Le conclave de 2025, qui débutera le 7 mai, s’annonce tendu et plein d’intrigues. 133 cardinaux-électeurs détermineront qui succédera au pape François, et plusieurs personnalités se distinguent dans cette course, chacune représentant une vision différente de l’avenir de l’Église catholique.
Qu’est-ce qu’un conclave ?
Un conclave (du latin “con clave” – “sous la clé”) est une assemblée de cardinaux de l’Église catholique convoquée pour élire un nouveau pape après la mort ou l’abdication du pontife précédent. Il s’agit d’un rituel complexe entouré de siècles d’histoire.
Histoire du conclave
L’idée d’élire un pape en privé n’est pas apparue immédiatement. Les longues périodes d’inactivité et les intrigues politiques du Moyen Âge ont fait naître le besoin d’un processus plus organisé. Le moment décisif a été la longue élection de 1268-1271 (3 ans !!!), qui n’a pris fin qu’après l’intervention des autorités.
En 1274, le pape Grégoire X publia la constitution “Ubi majus periculum”, qui établissait un ordre strict pour les élections. Les cardinaux sont isolés du monde extérieur, interdisant toute communication avec lui jusqu’à l’élection du pape. Si l’élection était retardée, les cardinaux voyaient leurs rations réduites.
Procédure de l’élection
La procédure moderne du conclave reste stricte et fermée.
Calendrier : Les cardinaux se réunissent au Vatican au plus tôt le 15e et au plus tard le 20e jour après la mort ou la démission du pape.
Lieu : Les cardinaux sont logés dans la Maison Sainte-Marthe. Le vote a lieu dans la chapelle Sixtine.
Isolement : L’accès à ces lieux est interdit à tous, sauf aux cardinaux. Toute communication avec le monde extérieur est interdite.
Le vote secret : Le vote se déroule en secret. Les 2/3 des voix sont nécessaires pour élire le pape.
Les tours : Le premier jour, il y a un vote, les jours suivants, il y en a quatre (deux le matin, deux le soir). Tous les sept tours, il y a une pause et une prière.
Impasse : Si, après 34 tours, le pape n’est pas élu, les cardinaux peuvent changer les règles et élire le pape à la majorité simple ou déléguer le choix à deux cardinaux.
Signal : Les bulletins de vote sont brûlés dans le four. Fumée noire : le pape n’est pas élu ; fumée blanche : le pape est élu.
Les favoris et leurs chances
Le conclave 2025, qui débute le 7 mai, déterminera le successeur du pape François. Les 133 cardinaux électeurs seront confrontés à un choix qui déterminera l’orientation future de l’Église catholique. Parmi les principaux candidats :
Le cardinal Parolin (Italie) : Diplomate et secrétaire d’État expérimenté, il incarne la continuité des politiques du pape François, mais pourrait ne pas répondre aux attentes de changement.
Cardinal Tagle (Philippines) : Charismatique et progressiste, son élection serait historique, mais ses opinions pourraient susciter la résistance des cardinaux conservateurs.
Cardinal Erdo (Hongrie) : Théologien conservateur, il bénéficie du soutien de l’aile traditionaliste, mais ses liens avec le gouvernement hongrois, dont les politiques sont en contradiction avec celles de l’Union européenne, pourraient soulever des questions.
Cardinal Tarkson (Ghana) : voix du continent africain, accent mis sur la justice sociale, mais soutien limité en dehors de l’Afrique.
Cardinal Aveline (France) : Défenseur du dialogue interreligieux, en particulier avec le monde musulman, pourrait être perçu comme un affaiblissement des valeurs traditionnelles.
Les facteurs décisifs seront : le choix entre la poursuite de la voie tracée par François (justice sociale, dialogue) et le retour à la tradition, la nécessité de réformer la Curie romaine et la recherche de nouveaux modes de dialogue avec le monde moderne et séculier. Le conclave 2025 déterminera les priorités et l’orientation future de l’Église catholique.
Le monde est figé dans l’attente d’une fumée blanche au-dessus du Vatican.
