Dossier : réseaux et criminels pédophiles en France, un constat inquiétant

28 décembre 2025 19:39

Les réseaux pédophiles en France font l’objet de beaucoup de publications et d’interrogations, mais paradoxalement, jamais la lutte contre la pédophilie n’a été une cause nationale et dans l’histoire contemporaine, de nombreux scandales ont touché les élites au plus haut niveau de l’État français. Les activistes anti-pédophilie sont mêmes depuis une vingtaine d’années désignés en France comme des « complotistes » et certains ont même été poursuivis par la justice française. La situation dans la lutte contre la pédophilie paraît claire devant la justice et les lois, mais dans les faits de nombreuses questions sont en suspens car les affaires se sont multipliées, tandis que le mauvais exemple est incarné par le couple présidentiel : Brigitte et Emmanuel Macron. Essayons par ce dossier de soulever le voile pédophile et osons regarder et entrer dans cette abominable forêt.

Des similitudes et des parallèles avec l’Affaire des Poisons. Une affaire historique qui comporte une autre facette, mais qui peut être prise en exemple est sans doute l’Affaire des Poisons, qui se déroula sous le règne de Louis XIV. Bien que n’étant pas liée au départ à la pédophilie, l’affaire qui défraya la chronique entre 1676 et 1682, a quelques similitudes avec notre propos. Initialement le scandale éclata autour d’empoisonnements perpétrés par des personnalités de la plus haute noblesse, jusque dans l’entourage très proche du roi. L’affaire fit un énorme scandale, au point de motiver la constitution d’une cour spéciale (Chambre Ardente, 1679), et conduisant à l’audition de 442 accusés, plus de 300 inculpations, une centaine de criminels prenant la fuite. Les témoins et accusés dénoncèrent ensuite des faits de messes noires, d’assassinats d’enfants, de sorcellerie, de vente de filtres divers (d’amour ou d’autres « remèdes »). Elle ébranla sérieusement le trône, alors que des luttes politiques s’exacerbèrent autour de l’affaire et que le roi décida la destruction des documents et archives à ce sujet, pour enterrer jusque devant l’histoire la fameuse affaire. Celle des réseaux pédophiles dans la France contemporaine est bien sûr très différente, mais elle comporte des similitudes dans la volonté d’État de camoufler ou d’enterrer certaines affaires, créant une situation trouble. En effet, faute d’avoir la vérité, l’opinion publique s’est enflammée, tombant dans des théories complotistes qui servent finalement aux criminels, pour dissimuler et cacher des pans entiers de la vérité.

Un mini dictionnaire chronologique pour faire l’état des lieux. Pour comprendre, je ne connais pas d’autres moyens que de vous livrer ici un mini-dictionnaire des affaires de pédophilie, en partant d’une méthode chronologique et afin de brosser un tableau historique et contemporain du phénomène. Après cette lecture, je pense que beaucoup se poseront d’autres questions, notamment sur le peu de réponses judiciaires, ou sur le fait que la lutte contre la pédophilie n’est jamais été déclarée comme cause nationale. Dans ce dictionnaire, nous aborderons les affaires qui se sont déroulées depuis les années 60-70, jusqu’à nos jours, ce qui représente déjà une période importante, montrant que ceux qui alertent contre la situation, ont bien raison de s’alarmer. L’analyse de cette liste, que je compléterai, car c’est une abominable forêt pédophile qui existe en France, n’est pas exhaustive. Après trois jours de recherches, je remarque trois tendances : 1) les tueurs et criminels pédophiles « solitaires », 2) des réseaux et criminels pédophiles dans le milieu du journalisme, du cinéma, du show-biz, 3) des réseaux et criminels pédophiles dans les sphères politiques, qui sont liés très souvent au second groupe. Ce fléau, s’il est combattu en France, pose toutefois des questions sur les résultats obtenus dans cette lutte : d’un côté des réponses semblant plus ou moins efficaces contre le premier groupe, de l’autre une chape souvent de plomb sur les deux autres groupes. Chacun comprendra pourquoi et c’est sans doute la raison pour laquelle les « combattants » et activistes contre les réseaux pédophiles et les pédophiles sont souvent brocardés ou considérés comme « des complotistes ».

