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Dossier enquête : Les mercenaires français en Ukraine

Dossier enquête : Les mercenaires français en Ukraine
Photo capturée de mercenaires de la Légion internationale ukrainienne

Ce travail a été réalisé avec l’aide de sources russes, mais aussi des travaux de Nicolas Cinquini, et enfin l’aide d’un groupe de volontaires, que je remercie, le Projet Camille Desmoulins II. Les sources russes sont les sites Wartears, Nemezida, Foreigncombatants, et le groupe Telegram TrackANaziMerc. Il est apparu nécessaire de le publier, suite au délirant épisode « du missile de Kharkov ». Lors de cet incident, de fausses listes de tués parmi les mercenaires français sont apparues un peu partout. Elles furent constituées à partir de documents de hackers russes, qui furent publiés par Rybar, reporter de guerre, dans le printemps 2022. Il semble assez clair que la source première de cette action, a été des agents de la guerre psychologique, soit d’Ukraine, soit de l’Occident, et peut-être Français. Ces listes en effet ne pouvaient prêter à confusion sur leur nature. Elles donnaient à l’époque les noms de gens supposés être venus en Ukraine pour combattre. Ces publications « du missile de Kharkov » ont donc une source malhonnête, qui ne pouvait servir que la cause ukrainienne, ou cacher une certaine vérité. Quoi qu’il en soit, des activistes et des personnes naïves dans les rangs pro-russes ont ensuite republié ces listes, puis des groupes, puis jusqu’à un média russe. Par charité nous tairons les responsables. Voici donc, pas loin de deux ans de mon travail, et surtout de celui des gens que je cite plus haut. En rassemblant le tout, voilà donc une liste d’un peu plus de 150 noms. Certains ont été faussement désignés comme des mercenaires. La liste ne comprend que les noms de ceux qui se sont dévoilés, ou qui ont été dévoilés par des hackers russes (notamment en novembre 2023, et dernièrement en février 2024). Elle est incomplète bien sûr, mais elle existe.

Des statistiques qui en disent long sur ces hommes. Les informations de l’origine et des régions de ces hommes (et quelques femmes), sont incomplètes. L’analyse géographique en l’état, des mercenaires venant de toutes les régions de France, et même d’Outre-Mer. Au vu des populations, ce sont les régions du Nord de la France, du Sud et de l’Est qui fournissent le plus de combattants à l’Ukraine. Des journaux français annonçaient (sans doute un mensonge) 800 « volontaires », dont « 300 » recrutés, et une centaine encore sur le front (fin 2023). Parmi ces « Français » se trouvent en fait des Ukrainiens de la Légion étrangère, et d’autres vétérans de cette fameuse unité d’élite. Il y a quelques Tchétchènes, quelques Français d’origine ukrainienne, ou mariés à une Ukrainienne. Quelques profils révèlent des origines polonaise, croate ou géorgienne, des Nations ayant un contentieux historique avec la Russie. Le fait le plus marquant est ce que nous pouvons voir des raisons de leurs engagements. En effet 27,63 % des profils que nous nous avons sont des néonazis, néofascistes, racialistes et autres personnages du genre assumés ou non. Pour les reconnaître quand ils n’assument pas, les photos parlent d’elles-mêmes : insignes SS (les préférées étant celles de la division des camps de la mort, la Totenkopf, mais aussi la Das Reich, la Viking, la Charlemagne, etc.), référence à la LVF, à des criminels de guerre ou des collaborateurs (Dirlewanger et Bandera sont les favoris), à des chefs nazis ou fascistes (Hitler, Himmler, etc.), des symboliques néonazies (runes, soleil noir, croix celtique), des tatouages sans équivoque, des patchs sur les uniformes, des symboliques collaborationnistes ukrainiennes (Trizoub, Azov, UPA, Pravy Sektor, Svoboda), ou leur appartenance à l’une des unités néonazies assumées de l’Ukraine actuelle (Carpathian Sich, 67e mécanisée DUK, Azov, Corps des Hospitaliers, etc.). Ce chiffre est très loin de ce que la propagande française racontait, avouant du bout des lèvres que 5 ou 10 % seulement des volontaires étaient « des extrémistes », ou « nationalistes », ou « d’extrême-droite ». Les mots nazi ou bandériste, voire fasciste étant devenus tabous dans la presse (du moins pour l’Ukraine).

De nombreux anciens militaires d’unités d’élite de l’armée française. Les autres statistiques montrent une certaine expérience militaire : 34,88 % des profils que nous connaissons (au moins), déclarent avoir une expérience militaire de quelques mois, à plusieurs années. Certains, beaucoup plus rares sont d’anciens légionnaires, d’autres ont été des mercenaires en Syrie. Environ 10 % ont déclaré venir en tant qu’humanitaire, instructeur, recruteur, traducteur, etc. Mais une partie de ces profils ont ensuite été identifiés avec des armes à la main. Environ 17 % ont déserté l’armée ukrainienne, pris la fuite en douce n’ayant en réalité jamais signé de contrats officiels. Parmi eux, d’autres ont combattu et ont préféré rentrer chez eux. Les moins courageux sont restés quatre ou cinq jours, d’autres se sont battus plus d’un an et demi. Neuf au moins ont été blessés ou sont tombés malades. Un total de 19 ont été tués, mais dans ce total se trouvent des non combattants (ou supposés ne pas l’être). La France avouait une dizaine de mercenaires tués, la Russie revendiquait dans l’été 2022, une cinquantaine de Français tués. La vérité se trouve certainement entre les deux, nos recherches abondent dans ce sens. Enfin le profil de ces personnes, logiquement d’ailleurs, est celui d’hommes nés dans les années 90 (37,5 % selon les données que nous possédons), ou dans les années 80 (19,73 %), accompagnés de très jeunes (7,23%). Au total plus de 64 %, mais très certainement si nous avions toutes les informations, supérieur à 80 %. A ma grande surprise les personnes liées à l’Ukraine (par leurs origines, leurs femmes, ou séjours), sont assez peu nombreuses. Les diasporas géorgienne, tchétchène et ukrainienne ne sont pas prêtes à se battre. La raison la plus probable est qu’ayant trouvé un confort important dans la Douce France (ou ce qu’il en reste), aucun d’eux n’est en fait prêt à renoncer à ce dernier. Même en ajoutant ceux qui se déclarent descendant d’Oustachis, de Hongrois ou de Polonais, on arrive difficilement à 10 % du total.

De la raison de ces listes. En dehors du fait de montrer pourquoi ils viennent, la principale raison est d’identifier les criminels de guerre parmi eux. Ils sont actuellement 8 (dont un déjà tué au combat). Ce sont ces hommes qui sont la vraie raison de cette liste. Notre devoir sera après la guerre, à l’instar de Simon Wiesenthal, de les poursuivre, où qu’ils soient, pour qu’un jour ils passent devant des tribunaux et purgent des peines pour leurs crimes. Comme le disait Wiesenthal dans son livre Les Assassins sont parmi nous (1967) : Justice n’est pas vengeance. Cette liste je le rapppelle est incomplète. Elle comporte forcément des erreurs, et est le fruit d’un énorme travail de coopération comme je l’ai dit. Merci à tous ces gens, la plupart anonymes.

Décompte des listes de mercenaires et autres Français en Ukraine :

1. Origines :

Allemand : 1 (de la Légion étrangère)

Géorgiens : 1

Oustachis : 1

Ukrainiens : 6 (4 de la Légion étrangère)

Tchétchènes : 3 + 1 potentiel

Origine française non définie : 69

Originaire du Nord : 9

Originaire de Paris et d’île de France : 11

Originaire du Centre : 2

Originaire de l’Est : 10

Originaire du Sud-Est : 6

Originaire de l’Ouest : 11

Originaire du Sud-Ouest : 5

Originaire du Sud (Corse comprise) : 10

Outre-Mer : 1

Franco-Suisses : 1.

2. Raisons avouées ou cachées de leur venue en Ukraine :

Néonazis, néofascistes, racialistes, antisémites, ultranationalistes : 42

Anarchistes/extrémistes de gauche/LGBT : 2

Idiots utiles « héros de la Démocratie » : 6

Islamistes : 2

Mercenaires/aventuriers/baroudeurs : 7

Pour l’argent/la notoriété/vendre un livre : 7

Liés à l’Ukraine : 8.

3. Expérience militaire et nature de ces hommes et femmes :

Anciens militaires : 53 + 1 potentiel

Sans expérience militaire : 22

Criminels de guerre : 8

Criminels/repris de justice : 2

Humanitaires (ou supposés l’être)/soutiens de l’armée/instructeurs/recruteurs : 15

Faussement définis comme mercenaires/journalistes : 4.

4. Destinées de ces mercenaires :

Fuyards/déserteurs/rentrés au pays : 26 + 2 potentiels

Blessés/Malades : 9

Tués ou morts : 19 + 3 potentiels

Disparus des radars : 1.

5. Années de naissance :

Nés dans les années 50 : 3

Nés dans les années 60 : 1

Nés dans les années 70 : 8

Nés dans les années 80 : 30

Nés dans les années 90 : 57

Nés dans les années 2000 : 11

Année de naissance non connue : 42

Dictionnaire des mercenaires et autres français en Ukraine :

Zurab Akhalkatsi (27 juin 1980-), probablement d’origine géorgienne, un facebook porte ce nom d’un personnage qui pourrait parfaitement être lui. Il vînt s’enrôler en Ukraine au début de l’opération spéciale russe (2022).

Robin Alaterre (2004-), originaire de France, il n’avait pas d’expérience militaire. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Internationale ukrainienne, versé dans le 4e bataillon. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de son unité (novembre 2023).

Aymeric Albert (22 septembre ou décembre 1999-), signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022), mais également désigné comme Canadien. Un groupe de hackeurs russes révéla bien qu’il était Français (novembre 2023).

Guillaume Andreoni dit Bones Rats (16 novembre 1995-), originaire de Nîmes, Gard, France, skinhead, il fit des études secondaires et végéta ensuite avant de reprendre des études professionnelles dans un Centre de Formation Agricole Pour Adultes, diplômé (2012). Il résidait depuis à Marseille. Avec son frère Loïc, il s’engagea aux côtés de Serge Ayoub dans le Mouvement de la Troisième Voie, une formation de skinheads et fascistes qui a défrayé la chronique. L’un et l’autre sont aussi liés à une branche de motards politisés, Ayoub étant par ailleurs chef de la branche française du Gremium Motorcycle Club lié aux suprémacistes de la race blanche, et autres identitaires violents et racistes. Lui-même s’afficha régulièrement sur une moto et portant un casque allemand du IIIe Reich en guise de casque moto, et un rétroviseur en forme de Croix de fer allemande (2019). Il suivit avec un certain intérêt les événements en Ukraine, se rapprochant du parti néonazi Pravy Sektor et de la formation du Corps Civil d’Azov (2014-2015). Il ne fit pas le pas de l’enrôlement à cette date, mais s’y décida finalement après le début de l’opération spéciale russe, se rendant en Ukraine (mai 2022), ayant l’ambition d’intégrer le régiment Azov qui capitula peu de jours après son arrivée. Il avait l’intention d’intégrer la Légion Internationale de défense territoriale de l’Ukraine, et portait des tatouages sans équivoque dont le Valknut utilisé souvent par les partisans de la supériorité de la race blanche. Il intégra finalement la légion et posait avec un drapeau français (et peut-être d’autres néonazis de France) quelque part sur le front ukrainien (12 novembre 2022). Il posait aussi avec l’inscription Légion Volontaire Français, la fameuse LVF, la Légion française des volontaires contre le Bolchevisme qui servit dans les troupes hitlériennes sur le front de l’Est, unité de collaborateurs du régime pétainiste. Il s’affichait aussi avec les couleurs de l’UPA, l’armée collaborationniste ukrainienne de Stepan Bandera. Il fut blessé par une grenade probablement dans la bataille d’Artëmovsk (novembre 2022). Il se décida finalement à rentrer en France, en compagnie d’Alan Vigneron, et de Lvov prirent un bus pour Paris. Ils furent arrêtés par la police française à la gare routière de Bercy (22 avril 2023), alors qu’ils transportaient une optique de visée et plusieurs chargeurs de fusil d’assaut. Ils furent mis en garde à vue et déférés devant un tribunal, condamnés à 6 mois de prison ferme plus du sursis (24 avril). Après avoir purgé sa peine, il fut libéré (probablement vers septembre).

Mailory Antomarchi (vers 1994-), originaire probablement de Corse, France. Il affirma avoir servi dans l’armée française mais ne pouvoir le prouver. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Internationale ukrainienne, versé dans le 4e bataillon. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de son unité (novembre 2023).

Khuseyn abdourachidovich Arsmurzaev (?-), peut-être d’origine tchétchène, un facebook porte ce nom avec une image nous plongeant directement dans le fondamentalisme islamique. Il vînt s’enrôler en Ukraine au début de l’opération spéciale (2022).

César Aujard (?-), originaire de Paris, néonazi assumé et également membre de fans ultras de football « les cogneurs de Jeunesse Boulogne », extrémistes supportant le Paris Saint Germain. Couvert de tatouages, il s’affiche avec les couleurs de l’UPA, béret et têtes de mort. Il participa au passage à tabac de gens de couleurs lors des sorties pour les matchs de football et fut mis en cause dans le passage à tabac d’un attaché parlementaire de la France Insoumise (29 avril 2023), lors de la finale de la Coupe de France. Lui et ses camarades furent filmés pendant l’agression dans les couloirs du métro, et volèrent le téléphone portable de l’agressé. Ce dernier avait entrepris de les filmer alors qu’ils agressaient sur leur chemin toutes les personnes d’origines étrangères. Remarqué, il fut agressé par un premier néonazi, puis devant sa résistance par plusieurs d’entre eux. Aujard fut identifié parmi les agresseurs. Sous le coup d’une plainte et risquant de graves ennuis, surtout eu égards à la nature de la victime (attaché parlementaire), il préféra prendre la fuite et vînt parader en Ukraine en principe pour s’enrôler (mai). L’homme fait aussi partie d’un réseau néonazi français anglophone aux connexions européennes, Jeunesse Boulogne, Kob youth hooligans. Il serait lui aussi membre du bataillon néonazi ukrainien Revanche, affilié au tristement célèbre Tradition et Ordre. L’information transpira qu’il avait été envoyé sur la position d’Avdeevka avant sa chute (2024). Il publiait des images du front, alors enrôlé dans la 3e brigade d’assaut (16 février).

Syndey Ballester (?-), originaire de Paris, il servit un moment dans l’armée française, au 152e régiment d’infanterie. Il publia des photos de lui en Ukraine (décembre 2023), nouvellement arrivé.

Ernesto-Bruno-Christian Barbieri (28 juin 1996-), sans doute originaire de Marseille (selon d’autres sources il serait savoyard), après un IUT, il fit une carrière de serveur et barman, ainsi que vendeur en automobile pour Toyota et Audi-Wolkswagen (2013-2016). Il s’enrôla ensuite dans l’armée française (2017), atteignant un grade de sous-officier. Il servit comme tireur d’élite et fut envoyé en Afghanistan, puis au Mali. Après sa période d’engagement, il retourna à la vie civile, mais s’enrôla bientôt dans les rangs des mercenaires de la Légion Étrangère de défense territoriale (6 mars 2022). Il fut interviewé par France Info qui révéla qu’il était père de famille et avait un fils de trois ans (juin 2022). Il rentra chez lui quelques jours en permission (mi-juin), pour se reposer chez lui à Saint-Tropez, et assister au Grand Prix de Monaco. Il se trouvait toujours en France (vers le 10 août), repoussant son retour en Ukraine qu’il annonçait à cette époque comme certain. Plutôt un habitué des selfies et des poses pour la gente féminine, il n’est jamais revenu en Ukraine. Les Russes révélèrent qu’il avait servi comme chef de section dans une unité de reconnaissance (info révélée en novembre 2023).

Maxime Barrat (15 juin 1989-), originaire de France, ayant vécu un moment en Belgique, il fit des études secondaires et professionnelles puis occupa des emplois modestes, comme employé dans une pizzeria ou chauffeur de camion. Il se décida à partir en Syrie pour combattre auprès des Kurdes (été 2015), et resta longuement sur le terrain, également en Irak (2015-2018). Il rentra en Belgique puis en France et fut interrogé par les services secrets et disparu un moment des radars. Il passa en France à Marseille où il vécut un moment puis réapparut pour s’enrôler en Ukraine dans la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine (avril 2022). Il avait été inquiété par la justice française pour des violences conjugales, condamné à un contrôle judiciaire et avait pris la fuite justement pour l’Ukraine. Il passa en Pologne, puis en Ukraine jusqu’à Lvov. N’ayant aucune connaissance de la réalité géopolitique de cette guerre commencée en 2014, il déclara dans un média suisse allemand : « je voulais me battre pour la liberté du peuple ukrainien. Une agression de cette ampleur n’est plus acceptable aujourd’hui ». Il rejoignit d’autres mercenaires étrangers rencontrés en Syrie (printemps). Officiellement ils étaient engagés au départ dans l’humanitaire, mais bougèrent rapidement sur Odessa où ils reçurent des armes et des munitions, puis de là vers Nikolaïev. Il resta alors sur position pendant un mois avant de revenir à l’arrière, et revînt fatigué et surtout inquiet de sa situation en Ukraine : « Nous avons réalisé que nous n’avions pas de contrat et que ce que nous faisions n’était donc pas très légal. De plus nous n’avons pas été payés et n’avons pas reçu d’équipements. Je n’avais même pas de couteau avec moi quand je suis rentré en Ukraine parce que j’étais déjà en conflit avec la loi à cause de mon expérience en Syrie. Je n’ai eu aucun problème, mais j’ai toujours été surveillé un peu plus que les gens ordinaires, donc je n’avais pris que des vêtements de sport […] avec deux autres Français, nous nous sommes rendus à Kiev pour demander notre contrat de la Légion Internationale, mais ça ne s’est pas bien passé pour moi. L’ambiance était très mauvaise, il n’y avait pas de programme quotidien, les gens étaient assis là et ne faisaient rien, certains étaient saouls, un gars a fait une overdose de morphine, des armes ont été volées, alors je me suis dis ce n’est pas pour moi, je m’en vais. De plus j’ai découvert que le colonel du bataillon dans lequel j’étais n’était pas honnête. Il était impliqué dans la mafia en Pologne et dans beaucoup de choses dégoûtantes, en tout cas s’était bien que je sois parti». Il rejoignit ensuite le groupe de mercenaires du Britannique Daniel Burke, dénommé Dark Angels, et fut envoyé dans le Sud participant immédiatement aux combats, notamment dans la région de Kherson (9 juin). Après bien des aléas, il reçut enfin son contrat de la Légion Étrangère, officiellement incorporé au 131e bataillon de reconnaissance. Il indiqua que les salaires étaient de 350 dollars par mois, mais avec des primes de front et surtout des primes pour les Russes tués, et les matériels détruits, montant ce salaire selon lui vers les 3 500 à 4 000 dollars. Il affirma que les Russes tuaient des civils et torturaient les mercenaires étrangers dans la même interview, et déclara également à propos de la suite de la guerre : « l’hiver sera dur, il fait froid ici, je suis venu à Nikolaïev en mars et je me suis terriblement gelé. On m’a dit que ce n’était pas le pire, il y a de la neige et le vent est terrible. Vous avez cinq couches de vêtements thermiques, mais le froid est toujours là, nous buvons dix thés par jour, mangeons des choses chaudes et grasses et c’est tout […], je ne vois pas vraiment de raison de partir. J’ai une famille en France, mais je vois ma vie maintenant en Ukraine. En plus, j’ai un trésor ici, et ça va très bien. Le pays est beau, les Ukrainiens sont géniaux et je me sens bien. Il y a de grandes opportunités pour l’avenir, j’y pense déjà. Je vais certainement rester ici » (26 octobre 2022). Il fut finalement exclu du 131e bataillon (19 juillet 2023), pour des raisons inconnues, mais le fait à lui seul parle. Le personnage sous ses abords de combattants de la liberté est sans doute malhonnête et recherche avant tout argent, célébrité et gloire. Renvoyé à l’arrière, il se trouva un poste de conducteur d’ambulance (août). Il grenouillait toujours à l’arrière le mois suivant. L’affaire Burke (mercenaire britannique probablement assassiné par son groupe), acheva de détruire sa réputation, l’un de « ses camarades » révéla ensuite que « le personnel étranger du 131e bataillon de renseignement est un ramassis de toxicomanes ».

