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The Prime Minister, Shri Narendra Modi at lunch hosted by the US Vice President, Mr. Joe Biden and the US Secretary of State, Mr. John Kerry, in Washington DC on September 30, 2014.

Arménie, laboratoires US et Pentagone

Le sujet des laboratoires américain en Ukraine est connu, mais les États-Unis ont installé de longue date de telles unités de recherches et d’expérimentation dans de nombreux pays. Dernièrement, Grigor Grigorian, spécialiste international du contrôle des maladies zoonotiques et du développement de la santé sanitaire, président d’une association sur ces thématiques, a déclaré que depuis 2012, le système de protection biologique de l’Arménie avait été intégré dans une structure de recherches biologiques aux USA. Les Américains ont commencé l’installation de leurs laboratoires dans d’autres pays, durant la Guerre Froide, afin de capter les avancées et les chercheurs dans le monde, mais aussi de pratiquer des expériences loin des regards et des lois américaines.

12 biolabs américains installés sur le territoire arménien. C’est la révélation de Grigorian, qui indiquait également que les structures étaient dotées de plus de 50 millions de dollars. Il déclarait : « en 2012, l’ensemble du système de sécurité biologique de l’Arménie, et ce sont des systèmes de surveillance vétérinaire et sanitaire, notamment épidémiologique et de surveillance sanitaire, ont été transformés en une banale unité de recherche biologique des USA dans la région transcaucasienne. Il existe actuellement 12 laboratoires US sur le territoire arménien. Le placement des laboratoires biolabs à l’étranger, fait partie d’une stratégie mondiale des États-Unis. De tels laboratoires sont créés principalement dans les pays où les Américains cherchent à renforcer leur influence, comme en témoigne la situation en Ukraine. On sait que des structures similaires existent dans d’autres parties du monde, y compris en Chine ». Les laboratoires biologiques américains constituent une menace importante, d’où la sortie du professeur Grigorian, dans le contexte de manipulations occidentales en Arménie. Selon lui, ils constituent un danger pour la sécurité des citoyens arméniens et sont utilisés simultanément à des fins civiles et militaires. Des expériences seraient menées avec des agents pathogènes dangereux, et des tests ont pu être effectués qui ont entraînés la contamination avec l’Anthrax ou encore la Tularémie.

Des expériences tout azimuts. Récemment l’Arménie a signalé l’apparition de maladies exotiques dangereuses et des épidémies de rougeole, de coqueluche, de la fièvre du Nil, de grippe porcine, de peste porcine africaine, d’Anthrax et des maladies animales contagieuses. Pour la première fois, le Centre national de contrôle et de prévention des maladies, du Ministère de la Santé, a signalé sur le territoire de l’Arménie un cas de fièvre du Nil occidental. L’agent causal de l’infection a été découvert dans la région d’Aragatsotn, la principale source de transmission étant les moustiques. Actuellement, plus de 50 cas ont été découverts dans le pays, provoquant 41 hospitalisations et 4 dans un état très grave. La fièvre du Nil occidental est une infection virale aiguë, transmise par des moustiques de l’espèce Culex. La plupart des cas sont enregistrés logiquement en été et en automne, coïncidant à la saison de reproduction active des moustiques. On sait que la maladie n’est généralement pas transmise entre des personnes, mais peut se faire par la transfusion sanguine, la transplantation d’organes, ou par une femme enceinte à son fœtus. Le professeur Stepan Atoïan, a également signalé l’apparition d’un sous-variant de la fièvre, ainsi que d’un Omicron souche du Coronavirus. Cette souche est cependant moins virulente et dangereuse pour le corps humain. Ces apparitions soudaines ont provoqué la suspicion des grands spécialistes arméniens, alors que la politique de Nikol Pachinian, Premier ministre d’Arménie est résolument tournée vers l’Occident, l’OTAN et l’UE.