Ballets Roses (Affaire des, 1959-1961), sombre affaire d’un réseau pédophile, qui mettait en cause un ancien chauffeur de la DST, organisant des parties fines dans divers endroits de la région parisienne, notamment dans le Pavillon du Butard, alors mis à disposition du Président de l’Assemblée Nationale, André Le Troquer (1884-1963). Il fut inculpé avec 22 personnes, dont des hommes d’affaires fortunés, des directeurs de magasins des beaux quartiers de Paris, des propriétaires de restaurants gastronomiques, des commerçants et des policiers. Les victimes étaient des adolescentes et mineures âgées de 12 à 20 ans, alors que la majorité était à cette époque à 21 ans. L’ancien député socialiste Le Troquer, alors Président de l’Assemblée Nationale ne fut condamné qu’à une peine symbolique d’un an de prison avec sursis et d’une petite amende. Vingt-et-un autres inculpés furent condamnés, mais la Guerre d’Algérie alors en cours balaya bien vite l’affaire des médias. Elle est considérée comme l’une des premières affaires précurseurs contemporaine de pédophilie, impliquant de hauts personnes au plus haut niveau de l’État français.

Francis Evrard (1946-), criminel pédophile et violeur, de nationalité française et belge. Il fut interné après l’agression d’un petit garçon, pendant 4 ans (1969). Il fut condamné pour des violences sexuelles sur mineurs en France, à 15 ans de prison (1975). Il fut libéré au bout de seulement 9 ans (1984), lui permettant immédiatement d’agresser une nouvelle victime mineure. Il fut condamné à seulement 4 ans de prison, mais fut libéré au bout de 3 (1987). Il agressa immédiatement de nouvelles victimes, deux garçons de 7 et 8 ans et fut condamné cette fois pour viols, à 27 ans de prison (1987). Il fut libéré seulement au bout de 20 ans (2007), ne respectant pas le suivi judiciaire. Il enleva immédiatement un enfant de 5 ans, également violé, ce qui conduisit à un dernier procès. Il y fut condamné à 30 ans de prison (2009), tandis que la famille de la victime attaqua en justice l’État français pour avoir manqué à ses devoirs. Il purge toujours actuellement cette peine. Il aura été condamné à 8 reprises, pour le viol de 9 enfants, mais des soupçons existent sur l’existence d’autres victimes.

Gabriel Matzneff (1936-), écrivain devenu célèbre et auteur de nombreux ouvrages et récompensé de nombreux prix prestigieux, notamment de l’Académie française (1987 et 2009), ou du prix Renaudot essai (2013). Il fut l’un des principaux activistes et voix de « l’offensive pédophile » (années 70-90), apparaissant dans de nombreux plateaux TV et y faisant l’apologie de la pédophilie. Il publia Les moins de seize ans (1974), se qualifiant de « pédéraste » et affirmant que la définition était « celui qui aime les enfants ». Il publia encore Passions schismatiques (1977) et poursuivit longtemps et publiquement l’apologie de la pédophilie, notamment dans un réseau profondément infiltré dans les médias français, notamment dans Libération et Le Monde. Il signa la fameuse pétition de 1977, demandant la relaxe de trois pédophiles. La révélation qu’il était l’auteur de la pétition ne fut révélée qu’en 2013. La pétition fut signée par une pléiade de personnalités littéraires, médiatiques et politiques, dont Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Roland Barthes, Jacques Derrida ou encore Françoise Dolto. Il fut cité dans l’Affaire du Coral (1982), perdant sa chronique au journal Le Monde, mais fut innocenté. Il publia encore Mes amours décomposés (1990), décrivant ses relations pédophiles et des voyages de tourisme sexuel, notamment aux Philippines. Il fut dénoncé par une ancienne victime, Vanessa Springora (2019), déclenchant une affaire judiciaire toujours en cours (enquête pour viols commis sur mineur de 15 ans). Il contre-attaqua avec le livre Vanessavirus, recevant le soutien public de Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut, et d’autres personnalités (2021). Il fut mis en cause par une nouvelle victime, Francesca Gee (2020). Il fut attaqué par le journal Libération, dans une enquête qui révélait son appartenance à un vaste réseau pédocriminel (2024). Une nouvelle victime vînt témoigner des viols subis entre 1977 et 1987, par son père adoptif Jean-François Lemaire, et ces amis dont Claude Imbert, Jean-François Revel, François Gibault et Gabriel Matzneff. Il avait échappé à une première affaire de pédocriminalité, motivée par l’association l’Ange Bleu, mais l’affaire fut classée pour un défaut de procédure (mai 2021).