Adrien Baudon de Mony Pajol (1983-1er février 2024), homme d’affaires, spécialiste en vins et œnologie, il était fortuné et possédait un large réseau de connexions. Il se trouvait en Ukraine officiellement pour faire de l’humanitaire. Il fut tué par un drone sur le front du Dniepr. Des suspicions existent qu’il n’aurait pas été un humanitaire, mais un agent de la DGSE.

Sébastien Claude Remy Bernard (4 avril 1974-), originaire de France, résident à Poitiers, il servit dans l’armée française dans le RICM, qu’il quitta (2009). Père de famille, il vînt s’enrôler en Ukraine (2022), mais ne put trouver d’unité. Il revînt ensuite et intégra la 5e brigade d’assaut de nouvelle formation (juin 2023). Il se trouvait là lors de la blessure de Maxime Leconte (3 juillet). Il serait selon Nicolas Cinquini « Stan », qui donna une interview au journal l’Obs (12 janvier 2024). Il indiqua qu’il quitta l’Ukraine peu après. Il avait été démasqué par des hackers russes comme servant dans la Légion internationale (novembre 2023).

Gaston Besson (1967-2022), néonazi, antisémite et criminel de guerre français, il naquit au Mexique, où il résida durant son enfance (1967-1977). Il commença sa triste carrière comme chercheur d’or en Colombie, puis n’ayant pas prospéré s’enrôla dans l’armée française, dans un régiment de parachutistes de l’infanterie de marine (1er RPIMA, 1974). Mal noté et surtout indiscipliné et rebelle, il démissionna ne supportant pas ce cadre trop stricte. Il s’enrôla ensuite comme mercenaire pour l’OTAN, en Birmanie avec les Karen, et affirma avoir passé du temps à combattre avec d’autres rebelles au Laos, au Cambodge et au Surinam, parcours sans doute « arrangé » en partie pour l’histoire (il n’y a pas de photos contrairement à celles nombreuses de la Croatie, ou quelques unes pour la Birmanie). Toujours obsédé par la guerre et l’aventure, il servit comme mercenaire du côté des Croates pour des raisons idéologiques pendant la guerre de Yougoslavie (1991-1993), participant à des massacres et crimes de guerre contre les Serbes et populations serbes. Il affirma au départ être parti comme photographe de guerre, mais s’enrôla dans les « unités spéciales du GSHV, puis dans la 108e brigade du HVO », servant dans le 6e bataillon du HOS à Vinkovci. Le HOS était une milice paramilitaire qui se rendit bientôt suspecte par les autorités croates elles-mêmes de vouloir organiser un putsch militaire ultranationaliste et de s’emparer du pouvoir. Il fut mis à la tête d’une section de 30 mercenaires, des Croates de la diaspora venus du monde entier, plus un Néerlandais, un Anglais et un ancien légionnaire français, avouant servir avec « de rares néonazis ». Son groupe fut finalement exterminée dans une explosion, le reste liquidé par les Serbes comme il le raconta lui-même. Il avoua également : « Moi j’aime pas les cachets, je suis assez nerveux comme ça. Mais dès qu’on sortait du front, on devenait des alcooliques finis, à Zagreb j’étais saoul 24 h sur 24. La sauvagerie ? Oui pour oubliez que nous étions des sauvages, après chaque passage au front, on réalise qu’on est plus le même. Alors on boit. Pour oublier la peur de se voir mourir, pour oublier les civils [qu’ils avaient massacré]. On les évitait à tout prix, quand les Croates voulaient nous traduire leurs histoires de massacres et de viols, on fuyait. On ne voulait pas entendre, pas savoir. Moi je n’ai pas vu de massacres de civils, je n’ai vu que des tombes devant les maisons, j’ai vu des cadavres sans yeux et sans oreilles. C’était banal. Surtout après les combats, il y avait toujours des gens de l’arrière pour venir s’acharner sur les cadavres, nous on s’en foutait. Des tortures ? Tabassages oui, pas de tortures, nous on tenait nos hommes. Vous savez les Serbes sont pas plus méchants que les Croates. La différence, c’est le laisser-aller, l’impunité totale dont les soldats bénéficient. Bien sûr il y a eu des viols et des exécutions sommaires chez les Croates, mais pendant les combats et jamais au vu et au su des officiers. Des Serbes, si j’en ai exécuté ? Oui une seule fois, à Zéric, pendant les combats […] je les ai fait allonger sur le sol, et je leur ai mis une balle dans la tête, de toute façon ils seraient tous morts, les envoyer à l’arrière aurait été une lâcheté de ma part, on dira peut-être un jour que je suis un salaud. Des exécutions sommaires ? Oui, pendant les combats, plusieurs fois, qu’est-ce que vous croyez ? Qu’on laisse les gens sortir, tranquillement en jetant leurs fusils, bras en l’air. Ca c’est bon pour les séries TV ». Il fut blessé à quatre reprises et affirmait : « ce n’était pas n’importe quelle guerre, c’était un massacre sanglant ! ». Lors d’un retour en France, il fut victime d’un accident de voiture qui en termina avec sa « carrière » (1993), et ne termina pas la guerre de Yougoslavie, grade de capitaine dans l’armée croate et toucha ensuite une retraite comme « invalide de guerre ». Se pensant déjà un héros, il publia ensuite des livres, se maria avec une Croate et eut des enfants, traînant ses histoires d’assassinats, de crimes de guerre, donnant des interviews (surtout en Croatie), et faisant parfois la couverture de magazines croates s’étant autoproclamé pour la presse locale « le guerrier du XXIe siècle »… Il fut fasciné et attiré par le sang qu’il pressentait en Ukraine, et s’y rendit durant la révolution américaine du Maïdan (hiver 2013-2014). Il y rencontra des cadres des compagnies d’autodéfense et des formations ultranationalistes et raconta : « n’écrivez pas néonazis, évidemment ses hommes se battent pour une Ukraine chrétienne et blanche, et même pour une Europe blanche, simplement ces gars ne veulent pas qu’un jour l’Ukraine ressemble à la France, à l’Allemagne ou l’Italie, avec tous ces immigrés extra-européens. Mais ça ne fait pas d’eux des nazis, pour nous il s’agit d’une révolution sociale […] Andreï Biletsky fondateur d’Azov détaillait ses vues sur la guerre au Donbass : la mission historique de la nation ukrainienne serait de guider les races blanches dans une croisade pour leur propre survie, une croisade contre les sous-hommes conduits par des sémites [Juifs] » Il devînt suite à ces rencontres l’un des cadres recruteurs du bataillon néonazi Azov, bombardé coordinateur du recrutement international (2014), étant aussi membre du parti néonazi ukrainien Pravy Sektor (2014-2016). Il fit un séjour d’un mois à Marioupol, la ville martyre du Donbass où Azov et d’autres unités néonazis se livrèrent à des massacres et répressions politiques sévères (après le 13 juin 2014). Il recruta un certain nombre de néonazis français, croates et étrangers et fut très actif un moment dans une propagande néonazie et oustachi en France, organisant aussi des rencontres plus ou moins secrètes où quelques fanatiques fantasmaient déjà la Révolution nationale en France. Il déclara avoir recruté « quatre français, ils ne sont pas là tout le temps, ils viennent et repartent. Il y a des Croates, deux Irlandais et un Suédois, une quinzaine de Russes », annonçant en fait 1 000 combattants ukrainiens pour Azov, dont 85 étrangers. Il déclara à cette époque à la question pourquoi il ne voulait plus combattre : « j’en ai marre de tuer des gens, j’ai passé l’âge. Et en plus ça me fait pas plaisir, la guerre me fatigue, moi ce que j’aime c’est la révolution ». Mais finalement avoua la vraie raison : « dans mes guerres précédentes j’ai été grièvement blessé, j’ai eu les jambes brisées et je ne peux plus me battre, je conseille et j’ordonne. Je donne des instructions aux soldats sur la façon d’entrer correctement dans un village ou une ville, comment utiliser diverses armes, comment détruire un char, et bien sûr, il arrive que j’aille avec mes gars au front pour les soutenir [pieux mensonge] mais je ne peux courir avec une kalachnikov moi-même, j’ai 47 ans, je suis un vétéran, invalide de guerre ».Pour des raisons inconnues, il préféra disparaître de la scène, retournant s’enterrer en Croatie à Pula et passablement suspecté d’être un mouchard des services secrets français (2016). Il avait pourtant déclaré en 2014 : « je prévois de rester ici jusqu’à ce que nous gagnions, jusqu’à ce que nous terminions la révolution, nous n’avons pas fait Maïdan pour changer une mafia par une autre ». Son rêve de révolution nationale, de croisade pour la race supérieure blanche contre les hordes asiatiques s’était effondré. Iaroch avait démissionné du Pravy Sektor, le bataillon Azov devenu régiment était devenu l’armée privée du Ministre de l’Intérieur Arsen Avakov, la victoire qu’il avait prédite comme rapide contre les insurgés du Donbass n’était pas venue, et enfin l’OTAN et l’UE dont il s’était déclaré les ennemis avaient débarqué en Ukraine au galop… avec le mondialisme et globalisme dans leurs cartons. Une fois encore, comme en Croatie, c’est justement l’OTAN que Gaston Besson avait servi, malgré lui et envers et contre lui, toute sa triste et sanglante vie. Son épouse préféra ensuite le quitter, qui selon la légende était une adolescente qu’il aurait sauvé des « flammes » de la guerre en Yougoslavie, qu’il épousa ensuite. Il aurait annoncé retourner en Ukraine (été 2022), puis l’information de sa mort est apparue bien vite. Trois versions existent, la première véritable est qu’il décéda le 12 novembre 2022, d’une longue maladie, sans doute un cancer qui le minait déjà depuis quelques années. La seconde est celle de sa mort naturelle due à son alcoolisme qui l’aurait finalement tué (il était effectivement connu pour son amour de l’alcool pour oublier les horribles crimes commis dans le passé). Aurait-il pu en mourir ? La troisième version inventée par ses fans, est celle d’une blessure mortelle reçue au front ukrainien en 2022, une fable pour enfant qui ne fut pas démentie par la mère de ses enfants. Selon cette version mensongère, il aurait été évacué et serait rentré dans sa maison vide de Pula pour y mourir. Pour quelques fades et clairsemés néonazis et ultranationalistes français Gaston Besson est resté un exemple, qui même peu glorieux et absurde fait pourtant frémir quelques cœurs exaltés, mais n’ayant certes pas le courage physique de leur défunte idole.

Jean-Baptiste Besson (4 septembre 1999-), originaire de France, d’une famille de militaires, il intégra comme cadet l’école militaire du Prytanée de La Flèche (2014-2018). Il servit également dans le 501e régiment de chars (2018), puis préféra démissionner de l’armée (2018). Il s’improvisa photographe et s’inventa bientôt également comme son homonyme « une histoire ». Il s’engagea dans l’humanitaire en faveur des Ukrainiens (mars 2022), et fit un premier voyage dans la région de Lvov, pour l’association Charity Foundation Source of Revival, une ONG enregistrée à Lvov, mais soutenue par des fonds américaines menant à l’USAID. Après avoir financé un premier voyage de deux mois (mars-avril), il retourna en France et commença à demander de l’argent sur une plateforme de financement participatif. Il demandait 3 000 euros, mais en récolta difficilement 750, de 14 personnes de son entourage. La cagnotte fit donc un flop et resta ouverte. Il s’était fait prendre en photo en Ukraine en gilet pare-balles et casque, portant des insignes ukrainiennes nationalistes, dont le Trizoub. Il fit un second voyage avec cette petite somme, et publia une photo où il était blessé au petit doigt (17 novembre). Après la mort d’un camarade, Sam Newey (30 août 2023), il annonça bientôt prendre les armes pour venger son/ses amis (11 septembre). Il fut intégré dans un groupe dénommé Spartans, fondé par un mercenaire britannique, et servant dans les rangs de la 59e brigade motorisée (24 septembre). Il s’afficha bientôt avec des mercenaires et Ukrainiens portant des insignes de l’UPA, du Pravy Sektor, et de la SS (28 septembre). Il devînt ensuite opérateur de drones (décembre), et fut versé dans le 130e bataillon de la défense territoriale, 241e brigade (17 janvier 2024). Il se photographia en train de fumer dans une tranchée (24 février).

Antonin-Marin-Quentin-Ghislain-Alexis Bidault (23 novembre 1995), signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022).

Fabien Biernat (?-), militant d’extrême-gauche, participant au mouvement des gilets jaunes (2018-2019). Il vînt en Ukraine pour des raisons incompréhensibles pour s’enrôler, sans expérience militaire (avril 2023). Il fut envoyé à l’entraînement dans la région de Kherson, affirma devoir servir comme infirmier, mais bientôt démasqué par ses photos dont il est très prolixe, en combattant bien armé (18 juillet). Il vire ensuite sa cuti en s’afficha avec une insigne néonazie à tête de mort, avec le Trizoub, mais aussi l’insigne d’Azov, qui est aussi celui inversé de la division SS Das Reich (15 août). Son groupe se dénommait Volunteer Corps Outpost 318, ou Outpost 318, qui signifie CAH et AH, c’est à dire Adolf Hitler. Le groupe C18 ou Combat 18 qui a été fondé au Royaume-Uni, mais s’est répandu aussi au Canada, aux USA, en Allemagne est une organisation néonazie impliquée dans des assassinats de migrants et de nombreuses violences. Ses camarades, ou partie en sont probablement des membres, ou l’ont été. Il débarqua le soir du 7 janvier sur le groupe ruse TrackANaziMerc où : « il semble avoir été affecté par le décès le mois précédent, désormais confirmé par la presse US du mercenaire Seth Patrick Bryan et fait irruption dans le chat du telegram du groupe qui comme son nom l’indique détecte les réseaux sociaux des individus comme lui. D’emblée, il se montre très grossier, insulte tout le monde, même les dames, menaces les internautes de représailles, commence alors un débat vigoureux qu’il quitte après le rappel de ses références nazies du mois d’août. Il ne les renie pas, ne renchérit pas non plus, mais s’empresse de verrouiller son compte Facebook » (7 janvier 2024).

Wilfried Blériot (4 décembre 1989-2022), originaire de Normandie, néonazi patenté et reconnu, français enrôlé dans les rangs des Ukrainiens (début mars 2022). Il s’enrôla dans l’unité néonazie ukrainienne constituée de sbires nostalgiques du bras levé et du Führer, la Mysanthropic Division. Il fut tué dans la région de Kharkov, le 1er juin 2022, lors d’un bombardement. L’annonce de sa mort apparue le 3 juin. D’autres néonazis français écrivirent alors sur les réseaux sociaux à son propos : « fier membre de la WSM Division, légionnaire français, homme qui a combattu contre le bolchevisme et les antifascistes toute sa vie. Notre frère d’armes est mort le 1er juin en défendant l’Europe blanche et l’Ukraine, des hordes asiatiques. Il est mort en homme avec un AK dans les mains lors d’un bombardement russe dans la région de Kharkov, il a vécu comme un vrai homme, il s’est battu comme un guerrier, et est mort comme un héros. Souvenir éternel, gloire aux héros ». Les autres néonazis de son groupe ouvrirent ensuite une cagnotte en ligne pour financer « les camarades de Will » dans leurs tueries dans le Donbass et dans l’Est de l’Ukraine.

Jonathan Bourdelique (6 juillet 1991-), ancien militaire de l’armée française, ayant au moins effectué un contrat ( ?-2016). Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Étrangère Internationale de défense territoriale d’Ukraine (12 avril 2022). Il fut envoyé au front et les dernières nouvelles qu’il donna publiquement furent en octobre (le 26). Il s’affichait comme un membre du groupe Jeune Nation, groupe prônant la réhabilitation de Pétain, le culte de l’OAS, l’antisémitisme, affirmant entre autre qu’Alfred Dreyfus était vraiment coupable. Il ne donna plus aucune nouvelle par la suite et les chances sont grandes qu’il fut liquidé par les Russes.

Richard Bousquet (23 août 1990-), signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022).

Evguéni Brakh dit Mali (vers 1996-21 septembre 2022), originaire de la région de Poltava, Ukraine, il abandonna ses études supérieures pour venir en France, où il s’enrôla dans la Légion Étrangère, et fut versé dans la prestigieuse 13e DBLE où il fit au moins un engagement (2015-2020). Il servit notamment à Abou Dhabi, au Mali et en Guyane française. Il travailla ensuite comme garde du corps sur la Côte d’Azur (2020-2022). Il retourna en Ukraine pour combattre les Russes, et fut tué le 21 septembre 2022. Il fut enterré à Poltava et laissait une veuve et un nouveau-né.

Maxime Bronchain (3 août 1990-), originaire de Metz, Moselle, France, néonazi et sataniste Français qui décida de s’enrôler dans les rangs ukrainiens (mai 2022). Il fut membre du groupe fasciste des Zouaves, et lié à l’extrême-droite la plus dure. C’est pour ses raisons et non celles qu’il donna plus tard, que séduit par l’aventure, il se décida à venir en Ukraine. Il raconta : « j’ai entendu le président Zelensky au début de la guerre qui a appelé tout étranger à venir aider et apporter son expérience. J’avais été militaire par le passé, j’avais été pompier. Du coup je pensais me rendre utile. Je partais pour une mission de reconnaissance, je passais en premier et, en fait, j’ai sauté sur une mine. Il y avait un Américain qui était juste derrière moi qui a voulu me porter secours, mais qui lui, a sauté deux fois sur une mine et qui est décédé pendant son évacuation » (27 novembre 2022). Il fut blessé ce jour-là à Novosevilsk, au Nord de Svatovo, grièvement blessé au pied gauche, et criant sa douleur, tandis que d’autres voix françaises étaient audibles autour de lui (au moins 5 autres Français). Il fut rapatrié vers un hôpital militaire à Kharkov puis à Kiev subissant pas moins de 6 opérations pour tenter de lui permettre de vivre de nouveau normalement. Il déclara « qu’il ne regrette pas du tout d’être allé en combattre en Ukraine, et qu’il voudrait revenir en Ukraine, car ils ont vraiment besoin d’aide, qu’il se fasse amputer ou qu’ils sauvent son pied, il pense revenir » (14 décembre). La vidéo montrait clairement ses tatouages, dont une croix antéchrist sataniste sur la main gauche, mais aussi un patch avec le Trizoub ultranationaliste ukrainien aux couleurs de l’UPA, le noir et le rouge de l’armée collaborationniste ukrainienne de Stepan Bandera. Il arborait également le symbole néonazi Valknut, également utilisé et apprécié par les suprémacistes de la race blanche, et autres amoureux de la culture nordique dans les fantasmes de la race supérieure aryenne, scandinave ou germanique. Enfin, il portait aussi l’insigne du groupe néonazi Misanthropic Division, organisation ukrainienne qui s’est répandue dans toute l’Europe dans la foulée de l’après Maïdan. Le reportage terminait en affirma « que le Français avait tout le soutien et l’aide du Ministère des Affaires Étrangères français » mais que sa famille s’inquiétait et réclamait son évacuation en France craignant les risques d’infections (et donc l’amputation). Le reportage n’indique toutefois pas qu’il n’a pas perdu son temps en Ukraine, ou n’a pas fait que vouloir tuer des Russes dans le Donbass. Il est devenu le papa d’un enfant d’une femme ukrainienne originaire d’Odessa. Il se plaignit amèrement du gouvernement français, ce qui fut relaté par LCI et Sputnik : « le jeune combattant affirme cependant ne pas avoir reçu de soutien de la part de la diplomatie de son pays. Et il en veut un petit peu à l’ambassade, parce que quoi qu’ils fassent, il reste un résident français blessé en Ukraine […] La France envoie beaucoup de matériel et d’argent sur place, elle donne beaucoup de choses à l’Ukraine. Ils veulent défendre et aider l’Ukraine à tout prix, et ils ne veulent pas aider les ressortissants français qui ont vraiment besoin d’aide sur place ». Selon Nicolas Cinquini, il servait dans le DUK, le corps des volontaires ukrainiens, organisation fondée par le Pravy Sektor, parti néonazi fondé par Iaroch (2014), ainsi que ledit corps. Malgré ses plaintes pour être rapatrié et soigné en France, le gouvernement français traîna des pieds pour tenter d’empêcher les médias de se focaliser sur ce nouveau néonazi français. Il fut finalement rapatrié à Strasbourg (21 décembre 2022), et fut amputé d’un pied par la suite. Il donna une interview pour LCI où il assuma finalement ses opinions néonazies (8 mai 2023). Il présenta sur ses réseaux un nouveau tatouage sur le mollet de sa dernière jambe (11 juillet), avec runes, et aigle et de nouveau le Valknut. Il vînt ensuite en Ukraine, se trouvant sur le Maïdan, à Kiev, où il se mit de nouveau en scène avec moultes photos (25 juillet). Finalement affolé par les parutions à son égard, il écrasa une grande partie de ses publications néonazies et se fit un peu plus discret.

