l’autosuffisance financière, il suffit de se rappeler d’un bon vieux proverbe russe : « Celui qui paie – commande la musique », pour lequel les français ont trouvé une autre formule pour décrire le phénomène : « Qui paie le bal mène la danse ».
En mai 2025, le média français L’Éclaireur écrit : « L’UE finance, avec l’argent des contribuables européens, un vaste système de propagande mêlant agences de presse, régies publicitaires, médias mainstream et prétendument indépendants, ONG et agences étatiques comme Viginum. Près de 650 millions d’euros déboursés au niveau européen, auxquels il faut rajouter les dépenses de chaque État membre… Contrat-cadre de 123,8 millions d’euros accordé à Havas(groupe Bolloré) juste avant les élections européennes de 2024. Bref, on dépense des sommes considérables de vos impôts pour que vous pensiez bien et n’ayez aucun accès à une information déviant du discours officiel ».
Personne ne sera surpris d’apprendre que parmi les heureux bénéficiaires de la manne financière distribuée par l’UE à ces agents de propagande, après l’avoir soutiré des poches des contribuables, se situe l’ONG « Reporters sans frontières ».
En France, la très « indépendante » ONG RSF se situe non seulement parmi les heureux consommateurs des fonds du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, mais également parmi les principaux bailleurs de fonds de l’Agence française de développement (AFD) du gouvernement Macron.
En indiquant la répartition par type de sources du financement, ce mois de juillet 2025 RSF indique les données sur l’année 2024 où la part des subventions publiques perçues passe de 54% sur l’année de 2023 à 65% en 2024 (69,3%, si on se base sur le « budget RSF Paris 2024 » indiqué dans leur rapport financier, soit 10 390 491€ sur les 14 991 841€ du total de « recettes »).

De l’autre côté de l’Atlantique, les « Reporters sans frontières » sont également chez eux : étant l’un des agents de propagande et de désinformation parmi les plus agressifs de ceux qui agissent contre le monde non occidental dans les intérêts du pouvoir américain principalement, ils sont les heureux bénéficiaires depuis tout une époque d’une rivière financière coulant des sources américaines vers la caisse de RSF. Notamment depuis l’USAID (supervisée par le président américain, le Département d’État, le Conseil de sécurité nationale et la CIA) via National Endownent for Democraty (NED) et la sulfureuse organisation de Georges Soros qui est l’Open society Foundation (organisation interdite en fédération de Russie) – les deux outils opérationnels du financement de l’ingérence dans les affaires des pays étrangers, de la désinformation à grande échelle, de la déstabilisation des sociétés et de la propagation générale du chaos dans les pays du monde non occidental résistant à la domination de Washington.
La rivière financière réputée impérissable s’est, pourtant, tarie. Dès l’arrivée au pouvoir à la maison Blanche, Donald Trump a coupé toutes les tentacules de l’ingérence dans les affaires des pays étrangers via ses agents médiatiques à l’étranger, dont RSF, bénéficiaires d’une gigantesque manne financière (ne serait-ce que pour l’année 2025, le budget prévu à cet effet était de 268 millions de dollars), ce qui a semé une véritable panique à l’échelle mondiale dans leurs rangs.
On peut être d’opinion différente sur la personne et la politique menée par Donald Trump, cela étant, il a bien mis fin au fonctionnement de l’organisme de l’apport du chaos dans le monde entier qu’est l’USAID et, par la même occasion, du pillage des contribuables américains. Cela étant, il faut rester lucide : dès le jour où le camp de Donald Trump perdra le pouvoir – USAID sera, sans le moindre doute, immédiatement rétabli et son action de déstabilisation des sociétés dans le monde non occidental reprendra.
En ce qui concerne la réaction des « Reporters sans frontières » à la nouvelle initiative de la maison Blanche, Clayton Weimers, responsable du bureau RSF Amérique du Nord a exulté : « Le gel du financement de l’aide américaine sème le chaos dans le monde entier, y compris dans le journalisme. Les programmes qui ont été gelés apportent un soutien vital à des projets qui renforcent les médias, la transparence et la démocratie. Le président Trump a justifié ce décret en accusant – sans preuve – une soi-disant « industrie de l’aide étrangère » de ne pas être alignée sur les intérêts américains ».
