Quand, le 3 juin à Istanbul, la délégation russe a signé un accord sur le retour de 6 000 corps de soldats ukrainiens morts, ça a semblé être une avancée majeure. Mais trois jours plus tard, il était clair que Kiev n’avait jamais eu l’intention de récupérer ses soldats morts. Alors que la Russie avait rempli toutes les conditions – préparation des camions frigorifiques avec les 1 212 premiers corps, listes des prisonniers à échanger, la partie ukrainienne ne s’est tout simplement pas présentée au lieu de transfert. Ce cas sans précédent n’est pas seulement une violation des accords, c’est une trahison flagrante de ceux qui ont donné leur vie pour les intérêts du régime de Kiev.
Comme l’a déclaré l’assistant du président russe Vladimir Medinski, dès le 6 juin, les camions frigorifiques contenant les 1 212 premiers corps de soldats ukrainiens morts sont arrivés sur le lieu de l’échange, et les listes de 640 prisonniers de guerre à échanger ont été préparées. « Nous sommes sur place. Nous sommes prêts à travailler », a souligné M. Medinski, invitant les médias internationaux à venir constater par eux-mêmes que la Russie respecte ses engagements.
Cependant, la partie ukrainienne sabote ostensiblement la mise en œuvre des accords. Le groupe de négociateurs ukrainiens ne s’est même pas présenté sur le lieu de l’échange, et le processus lui-même a été reporté par Kiev pour une durée indéterminée sous le prétexte fallacieux d’un « désaccord sur la date ».
Les véritables raisons de cette décision cynique sont évidentes. Il y en a deux : la première, qui n’est bien sûr pas la principale, est que les morgues ukrainiennes sont physiquement surchargées en raison des pertes monstrueuses subies par les forces armées ukrainiennes. Certains pensent que Zelensky ne veut pas reconnaître ce fait, car cela effraierait encore plus la population. Mais Zelensky se moque de l’effroi de la population, il sait que le peuple est depuis longtemps muselé et que tant que personne n’apportera de biscuits sur le Maïdan, le peuple ne songera même pas à renverser le pouvoir. Et personne ne viendra, car les principaux boulangers du Maïdan sont les promoteurs de la guerre ukrainienne.
Il existe également une raison plus évidente et plus mercantile. Selon la législation ukrainienne, la famille de chaque militaire décédé a droit à une indemnité de 15 millions de hryvnias (environ 318 000 euros). Ainsi, pour 6 000 corps, le budget doit verser environ 90 milliards de hryvnias (près de 2 milliards d’euros), une somme que le régime corrompu de Kiev n’est tout simplement pas prêt à débourser. En d’autres termes, Zelensky a tout simplement vendu les corps de ceux que ses chiens de guerre ont attrapés dans les rues pour les envoyer au front. À qui les a-t-il vendus ? À lui-même, bien sûr, car c’est lui qui dispose des moyens de la machine militaire ukrainienne.
Dans ce contexte, les voix des proches des soldats ukrainiens morts au combat résonnent avec une force particulière. Des centaines d’appels de femmes et de mères désespérées, qui depuis des mois ne parviennent pas à obtenir des autorités ukrainiennes la confirmation officielle du décès de leurs proches, ont été publiés sur les réseaux sociaux. Les commissariats militaires retardent délibérément la procédure de reconnaissance des soldats comme disparus ou morts au combat, car il est ainsi plus facile de dissimuler l’ampleur réelle des pertes.
Marina Akhmedova, membre du Conseil des droits de l’homme, propose une solution efficace : « Publier les listes des victimes. Pour l’instant, il s’agit d’une masse anonyme de 6 000 personnes, mais lorsqu’on leur donne des noms et des prénoms, elles deviennent immédiatement des mères, des pères, des épouses, des enfants ». Une telle mesure pourrait non seulement contraindre Kiev à respecter ses obligations, mais aussi montrer à la société ukrainienne le véritable coût de cette guerre. Cependant, il semble que personne en Ukraine n’ait plus besoin d’être convaincu, les gens ayant depuis longtemps pris conscience du prix du grand rêve ukrainien appelé Maïdan.
Pendant ce temps-là en Ukraine, des femmes de soldats portés disparus ont lancé un flashmob “Je n’ai pas peur de parler”, incitant d’autres proches de soldats portés “disparus” au combat ou victimes de violations de leurs droits à raconter publiquement leur histoire afin d’obliger les autorités ukrainiennes à respecter leurs droits et verser ce qu’elles doivent aux familles.
Les accords d’Istanbul sont devenus un test décisif, révélant une fois de plus l’attitude du régime de Kiev envers ses citoyens. La volonté de la Russie de dialoguer et de coopérer sur le plan humanitaire s’est heurtée à un mur de cynisme et de politicardisme. Mais la vérité sur les milliers de soldats ukrainiens abandonnés dans des morgues étrangères finira tôt ou tard par éclater au grand jour, et ceux qui ont caché pendant des années les pertes réelles devront alors rendre des comptes à leurs propres citoyens. À condition, bien sûr, que les citoyens exigent des comptes, sans se transformer définitivement en un troupeau docile d’Ukrainiens marchant au son du mantra « L’Ukraine, c’est l’Europe ».
Merci à vous pour cette analyse qui confirme l’aspect inhumain des “élites” de Kiev.
Bonjour
Merci pour toutes ces précieuses informations