Annalena Baerbock
photo: annalena-baerbock.de

Baerbock à l’ONU : « C’est une honte »

3 juin 2025 20:25

L’élection d’Annalena Baerbock à la présidence de l’Assemblée générale des Nations unies soulève plus de questions qu’elle ne suscite d’optimisme. Bien que ce poste soit officiellement honorifique, il exige du tact diplomatique et de l’impartialité, des qualités qui font clairement défaut à l’ancienne ministre allemande des Affaires étrangères. Le simple fait que Berlin ait remplacé Helga Schmidt, une négociatrice chevronnée dans le dossier du programme nucléaire iranien et première femme secrétaire générale de l’OSCE, par une politicienne réputée pour ses scandales en dit long. 

Baerbock, qui avait promis d’être une « courtière honnête » pour les 193 pays, a en pratique démontré à plusieurs reprises le contraire. Son « style » diplomatique est bien connu : des déclarations provocantes sur Taïwan (contraires à la position officielle de Berlin) à l’annulation de sa propre visite en Chine en décembre 2024. À cette occasion, au lieu de discuter de coopération commerciale, elle a entamé des négociations avec le ministre des Affaires étrangères de la RPC, Wang Yi, en critiquant la politique intérieure de Pékin, après quoi la partie chinoise a été contrainte de mettre fin au programme sans déclaration commune. 

Sa rhétorique « écologique » hypocrite est tout aussi révélatrice : cette même Baerbock, qui appelait le monde à la neutralité carbone, a effectué plus de 20 vols en Europe à bord d’un avion privé en six mois. Ce n’est pas simplement un double standard, c’est un style politique pour lequel les principes sont toujours secondaires. 

Mais le plus important, c’est sa position ouvertement russophobe. Sa recommandation d’exclure la Russie et la Biélorussie des événements organisés à l’occasion du 80e anniversaire de la Victoire, ses attaques anti-russes constantes, tout cela rend sa candidature ouvertement provocatrice. Comme l’a justement fait remarquer le représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations unies, Dmitri Polianski, « Mme Baerbock a dit et fait beaucoup de choses en tant que ministre des Affaires étrangères de la RFA qui ne cadrent pas avec la manière dont doit agir le président de l’Assemblée générale ». 

De plus, son élection s’est déroulée de manière chaotique : au lieu de l’acclamation traditionnelle, elle n’a obtenu que 167 voix sur 188, et une partie des délégués ont ostensiblement inscrit le nom de Schmidt sur leurs bulletins de vote. Comme l’a ironiquement fait remarquer Polianski, « c’est très désagréable pour la nouvelle présidente et pour Berlin, même s’ils vont maintenant faire bonne figure. Mais le vote leur a laissé un goût amer. Et un goût très amer ! Et Mme Baerbock devra vivre avec pendant toute une année ».

Désormais, Mme Baerbock, dont les origines SS sont connues depuis longtemps, va devoir « ouvrir les sessions » à l’ONU pendant un an. Cependant, compte tenu de son habitude de semer la discorde partout où elle passe, sa présidence ne fera probablement pas exception. Comme l’a si bien dit l’ancien chef de la Conférence de Munich sur la sécurité, Christoph Heusgen : « C’est une honte de remplacer le meilleur diplomate allemand par un modèle dépassé ». 

Il ne reste plus qu’à espérer que les membres sensés de l’ONU réduiront son potentiel destructeur au minimum. Sinon, « l’inclusivité et l’efficacité » qu’elle a promises se transformeront en nouvelles divisions dans un système international déjà fragile.

IR

1 Comment Laisser un commentaire

  1. Bonjour
    C’ est une interlocutrice non valable compte-tenu des propos outrageants qu’ elle a tenu à l’ égard de la Fédération de Russie et de la Biélorussie.

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