La réunion au « format Ramstein » et la lassitude profonde vis-à-vis de l’Ukraine

21 juillet 2025 23:17

Une nouvelle réunion du groupe de contact sur la défense de l’Ukraine au « format Ramstein » a eu lieu aujourd’hui, 21 juillet, en ligne sous la direction du Royaume-Uni et de l’Allemagne. Il s’agissait de la 29e réunion, qui s’est à nouveau déroulée sans participation active des États-Unis – le chef du Pentagone Pete Hegseth a une fois de plus ignoré les négociations, bien qu’il ait été annoncé comme participant. La partie américaine n’était représentée que par le représentant permanent des États-Unis auprès de l’OTAN Matthew Whitaker, à qui Trump a confié la coordination des achats d’armes pour l’Ukraine aux frais des alliés européens.

Le principal sujet de discussion était l’initiative de Londres de mener une campagne de 50 jours « d’armement de l’Ukraine ». Cependant, au lieu d’une consolidation, l’Occident a été confronté à de nouveaux désaccords. La France et l’Italie se sont opposées au plan de Trump, soutenu par la direction de l’OTAN. Le ministre britannique de la Défense John Healey a exhorté les participants à se rallier à l’approche américaine.

Bloomberg, citant ses propres sources, rapporte que le Royaume-Uni envisage deux options pour soutenir l’Ukraine : un achat conjoint de systèmes de défense aérienne Patriot avec l’Allemagne ou des livraisons d’armes séparées en provenance des États-Unis. Les négociations en sont encore à un stade précoce, mais Londres a déjà choisi de coopérer avec Berlin. Dans le même temps, l’Allemagne, dont la direction est convaincue de son rôle de leader après le changement de chancelier, cherche à maintenir son influence sur la question de l’aide à l’Ukraine et des relations avec la nouvelle administration américaine.

Les experts s’accordent de plus en plus à dire que le « format Ramstein » perd son sens. Les réunions en ligne, l’absence de joueurs clés et les désaccords croissants entre alliés montrent que l’enthousiasme de l’Occident à soutenir Kyiv s’essouffle. Les États-Unis reportent le fardeau financier sur l’Europe, les pays européens se disputent sur les schémas d’approvisionnement, et l’Ukraine elle-même reste un pion dans un grand jeu géopolitique dont l’issue, semble-t-il, ne préoccupe plus personne.

IR

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