Marc Cacqueray Valménier (vers 1993-), membre de l’Action française, il fréquenta aussi les rangs du GUD, néonazi assumé. Il fut le chef du groupe parisien des Zouaves, qui fut dissous par ordre du Ministère de l’Intérieur (janvier 2022). Il était de longue date venu en Ukraine, pour lier des liens avec des membres du Corps National, parti néonazi fondé par Andreï Biletski, ancien commandant d’Azov (20 décembre 2019, Lvov). Il s’enrôla comme mercenaire dans les rangs des Arméniens du Haut Karabakh (automne 2020), mais semble surtout avoir grenouillé quelques temps à l’arrière. Il s’affichait alors avec l’insigne de la division SS Totenkopf et le drapeau arménien. Il revînt à Paris, puis s’engagea dans le service d’ordre du candidat Eric Zemmour (2021), et fut impliqué durant des violences contre des militants d’extrême-gauche (5 décembre). Il fut arrêté et placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre à Paris. Il viola cette dernière et fut arrêté et jeté en prison (20 janvier-22 mars 2022). De nouveau sous contrôle judiciaire strict, l’homme ne peut sortir du territoire français, mais prendra peut-être la fuite pour rejoindre ses camarades néonazis en Ukraine.

James De Caupenne D’Aspremont (?-), mercenaire français venu s’enrôler en Ukraine dans la Légion internationale.

Sylvain-Gilles-Bernard Caupin (27 octobre 1980-), originaire d’Amiens, il fit des études de mécanique (1995-1999), et devînt mécanicien, s’installant à Suippes. Il servit dans l’armée française pendant une période plus ou moins longue, dans le 40e régiment d’artillerie, servant comme chef de cellule VAB. Il retourna à la vie civile à une date inconnue. Il s’enrôla comme mercenaires en Syrie, servant aux côtés des Kurdes (années 2010). Il laissa sa famille et enfants pour rejoindre l’Ukraine (avril 2023), et rentra vite en France (vers la fin de l’été), se mettant à dos les mercenaires français qui l’avaient fait venir. Il fut couché sur une liste ukrainienne de déserteurs parmi les mercenaires étrangers recherchés en Ukraine, un document étant envoyé aux services des douanes et frontières pour avoir l’information s’ils avaient déjà quitté le pays (novembre 2023). Il avait été déclaré déserteur par le bureau militaire de Ternopol (20 septembre 2023). Il rejoignit toutefois finalement l’Ukraine (novembre), et s’afficha avec un tatouage dans le dos de l’aigle hitlérien (28 décembre).

Cyril Chaffin (1993-), originaire de France, il servit pendant 3 ans dans l’armée. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Internationale ukrainienne, versé dans le 4e bataillon. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de son unité (novembre 2023).

KarelCherel-Salzburg Karel (1995-), néonazi français fils d’un restaurateur breton, arrêté pour l’attaque d’un bar à Nantes (2019), visant des militants d’extrême-gauche, probablement fiché S par la suite. Il s’enrôla dans la Misanthropic Division, groupe et unité néonazie internationale formée en Ukraine. Il fila en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine (mars 2022), et intégra le bataillon Vovkodav. Il est apparut ensuite régulièrement sur les réseaux sociaux planqué dans une tranchée de troisième ligne, et à ce jour toujours resté dans la région de Kharkov. A noter que des médias français se sont abaissés à faire son interview, notamment LCI qui lui donna longuement la parole, Christelle Néant a fait tout un article dans les lignes du Donbass Insider sur son cas (28 juin 2022). Il s’enrôla dans le bataillon Carpathian Sich et servit dans la région de Kharkov un moment. Il épousa une Ukrainienne assez rapidement (août), mais fut finalement démobilisé ou préféra prendre le large au vu du danger. Il ferait dès lors des allers et retours entre la France et l’Ukraine.

Jérôme Chévailié (?-), signalé par les Russes comme étant un mercenaire français en Ukraine (2023). Il indiqua sur son Facebook être enrôlé dans les forces ukrainiennes depuis le 16 avril 2023. Il s’agissait en fait d’un pseudonyme choisit par un ancien de la Légion étrangère, originaire d’Allemagne.

Richard Colman ou Kolman (?-), mercenaire français venu s’enrôler en Ukraine dans la Légion internationale.

FranckCorte (1991-), vivant dans la région d’Orléans, ancien parachutiste dans l’armée française, dans laquelle il servit durant 11 ans, son unité étant basée à Castres (8e RPIMa). Néonazi français, il fut interviewé par France Info alors au repos dans la région de Kharkov (17 juin 2022), une photo de lui étant apparue en juillet, le montrant de retour d’Ukraine avec un gilet tactique et l’emblème de la Misanthropic Division. Cette organisation néonazie et recrutant à l’internationale avait installé l’une de ses bases à Kharkov où fut tué au moins deux néonazis français, et où furent signalés quelques autres d’entre eux. L’idéologie prôné par cette organisation est même au-delà du nazisme, ainsi que du bandérisme le plus fanatique, prônant des théories raciales d’une violence inouïe, visant les Juifs, les Slaves, les gens de couleurs et tout ce qui n’entre pas dans le cadre ukrainien de la race supérieure blanche. Il peut être suspecté des pires crimes de guerre, notamment l’assassinat de prisonniers de guerre. Il semble être ensuite reparti pour le front ukrainien, du moins c’est ce qu’il affirme sur ses réseaux sociaux. Il serait entré dans la Légion internationale de défense territoriale de l’Ukraine, mais son emblème de la Misanthropic parle plutôt pour le service dans une unité néonazie, et peut-être son passage dans un second séjour dans la légion internationale. Il ne retourna pas en Ukraine pour combattre, fondant une activité de consultant en génie logiciel (2023), puis prit des vacances sans doute onéreuse en Nouvelle-Calédonie. Les importants salaires reçus comme mercenaire auront probablement financés l’un et l’autre.

FlorentCoury (23 juin 1982-), originaire de Paris, France, il fit des études supérieures à Sciences Po, puis à l’ESSEC Business School. Il fut DRH chez Renault à Bruxelles, père de trois enfants, il vînt en Ukraine et s’enrôla dans la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine, et dans les rangs de la Légion Géorgienne, nommé responsable de la sélection des volontaires occidentaux (mars 2022), il rentra très vite en France pour écrire un livre « Engagé volontaire » chez Flammarion, et fit ensuite le tour des plateaux dont celui de Sud Radio pour vendre son livre (11 octobre). L’opération était en réalité seulement dans l’idée de faire du business et de devenir célèbre. Il affirma « filtrer les profils d’extrême-droite » qui étaient écartés de la sélection, mais les preuves se sont accumulées ensuite de leur présence nombreuse dans l’armée ukrainienne notamment en arrivant via la Mysanthropic Division. A noter que la Légion Géorgienne dont il se réclame a été et reste l’unité ukrainienne qui s’est le plus distinguée (avec le bataillon Kraken), pour ses abominables crimes de guerre, dénoncés également par des médias anglo-saxons. Il fit un séjour discret en Ukraine et suit le syndicaliste et policier Bruno Attal, autre soutien de l’Ukraine, connu pour ses positions d’extrême-droite.

Thomas Cozon (24 mai 1994-), alias Mouse, originaire de Montpellier, il fit des études supérieures et obtînt un diplôme en commerce international à Dublin (Irlande, 2016 et 2018), puis un Master 2 de production musicale à Paris (2020). Il s’installa à Montreuil comme vendeur d’art numérique, hébergeur web, consultant et journaliste. Il s’enrôla en Ukraine dans les rangs humanitaires (juillet 2022). Il tomba sévèrement malade (septembre 2023), et fut hospitalisé à Kiev puis évacué vers la France (octobre). Il semble avoir été atteint d’un virus pathogène résistant aux antibiotiques et qui arrivent petit à petit en Europe.

Boris Crouzette (10 mars 1991-), alias Doc, ancien parachutiste, peut-être aussi légionnaire, mais probablement fusilier-marin commando. Il semble être originaire de la Corrèze et vécut un moment en Thaïlande. Il vînt s’enrôler en Ukraine (vers juin 2022), rejoignant d’autres mercenaires français. Il affirma être infirmier militaire et également tireur d’élite. Il s’afficha bientôt sur le front avec les couleurs de l’UPA et le Trizoub ukrainien. Il publia une vidéo où il se trouvait sous le feu de l’artillerie russe (1er juillet 2023). Il envoya des menaces claires de mort à l’activiste Boris Crouzette (23 juillet), pratique courante chez les néonazis français ayant de longue date souvent menacé les activistes pro-russes et du Donbass. Il participa à un échange vidéo live sur Tiktok avec un autre néonazi français, Franck Malanhain (24 septembre).

Hugo Cuesta (1991-), il s’enrôla dans l’armée française et servit dans le 13e bataillon de chasseurs alpins (2013-2016). Il devînt garde du corps demeurant dans la région de Montauban. Il vînt s’enrôler en Ukraine dans une unité de combat du renseignement militaire ukrainien (GUR). Treize de ses camarades furent tués dans un seul combat (9 avril 2023), il se décida alors à rentrer en France (automne 2023). Il fut sans doute le Hugo interrogé par la presse française, notamment dans les Dernières nouvelles d’Alsace (21 décembre 2023).

Juan-Sanchez Da Silva (1981-), originaire de Cavaillon, hispanophone, supporter du club de football marseillais l’OM, il servit un moment dans le 1er régiment de Spahis. Il vînt s’enrôler dans les rangs ukrainiens (printemps 2022), puis retourna en France (avant octobre). Il retourna sur le front ukrainien, pour y rejoindre Franck Malandain, néonazi patenté (13 avril 2023). Il intégra le 204e bataillon de la défense territoriale de Kiev, mais rentra finalement bien vite en France.

Kevin David (28 mars 1993-21 mars 2023), originaire de l’Anjou, ancien militaires des troupes de marine, il monta un projet humanitaire pour l’Ukraine, demandant des fonds (juin 2022). Il abandonna bien vite le projet peut-être leurre, pour s’enrôler véritablement (août). Il donna une interview à la presse française (décembre), et avait pour référence la LVF, la division SS Charlemagne et fut finalement tué dans la bataille d’Artëmovsk, le 21 mars 2023. Il laissait une veuve et deux enfants sans soutien. Il était membre de la Task Force Baguette.

Emmanuel-Kenneth-Tanguy Delange-Grandal(26 septembre 1998-), pseudonyme, originaire de la région de Valence/Lyon, néonazi français qui fit partie des gilets jaunes (2018-2019), puis milita dans un groupe identitaire, Adelphos, à Valence (vers 2020). Son groupe fut dissous et il poursuivit ses activités extrémistes à Lyon. Il se rendit selon ses dires avec une unique carte d’identité à Lvov, alors officiellement membre d’une association humanitaire supportant les Ukrainiens, Fraternité Européenne, il affirma qu’il apportait de l’aide en Ukraine (14 mars 2022). Il s’agissait en fait d’un mensonge, l’homme venant bel et bien pour combattre. Il se rendit ensuite à Kiev, puis à Kharkov, et fut envoyé à l’entraînement. De manière assez comique, il raconte que sa formation militaire ne dura que deux semaines. Il fut intégré à une unité dépendant de la Légion internationale, affirmant faire partie « d’une unité spéciale », et faire du renseignement et de la reconnaissance. Il avoua avoir servi après sa formation 6 semaines sur le front (printemps 2022), et que « le front était une véritable boucherie », et qu’il appelait à « ne pas aller dans cette boucherie, qu’est la zone de guerre ukrainienne ». Il avoua également ne pas avoir été dans la zone du Donbass, et resta de fait quelques jours sur ses 6 semaines, dans des tranchées de troisième ligne dans la région de Kharkov. Il s’agissait évidemment d’un néonazi français, arborant les couleurs de la SS, la croix celtique, faisant le signe du Parti National-Socialiste d’Ukraine, Svoboda, un symbole de la suprématie de la race blanche, et l’insigne de la division SS Totenkopf… Il rentra finalement en France (après deux mois en Ukraine, vers l’été 2022), où il fut interviewé par des identitaires de Toulouse (vers novembre/décembre 2022). Il se dévoila un peu plus en affirma s’être engagé dans le bataillon Revanche, et repartit pour le front (mars 2023), rejoint par le Français César Aujard, se faisant prendre en photo (25 mai), avec toute une brochette de néonazis tatoués jusqu’au cou. Il donna une interview à des identitaires français, où il raconta un peu son parcours (réalisée en février, mais seulement publiée le 22 juin). Ils rendirent visite à leur camarade « Bora » à l’hôpital (29 juin), n’ayant pas l’air d’être très actifs sur le front. Longtemps connu sous le surnom de Kenneth, sa vraie identité fut révélée par un groupe de hackers russes (novembre 2023). Il se maria dans la ville ukrainienne de Poltava, à une allemande de 19 ans (27 décembre).

Jonathan-David-Jacques Delporte (9 novembre 1985-), originaire du Nord, de Tourcoing, mais vivant en Gironde, il aurait été entraîneur de basket, et travailla comme monteur dans le domaine des structures métalliques. Il partit en Ukraine pour s’enrôler (9 avril 2022), et rejoignit des néonazis français. Il aurait été également un ancien militaire français. Il se fit tatouer en Ukraine le Trizoub, organisation ultranationaliste et néonazie ukrainienne. Il servit durant la bataille perdue de Lissichansk (été 2022). Il préféra rentrer en France (juillet 2022), où il s’afficha sur des plages (été 2023). Il revînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion internationale (septembre 2023), et resta en garnison du côté de Kramatorsk, Donbass. Il fut couché sur une liste ukrainienne de déserteurs parmi les mercenaires étrangers recherchés en Ukraine, un document étant envoyé aux services des douanes et frontières pour avoir l’information s’ils avaient déjà quitté le pays (novembre 2023).

Bogdan Romanovitch Demidov (7 février 1992-), signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022), mais très certainement d’origines ukrainiennes et naturalisé français, ou légionnaire.

Marcellin Demon (23 mai 2002-), originaire de France, mercenaire qui vînt s’enrôler dans la Légion Internationale et dont le nom fut dévoilé par un groupe de hackers russes (novembre 2023).

Kevin-Philippe-Patrick Demont (30 juillet 1987-), originaire de la ville d’Abbeville, il fit des études secondaires et signa un contrat de 5 ans dans le 13e régiment du Génie (2005-2010), puis rentra dans son foyer, une concubine, trois enfants (trois filles nées en 2011, 2018 et 2020). La mère de ses enfants l’a quitté et il s’est inscrit dans une association de pères abandonnés (vers 2020-2021). Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans les rangs ukrainiens (mars-avril 2022), unité inconnue et affirma qu’une prime de 20 000 dollars avaient été mise sur sa tête par les Russes (information absurde). Il préféra fuir l’Ukraine et revînt chez lui (juillet). Son profil facebook fait état d’une orthographe très incertaine et déficiente, sans parler des commentaires insultantes et haineux à l’écart des Russes dans un langage fleuri. Il annonçait vouloir revenir en Ukraine et ne pas vouloir faire de prisonniers, et donc son ambition de devenir ou d’être un criminel de guerre : « Les bâtards de russes dites merci que j’ai des enfants qui m’attendent aux pays, mais je revenir et avec tous nos frères ukrainiens, français et étrangers ont va vous chasser, vous tués. Nous on a pas peurs de mourir mais vos soldats, ont peur, ne veulent pas se battre pour là plupart, nous on a choisi de peut-être mourir pour nos idées, pour nos valeurs, on vous fera pas prisonniers !!!! » (déclaration du 24 juin 2022).

Dylan Devaux (-), originaire de Cherbourg, Normandie, graphiste sous le pseudonyme de Kanay, néonazi français, membre de la Misanthropic Division, sympathisant du parti néonazi ukrainien Prayv Sektor, de l’Action française, il tourna longtemps en rond en France avant de venir en Ukraine pour s’enrôler dans le bataillon Carpathian Sich (décembre 2023). Il semble qu’il arriva dans le pays quelques mois auparavant dans la fin de l’été. L’homme est père de famille et tatoué quasiment de la tête au pied. Il annonça qu’il avait été incorporé au 1er bataillon de la 67e brigade mécanisée DUK (10 février 2024). Il avait publié précédemment une photo de lui avec Valéry Zaloujny chef d’État-major ukrainien, avec en fond un drapeau de l’armée collaborationniste de l’UPA, et un portrait de Bandera (2 février). Il vînt provoquer la rédaction du groupe Telegram TrackANaziMerc, tenta de faire croire qu’il n’était pas un néonazi, puis fila à l’indienne. Dans la même journée, il ferma ses réseaux sociaux (13 février 2024).

Ludovic Dindin (18 novembre 1976-), originaire de Millau, ancien militaire des fusiliers-commandos de l’armée de l’Air (1994-?), il entra comme réserviste dans la 13e DBLE (2018). Il vînt en Ukraine pour s’enrôler parmi les premiers et se trouvait sur la base Yavorov qui fut bombardée par des missiles russes (région de Lvov, nuit du 12 au 13 mars 2022). Il survécut et persista, et fut par la suite blessé (en convalescence en janvier 2023). Il rendit hommage à Gaston Besson (5 avril), ce qui parle en faveur d’opinions politiques douteuses et teintées de néonazisme, bandérisme et fascisme.

David Nicolas Donche (11 avril 1972-7 février 2023), originaire d’Annecy. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler. Il servait comme infirmier militaire, et fut tué de plusieurs coups de feu au front, le 7 février 2023.

Gabin Donnio Choupeaux (?-), originaire de Bretagne, catholique fervent, il servit dans l’armée française dans les forces spéciales. Il fut déployé en Afrique à au moins une reprise. Il rejoignit l’Ukraine pour s’enrôler (janvier 2024), et jusqu’à présent se trouvait à l’arrière. Il était toutefois en contact avec Franck Malandain.

MatthieuDos Santos (3 juillet 1987-), originaire de Voiron, dans l’Isère, France, marié, ancien de la Marine Nationale, probablement dans les troupes d’infanterie de Marine, où il servit selon ses dires pendant 15 ans (d’autres sources indiquent 6 années, entre 2009 et 2015). Il se reconvertit dans l’immobilier, puis décida de partir début mars 2022, pour former des militaires ukrainiens et apporter de l’aide aux civils (notamment un bloc opératoire et du matériel médical). Son intention était seulement de partir pour 15 jours. Le départ eu lieu le 9 mars, direction la ville de Lvov avec un camion de 17 m² et en compagnie d’un camarade, David Levnekron également ancien militaire. Il se fit photographier ensuite sous toutes les coutures et se mit en scène dans de nombreux médias ukrainiens et français, parfois en treillis militaire. Il ne traîna pas en Ukraine, restant loin du front et publia plus tard sur son Facebook la chose suivante : « l’armée russe se disait deuxième au monde, les Ukrainiens ont démontré au monde que cette armée n’existe pas, c’est une armée de parades sur la place Rouge, fictive, corrompue, virtuelle ». L’ancien de la Royale aura toutefois évité de l’approcher de trop près, courageux en parole mais pas si téméraire ! Il boycotte la coupe du monde de football FIFA au Qatar à cause de l’interdiction de la propagande LGBT décrétée par ce pays, ou peut-être à cause de l’interdiction des drapeaux néonazis du bataillon Azov notamment saisis lors d’un match de l’Espagne, où des néonazis se firent remarquer.