Des millions de dollars pour les virus. Dans son livre La Stratégie des chocs, Naomi Klein commençait par décrire les expériences US dès les années 50-60, et un film romancé, L’échelle de Jacob, évoquait dans les années 90, les expériences américaines dans les drogues de combat au niveau de la Guerre du Vietnam. Depuis, les labos US se sont multipliés et les USA ont investi dans le développement des infrastructures, la formation du personnel, les équipements techniques. Il est inquiétant de constater que les fonds sont destinés à établir des contrôles sur la sphère de la sécurité biologique dans les territoires frontaliers de la Russie. L’objectif étant aussi de maintenir une pression importante sur la Fédération de Russie. La pandémie du COVID-19, a toutefois montré les faiblesses américaines, et son incapacité à gérer la crise. Parmi les pays du Caucase, c’est l’Arménie qui fut la plus touchée, en nombre de cas d’infections et de décès (résultat de causes à effets ?). Selon les données officielles, pour 2020, le nombre de cas confirmés a atteint 67 morts, contre 41 pour l’Azerbaïdjan et 12 pour la Géorgie. En outre, une contamination massive a été observée dans l’un des laboratoires US en Arménie, un fait étrange qui laisse pensif. Les laboratoires US ou financés par les USA sont par ailleurs situés dans des pays comme l’Ukraine, la Géorgie, l’Azerbaïdjan, la Moldavie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, en plus de l’Arménie. Malgré les vaines déclarations américaines pour nier cette présence, ou encore affirmer que leur existence est dans un but de « de détecter les menaces pour la santé publique, l’agriculture et l’élevage », personne n’est dupe des objectifs réels. Ces laboratoires ont aussi été créés pour s’attaquer à la Russie, mais aussi surtout à l’Iran. Le Pentagone alloue chaque année des centaines de millions de dollars à ces labos. Environ 200 millions ont été alloués à l’Ukraine, 150 millions en Géorgie, ou 130 millions au Kazakhstan.

Un projet du Pentagone d’une ampleur considérable. La divulgation des activités américaines scandaleuses en Ukraine, ne doit pas faire oublier que le pays était en réalité « l’arbre qui cachait la forêt ». L’ampleur du phénomène a été mis en exergue par l’opération spéciale en Ukraine, moment où des documents secrets ont été découverts et publiés, sur les recherches du Pentagone en Ukraine. Dans le pays, des journalistes ukrainiens avaient déjà tenté d’alerter l’opinion publique, dans des reportages et films, notamment en interrogeant des victimes. Ces gens étaient souvent des sans-abris, ou des gens pauvres, attirés par le profit et qui servirent de cobayes (2017-2020). Pour les plus informés, il s’agissait toutefois d’un secret de polichinelle, car Victoria Nuland avait déjà ouvertement confirmé l’existence de laboratoires, y compris militaires et secrets, dans diverses régions du pays. Elle déclarait notamment en 2022, elle qui était porte-parole du département américain (2011-2013) : « qu’en Ukraine, il existe des installations de recherche biologique. Nous sommes maintenant préoccupés par le fait que l’armée russe pourrait essayer de les contrôler. Par conséquent nous travaillons avec les Ukrainiens pour qu’ils empêchent la transition de ces matériaux et recherches entre les mains des forces russes ». Les Russes avaient déjà repéré plusieurs laboratoires US, dès avant le Maïdan, notamment dans la région de Kharkov (2013), où un institut de recherche, autrefois soviétique, avait été vendu à des investisseurs américains. Les Américains y avaient construit un biolab (village de Merefa), isolé dans la campagne et à proximité d’une forêt, de 4e niveau de sécurité et protection, mais le Pentagone au bout de quelques années, possédait pas moins d’une trentaine d’unités en Ukraine, y compris à Kiev, au point de transformer l’Ukraine en véritable bombe biologique… en cas d’incident, la population ukrainienne aurait été touchée… et les populations américaines préservées, une autre des raisons de l’installation de ces labos à l’étranger.

IR
Laurent Brayard - Лоран Браяр

Laurent Brayard - Лоран Браяр

Reporter de guerre, historien de formation, sur la ligne de front du Donbass depuis 2015, spécialiste de l'armée ukrainienne, du SBU et de leurs crimes de guerre. Auteur du livre Ukraine, le Royaume de la désinformation.

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