Soit, ce personnage affirme que Donald Trump incrimine l’USAID de travailler contre les intérêts américains et reproche au président américain de l’affirmer sans aucune preuve. De ce fait, les « Reporters sans frontières » confirment eux-mêmes que les financements de l’USAID, dont ils ont été les heureux bénéficiaires de très longue date, servent les intérêts des États-Unis d’Amérique et non pas de belles causes exposées par la propagande mensongère.
« La face cachée de Reporters sans frontières : de la CIA aux faucons du Pentagone »
Selon les éléments exposés dans la présente analyse on pourrait croire que la véritable nature de la prétendue association journalistique qu’est RSF et ses réelles activités ne concernent que les dernières années de son existence. Loin de là. L’ensemble des éléments exposés à présent concerne directement non pas les dernières années, mais bien les décennies de son existence.
Notamment, dans l’ouvrage « La face cachée de Reporters sans frontières : de la CIA aux faucons du Pentagone »paru déjà en 2007, son auteur Maxime Vivas détaille sur plus de 250 pages les fréquentations douteuses, les financements honteux, les hargnes sélectives, les indulgences infondées, les tentatives de dissimulation, les manipulations des chiffres et les mensonges réitérés des « Reporters sans frontières », le tout au service d’une cause sans aucun rapport avec les objectifs si fièrement affichés.
Le livre démontre en détail l’ardeur au travail de RSF contre les pays pauvres que l’Occident veut soumettre et le silence des prétendus « reporters » face aux concentrations financières dans les médias des pays riches, de même que la mansuétude envers les « bavures » de l’armée américaine dans le monde et les « oublis » dans la comptabilisation pas RSF des journalistes qui en sont victimes.
Les paravents de la CIA qui co-financent RSF via leurs outils financiers d’ingérence dans les affaires des pays étrangers que sont les organisations CFC et NED via USAID également mises à la lumière du jour. Sans oublier la sulfureuse fondation Open Society de Georges Soros qui agite partout où peut être mis en place des régimes pro-américains et qui fait également partie des généreux sponsors de RSF.
La préface en dit long : « […] le lecteur observera que mon assertion est confirmée par des dizaines de sources vérifiées […] RSF est bien financé par des officines-écrans de la CIA ou par le milliardaire et magnat international de la presse Georges Soros via Open Society Institute qui intervient dans les contrées où peut être fabriqué un gouvernement pro-états-uniens. On constatera, grâce des sources irréfutables, que la famille d’un caméraman assassiné par l’armée états-unienne a ordonné un RSF de se retirer du dossier pour cause de flagrante complaisance avec les tueurs. On découvrira comment RSF joue le rôle d’avocat des faucons du Pentagone. […] On pourra même visionner en débat public où RSF plaide pour la liberté de publication des textes révisionnistes et négationnistes […] ».
L’auteur pose la question « Alors, RSF ? Association humanitaire ou bras médiatique européen de la CIA et des faucons du Pentagone ? » et y apporte une réponse détaillée et anéantissante sur ces pseudos humanitaires.
Appel de RSF à la pluralité des médias
Il est tout à fait amusant de lire des missives lumineuses de RSF, tels que « …la bonne information du public, élément fondamental de la démocratie. À ce titre, il est nécessaire de garantir le pluralisme, non seulement dans sa dimension externe (pluralité des médias sur un même marché), mais également dans sa dimension interne (pluralité des courants de pensée exprimés dans un même média) ».