Alexis Drion (13 juin 1986-), alias Alex Dripako, originaire de Paris, fils du général Frédéric Drion, commandant en second du 1er régiment de dragons (en 1989). Il rejoignit l’Ukraine (mai 2023), pour s’enrôler dans le 2e bataillon de la Légion internationale ukrainienne. Il fut finalement repéré par les réseaux russes et son profil dévoilé (septembre). Sa mort fut annoncée, il s’agissait d’une fausse nouvelle, il fit des déclarations publiques à cette date (janvier 2024), affirmant être en France.

AdrienDugay-Leyoudec (18 octobre 2001-25 juin 2022), originaire de l’Allier, fils d’un enseignant, élève en CAP de ferronnerie, il se décida à partir pour l’Ukraine en compagnie de son frère cadet Charles, sans prévenir leurs parents. Il fut probablement contaminé par la propagande mensongère et s’enthousiasmait pour « agir pour défendre un peuple injustement attaqué, et nos idéaux d’une Europe unie face au danger »… Son frère Charles fut refoulé à la frontière car il ne possédait pas de passeport. Lui même put poursuivre et s’enrôler dans la Légion internationale de défense de l’Ukraine (1er mars 2022), intégra une unité francophone qu’il abandonne comme étant peuplés de gens « trop bornés ». Il suivit alors les volontaires polonais et fut dirigé sur Kharkov et mortellement blessé dans un bombardement russe (1er juin). Il ne reprit pas connaissance restant dans le coma jusqu’à sa mort survenue dans l’hôpital militaire local, le 25 juin 2022. Ses parents n’avaient été prévenus de sa blessure que le 23 juin, sa mère Maud Leyoudec qui elle aussi n’avait pas compris pourquoi son fils avait été combattre déclarait : « on est fiers de ce qu’a fait notre fils, il est allé au bout de son idéal », à savoir combattre pour une cause injuste, aider au massacre des Russes ethniques du Donbass, sans connaître les enjeux ni de cette guerre, ni de l’Ukraine, et finir en bouillie après deux mois de combats.

Vincent Duhamel (vers 1985-), Français, il n’avait pas d’expérience militaire. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Internationale ukrainienne, versé dans le 4e bataillon. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de son unité (novembre 2023).

EricDukaric (4 mai 2001-), originaire de PACA, d’origines croates, fils de Petar Dukaric, il vînt en Ukraine pour s’enrôler (printemps 2022), et signalé précocement par les Russes comme mercenaire français (avril 2022). Il semble ensuite avoir pris la fuite et être rentré en France.

Mel Valentin Dupuy (2 janvier 1994-), originaire de Montpellier, il servit dans les parachutistes, puis après sa démission ou fin de contrat créa une entreprise de sécurité. Il se rendit en Ukraine une première fois (mars 2022), où il tourna un peu en rond quelques semaines. Il chercha à s’enrôler dans l’armée ukrainienne, le SBU vérifiant ses antécédents (février 2023). Son nom fut dévoilé par un groupe de hackers russes, comme un potentiel déserteur (novembre).

GabrieleErba (4 avril 1986-), une piste à ce nom mène à un profil humanitaire et sans doute employée de l’UNICEF, sans certitudes. Selon les Russes un enrôlé de la Légion internationale (avril 2022).

MartineFalhon (?-), Française originaire des Hautes-Pyrénées, vivant à Aureilhan qui voulait s’enrôler comme traductrice dans la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine (mars 2022). Elle arriva sur la base de Yavorov près de Lvov, qui fut anéantie par un tir de missiles Calibre par les Russes (nuit du 12-13 mars). Elle annonça préférer s’enfuir et indiqua dès le lendemain qu’elle se trouvait déjà en Pologne (14 mars). Son Facebook a été nettoyé de toute mention de son aventure et arbore fièrement un drapeau ukrainien, qui chasse sans doute un Je Suis Charlie.

Andréa Gallozzi (21 août 2000-16 février 2023), originaire de la banlieue parisienne, France, sa famille s’installa dans l’Yonne à Saint-Valérien. Peu doué pour les études, il s’enrôla dans l’armée française (2018), versé au 17e régiment d’infanterie de Montauban. Il fut contraint de démissionner pour des problèmes de santé. Il tenta de reprendre des études sans succès, dans les sciences humaines, puis vînt à Dijon pour travailler (information suspecte), comme « infirmier ». Il quitta la France pour s’enrôler en Ukraine dans la Légion internationale ukrainienne (printemps 2022). Il intégra l’unité Wolfhound, peloton Bravo 1, et fut envoyé combattre dans la région de Kharkov. Il fut l’un participants au crime de guerre de Petropavlovka (27 septembre), où fut assassiné par son groupe un négociateur russe sans armes. Il continua son service et fut liquidé par les Russes, déchiqueté par un tir de mortier, le 16 février 2023, dans la région de Svatovo.

Thomas Jeremy Nathan Gourier (24 février 1996-), originaire de France, mercenaire qui vînt s’enrôler dans la Légion Internationale et dont le nom fut dévoilé par un groupe de hackers russes (novembre 2023).

Igor Gouskov (?-2022), probablement originaire d’Ukraine et enrôlé dans la Légion étrangère. Il aurait été peut-êtte naturalisé français. Il vînt en Ukraine où il s’enrôla au moment de l’opération spéciale russe (printemps 2022), et fut tué au front avant la fin de l’année.

Guennadi Guermanovitch (1971-1er février 2024), il fit une carrière dans la police scientifique ( ?-1996), puis s’enrôla dans la Légion étrangère (1996-2009). Il servit dans le 2e REP (1996-2007), puis dans le 3e REI (2007-2009). Il se trouvait en Ukraine pour une mission « humanitaire », mais fut tué par un drone russe, le 1er février 2024, sur le front du Dniepr. Des suspicions existent que l’homme n’était pas un humanitaire, mais un agent français.

Michael Guilbert (1986-), originaire de France, il n’avait pas d’expérience militaire. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Internationale ukrainienne, versé dans le 4e bataillon. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de son unité (novembre 2023).

Hugo-François-JeanHavard (28 décembre 1996 -), originaire de Rennes, Bretagne, militant gay et LGBT, également antifasciste et éco-activiste, défenseur de la cause animale. Il ne fit pas son service militaire, mais aurait été dans la réserve opérationnelle (2015-2017). Il s’engagea dans l’humanitaire en Ukraine sur un coup de tête comme il le décrit lui-même (mars 2022), « ayant prévenu son employeur qu’il ne travaillerait pas la semaine prochaine, je ne savais pas quand je rentrerais en y allant, et je ne le sais toujours pas d’ailleurs, j’espère pouvoir revenir en France d’ici à un mois, au moins pour voter à l’élection présidentielle » pour partir avec la Croix Rouge à Lvov (article du 11 mars de Le Télégramme). Il s’enrôla finalement dans la Légion Internationale de défense territoriale de l’Ukraine (vers juin). Il se trouvait dans la région de Seversk, servant dans la brigade spéciale Ivan Bogoun, lorsque son camarade, le Suédois Edward Selander Patrignani fut tué (18 juillet). Il préféra prendre la fuite et rentra chez lui bien vite (fin de l’été 2022), et s’est bien gardé de donner d’autres interviews depuis. Son nom fut encore dévoilé par un groupe de hackers russes (novembre 2023). Le site Foreigncombatants indique qu’il ne serait rentré en France qu’en août 2023.

Jean-Pierre Bonnot Chris Heraid (17 juillet 1999-), originaire de France, mercenaire qui vînt s’enrôler dans la Légion Internationale et dont le nom fut dévoilé par un groupe de hackers russes (novembre 2023).

Alexandre Hunter, dit Archtwister (1974-), Français, expatrié en Ukraine, ancien élève de l’école de Saint-Cyr, il affirma avoir servi dans la 2e régiment étranger parachutiste de la Légion Étrangère (années 90 ?). Il fonda la SGC Internationale (2007), une entreprise de courtage en produits agroalimentaires ukrainiens : « Sealgair Global Consulting Internationale a commencé son activité dans le domaine viticole et agricole. Suite à son installation sur les bords de la mer Noire à Odessa, c’est naturellement que SGC a ouvert son département produits de la mer. Ses clients ? Hôtel 5 étoiles, palaces, restaurants étoilés ou spécialisés dans la marée, installés en Suisse, dans les stations de ski ou balnéaires européenne. Notre devise : parce que votre temps est précieux, et que le luxe ne souffre pas l’erreur, concentrez-vous sur votre cœur de métier, nous nous occupons de trouver le produit qui vous correspond », le tout dans une orthographe très incertaine et surtout, vu les ambitions du bonhomme, impardonnable (nous avons corrigé dans le ce texte les fautes, voir l’original sur ce lien internet). L’affaire semble avoir végété lamentablement, malgré son « déplacement stratégique à Odessa » (peut-être vers 2017). Il se recycla ensuite dans l’informatique à Bordeaux (vers 2015). Il tenta d’ouvrir une entreprise pour aider les expatriés français à venir s’installer, et donnait des cours de français, mais là encore rencontra-t-il certainement des problèmes, la maîtrise minimale de l’orthographe étant tout de même nécessaire pour enseigner la langue de Molière. Il y a de grande chance que l’homme s’était auparavant marié avec une Ukrainienne vivant à Odessa. Il grenouilla ainsi dans ses différentes activités jusqu’à devenir l’un des recruteurs pour la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine, usant de ses anciens contacts dans l’armée française, son niveau d’activité actuelle n’est pas connu. Il serait également intéressant de savoir s’il se trouvait présent dans la ville d’Odessa lors des événements tragiques du massacre du 2 mai 2014, et les liens qu’il put entretenir avec les bandéristes et néonazis locaux. Les Russes dévoilèrent qu’il s’était engagé dans la défense territoriale, brigade d’Odessa (information révélée en novembre 2023).

Arnaud Jaskula (?-?), originaire de Moselle, parent de Gilles Jaskula a qui il acheta une vieille voiture pour venir s’enrôler en Ukraine (printemps 2022). L’homme était sous contrôle judiciaire qui s’est terminé brutalement le 3 septembre 2022. Deux solutions, son contrôle arrivait à terme, ou il fut tué en Ukraine, et la confirmation de sa mort sur le front ukrainien arriva plus tard en France. Dans ce cas, sa mort aurait été cachée par les autorités françaises, à moins que les Ukrainiens aient oublié de communiquer l’information à leurs homologues français.

GillesJaskula (?-), originaire de Moselle, de Verny, sa voiture fut découverte pulvérisée par l’artillerie russe, dans la poche de Zolotoe au Sud de Lissichansk, le 12 juillet 2022. La voiture fut vendue à son frère ou à un parent du nom d’Arnaud Jaskula qui vînt probablement combattre en Ukraine.

Nicodem Joïko (?-), Français d’origines ukrainiennes, vivant dans le Nord de la France, nombreux tatouages et motard. Il servit dans l’armée française (2010-2015), grade de sergent et analyste de données. Il travailla ensuite dans le privé à Prague, Tchéquie (2017-2020). Il s’enrôla comme mercenaire en Ukraine, analyste de données, basé à Kharkov (mai 2022-juillet 2023), il rejoignit ensuite une formation de combat de la Légion Internationale.

Franck-OlivierJutier (8 juin 1970-), il fit des études supérieures en histoire, passant une maîtrise à la Sorbonne (années 90). Après avoir passé le Capes, il devînt professeur d’histoire-géographie à Paris. Père de famille, deux mariages, deux séparations, deux filles nées de ces unions. Il décida de partir pour l’Ukraine en abandonnant tout (mars 2022), et fut incorporé à Kiev dans les services de recrutements de la Légion Nationale Géorgienne, probablement actuellement la pire unité en termes de crimes de guerre, maintes fois dénoncée, y compris par des médias occidentaux, pour des tortures, assassinats de prisonniers, exécutions sommaires de civils, Russes ethniques de l’Est du pays et du Donbass, etc. Son rôle était de trier les volontaires, et en principe selon ses dires, d’écarter les néonazis qui se présentaient devant lui… du moins si tels étaient ses ordres réels, car nous nageons ici en plein délire, au vu de ce qui est connu des troupes ukrainiennes et de la ferme implantation du bandérisme et du néonazisme dans de très nombreuses unités. Il donna une interview à France Info où on le vit s’entraînant à monter une arme, n’ayant en effet aucune expérience militaire. Il resta à l’arrière à Kiev, donnant affirma-t-il des conseils sur l’utilisation des armes à des civils ukrainiens. Père de famille, ayant menti sur les raisons de son départ, à savoir qu’il avait assuré partir pour faire de l’humanitaire, il rentra chez lui au bout d’un court moment (fin mai), « on me disait de rentrer que tout le monde était à bout et que ma fille était au maximum de ce qu’elle pouvait supporter ». Des questions se posent à son sujet, s’il se trouvait encore professeur, et donc avec comme employeur le Ministère de l’Éducation Nationale, était-il parti avec un congé sans solde ?

Pierre Kastner Kysilenko (15 septembre 1983-), il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la légion internationale (mars 2022). Il se trouvait sur la base de Yavovo quand elle fut frappée par des missiles russes (nuit du 12 au 13 mars). Il prit immédiatement la fuite et retourna à Berlin où il réside. Il donna une interview à son retour (27 mars, pour le JDD), avouant qu’il était un descendant d’un combattant de l’UPA qui avait combattu contre les Soviétiques durant la Seconde Guerre mondiale, et qui s’installa en France en 1948.

Gregory-Antonio-Sosefo-Matehau Kilama (1er décembre 1980-), originaire de Tahiti, Polynésie Française, il résida en Allemagne, d’une famille de militaires, puisqu’il se trouvait successivement à Freiburg, puis Baden Baden, et enfin en Nouvelle-Calédonie, à Nouméa (1989-1998). Il passa également ses vacances dans les complexes Igesa réservées aux personnels civils et militaires de l’armée française, et à leurs familles. Il est probable qu’il s’enrôla ensuite comme son père dans l’armée française, à la fin des années 90, ou début des années 2000. Il travailla en tant que garde du corps dans une agence privée au Luxembourg (août 2021), puis fut signalé comme s’étant enrôlé du côté des Ukrainiens, dans la Légion Internationale de défense territoriale de l’Ukraine (fin mars 2022). Il ne resta qu’un mois sur place et préféra ensuite prendre la fuite et rentrer discrètement en France (avril ou début mai).

Evguéni Koulik (?-2022-2023), sans doute un ancien légionnaire, il servit dans les rangs de la brigade Azov, et fut finalement tué dans ses rangs (2022 ou 2023). Il semble qu’il avait la nationalité française, du moins qu’il quitta les rangs de la Légion étrangère pour venir en Ukraine combattre.

Quentin Korczak (?-), alias Adam K, il servit quelques années dans l’armée française dans les parachutistes, et quitta l’armée au grade de sergent (juin 2020). Il s’installa par la suite en Colombie britannique, Canada. Il se rendit en Ukraine pour intégrer la Légion internationale (avril 2022), et fut versé dans une unité de combat du renseignement ukrainien (GUR). Il servit durant la bataille d’Artëmovsk, et animait avec son ami Denis Mourey le groupe de mercenaires Task Force Baguette. Une entité surtout destinée à faire de l’argent et ramasser des dons malgré leurs bons salaires. Il fut dévoilé par Xavier Tytelman dans une vidéo (30 octobre 2023), alors qu’il était rentré en France. Il publia un livre avec Denis Mourey la Task Force Baguette, deux soldats français sur le front ukrainien (2024). Il donna une interview sous un pseudonyme, Adam K (28 février 2024), apparaissant masqué, publiée par BFM TV. Il y présenta son livre et commenta sans trop s’étaler les raisons de son engagement pendant 19 mois dans l’armée ukrainienne. Il affirma aussi « qu’il ne souhaite pas se réengager ». Toutefois, il ne développa pas ses raisons de ne pas y retourner…

Sébastien Landes (9 décembre 1993-4 juin 2022), originaire de Paris, France, néonazi et extrémiste de l’extrême-droite la plus dure, il participa à des bagarres contre des militants d’extrême-gauche, ou participa à des ratonnades. Il fit des études professionnelles dans le bâtiment, maçonnerie, et végéta dans des emplois de manœuvre. Il était membre d’un club de fans ultras de football, et du groupe paramilitaire et néonazi Zouaves, lié au Corps Civil d’Azov et à cette organisation bandériste ukrainienne. Le groupuscule des Zouaves fut épinglé par les médias français, notamment lors de l’agression de militants de SOS Racisme qui furent lynchés à Paris (décembre 2021). Le journal Libération raconta lors de cet épisode : « le groupuscule Zouaves Paris est un rassemblement d’une vingtaine d’hommes, venus du Groupe Union Défense (GUD), mouvement d’étudiants d’extrême-droite connu pour ses actions violentes dans les années 70, et d’une frange radicale de l’Action Française. […] Marc de Cacqueray-Valmenier, leur leader de 23 ans, est un néonazi ultraviolent issu d’une dynastie de nobles chrétiens et habitué des bagarres de rue et des agressions. En octobre 2020, Libération annonçait son départ kalachnikov à la main pour le Haut-Karabagh, dans les rangs arméniens. Un peu plus tôt dans l’année, il s’était également rendu en Ukraine, dans un concert néonazi comme le relevait le site d’investigation Bellingcat. Ces trois dernières années, les attaques des Zouaves se sont multipliées dans Paris : contre des supporteurs avec des drapeaux algériens lors de la coupe du monde de football 2018, contre les militants du nouveau parti anticapitaliste dans le cadre d’une manifestation des Gilets Jaunes en janvier 2019, contre un journaliste de France Inter en marge d’un défilé de la Manif pour Tous, en janvier 2020, contre un soutien du comité Adama Traoré dans le métro en juin 2020, quatre jours plus tôt, contre le bar Saint-Sauveur, QG des antifascistes parisiens. Pour leur dernière action, le parquet avait requis six et dix mois de prison ferme contre deux membres des Zouaves de Paris, et trois autres avaient été relaxés ». Il s’enrôla dans l’armée française, servant dans une unité envoyée semble-t-il en Irak avec les forces de l’OTAN. Il fut ensuite envoyé en Syrie par l’armée française pour une mission semble-t-il secrète, et fit également un séjour au Koweït « pour y étudier l’islam », et mieux se fondre dans la population. Il fut envoyé de nouveau en Syrie pour le services des renseignements de l’armée française (ou pour la DGSE), et comme éclaireur infiltré (peut-être du 13e RPD). Il s’enrôla dans l’un des pires bataillons néonazis d’Ukraine, rarement évoqué en Occident, mais l’une des unités les plus idéologiquement marqué par le IIIe Reich, le bandérisme et l’ultranationalisme : le bataillon Carpathian Sich. Il fut tué le 4 juillet 2022, dans les combats de la région d’Izioum, en même temps que le soldat Maxime Ostiak. Les médias français reçurent l’ordre de ne rien publier sur sa mort, chaque nouveau cadavre français menant à des néonazis et fanatiques d’extrême-droite.

Vincent La Roux (vers 1982-), Français n’ayant pas d’expérience militaire, il avait fait des études supérieures en économie, et courrait des marathons. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Internationale ukrainienne, versé dans le 4e bataillon. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant de hommes de son unité (novembre 2023).

Pierre-Jean Lebrun ( ?-), Français signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022).

Frédéric Leclerc-Inkoff (1990-2022), journaliste de BMFTV qui se baladait dans des conditions assez obscures dans la zone de Lissichanks, tué à 32 ans dans un camion humanitaire bourré de soldats ukrainiens. Il portait une chemise à carreaux rouges, des chaussures de randonnée, un ridicule gilet pare-balles utilisé en principe pour mettre sous un costume, n’avait sans doute pas de casque, ou inadapté. Il ne portait qu’un accréditation de la police politique du SBU, confirmant qu’il travaillait pour ce canal TV français.

Maxime Leconte (?-), ancien militaire français, ayant servi dans les chasseurs alpins (2016-2018), il fit un séjour notamment au Sahel (2017), puis rentra dans le civil. Il travailla comme employé dans une entreprise de sécurité. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion internationale (2022). Très grièvement blessé par les Russes près du village de Klishchiivka, non loin d’Artëmovsk (3 juillet 2023), il subit de lourdes opérations (2023), mais survécu. Il aurait servi dans la 5e brigade d’assaut ukrainienne. Il fut finalement évacué vers la France, sans doute au frais de sa famille, et fut interviewé par le Parisien qui fit de lui un portrait sous forme de « héros ». De manière délirante, ils affirmèrent, ainsi que lui, qu’il avait été traversé par un missile russe…

Axel Le Corre (?-), il vînt s’enrôler dans l’armée ukrainienne (2022), et intégra un groupe de néonazis français servant dans la 92e brigade mécanisée ukrainienne. Il fut repéré au front par les Russes (avril 2023).

Olivier Lecourt (?-), la cinquantaine bien tassée, originaire de France, fanfaron s’affirmant expert en renseignements militaires, et être agent secret. Il vînt en Ukraine pour tenter d’offrir ses services (inutiles), et s’installa à Kiev (avril 2023). Il commença à communiquer sur ses analyses délirantes tentant encore et toujours de se faire passer pour un agent, s’affichant aussi avec un uniforme ukrainien et se qualifiant comiquement de « journaliste et reporter de guerre indépendant, spécialiste en cyber défense et de la guerre psychologique ». Il se fit remarquer début 2024, en dénonçant publiquement un dénommé David Van Hemelryck : « L’escroc et propagandiste David Van Hemelryck est aujourd’hui en France, ce dernier a fui l’Ukraine après un séjour à Odessa, puis un passage à Lvov et Kiev. J’ai signalé sa propagande pro-Kremlin sur le territoire ukrainien au SBU et à la police ukrainienne, et j’assume mon acte.. ». Il révéla à cette occasion qu’il était « le responsable des francophones de l’unité de volontaires Wolf, avec l’ITARmy ». Rien n’est certain, l’homme ayant tendance à la mythomanie la plus indécente, sans parler de sa tendance à la délation.

Shamil Ledoux (1986-), originaire de Tchétchénie, sa mère vînt s’installer en France, où il naquit français ou fut naturalisé par le mariage de sa mère. Il parlait également le russe. Il affirma avoir effectué un service militaire d’une année. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Internationale ukrainienne, versé dans le 4e bataillon. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de son unité (novembre 2023).

Sylvain Léonard (2 mai 1987-), signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022).

Loïk Le Priol (12 juin 1994-), fils d’un ancien parachutiste, ultranationaliste français et néonazi. Il fit l’École des mousses, puis intégra les fusiliers-marins. Il fut déployé au Mali avec les forces françaises (2013-2015). Il agressa une jeune prostituée à Djibouti, puis fut exfiltré et placé en congé maladie (2015). Il fit une descente avec d’autres sbires chez un ancien du GUD, Édouard Klein, qui fut passé à tabac (2015). Il fut finalement licencié de l’armée (2017). Il agressa ensuite à Paris un homme qui lui demandait une cigarette (19 mars 2022), mais deux rugbymens étrangers vinrent au secours de l’agressé (Federico Martin Aramburu et Shaun Hegarty). Avec Romain Bouvier qui se trouvait avec lui, ils revinrent armés et agressèrent Aramburu dans son hôtel. Le Priol abattit de 6 balles dans le dos le sportif. Il prit la fuite de France et tenta de passer en Ukraine. Il fut arrêté en Hongrie (22 mars), et extradé vers la France. Il était recherché pour meurtre. Il croupit dans une prison en attendant son procès. Il fut condamné à deux ans de prison pour l’agression de 2015 (juin 2022)..

Charly Logereau ou Logerot (11 mai 1994-), originaire de Seine-et-Marne, il vécut ensuite dans l’Yonne et fit des études professionnelles à Auxerre comme métallier-serrurier. C’est l’histoire banale d’un garçon totalement paumé qui n’avait pas les capacités pour faire des études supérieures, issu d’un milieu modeste et de parents divorcés. Il n’aimait pas l’effort, ni le travail, sa devise selon son propre aveux étant « Personne n’est jamais devenu riche en travaillant de 8 h à 17 h, Pablo Escobar », ou de sa propre plume « seul le crime paye aucun remor pour les peché tu mconnais jsuis assez pressez pour dla monnaie ». Avec une telle philosophie on se demande bien quels larcins de bas étage il put commettre. Son orthographe proche de l’illettrisme et à la limite de la caricature d’une jeunesse dévoyée, sans repère, sans morale, ni valeurs, démontre un personnage acculturé n’ayant sans doute jamais lu un livre de sa vie. Parmi d’autres réflexions phares de son existence, il publiait encore : « Petit on adore les héros, quand on grandit on comprend les méchants ». Il servit cependant un temps dans la Marine Nationale (2011), mais ne semble pas y avoir brillé, car il n’y aurait servi que quelques semaines ou mois, sans doute en fut-il expulsé pour une raison ou une autre. Après avoir végété longuement en rêvant de voitures puissantes et rutilantes comme l’indique son Facebook, ayant bien compris « les méchants », il décida de s’enrôler dans la Légion Internationale de défense territoriale de l’Ukraine (été 2022). Il s’afficha à l’arrière portant sur l’épaule le blason de la division SS Galicia (17 juillet), unité ukrainienne de la waffen SS, quasiment vénérée en Ukraine à travers le sinistre culte des « Héros ». Du bad boy insignifiant au vrai looser, le voici paradant avec un blason de la SS sur le bras. Mais ce dernier n’aura toujours pas fait de lui un homme. Qui sait comment ce mauvais roman se terminera-t-il, et de quoi sera-t-il capable face aux populations civiles de Russes ethniques « pour faire de la monnaie » ? Il fut identifié comme servant dans le 206e bataillon de défense territoriale de Kiev, 241e brigade territoriale (23 août 2023). L’homme est de très petite taille.

Mateo Lopez Santos (2003-), originaire de France, il n’avait pas d’expérience militaire. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de sa future unité, le 4e bataillon de la Légion internationale (novembre 2023). Il se trouvait durant l’été en attente de la perception d’un passeport pour se rendre en Ukraine.

Loic-Louis-Michel Macquart (vers 1990-), originaire de Saint-Quentin, France, sportif champion de karaté, il servit pendant 5 ans dans l’armée française. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler (19 août 2023), et fut intégré dans le 124e bataillon de défense territoriale de l’Ukraine, de la 113e brigade de défense territoriale de Kharkov. Un document hacké par les Russes indiquait son nom et son incorporation possible dans le 4e bataillon de la Légion internationale (novembre 2023).

Loïc Maillard (1998-), originaire de Montpellier, fan de football américain et de paintball, ancien du 93e régiment d’artillerie de montagne. Il s’enrôla volontairement dans le bataillon néonazi Sich des Carpates, une unité peu citée en Occident, mais l’une des plus engagées politiquement parlant dans la néonazisme et bandérisme (printemps 2022). Il rejoignit un groupe de mercenaires étrangers de la Légion Internationale de défense territoriale de l’Ukraine, longuement à l’entraînement (juillet). Puis il fut engagé dans les combats. Une photo est apparu de lui, alors qu’avec 4 autres mercenaires, il piétinait un drapeau russe, dans la région de Krasny Liman. Il possède un Facebook avec moultes photographies le mettant en scène généreusement au milieu de sbires portant les couleurs de l’armée collaborationniste ukrainienne de Stepan Bandera, du parti néonazi Pravy Sektor et autres insignes à tête de mort ou sans équivoque. Il a déjà fait l’objet d’une publication dans le Telegram du Donbass Insider. Il fut identifié comme servant dans la Forward observations Group, une unité de mercenaires anglo-saxons (2 juillet 2023). Il se trouvait auparavant dans le bataillon Carpathian Sich, servant de fusil-mitrailleur PKM.

Xavier Maire (3 avril 1994-), alias Henri la marchandise, originaire d’Alsace, militant du GUD et chef du groupe à Strasbourg, il est un néonazi assumé revendiquant la réhabilitation de Pétain, son admiration pour la LVF et la division SS Charlemagne. Il prit des contacts avec les vétérans d’Azov et du Corps National à Kharkov, ayant des liens avec le bataillon de criminels de guerre Kraken. Il fit des « missions humanitaires » à Lvov (mars 2022), et aurait pu ensuite franchir le pas et s’enrôler dans l’armée ukrainienne.

Franck-Georges Malandain (18 septembre 1973-), originaire de Dreux, France, il rejoignit l’Ukraine pour s’enrôler dans la Légion internationale ukrainienne (printemps 2022). Il intégra un petit groupe de Français, la Team Berlioz, s’affirma comme tireur d’élite et ancien du 2e régiment étranger d’infanterie, servant de mortier de 120mm. Il servit effectivement dans ce régiment, puis dans la 13e DBLE. Il vivait dans les Yvelines et avant l’opération spéciale russe avait accompli le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle (été 2021). Il arriva précocement en Ukraine et se trouvait sur la base de Yavovo, près de Lvov lorsqu’elle fut bombardée par des missiles russes (nuit du 12 au 13 mars). Il échappa de justesse à la mort sur le front de Zaporojie (octobre 2022), et servait dans un groupe dénommé Team Berlioz, avec d’autres mercenaires étrangers. C’est un non politique, qui n’a pas de teinte néonazie, et fut interviewé par Xavier Tytelman (février 2023), puis par LCI (28 mars), puis fut surtout vu à l’arrière du front. Il se vante d’avoir tué des dizaines de Russes, et use d’un vocabulaire de la dernière russophobie.

Benoît Mallet (vers 1993-), Français, il effectua un service militaire d’une année dans l’infanterie. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Internationale ukrainienne, versé dans le 4e bataillon. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de son unité (novembre 2023).

Christopher Marchand (vers 1993-), Français, il n’avait pas d’expérience militaire. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Internationale ukrainienne, versé dans le 4e bataillon. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de son unité (novembre 2023).

Kevin Marie (?-), alias kéké, originaire de la région Rhône-Alpes, descendant par sa mère (Borowiec) de Polonais. Il vînt en Ukraine et s’enrôla dans la brigade Norman (printemps 2022). Après la découverte de la réalité de cette unité, il préféra prendre la fuite et retourna en France. Il posta des photos de sa participation à des courses cyclistes et de courses à pied dans l’année 2023.

Henri de la Marchandise (?-), signalé comme mercenaire français venu s’enrôler en Ukraine dans la Légion internationale, mais il s’agit en réalité du pseudonyme de Xavier Maire.

André Dubois Clément Maris (28 septembre 1995-), originaire de France, mercenaire qui vînt s’enrôler dans la Légion Internationale et dont le nom fut dévoilé par un groupe de hackers russes (novembre 2023).

Hervé-Claude Marnier ou Marmier(25 septembre 1974-), signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022).

Kevin-Paul Meunier (2 janvier 1995-), signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022).

Leila Mhaidi (17 mars 2003-), signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022), mais également désigné comme Canadien.

Bérenger-Guillaume-Alain Minaud (30 décembre 1978-), originaire de Savoie, ancien artilleur au 40e régiment de Suippes (1997-2005). Il retourna à la vie civile et devînt chauffeur-livreur. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion internationale (2022). Il fut blessé au moins au bras droit et évacué vers l’arrière (fin novembre), et fut transporté à Kiev. Il retourna au front, apparaissant avec d’autres mercenaires étrangers dans la 95e brigade aéroportée, et fut de nouveau blessé (13 juillet 2023), tandis qu’au moins un mercenaire américain était tué à ses côtés ce jour là. Il aime beaucoup se mettre en scène et fait d’innombrables selfies cherchant la célébrité probablement bien plus que l’argent. Il fut interviewé par l’AFP (fin janvier 2024), où il déclara qu’il avait quitté l’Ukraine (septembre 2023). Il affirma qu’il se foutait de l’idéologie nazie de ses camarades tels que Guillaume Andreoni ou Alan Vigneron.

Alexandre Mitine (1990-), originaire d’Ukraine, de Dniepropetrovsk, il semble avoir servi dans les troupes aéroportées en Ukraine. Deux versions sont possibles pour son parcours, la première est qu’il vînt en France comme migrant (avant 2007), puis qu’il fut naturalisé Français et servit ensuite sous contrat dans l’armée française, peut-être dans le corps de l’infanterie de marine (à partir de 2009) et pour une durée non connue. C’est la version la plus probable, l’homme servant quelques années, s’installant à Chambéry et restant peut-être militaire de longues années avant de rejoindre l’Ukraine en 2022. L’autre version plus incertaine, est qu’il vînt en France pour s’enrôler dans la Légion Étrangère (2016), où il servit pendant quelques années au 2e régiment étranger du Génie (d’autres sources affirment qu’il s’agissait du 2e REP). Après une période de service, grade de sergent (2016-2021), il se fixa dans la région de Marseille. Il aurait signé un deuxième engagement (2021), mais déserta la légion, ou reçut l’autorisation de partir pour rejoindre l’Ukraine (2022). Il s’enrôla dans la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine et fut peut-être engagé sur le front, certaines sources russes affirment que non et qu’il resta à l’arrière. Ces photos personnelles ont été volées et utilisées par des escrocs à l’amour d’Afrique et sont référencées sur un site anti-escroquerie (17 avril 2022).

Amine-Lamri Mokhtari (25 septembre 1999-),signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022).

Jean-Jacques Mondet-Brat (31 mai 1997-), signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022).

Jonathan Montebello (1985-), originaire de France, il servit pendant 9 ans dans l’armée française, et fut déployé en Côte d’Ivoire et en Afghanistan. Il fut décoré. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Internationale ukrainienne, versé dans le 4e bataillon. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de son unité (novembre 2023).

Johnny-Dylan-Santiago Mordant (13 septembre 1996-), alias Napoléon, alias Djo Gravedigger, originaire de Nice, il fit des études professionnelles, devînt plombier et se reconvertit dans l’activité de fossoyeur. Il vînt s’enrôler dans la Légion étrangère ukrainienne (printemps 2022), incorporé au 2e bataillon. Il retourna en France, mais revînt dans son unité (mai 2023). Il servait dans la 95e brigade aéroportée de l’armée ukrainienne. Il fut ensuite envoyé servir dans le 3e bataillon de la Légion internationale. Il fut accusé par un prisonnier et mercenaire géorgien, Giorgi Chubitidze (fin 2023), d’avoir participé à l’exécution de prisonniers russes (une vidéo fut publiée où deux Français assassinaient des prisonniers russes).

Denis Mourey (?-), il servit dans l’armée française quelques années, dans le corps des chasseurs alpins, puis retourna dans le civil (2013). Il se rendit en Ukraine pour intégrer la Légion internationale (avril 2022), et fut versé dans une unité de combat du renseignement ukrainien (GUR). Il servit durant la bataille d’Artëmovsk, et animait avec son ami Quentin Korczak le groupe de mercenaires Task Force Baguette. Une entité surtout destinée à faire de l’argent et ramasser des dons malgré leurs bons salaires. Il fut dévoilé par Xavier Tytelman dans une vidéo (30 octobre 2023). Il publia un livre avec Denis Mourey la Task Force Baguette, deux soldats français sur le front ukrainien (2024).

Jordan Moya (1er mars 1986-), signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022).

Maeva Claire Eugénie Naudon (12 août 1991-23 mai 2023), originaire de Niort, elle vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion internationale ukrainienne. Elle fut tuée au front, à 31 ans, le 23 mai 2023, dans les débuts de la contre-offensive ukrainienne râtée.

Brandon Nicolas (vers 1996-), originaire de Montauban, Tarn-et-Garonne, France, fils d’un militaire, Thierry Nicolas, ancien du Tchad. Il servit lui aussi dans l’armée dans le 17e régiment de génie parachutiste, de Montauban. Il vînt s’enrôler en Ukraine passant la frontière polonaise (mars 2022), sans passeport et avec une unique carte d’identité. Il fut envoyé sur le polygone de la base de Yavorov, où il se trouvait peut-être lors du bombardement par des missiles russes de la base (nuit du 12 au 13 mars 2022). Il fut envoyé dans la défense territoriale, au départ pour de simples patrouilles, puis dans la zone d’Irpen et de Boutcha (printemps). Enfin, son unité fut envoyée sur le front dans la région de Karkhov (mai), et fut employé avec son groupe de mercenaires dans l’avance au niveau de la ligne de Koupiansk (automne). Il fut l’un participants au crime de guerre de Petropavlovka (27 septembre), où fut assassiné par son groupe un négociateur russe sans armes. Il servait alors dans le peloton Bravo 3, accompagnant la 92e brigade mécanisé ukrainienne. Des vidéos furent publiées par les Russes, où le même jour, avec son groupe, ils assassinèrent un autre soldat grièvement blessé et incapable de se défendre. L’homme fut achevé par une grenade dans l’hilarité générale (les vidéos ont dès le lendemain disparues du compte Tik Tok où elles étaient hébergées (mais ont été sauvegardées par les services russes). Il fut grièvement blessé (4 décembre), au bras, l’abdomen et à la jambe droite, alors que plusieurs criminels de Petropavlovka étaient tués ce jour-là. Il fut transporté d’urgence à Poltava, où il subit plusieurs opérations. Par la suite il fut évacué dans un hôpital militaire à Lvov, puis transféré dans deux hôpitaux en Pologne. C’est ce pays qui prit en charge ses frais médicaux pendant environ 5 mois. Les Polonais le renvoyèrent alors à Lvov (fin août 2023), mais l’Ukraine lui avait supprimé sa solde de soldat depuis avril 2023 (en attente selon lui d’une hypothétique commission militaire médicale pour lui accorder une pension). Selon lui, il vivait « sur ses propres fonds » depuis cette époque, autrement dit des indemnités de chômage encore en cours, ou aux frais de ses parents. Lassé et démoralisé, il déclara avec également beaucoup de fanfaronnades : « Je n’ai rien à redire, j’en ai juste marre d’attendre. Je suis prêt à la possibilité qu’ils m’amputent la jambe, ce n’est pas un problème. Ils m’installeront une prothèse et je marcherai de nouveau. Je veux continuer à me battre. J’ai compris les risques en venant ici. C’est un métier que j’aime depuis l’enfance. Quand ils me remettront sur pied, je continuerai à me battre jusqu’à la fin de la guerre, ou jusqu’à ce que je meure au combat. C’est le destin du soldat. L’Ukraine a été attaquée sans motif, et elle doit être défendue » (12 septembre). La presse l’ayant abondamment mis en scène, il fut vite très clair qu’il s’agissait d’un militant néonazi et ultranationaliste fanatique, portant par exemple l’insigne de la Misanthropic Division, organisation néonazie fondée en Ukraine dès le début du Maïdan (2013-2014), ou encore les insignes de l’UPA, l’armée collaborationniste ukrainienne de l’Allemagne hitlérienne, ou encore l’insigne du régiment néonazi Azov. Il se plaignit amèrement que la France ne voulait pas le prendre en charge, affirmant que sa mère et son frère avaient tentés de contacter l’ambassade de France à Kiev, pour son évacuation. Cela lui fut refusé, ou en échange d’une somme de 10 000 euros selon ses dires. Il poursuivit à un rythme soutenu les interviews, où il raconta par exemple qu’il « n’avait pas le mal du pays, seule la gastronomie française, celle du Sud-Ouest particulièrement, lui manque, le cassoulet et le magret de canard, pour le reste la mentalité ukrainienne, le coût de la vie et la reconstruction à venir du pays l’ont séduit : ce que j’aime ici c’est qu’ils n’ont rien et qu’ils donnent beaucoup. Je vais essayer de rester tout le temps, après la guerre il y aura des choses à faire, il faudra reconstruire. La première reconstruction pour lui est physique, elle devrait passer par une opération pour retirer la balle, toujours logée dans sa jambe ». Le renseignement russe qui avait identifié une petite moitié des 30 criminels de guerre de Petropavlovka, ne l’avait pas repéré, mais l’identifia finalement comme ayant été l’un des participants (novembre 2023). Il a laissé en France une petite fille née en 2016, dont il semble ne plus se soucier. Un entrepreneur russe avait offert une prime pour les assassins de Petropavlovka (10 février 2023), pour venger le crime ou permettre l’arrestation des criminels. L’homme a publié une photo, où il se trouve avec d’autres mercenaires derrière un civil, sans doute un russe ethnique du Donbass et d’Ukraine. Ce dernier se trouve avec les mains liés, assis et la tête baissée, photo qui pose des questions sur le devenir du malheureux.