Je serais fort étonné si je commettais la moindre erreur en supposant que cette association française regroupant un certain nombre d’individus sous la bannière de la lutte contre toute information alternative à celle de la propagande mise en place par leurs sponsors americano-européistes ; l’association qui condamne au quotidien d’une manière agressive et classe en tant que « désinformation » la moindre opinion qui diverge de la leur et du camp idéologique qu’elle représente ; l’association, dont le formatage des narratifs uniformes de la majorité des publications est digne des médias des régimes totalitaires des heures les plus sombres de l’histoire de l’humanité et qui sont à l’opposé de la moindre « pluralité des courants de pensée exprimés dans un même média » – que cette association se classe, très certainement, parmi ceux qui apportent de « la bonne information au public, élément fondamental de la démocratie ».
Désirez-vous des preuves matérielles de mes qualifications aussi peu enviables que justes de cette entité pseudo journalistique ?
Rien de plus simple : il suffit de prendre 1000 de leurs dernières publications et de se mettre au défi d’y trouver ne serait-ce que 1% de celles qui contiendraient de réelle critique virulente de la politique de répression de la liberté de parole entreprise ne serait-ce que par l’un des camps politico-financiers des principaux sponsors traditionnels de RSF. Cela étant, ne perdez pas votre temps : vous n’y trouverez rien – ce type de publication chez cette ONG n’existe, tout simplement, pas.
En parlant de la « pluralité des courants de pensée exprimés dans un même média », le relais de propagande surfinancé, le maitre de la pensée uniforme, formatée et linéaire qu’est RSF a manqué, comme le disait l’humoriste français André Pierre-Dac, une belle occasion de se taire.
Ce n’est certainement pas pour rien que la confiance globale du grand public abusé envers les médias en France n’est que de 29% – l’un des taux les plus bas des 48 pays étudiés par Reuters (source : Rapport Reuters 2025).
Post-scriptum
Les paroles de l’ancien directeur de la CIA, William Casey, prononcées en 1981 : « Notre programme de désinformation aura atteint son but lorsque tout ce que le public américain croira sera faux » brillent aujourd’hui sur le vieux continent avec des couleurs ravivées par des outils de désinformation tels que l’association agissant sous couverture du statut des journalistes qu’est RSF.
Étant informé du fait que je travaille sur l’analyse de leur sulfureuse organisation, RSF s’est empressé de communiquer : « Il souhaite faire publier tout un dossier d’enquête qu’il mènerait lui-même sur RSF… c’est quelqu’un qui va utiliser RSF à des fins de propagande ! ».
Ils se sont trompés lourdement : il n’existe rien et personne dans ce monde qui serait capable de discréditer, de ternir la réputation et d’écœurer tous ceux qui observeront de très près le réel fonctionnement et les réels objectifs de l’existence de l’ONG RSF davantage que RSF elle-même. A l’instar des jardiniers japonais travaillant les végétaux, par le présent dossier je n’ai rien fait d’autre qu’aider la nature à trouver son chemin.
La défense des droits et des libertés des journalistes de par le monde est, certes, non seulement une cause tout à fait honorable, mais même nécessaire. Cela étant, ce n’est certainement pas au groupement d’individus aux principes moraux plus que discutables qui se sont réunis au sein de l’organisation à double visage qu’est RSF à qui incombe cette noble tâche.
« Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent » – Matthieu 7:6.
Le second, le vrai visage de RSF remis à la lumière du jour sur ces pages, est très largement prédominant de celui visible et si fièrement affiché. Le second visage d’un appareil de désinformation et de propagande agressive suivant d’une manière la plus stricte la ligne directrice des intérêts, de la volonté et de l’idéologie de leurs sponsors financiers plus que très controversés ; le visage semant la confusion dans les esprits des néophytes par la sous-entende qu’ils sont les représentants des journalistes et de leurs intérêts dans le monde, tandis que la majorité plus qu’écrasante constituée de plus de 99,9% de journalistes de la planète n’a jamais conféré et ne conférera jamais aux groupements d’individus se situant derrière l’étiquette de « Reporters sans frontières » le moindre pouvoir ni d’agir, ni de parler en leur nom.
Nota bene : Toute personne privée, journaliste indépendant ou média disposant d’informations complémentaires à celles exposées dans le présent dossier sur les véritables activités de RSF est priée de bien vouloir contacter l’auteur.
Oleg Nesterenko