TomPalmie (11 février 2000-), originaire de Rueil-Malmaison, et vivant à Paris, on découvre un Facebook à son nom actif jusqu’en 2014, montrant une passion pour les armes, et le montrant avec un militaire français lors d’un événement public (11 septembre 2013). La photo, l’âge, tout correspond précisément. Il s’enrôla dans la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine (2022). Il apparut sur une liste de mercenaires étrangers venus en Ukraine (avril), mais depuis aucune information n’a filtré par la suite.

Nicolas-Vincent-Bao-Loc Peccoud (26 avril 1994-), Français, il fut couché sur une liste ukrainienne de déserteurs parmi les mercenaires étrangers recherchés en Ukraine, un document étant envoyé aux services des douanes et frontières pour avoir l’information s’ils avaient déjà quitté le pays (novembre 2023).

Ugo-Francesco-Lucas Pellecrini (?-), mercenaire français venu s’enrôler en Ukraine dans la Légion internationale.

Frédéric-Marie-Serge Petry (5 mai 1968-), en réalité photographe de l’agence Hans Lucas, il accompagne parfois l’armée française et est un vieux routard de la photographie, il vend ses productions dans les plus prestigieux médias. Il apparut dans une liste de mercenaires français passés en Ukraine publiée par les Russes (avril 2022), se trompa sur la nature de sa présence en Ukraine.

Jacques-Pierre-Gabriel-Evrad Philippe (29 septembre 1987-), originaire de France, mercenaire qui vînt s’enrôler dans la Légion Internationale et dont le nom fut dévoilé par un groupe de hackers russes (novembre 2023).

David Piguet (20 juin 1970-), originaire de du Dauphinois, dans la région de Vienne, Isère, il fit des études supérieures à Sciences Po Lyon (IEP), puis à l’école militaire de Saint-Cyr (1991-1994), puis servit longuement dans l’armée française, atteignant le grade de commandant (2012). Il fut engagé comme observateur de l’OSCE en Ukraine, alors toujours officier dans l’armée (2017), une position très lucrative les salaires avec les primes dépassant les 6 000 euros par mois. Je rappelle que les observateurs de l’OSCE ont été épinglé pendant 8 ans dans le Donbass, pour des faits d’espionnages, l’absence de partialité, la mise à disposition pour la partie ukrainienne de leurs matériels d’observation et jusqu’à des caméras. J’ai observé personnellement en 2015-2016, la haine dont il était l’objet de la part des populations du Donbass, générée par leur peu de scrupules à ne jamais faire de rapports objectifs sur les bombardements ukrainiens. Avec mes collègues, notamment durant l’année 2015, j’ai assisté à la fuite des observateurs de l’OSCE refusant de nous répondre, très ennuyés par les questions et ne se rendant sur le front qu’entre 9 h et 17 heures, se réfugiant ensuite dans les hôtels de luxe isolés de la réalité des gens du Donbass. Il fit plusieurs missions pour l’OSCE entre 2017 et 2022, ayant carrément déménagé en Ukraine et s’étant marié à un ukrainienne de l’Ouest du pays. Il se mit au service de la Légion Internationale de défense territoriale de l’Ukraine (février 2022), montrant bien quel sorte d’observateur il avait été. Il déclarait dernièrement : « Le message aux troupes de Loukatchenko qui traversent la frontière ukrainienne doit être clair : bienvenue sur le lit de mort des fascistes, soviétiques et néobolcheviks ». Aura-t-il seulement pensé à ces centaines de milliers de civils russes ethniques du Donbass, qui vomissaient l’Ukraine hideuse qu’il soutient ? Très actifs sur les réseaux sociaux, il a fondé en France une association, ainsi qu’un compte bancaire lié : le Fonds Ukrainien des volontaires internationaux (FUVI, mars 2022) et s’est transformé en collecteur de fonds, avec la complicité par ailleurs de la banque CIC. L’analyse de son compte Facebook montre surtout une haine féroce de la Russie et une russophobie primaire terrible. Beaucoup de ses publications sont accompagnées d’insultes, de propos dégradants, sans parler des slogans bandéristes dont le fameux « Gloire à l’Ukraine », ou encore le « Gloire aux Héros », du célèbre culte des morts ukrainien. Son « ONG internationale » s’attache à collecter depuis quelques temps des dizaines de générateurs électriques, des tonnes de vêtements, mais aussi beaucoup d’argent, du personnel, des véhicules. Complètement aveuglé, l’homme s’est aussi abaissé à défendre la fausse nouvelle du missile russe tiré sur la Pologne (15 novembre). Il publie régulièrement « du Président Zelensky », des images racistes envers la Russie et les Russes, mais surtout des posts à la gloire des néonazis ukrainiens. Ce fut le cas pour Taras Bobanych, membre du parti néonazi Pravy Sektor, membre du corps du DUK (organisation calquée sur la waffen SS) fondé par Iaroch, groupe néonazi parmi les plus violents d’Ukraine. Je vous renvoie au témoignage dans le Donbass Insider de Natacha qui fut prise par des sbires et bourreaux du DUK, et me narra son histoire en 2016. Beaucoup d’autres publications d’une violence extrême, y compris de prisonniers russes dont on donne peu cher de leurs vies (présentés comme des violeurs dans une autre publication fake news) sont présentes sur son profil, sans aucune morale, ni retenue, sans parler d’un minimum syndical qui pourrait être demandé à un homme en principe « éduqué ». Pour faire illusion, Piguet publie régulièrement des posts sur la résistance française de la Seconde Guerre mondiale, des drapeaux de l’Union européenne, mais aussi beaucoup de comparaison de la Russie avec le IIIe Reich. Sa haine va si loin, qu’il n’hésita pas à publier un appel au meurtre des Russes (13 septembre), mais aussi des publications glorifiants le régiment néonazi Azov, virant presque au culte, notamment de ses officiers supérieurs. L’homme parla aussi « de l’alliance des pro-russes communistes et des nazis contre l’Ukraine dans le Donbass ». Les milliers de civils massacrés par les Ukrainiens et par leur artillerie ne suffiraient pas à hanter les nuits de ce personnage cynique et morbide. Sa diatribe sans limite, est allé jusqu’à vanter l’arrestation par la police politique du SBU de civils et de Russes ethniques de l’Est de l’Ukraine, suspectés d’être des résistants, ou dans le langage inversé de ce personnage « des collabos ». Je vous laisse imaginer après ce que nous savons du SBU, ce que devinrent ces gens. L’une des photos montre le téléphone d’un civil où il écrivait qu’il souhaitait la victoire de la Russie. Une balle dans la tête aura terminé cette tragédie, mais David Piguet se réjouit comme les tricoteuses au pied de la guillotine pouvaient le faire en 1793. La masse d’énergies négatives, de haine et d’abominations que j’ai vu dans ce profil fut telle, que j’ai capitulé à le décortiquer entièrement, ce qui est pourtant mon habitude. Rarement un compatriote ne m’aura autant dégoûté, le fond du tréfonds d’un caniveau nauséabond dans l’enfer bien réel de l’Ukraine. Je me suis arrêté là, ceux qui aura plus de courage continuerons, la dernière image que j’ai consulté de son profil aura été celle de Stepan Bandera, le collaborateur ukrainien d’Adolf Hitler, responsables de la mort de centaines de milliers de juifs pendant la Shoah par balles et des odieux massacres de Volhynie et de Galicie, de Polonais, Tziganes, Roumains et de ce qui restait des Juifs encore vivants dans l’Ouest de l’Ukraine (1941-1944). Plus terrible encore, à plusieurs reprises Piguet publiait aussi des félicitations en hébreu pour « ses amis » Juifs. Au milieu d’une incohérence absolument incroyable, véritable bouillie intellectuelle, je savais pertinemment en lisant son passage à Sciences Po que je n’allais pas tomber sur l’élite de la nation… Record absolu, j’ai combattu ces gens toute ma vie, je sais en lisant un profil comme celui de David Piguet pourquoi. Quant à lui, apportez un verre de sang à David Piguet, du sang russe car sa soif semble inextinguible.

Hugo-Franscico-Lucas Pellegrini (15 juillet 1999-), originaire du Nord de la France, il fit des études professionnelles en menuiserie, puis s’enrôla pour un contrat de 5 ans dans l’armée française (2018). Il fut versé dans le 31e régiment du Génie dans le Sud de la France, mais démissionna au bout de 6 mois pour des problèmes de santé. Il décida de partir en Ukraine et donna une interview à la Voix du Nord (mars 2022), puis déclara qu’il n’avait pas le niveau pour intégrer la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine et refusa de s’engager plus loin. Il se rendit ensuite à Lvov, puis à Kiev, s’occupant de récolter de l’aide humanitaire et tentant de recruter d’autres Français pour venir combattre en Ukraine (mars-mai). Il avait créé un groupe de recrutements de mercenaires sur Facebook (comprenant tout de même 11 342 membres, en 33 semaines à la date du 19 octobre 2022). Il n’a pas tardé à rentrer chez lui.

David Piguet (?-), mercenaire français, néonazi membre du Parti Pravy Sektor d’Ukraine, il vînt s’enrôler dans le corps du DUK (calqué à la waffen SS), et intégra la 67e brigade mécanisée de nouvelle formation dite du DUK.

Eric Pingeon du Sel (?-), mercenaire français venu s’enrôler en Ukraine dans la Légion internationale.

Stéphane Poirson (?-), alias Dorf, originaire de Lunévillle, Lorraine, il travailla longuement dans une entreprise fabriquant des matériaux composites pour l’aéronautique. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler (été 2022), et rejoignit le bataillon Carpathian Sich (4 juillet). Il rendit hommage au régiment néonazi ukrainien Azov (8 août 2023), se trouvant semble-t-il encore sur le front.

Enzo Proupin (?-), originaire d’Angoulême, il servit semble-t-il dans l’armée française, et était un motard. Il rejoignit plusieurs mercenaires français, Allan Leroy et Maxime Barrat (novembre 2023). Il rendit hommage sur ses réseaux sociaux à plusieurs militants néonazis qui avaient été battus dans les rues de Romans-sur-Isère (25 novembre).

Thibault Rigon (23 novembre 1992-24 mars 2023), originaire de Nîmes, il fut tué par les Russes le 24 mars 2023, et son profil resta longtemps inconnu. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Zelensky (28 septembre), et sa mort aurait été annoncé sur l’initiale T. par le journal Le Monde (1er avril 2023), afin de dissimuler son identité, peut-être aussi sa nature de néonazi, chaque nouveau Français découvert dans les mercenaires étant très souvent contaminé. Il pourrait aussi avoir été un vrai soldat français, envoyé parmi d’autres « fantômes » pour servir sous uniforme ukrainien, la France recrutant en cachette dans son armée des « spécialistes », selon des informations que nous avons au Donbass Insider depuis déjà de nombreux mois.

Léo Rivière Prost (?-), néonazi français, ancien membre du GUD,

Thibault-Daniel-François Rochard (15 décembre 2002-), signalé par les Russes comme mercenaire français (avril 2022).

Côme Rondet (?-), âgé d’une trentaine d’années, il servit comme sapeur pompier professionnel à Échirolles. Il était aussi un sportif et un triathlète. Il vînt faire de l’humanitaire en Ukraine et apporta un premier convoi à Lvov (1er mai 2022). Il affirma bientôt dans ses réseaux sociaux : « L’Ukraine ne peut pas perdre, mais il faut l’aider à gagner » (11 septembre). Il s’enrôla dans une unité ukrainienne comme infirmier militaire, et participa à la contre-offensive ukrainienne (mars 2023). Il s’afficha avec une MP 40 allemande de la Seconde Guerre mondiale par la suite, et sur cette photo se trouvaient en fond un drapeau avec le Trizoub des ultranationalistes, et des photos de soldats de l’armée collaborationniste ukrainienne de l’UPA.

Charles-Berhim Roussel (1er septembre 1996-), originaire de Pontarlier, Franche-Comté, France, il fut repéré par les Russes et affiché dans une liste de mercenaires français venus en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion internationale (avril 2022). L’homme rentra ensuite en France et fut de nouveau repéré, servant dans le 2e bataillon de la Légion de retour sur le front (printemps 2023). Il s’afficha avec divers mercenaires français, et fut légèrement blessé lors d’un combat (fin août). Il fut évacué et rentra en France, où il se photographia avec un cousin (15 septembre).

Damien Routisseau Magrou, (vers 1988-), originaire de Lyon, il quitta la France (vers 2006), pour la Norvège et fut naturalisé. Il fit des études supérieures en droit, et étudia dans différentes grandes villes d’Europe, à Londres, Bergen, Oslo, ou encore à Saint-Pétersbourg. Il est aussi locuteur en russe, en allemand et en anglais en plus du français et du norvégien. Il travailla un temps en Russie (Saint-Pétersbourg), dans un cabinet d’avocats (septembre 2018-septembre 2020), puis en Ukraine (2021-2022), et travaillait dans le cabinet international d’avocats ASTER, à Kiev. Il s’enrôla dans la Légion Internationale de défense territoriale de l’Ukraine (printemps 2022). Aimant beaucoup les caméras, il se médiatisa précocement, notamment dans une interview de Radio France Culture (13 mars 2022), ou il déclara se trouvant à Lvov : « je vous avoue que je suis presque aussi étonné que vous quelque part, pour les gens qui me connaissent, je n’ai jamais eu du tout d’expérience militaire, ou même d’association avec ce monde là. J’ai toujours été plutôt pacifiste. Je n’ai jamais tenu d’arme de ma vie. Mais une tendance pacifique évolue dès que les premières bombes commencent à tomber du ciel et qu’il faut défendre sa vie, sa maison, ses amis, sa petite famille. C’est une situation qui est imposée, qui vient de nulle part. Et moi dans cette situation, j’avais la possibilité de partir. Je suis parti de Kiev un peu avant le début de la guerre, sur instruction de notre ambassade norvégienne. Mais je n’ai pas pu quitter le pays. Je n’arrivais pas à laisser l’Ukraine à ses propres moyens. […] Je faisais du volontariat à la gare de Lvov, à distribuer de l’eau, des cookies aux réfugiés qui arrivaient des parties orientales de l’Ukraine, ce qui en soi est aussi utile. Mais dès que j’ai entendu parler de la Légion Etrangère, je me suis dit qu’il faudrait plutôt participer à l’effort de guerre. […] l’Ukraine m’a toujours accueilli avec les bras ouverts. Sa population est intéressante, chaleureuse, ouverte à l’international, ouverte au dialogue des cultures, des personnes qui vont toujours de l’avant pour pouvoir rencontrer les gens, etc. C’est un pays qui m’a toujours beaucoup touché. Et habitant ici depuis bientôt deux ans, j’ai un certain sentiment d’appartenance, aidé par le fait que je parle russe. Même si je ne parle pas encore ukrainien, je pense qu’il faudrait y travailler ! Mais c’est vrai que la communication avec les locaux est plutôt facile, c’est un sentiment de pouvoir faire quelque chose, et dans le contexte actuel, la seule solution que je pouvais tirer était qu’il faut le faire. […] Nous essayons donc maintenant de faire passer un message important aux recrues russes, c’est qu’ils peuvent très bien se rendre et venir à nos côtés, ils seront pris en charge dans le cadre du droit international en tant que prisonnier de guerre, et ils ne seront pas renvoyés en Russie avant d’être en sécurité pour rentrer chez eux ». L’appel à la trahison de Magrou ne fut pas entendu, et les premiers massacres et violences faites aux prisonniers russes qui inondèrent bientôt les médias vinrent démontrer les mensonges ukrainiens (à ce titre on peut se demander si Magrou était ou non sincère). Il apparut ensuite dans les médias ukrainiens, notamment dans Le Soir déclarant que « malgré les critères de recrutement plus strictes, la légion ne dénoncera pas pour autant les militaires en situation de désertion, comme c’est le cas d’un Belge » (23 mars 2022), et évoquant le fait que 18 Belges étaient venus s’enrôler. Il apparut dans une interview à la télévision ukrainienne (4 juillet 2022), en uniforme et s’exprimant en russe (interrogé en ukrainien). Il fut interrogé sur la légion, les nationalités, et beaucoup d’autres questions banales sans intérêt. Il ne monta jamais au front, restant à Kiev dans la base de la légion comme officier en charge du transport et de la logistique pour convoyer les nouvelles recrues de Pologne vers l’Ukraine. Il fut souvent présenté également comme un porte-parole de la légion. Interrogé sur le fait qu’il ne combattait pas, il déclara qu’il était plus utile à l’arrière. Ce qu’il découvrit de l’intérieur le persuada sans doute d’abandonner l’Ukraine qu’il affirmait avoir du mal à quitter et vouloir défendre bec et ongles. Mais d’autres raisons sont bien sûr possibles : peur du danger l’homme dans ses interviews n’apparaissant pas spécialement courageux, désir de reprendre sa carrière et de faire de l’argent, etc. Toutefois son silence et son départ en catimini augurent plus de découvertes, et d’une compréhension partielle des gens qu’il avait servi, préférant dès lors filer à l’anglaise, en espérant se faire oublier dans l’accueillante Norvège Il prit la tangente en douce (septembre) et retourna en Norvège, après un très probable passage en France, notamment pour les fêtes de fin d’année. Le fait qu’il n’a pas recherché les caméras à son retour, alors qu’il était un gros consommateur de médias et aimait se mettre en scène, est un autre indice de sa volonté de mettre de la distance avec l’Ukraine. Très prolixe au début de son engagement, son silence est tout à fait révélateur et en dit long. Il intégra ensuite le cabinet Thommessen (janvier 2023).

Anthony-Mickaël Sanapo (9 février 1985-), alias César, originaire de Tourcoing, mais vivant à Lyon, marié, divorcé ou en concubinage avec des enfants. Il vînt s’enrôler en Ukraine dans la Légion internationale ukrainienne (printemps 2022), un moment aux côtés de Berenger Minaud et Guillaume Andreoni. Il diffusa une vidéo où il révélait qu’il espérait fuir l’Ukraine et que ce qu’il voyait ne tournait pas rond (automne 2022). Toutefois il persista finalement. Il semble qu’il entra dans un des bataillons néonazis du Corps OUDA des hospitaliers (dans l’année 2023) fondé par Iaroch. Après une période de repos en France, il revînt sur le front dans l’été 2023. Son unité été affectée à la 92e brigade mécanisée, et il fit peut-être un passage dans le bataillon néonazi Aïdar, ou Carpathian Sich. Il s’affichait ouvertement comme néonazi, arbora l’emblème du Rassemblement national populaire du collaborateur français Marcel Déat, mais aussi les insignes des divisions SS Prinz Eugen et Nerderland.

Mickaël Sciacca dit Jacky le Toulousain (1982-), originaire d’Alès, résident à Marseille, père de famille, il fit des études professionnelles et devînt informaticien. Il tenta de monter une entreprise qui capota, puis fut ouvrier sur des chantiers de construction, militant actif des gilets jaunes (2018-2019). Il fut condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir désactivé une caméra de surveillance de la ville, et comptait un total de 13 condamnations dont trois peines de prison avant 2022. Bien qu’étant sensé avoir les yeux ouverts suite à sa participation avec les gilets jaunes, il annonça partir pour l’Ukraine pour s’enrôler, et fut interviewé par le Midi Libre (9 mars 2022). Il se rendit sur une base de recrutement de l’OTAN qui fut bombardée par plusieurs missiles Calibre de l’armée russe faisant plusieurs dizaines de victimes parmi les mercenaires (base de Yavorov, région de Lvov, 12-13 mars). Il se filma fuyant éperdument après la destruction de la base et quitta le lendemain l’Ukraine pour la Pologne (14 mars). Il revînt en France par la Suède, devenant la risée de toute la France. Il était parti en compagnie de trois autres Français et avaient signé un contrat d’engagement la veille, ce qui l’avait angoissé lors de sa décision de fuir l’Ukraine et de retourner en France, il déclara : « le problème c’est que j’espère que lorsque je vais arriver en France, ils ne vont pas venir me chercher, parce que j’ai signé un contrat, vis-à-vis de la loi, je leur appartiens un peu en quelque sorte ». Il déclarait également que dès que la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine l’appellerait, il reviendrait en Ukraine… l’Ukraine bien sûr n’appela pas ce héros de quatre jours. D’après les sources russes 180 mercenaires furent tués ce jour-là, 35 selon les sources ukrainiennes, pour la plupart étrangers. Ses camarades français de cette équipée de pieds nickelés, n’ont jamais été identifiés étant plus prudents et discrets. Il n’est pas certain qu’ils soient tous rentrés vivants. Son soutien à l’Ukraine se limite désormais à quelques drapeaux ukrainiens de façade sur son Facebook. Il lança une cagnotte pour lui repayer une voiture, la sienne ayant été abandonnée sur la base ukrainienne (25 mars). Sans doute harcelé et moqué, il a nettoyé toutes les parutions sur l’Ukraine et n’en publie plus aucunes. Il a limité l’accès aux commentaires sous ses parutions après avoir été harcelé de moqueries diverses. Le surnom de « Jacky le Toulousain » lui a été donné par mes soins en mars 2022, alors que sa véritable identité n’était pas connue, mais que sa vidéo avait fait le tour d’internet en boucle. Toujours aussi prolixe sur ses activités, il se trouvait en voyage et villégiature en Nouvelle-Calédonie dernièrement (décembre 2022).

Corentin Sinaeve (20 août 1994-2 août 2023), originaire du Nord de la France, département du Pas-de-Calais, ville de Cambrai. Il servit pendant deux ans dans l’armée française. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de sa future unité, le 4e bataillon de la Légion internationale (novembre 2023). Son avis de décès fut publié en France, affirmant qu’il était mort sur son territoire. Il existe de fortes suspicions qu’il ait été mortellement blessé en Ukraine et rapatrié ensuite en secret en France. Ou même qu’il fut tué en Ukraine, puis son corps également rapatrié en douce. Il pourrait aussi être décédé dans un simple accident de la route avant de partir pour l’Ukraine. Son lieu de décès donné par son acte était Saint-Bonnet-Briance, en Haute-Vienne.

Sviastoslav Andreïevitch Soïko (24 janvier 1990-24 mars 2022), Ukrainien né dans la République autonome des Tchoukches, Russie, il revînt s’installer en Ukraine dans la région d’Oujgorod, près de la frontière hongroise. Il fit des études supérieures en sciences sociales, puis vînt en France pour s’enrôler dans la Légion étrangère. Il semble avoir été naturalisé français par la suite. Il se lança dans l’organisation de voyages pour des touristes en Géorgie, France et Kirghizstan. Il s’enrôla dans l’armée ukrainienne et fut versé dans la 128e brigade de montagne (26 février 2022). Il fut tué au combat dans la région de Zaporojie, près de Mirn, le 24 mars 2022. Il fut enterré par sa famille à Oujgorod (4 avril) et fut décoré à titre posthume par le Président Zelensky.

Khamzat Sorokaletniy (1982-), originaire de Tchétchénie, terroriste et islamiste radical, combattant durant la Première Guerre de Tchétchénie (1994-1996), puis des débuts de la Seconde Guerre de Tchétchénie (1999-2009), décida au début des années 2000 de prendre la fuite et obtînt l’asile politique de la République Française. Il réussit à y faire venir l’essentiel de sa famille, puis vécut dans l’anonymat jusqu’au début de l’opération spéciale russe. Il rejoignit le bataillon Cheikh Mansour, après le début de l’opération spéciale russe (février 2022), avec l’aide « d’un camarade servant dans le bataillon depuis 2014 ». Il passa par la Pologne et s’enrôla à Kiev, où il servit pendant quelques temps. Sa période de séjour de trois mois ayant expiré, il repassa en Pologne puis en France pour revenir de nouveau dans le bataillon (juin). Discret, nous n’avons pas trouvé de photos du djihadiste.

Théo-Laurent-Claude Soubie (7 février 1991-), ancien soldat du 92e régiment d’infanterie, qui servit dans l’Armée française pendant trois années. Il annonça vouloir partir pour combattre en Ukraine. A noter que l’article de La Croix a été écrit par Pierre Sautreuil, journaliste qui fit au moins un séjour dans le Donbass côté insurgé (2014-2015), avant d’en être expulsé comme agent des services secrets par la République populaire de Lougansk. Nous ne savons pas ce que devînt ce mercenaire, les informations à son égard ont ensuite totalement disparues. La Russie annonçait dans l’été 2022 avoir liquidé un total de 49 mercenaires français, dont 2 seulement avoués par la France. Peut-être faisait-il partie du lot ou plus probablement rentra discrètement chez lui.

Gilles-Bernard Sylvain (27 octobre 1980-), originaire de France, mercenaire qui vînt s’enrôler dans la Légion Internationale et dont le nom fut dévoilé par un groupe de hackers russes (novembre 2023).

Anaïs Tlili (1999-), originaire de France, elle n’avait pas d’expérience militaire. Elle vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Internationale ukrainienne, versée dans le 4e bataillon. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de son unité (novembre 2023).

Arthur Tremoulet (7 décembre 1996-), originaire de Toulouse, il s’enrôla pour un contrat de 5 ans dans l’armée française, et semble avoir servi dans l’armée de l’Air et en Guyane, probablement dans les fusiliers commandos (2016-2018). Après avoir fini son contrat, il retourna à la vie civile et travailla comme courtier dans l’immobilier (2021). Lié à Ernesto Barbieri, il se décida à rejoindre l’Ukraine tardivement (9 mai 2022), et arriva à Kiev (22 mai), et tenta de réunir des fonds pour son équipement. Il annonça bientôt son départ pour le « bien de sa famille » (28 août) et rentra chez lui. Il portait un drapeau de l’OTAN comme tatouage sur le torse, un niveau d’assujettissement mental que j’avoue ne jamais avoir observé, même les soldats ukrainiens n’auraient pas osé. Son dernier post sur Facebook est une fake news du journal Le Parisien proclamant que des centaines de milliers d’Ukrainiens étaient déportés vers la Sibérie, son intelligence limitée ne lui permettant pas d’échapper aux plus gros canulars des médias français et occidentaux (11 mai 2022).

Djimmy Thivolle (?-), néonazi français, il se serait engagé dans le bataillon Revanche (2023).

Arthur Tremoulet Benoni (?-), mercenaire français venu s’enrôler en Ukraine dans la Légion internationale. Il servait au poste de chef de section d’une unité de reconnaissance, il prit la fuite et déserta, rentrant en France (2023).

Aubin Verdier (vers 1997-), Français, n’ayant pas d’expérience militaire. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Internationale ukrainienne, versé dans le 4e bataillon. Son nom apparut suite à un hack de documents référençant des hommes de son unité (novembre 2023).

Alan Vigneron (1997-), alias Vivi Valence, originaire de Chambéry, il servit dans le 13e bataillon de chasseurs alpins, mais fut licencié pour des propos racistes et l’appel au meurtre sur ses réseaux sociaux des migrants. Il vînt pour s’enrôler en Ukraine (2022), s’affichant vite avec d’autres néonazis français, portant l’insigne de la LVF, ou avec la devise des SS, par ailleurs carrément en allemand. Il publia des photographies de prisonniers russes exécutés d’une balle dans la tête. Il affirma à cette date : « bonjour à tous le monde, je me présente votre fidèle Vivi à votre service pour vous rappeler que je suis toujours vivant et heureux de partager mon expérience sur l’éradication des Bolchevique et communistes de notre belle Europe », terminant par la salut néonazi ukrainien et un hommage aux nazis. Il est donc certain qu’il participa en personne à des crimes de guerre et sera l’un des Français les plus recherchés après la guerre, pas de repos pour les assassins. Il s’affichait aussi avec des insignes SS, le nombre 88, le Soleil Noir, et un Heil Hitler, et fut repéré par les Russes après sa participation au crime de guerre (mars 2023). Il tenta de passer en France, et fut arrêté avec un autre néonazi français, Guillaume Andreoni, après un voyage en bus de Lvov à la gare routière de Bercy (22 avril 2023). Pour la possession de chargeurs et munitions d’armes automatiques, il fut condamné à 6 mois de prison ferme et du sursis (24 avril). Il fut probablement libéré vers septembre/octobre. Certainement surveillé pour sa dangerosité, il prendra peut-être la fuite de France pour rejoindre l’Ukraine… ou pas. Il fut dénoncé par une journaliste française, Cécile Deffontaines (5 janvier 2024), dans un article de l’Obs, où elle s’attaquait aux mercenaires français salement entaché de néonazisme. Il donna une interview sous le pseudonyme de Vinz, en tentant de cacher ses opinions politiques (8 janvier) : « il y a un paquet de néonazis dans les volontaires. Ils se confient facilement, même trop. Je me suis embrouillé avec plusieurs parce qu’ils lèvent la main à 45 degrés sur les photos et je ne veux pas me retrouver sur la même photo et être fiché par l’État français. Moi, j’ai toujours fait en sorte de m’éloigner de cette mouvance là. On se bat pour la liberté, pour aider les civils, même si on a des avis contraires. Il y a des combattants français qui peuvent être potentiellement des menaces pour la France. C’est du flair, je le sens à leur discours d’extrême-droite. Tous les Français que je connais qui sont revenus ont été interrogés par le renseignement ».

Nicolas-Marcel-Amar Yahmi (28 janvier 1990-), alias Professeur Didier Ragoût, alias Looping, originaire de Besançon, Doubs, il travailla comme employé dans une agence d’assurance. Il se décida à partir pour l’Ukraine et pour s’enrôler dans la Légion Internationale de défense territoriale d’Ukraine (2 mars 2022). Il voulait se rendre à Kiev où il voulait louer un appartement, et s’équipa à ses frais de matériels et protections. Il passa en Pologne et tenta à trois reprises de passer la frontière avec l’Ukraine n’ayant pas de passeport. Il fit alors une demande de délivrance en urgence d’un passeport à l’ambassade de France à Varsovie, qui refusa de lui fournir le document, il fut obliger de retourner à la case départ (après avoir tenté trois fois de passer la frontière). Il rentra et fit une demande de passeport, attendit son obtention et revînt en Pologne où il réussit enfin à passer la frontière. Il s’enrôla dans la Légion Étrangère de défense territoriale, mais passa ensuite dans l’unité néonazie de l’OUDA, le corps des Hospitaliers fondé par Iaroch, une armée privée néonazie, son fondateur étant par ailleurs également celui du parti néonazi Pravy Sektor (Secteur Droit). L’OUDA est aussi appelé Corps des Hospitaliers en référence au célèbre ordre de chevalerie qui servit durant les croisades pour défendre les royaumes chrétiens d’Orient. L’unité est rarement citée en Occident, mais c’est l’une des plus terribles en terme de crimes de guerre, signalé à de nombreuses reprises par des survivants parmi les civils du Donbass qui échappèrent à leurs griffes (ainsi que celles du DUK, le corps des volontaires ukrainiens aussi fondé par Iaroch, calqué sur l’organisation de la Waffen SS. Il donna une interview à France Info en juin 2022, alors en position dans le Donbass. Il resta à l’arrière à Kiev, organisant des collectes d’argent pour du matériel et des armes et se faisant photographier avec Iaroch en personne (6 mai 2022). Il donna une interview dans l’Est Républicain où il affirma n’avoir jamais rencontré le moindre néonazi dans l’OUDA (6 juin). « Pour moi c’est clair, je suis sûr d’être du bon côté de l’histoire, je veux rappeler que la France a été libérée en 1945 par des jeunes hommes originaires de Floride ou d’ailleurs, et ils devaient se dire qu’ils n’avaient pas grand-chose à voir avec l’Europe.[…] on parle des morts français, mais il fut aussi parler des morts et des blessés ukrainiens. J’ai vu énormément de gens n’avoir d’autres choix que de se faire amputer, tout ça car ils n’étaient pas au bon endroit, au bon moment, car leur logement s’est fait exploser ou en raison d’une blessure grave. Le problème c’est que quand on tire 15 roquettes, les Russes répondent avec 100 roquettes ». Il a ensuite été formé comme opérateur de drones. Après avoir été fiché par les Russes, il écrivit au site Foreign Mercenaries le message suivant : « Tous les Russes doivent mourir : je suis fier d’apparaître sur votre site bâtards ! ». Il fut interviewé par le propagandiste pro-ukrainien Tytelman (7 janvier 2024), les deux hommes paraissant assez démoralisés (perspective de la défaite).

Amine ? (2000-), il fit des études supérieures à Paris, titulaire d’un BTS en gestion d’entreprise, il sortait d’une mission en CDD au musée d’Orsay. Français qui partait avec 17 autres personnages de France pour rejoindre l’Ukraine et la Légion Internationale de défense territoriale de l’Ukraine (4 mars 2022). « Le groupe de Français s’apprête à prendre le car d’une petite société ukrainienne de transport qui assure des liaisons régulières avec Lvov. Dans l’histoire de nombreux étrangers sont venus au secours de la France dans des moments difficiles. Comme pendant la Première Guerre mondiale, c’est mon devoir en tant que Français de rendre la pareille à ceux qui souffrent ». Il n’avait pas d’expérience militaire à part une petite préparation militaire découverte de quelques jours.

Antoine ? (1989-), faux nom, originaire de l’Est de la France, petit-fils de Polonais, il est apparu dans une interview payante du Dauphiné Libéré (21 décembre 2022), ancien de l’armée française, il vînt s’engager dans la Légion Internationale Ukrainienne, l’un des premiers (février-mars 2022). Il déclarait dans l’interview : « Les gamins biberonnés aux jeux vidéos Call of Duty ou les fachos sont déjà repartis en courant, ou morts, glisse celui qui voulait une vie bien rangée après une expérience dans l’aviation. Sa connaissance des drones, son expérience militaire, lui ont permis de jongler entre différentes unités, pour intégrer espère-t-il les forces spéciales de la Légion. Tu attends tranquillement la mort ou tu te bouges pour avancer, résume celui qui n’a plus que des contacts épisodiques avec sa famille […] Antoine raconte avoir côtoyé l’horreur absolue, des enfants brûlés, des corps décomposés, des actes de tortures des deux côtés. Le Frantsuz comme on l’appelle telle une mascotte, dit avoir perdu beaucoup de potes et s’interroge est-ce que je rentre ? Combien d’étrangers combattent encore autjourd’hui aux côtés des Ukrainiens ? Pour Antoine, le « vétéran », entre ceux repartis, les morts, le chiffre des volontaires a été divisé par dix en dix mois. On compte énormément de déçus, lui-même se dit un peu désarçonné, révolté même parfois : on se bat pour eux, mais certains Ukrainiens pensent d’abord à acheter une nouvelle paire de chaussures, ou la nouvelle Tesla […] On ne combat pas le mensonge et la propagande par de la propagande déplore Antoine. Enfin Antoine n’a pas de date de retour, son contrat avec le ministre de la Défense ukrainien court jusqu’à la fin de la guerre ».

Arès (?-), il servit durant 4 ans dans l’armée française et vînt s’enrôler en Ukraine dans la Légion Internationale ukrainienne (2022). Il servit comme instructeur et fut interviewé par le canal TV LCI (14 mars 2023). Il pourrait être l’un des combattants de la 1ère brigade spéciale Ivan Bogun. Le reportage indiqua qu’il avait servit dans la région de Kremenya, et qu’il souffrait de contusion suite aux ondes de choc des tirs d’artillerie. Il indiqua aussi avoir des traitements, ce qui sous entendrait qu’il serait incapable de revenir au front et resterait instructeur. Il déclara aussi avoir une petite amie sur place, et vouloir rester sur place après la guerre. Après enquête le sieur Arès se trouve être en réalité Loïc Maillard.

Bora, indicatif radio ( ?-), alias Berserker, membre du groupe néonazi ukrainien Centuria, mais aussi d’autres organisations du même genre. L’homme couvert de tatouages s’affiche comme « un Viking », dans la grande tradition païenne que cultive les adeptes du néonazisme et dans la lignée de l’Ahnenerbe. Il vînt s’enrôler en Ukraine (date inconnue), et rejoignit plusieurs néonazis français. Il fut blessé au début de la contre-offensive ukrainienne et visité à l’hôpital par ses amis (29 juin 2023). Ils annoncèrent finalement son retour sur le front (26 septembre), en affirmant : « combattant de l’unité Centuria avec l’indicatif d’appel Bora. Le Français qui, lors de la formation de l’unité, a parlé de service à la Nation Ukrainienne ! Il aime l’Ukraine, même sans salaire ! Au printemps, Bora a été grièvement blessé alors qu’il défendait les terres ukrainiennes, et a longtemps été en convalescence. A partir d’aujourd’hui, il reprend du service ! ».

Marcus Coyotte (?-), pseudonyme, néonazi français assumé, il vînt en Ukraine pour s’enrôler et s’afficha devant des locaux du Dynamo de Kiev avec des Ukrainiens faisant le salut nazi (hiver 2023).

D. (?-2022), peut-être un Français, il se trouvait en compagnie de Thibault alias Kobra, franco-suisse, dans un véhicule de transport d’infanterie, lorsque celui-ci sauta sur une mine. Son camarade survécut et fut blessé, lui-même fut tué sur le coup.

David ? (?-7 février 2023), ancien militaire français, qui rejoignit l’Ukraine pour s’enrôler (printemps 2022). Il fut finalement repéré pour la première alors sur la ligne de front (août). Il se trouvait alors dans le bataillon Carpathian Sich, et fut tué dans la bataille d’Artiomovsk, le 7 février 2023.

Desbs (?-), pseudonyme, originaire de Tinténiac, Bretagne, il servit pendant quatre années dans les forces spéciales, mais il reprit du service pour entraîner des Ukrainiens en France, probablement sous contrat avec l’armée française (2022). Il fut interviewé par Ouest-France, aimant beaucoup les caméras : « au début du mois d’avril 2022, il décide d’aller en Ukraine pour apporter du matériel spécifique à la Légion internationale, des optiques de fusils d’assaut, des poignées, des gilets pare-balles, des protections acoustiques, des choses de son ancien paquetage et passer quelques jours chez des amis. Je connais pas mal l’Ukraine que j’ai parcourue il y a sept ans en stop, j’y ai gardé beaucoup d’amis. Arrivé à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, l’affaire se complique, j’ai dû passer en faisant du stop, j’ai été pris par des Américains avec du matériel spécialisé en grande quantité. Je les ai aidés à décharger tout ça durant une journée sur une base de Lvov. Au bout d’une semaine, j’étais prêt à repartir quand un ancien haut gradé américain, le colonel Andrew Milburn, ancien responsable des opérations spéciales US, m’a contacté pour intégrer le groupe privé Mozart qu’il venait de créer. Un groupe fondé par opposition au groupe de mercenaires russes Wagner. Il est financé par des fonds privés américains. J’étais déjà dans le bus du retour mais encore en Ukraine. Je suis descendu pour rejoindre Lvov, en stop, puis j’ai été conduit à Zaporojie, près de Marioupol [il délire complètement Marioupol est à une grande distance de Zaporojie]. Ce groupe ne comprends que d’anciens militaires de toutes nationalités, je suis le seul Français. Desbs est allé à Boutcha, ville martyre de l’occupation russe, dix jours après le départ des occupants, il en a rapporté des photos terribles. Je forme des volontaires ukrainiens qui n’ont jamais touché un fusil. Je leur apprends le maniement des armes, comment mettre en œuvre une stratégie avec tout type de matériel. Et une formation axée sur la guérilla où on privilégie la qualité plutôt que la quantité. Une stratégie issue de la période soviétique. Ce n’est pas forcément facile car il n’y a pas d’uniformité dans le matériel. Il est ukrainien pour l’essentiel, mais il vient aussi de partout, en ce moment, toutes les nations fournissent. Pendant un mois j’ai formé pas mal de gars. Je me suis trouvé là-dedans un peu par hasard, mais je suis content de les aider. Je ne comprends pas qu’on puisse annexer un pays par la force, je pense que l’Ukraine va gagner la guerre mais à quel prix ! » (9 juin 2022). Il s’enrôla finalement dans le groupe de mercenaires Mozart, dont il était le seul Français (2022-2023). Son groupe fut dissous suite à un énorme scandale. Officiellement le groupe Mozart poursuivait la formation de soldats ukrainiens et s’occupait d’évacuer des civils et de collecter de l’argent. Le New York Times annonça finalement que le groupe était dissous en raison d’accusations de malversations financières et de détournement. L’un des membres, un Américain du nom d’Andrew Bain, attaqua en justice le chef du groupe, un autre Américain nommé Andrew Milburn. Le premier déclara : « que le commandant du groupe Mozart avait des comportements inappropriés, souvent sous l’emprise de l’alcool. Il a aussi rapporté des propos outranciers de Milburn concernant les hauts responsables ukrainiens. Il a également expliqué que ce dernier avait laissé uriner son chien dans un appartement généreusement mis à sa disposition. Si le principal concerné a avoué avoir consommé de l’alcool et tenu un discours inapproprié, il a toutefois balayé les accusations concernant des malversations financières qu’il a qualifiées de ridicules » (article de La Libre Belgique). Un autre article de l’Étoile du Quotidien de San Juan (3 février 2023), repris les mêmes propos en ajoutant : « après des mois de lutte pour se maintenir ensemble, le groupe Mozart a été en proie à des défections, à des luttes intestines, à l’effraction du siège social et à une poursuite judiciaire intentée par le directeur financier de la société, Andrew Bain, pour demander l’éviction de Milburn ». L’article poursuit en révélant que Mozart faisait en fait payer ses services à des prix élevés et qu’ils perdirent finalement un contrat avec l’organisation caritative américaine Allied Extract, qui se tourna vers des équipes ukrainiennes moins chères pour secourir les civils. Desbs et ses amis touchaient donc de gros salaires et n’étaient pas en Ukraine pour la « cause de la Liberté » ou autre chose, mais bien pour l’argent. Le groupe Mozart était en fait une société possédée à 51 % par l’ancien colonel Bain, et à 49 % par l’ancien colonel Milburn. Le groupe fut dissous pour les fameux détournement d’argent, mais se reforma sous le nom de Berlioz. Milburn avait de toute façon immédiatement annoncé qu’il avait loué de nouveaux bureaux à Kiev. Desbs s’affichait avec de nombreux tatouages et notamment des runes chères aux bandéristes et aux néonazis ukrainiens. Il est fort probable qu’il vînt en Ukraine en 2016, afin de visiter des groupes ultranationalistes.

? alias Flash (1991-), peut-être un ancien militaire, il fut interviewé par la BFM TV (avril 2022), étant parti pour s’enrôler en Ukraine. Il portait en tatouage la symbole du Valknut, très en vogue chez les néonazis, et avait comme camarades de chambrée des islamistes tchétchènes avec le drapeau de l’Ichkéria. Il fut engagé dans la bataille d’Artëmovsk, où il fut blessé (hiver 2022/2023). Il arbora aussi un insigne du GUR, les services militaires secrets de l’armée ukrainienne. Il fut interviewé par le canal TV BMFTV (16 août 2023).

Frank ? (?-), tireur d’élite dans la Légion étrangère internationale de défense territoriale de l’Ukraine, signalé par une interview en mars 2023.

? Fred (?-), ancien de l’armée de Terre, patron d’une entreprise de vitrage automobile, il décida de partir pour l’Ukraine dans la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine (mars 2022), et fut chargé du déploiement des combattants français en Ukraine. Il fut interviewé et déclara avoir fait trois séjours de « une semaine à quinze jours » (entre mars et juin 2022).

Hugo (?-), originaire d’Aquitaine, âgé de 25 à 35 ans, des racines polonaises, il servit dans l’armée française dans les parachutistes. Il est apparu dans une interview payante du Dauphiné Libéré (21 décembre 2022). Il vînt s’engager dans la Légion Internationale Ukrainienne (dans la fin du printemps). Il déclara dans l’interview : « il a notamment transité par les forces spéciales rattachées au renseignement militaire ukrainien, GUR, la guerre ça s’apprend, beaucoup de ceux qui sont venus de France n’y connaissaient rien, ils sont repartis. Sa famille était opposée à son départ, lui demandant régulièrement de rentrer, mais Hugo fait la sourde oreille. Je n’ai jamais écouté mes parents, ce n’est pas aujourd’hui que je vais écouter un gouvernement qui me conseille de ne pas aller combattre, Ces trois Français racontent avoir frôlé quotidiennement la mort, certains de leurs partenaires étrangers sont tombés, dont quatre Français de la Légion. En avril, Hugo explique que 9 membres de son unité, sur 14, expérimentés, ont été depuis lors tués. Le jeune homme a des états d’âme : Pour les risques qu’on prend, t’es payé rien. Notre vie ne vaut-elle pas plus que 3 000 euros par mois ? Au début j’avais besoin d’adrénaline, mais-là, je n’ai plus envie de courir à la mort […] Hugo tergiverse aussi ces derniers temps : on est traité comme des merdes, il y a beaucoup de corruption, je suis à un point de ma vie, où je me demande pourquoi je me bats pour l’Ukraine ? Les combattants étrangers, Italiens, Anglais, Américains, Slovaques, etc, seraient de moins en moins motivés, avec un hiver rude dans le Donbass, les trois volontaires sont assez unanimes sur l’absence de reconnaissance de leurs pairs ukrainiens, loin du message de solidarité affichée sur les réseaux sociaux par le pays […] même si pour Hugo les militaires ukrainiens ont le sens du sacrifice et de la patrie, c’est vrai que beaucoup d’entre eux ont cette volonté de mourir en héros, en martyr pour l’Ukraine, c’est dans leurs gênes. Hugo est rentré récemment en France, après une petite soupape de détente nécessaire comme dans toutes les guerres, à Kiev, il hésite à rempiler en janvier ou février 2023. Tout dépendra du sérieux des unités proposées ». Il s’agit probablement d’Hugo Cuesta (né en 1991).

Jérémy ? (1985-), Français habitant à Marseille, il servit 5 années dans l’armée de l’Air. Il partit s’enrôler dans la Légion Internationale de défense territoriale de l’Ukraine (7 mars), avec un ami ; Il rejoignit difficilement l’Ukraine, après 5 jours de voyage (7-12 mars), dont deux jours pour rejoindre Yarovov, près de Lvov. Il signa un contrat d’enrôlement quand le centre d’entraînement fut bombardé par des missiles russes tuant de nombreux futurs engagés, se trouvait sur place également le fameux Jacky le Toulousain, alias Mikhaïl Sciacca (13-14 mars). Il affirma que 400 à 500 volontaires se trouvaient sur place au moment du bombardement, la Russie annonça 180 tués, les Ukrainiens avouèrent 35 tués. Il raconta qu’il fallait être coopté pour entrer dans la légion, puis passer un premier entretien avec des recruteurs ukrainiens. Après avoir signé son contrat, puis avoir reçu un paquetage, placé dans des dortoirs vétustes, il fut réveillé en sursaut par le bombardement de 8 missiles russes Calibre. Il prit la fuite dans l’instant et n’arrêta sa route qu’après avoir atteint la France. Il se plaignit en affirma en rentrant « avoir voulu survivre », restant plusieurs heures caché dans les bois avec d’autres Français en fuite. Après cette attente dans « le froid », il décida ainsi que les autres, la peur au ventre et ayant vu la guerre dans sa réalité de fuir l’Ukraine et de rentrer en France : « lorsque les pompiers sont arrivés, nous avons cru à l’arrivée des tanks russes, donc nous sommes repartis nous cacher dans la forêt, et après on nous a dit que des parachutistes pourraient arriver et on s’est regardé avec mon ami, et là on s’est dit que c’était pas possible, on est à plat ventre, moi j’étais en collants, mon ami avait perdu une chaussure, on était sans casque et sans gilet pare-balles, sans arme, sans plaque et on s’est dit si jamais ils sont là, on est mort, donc c’est à ce moment qu’on s’est dit qu’il fallait partir, on nous a donné l’opportunité de partir, on l’a saisi ». Ils furent pris en charge à Cracovie en Pologne, pour être suivi psychologiquement, le traumatisme ayant été grand. Il déclara qu’il ne regrettait pas d’être allé en Ukraine, mais lui et ses camarades qui avaient pris la fuite ressentait un sentiment de honte face à la lâcheté d’avoir abandonné d’autres camarades. Il indiqua également que parmi eux se trouvaient des gens qui furent tués, donc potentiellement des Français. Sans leur mort, il est difficile de croire qu’ils aient fui aussi vite et dans l’instant. Il osa affirmer, le ridicule ne tuant pas : « nous pouvons nous les soldats formés au sacrifice ultime accepter cette idée »… qui pourtant ne fut pas acceptée et provoqua leur retour en France. « Si on peut aider on aidera depuis la France, sinon on aidera de Pologne jusqu’à la frontière » terminait-il bravement son interview pour BFM TV.

Jordan (1993-), originaire de l’Anjou, il servit deux ans dans les troupes de marine, il est apparu dans une interview payante du Dauphiné Libéré (21 décembre 2022). Il vînt s’engager dans la Légion Internationale Ukrainienne (dans la fin du printemps), envoyé au front (juillet), il déclara : « On ne va pas se mentir, ici c’est l’action, l’adrénaline, le combat, la vie pas chère, des gens gentils. Spécialisé dans la reconnaissance tout en menant des assauts, il a intégré les forces spéciales de la Légion Internationale. Je suis mieux payé parce que statistiquement j’ai plus de chances d’y rester que les autres, lâche-t-il  […] Jordan gagnait à peu près la même somme qu’Hugo, mais distribué en trois fois : si tu meurs au front, pas besoin de payer ! Sans compter l’investissement dans l’équipement hiver, financé de sa poche, pour beaucoup de soldats aguerris, le front Ukraine-Russie est devenu l’endroit le plus dangereux au monde actuellement […] Une propagande bien léchée de Kiev et du pouvoir ukrainien pour que les troupes gardent le moral, selon Jordan, mais la réalité qu’il décrit de l’intérieur est autre : corruption, incompétence, manipulation […] Jordan lui reviendra en France le 27 décembre 2022, il retrouvera sa copine ukrainienne, qu’il a envoyée chez lui pour être à l’abri, elle était traductrice de français, lui soldat, leur relation est née aux premiers jours de la guerre ».

Ken Kanebi (?-), pseudonyme, Français d’origine sud-coréenne, ancien légionnaire selon ses dires, mais peut-être d’une autre unité (6 ans de service). Il fut versé dans la 92e brigade mécanisée ukrainienne, comportant des mercenaires étrangers (voir le crime de guerre du 27 septembre 2022, à Petropavlovka). Il servait avec plusieurs Français, et arborait fièrement l’insigne de la division SS Totenkopf, celle des camps de la mort. Il servait entre autre avec Boris Crouzette et Alan Vigneron. Il donna une interview à la presse française et internationale (14 juin 2023). Il participa au début de la contre-offensive ukrainienne dans la région de Zaporojie, évoquant la mort de son chef d’escouade (peut-être un autre Français). Il apposa avec ses camarades une croix allemande sur leur véhicule de transport de troupes (2023, photo publiée par les chasseurs de nazis début 2024).

McKenzie (?-), pseudonyme, ancien légionnaire qui a servit dans le 1er REC, puis au 1er spahis, il fut engagé au Liban (1983), puis en Irak (1991). Il fut le garde du corps du général Christian Piquemal ayant pris des positions publiques islamophobes (vers 2016). Il vînt s’enrôler en Ukraine, passant la frontière polonaise (14 mars 2022), mais n’effectue pas de missions de combat vu son âge déjà avancé pour être utile au front. Il fit des allers retours entre la France et Kiev, et servit de recruteur pour la Légion internationale, peut-être d’instructeurs. Il se montra finalement armé (19 juin 2023), puis bientôt avec l’insigne de la brigade Azov, et son wolfsangel inversé de la 2e division SS Das Reich (24 septembre).

Maksym ? (1990-), originaire de Kiev, ayant vécu en Isère et naturalisé Français, il retourna en Ukraine pour combattre, il se trouvait dans un abri anti-bombardements « prêt à prendre les armes » (1er mars 2022). Il n’y a pas d’informations sur le fait qu’il ait eut le courage de vraiment les prendre par la suite.

Lepouskha (?-), pseudonyme d’un Français, ancien soldat au 2e régiment étranger de parachutistes, militant du GUD à Paris, et membre des « cogneurs de Jeunesse Boulogne », club ultra de fans du Paris Saint-Germain. Il apparut fin juin, début juillet 2023, dans les rangs d’un bataillon Revanche, affilié au bataillon Tradition et Ordre, avec César Aujard, et Kenneth. Il porte une croix celtique et sur un tatouage en ukrainien qui dit « souviens toi que tu vas mourir » (source travaux de Nicolas Cinquini).

Pierre ? (1994-), interviewé par l’International du Figaro, usant d’un prénom d’emprunt, il fit des études professionnelles qu’il abandonna bien vite. Il s’enrôla comme mercenaire au Kurdistan, Syrie, servant avec les mercenaires de l’OTAN (probablement entre 2013-2017), affirmant être parti combattre « pour le même boulot, pour la liberté des gens, pour la démocratie, pour que les gens puissent vivre en paix et là pour l’Ukraine c’est les mêmes raisons, j’ai pas mal de camarades qui m’ont dit nan t’es fou, dans trois jours c’est plié, c’est pas Daech, c’est pas la Turquie, t’es malade. Et alors c’est l’armée russe, les raisons c’est les mêmes de mon engagement ; Si j’étais prêt à mourir contre Daech et la Turquie, bon je dois aussi être prêt à mourir pour la liberté contre les Russes. C’est pas un engagement de trois mois, quatre mois, c’est pas un tour de touriste, […] si vraiment je m’engage ici, c’est soit la victoire, soit rien, y’a pas de ça va pas on se retire ou autre, c’est un engagement ». Il est étrange que Pierre ne se soit pas engagé en 2014 pour combattre les Ukrainiens, alors que les gens du Donbass voulaient vivre justement libre et en paix… et qu’ils avaient voté par un référendum leur détachement de l’Ukraine (11 mai 2014). Mais sans doute le journaliste du Figaro ne lui aurait jamais posé la question ! Son interview fut publiée le 11 décembre dernier suite à l’annonce de la grave blessure du néonazi français Brochain. Il ne témoigna qu’à visage masqué, et cachant son identité, car Pierre sert dans la Légion Nationale Géorgienne, l’unité ukrainienne la plus « décorée » en termes de crimes de guerre… signalée dès mars 2022, par d’atroces exécutions de prisonniers de guerre, des tortures et massacres y compris de civils.

Pierre ? (?-), peut-être le même que le précédent, il apparut dans une interview de LCI (20 janvier 2024), puis avec Xavier Titelman qui lui remit un trépied pour tireur d’élite et une boîte de cassoulet. Il raconta qu’il avait connu : « Une courte expérience militaire, puis dans le privé, notamment en Afrique, se définissant comme conservateur » (travaux de Nicolas Cinquini). Il vînt ensuite en Ukraine où il s’enrôla et se trouvait dans les rangs ukrainiens au début de 2024.

Spart Lite Spirit (?-), pseudonyme, policier, semble-t-il du Nord-Pas-de-Calais, il intégra la Police Nationale après concours et servit comme gardien de la paix. Il quitta la police à une date inconnue, ou en fut débarquée. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans le corps néonazi du DUK, aujourd’hui 67e brigade mécanisée et fut repérer en décembre 2023. Son enrôlement dans cette unité reconnue comme néonazi et ayant commis sans cesse des crimes de guerre, laisse augurer que ce Français est certainement un néonazi de base. La cruauté assumée du DUK se retrouve d’ailleurs dans la devise que ce Français affiche : « ni pitié, ni regret ».

Thibault Far (vers 1986-), le nom de famille est sans doute un faux nom, alias Kobrass, binational, franco-suisse, il donna une interview à Cécile Deffontaines du journal l’Obs (5 et 6 janvier 2024), père de famille, deux enfants déjà ados, mais célibataire et sans emploi. Il offrait ces services comme traducteur et consultant à 300 euros/jour et se localisait à l’époque à Limoges. Il créa avec la même photo un compte sur un site de rencontre où il indiquait rechercher « une rencontre sérieuse sur Fribourg (Granges, Veveyse) » et ne renseignait à peu près rien, à part le fait qu’il avait comme hobby la lecture, les voyages et dans une orthographie très incertaine écrivait : « après avoir fini mon cfc je recherche une femme ou amitiér si tu veux savoir plus sur moi écrit moi bisous ». Avec un profil proche du néant sans doute aucune jeune femme ne tomba dans le panneau.

Il fit une formation militaire citoyenne en Suisse (pendant 6 mois), et servit dans la réserve de l’armée helvétique pendant six ans. Il rejoignit les mercenaires en Ukraine (septembre 2022), et servit dans la région de Kharkov. Il fut blessé très vite, le 23 octobre 2022, lorsque le véhicule de transport d’infanterie qui le transportait sauta sur une mine antichar. Il survécut et après sa convalescence revînt au front. Il fut blessé une seconde fois par une mine anti-personnelle qui blessa très grièvement deux autres mercenaires, un Polonais et un Canadien. Il revînt en France après sa convalescence (janvier-mai 2023). Il retourna encore en Ukraine à la fin de 2023. Il avait été recruté par Kevin David.

Ugo (2000-), sans doute un pseudonyme, étudiant dans la région lilloise, il donna une interview à France Inter (3 mars 2022), affirmant vouloir partir pour l’Ukraine. Il déclara : « J’ai voulu agir d’une façon ou d’une autre et le seul moyen c’est de me rendre directement en Ukraine, j’ai fait six mois dans l’armée, et j’ai quelques connaissances que je voudrais mettre à profit de l’armée ukrainienne. On doit forcément intégrer les forces armées ukrainiennes, sinon on est considéré comme des mercenaires et, dans ce cas, il n’y aura pas de retour possible ». Il fonda avec son frère Arnaud un groupe de recrutement sur Facebook, où 3 000 personnes s’inscrivirent rapidement. Ils postèrent un document obtenu auprès de l’attaché de défense de l’ambassade d’Ukraine à Paris, qui détaillait les démarches à accomplir pour s’enrôler dans la Légion internationale.

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3 Comments

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    Merci pour cet article complet.
    Et les volontaires qui se battent pour la Russie? On peut avoir un mail pour les francophones?
    Bien cordialement.

      Laurent Brayard - Лоран Браяр

      Pour les volontaires français combattant côté russe, afin de les protéger, je garde ce que je sais pour moi. Beaucoup se sont montrés dans les premiers temps de la guerre, surtout entre 2014 et 2016, depuis seuls 2 d’entre eux communiquent de temps en temps avec la presse russe (et qui sont de vrais soldats, tout ce qui brille n’est pas or), les autres préfèrent être discrets. Ils font beaucoup fantasmer Nicolas Quénel le Pétainiste-Gestapiste en chef de la presse française. En son temps, l’inénarrable Cécile Vaissié tenta de supputer à leur sujet, estimant leur nombre entre 25… et 100 maximum. Une petite moitié a été finalement découverte par les services français, les autres ont pu servir et combattre sans jamais être repérés. Il y a eut aussi une demi-douzaine de vagues de volontaires français entre 2014-2017 et depuis 2022. En général, mais ce n’est pas toujours vrai, plus ils sont silencieux, plus ils furent valeureux et bons soldats.

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    Ce travail est essentiel pour ceux qui croient en la Justice dans ce monde. Il sera un précieux outil le temps venu de juger ces hurluberlus,particulièrement ceux qui y sont allé pour faire le safari et qui ont commis des crimes de guerre. Merci.

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