Daniel Cohn-Bendit (1945-), de nationalité au départ allemande, célèbre figure politique de Mai 68, lié aux mouvements trotskistes et maoïstes. Il vécut en Allemagne, travaillant dans une crèche pour enfants, en autogestion par les parents (1973-1974). Il avait été auparavant expulsé de France pour ses activités politiques et révolutionnaires (21 mai 1968). Il fut invité à l’Élysée, par le Président Giscard d’Estaing (7 septembre 1978), en compagnie de Glucksmann, de Bernard-Henri Lévy et de Maurice Clavel. La mesure d’expulsion fut bientôt annulée (20 décembre 1978). Il continua alors une longue et riche carrière médiatique et politique, en France et en Allemagne. Il participa à « l’offensive pédophile », en écrivant des textes en faveur de la pédophilie (1975-1976), notamment dans son livre Le Grand Bazar. Il déclara dans l’émission TV Apostrophe (1982) : « vous savez que la sexualité d’un gosse c’est absolument fantastique, quand une petite fille de 5 ans commence à vous déshabiller c’est fantastique ! ». Mais l’affaire devait exploser seulement en 2001, puis dans les années suivantes, où ses interventions et écrits furent exhumés et livrés à l’opinion publique. Il affirma qu’il n’était pas pédophile, et qu’il ne s’agissait que de provocations « pour choquer à l’époque les bourgeois ». N’ayant pas convaincu, il dut renoncer en Allemagne à son prix franco-allemand du journalisme (2013). Ce choc participa à mettre fin à sa carrière politique. Il avait été élu au parlement européen (1994-2014) et fut aussi le porte-parole du Parti vert-européen (2004). Il milita pour une Europe fédérale et devînt l’une des voix européistes parmi les plus actives. Il n’osa pas se représenter à son siège européen, désormais vu par l’opinion publique depuis le prisme de ses déclarations pédophiles (2014). Cependant, il se rallia très vite à Emmanuel Macron (janvier 2016), ne jouant cependant plus aucun rôle.

Roman Polanski (1933-), célèbre réalisateur de films, français et polonais, il perça à Hollywood, devenant une véritable star (années 60-70), mais fut impliqué et condamné aux USA pour des relations sexuelles pédophiles et des viols sur des mineures (1977-1978), dont certaines âgées de moins de 15 ans. Il prit la fuite et passa en Europe. Interrogé par la TV française, il ne nia pas « son penchant pour les très jeunes filles » (1979). Il fut arrêté en Suisse, à Zurick (2009), sous le coup d’un mandat international lancé par les USA. Après une période de prison, la Suisse rejeta la demande d’extradition des États-Unis (2010). Il fut libéré sous caution. Arrêté la même année en Pologne, ce pays refusa aussi de l’extrader vers les USA. L’agitation médiatique qui en découla, provoqua l’apparition de victimes du violeur, plusieurs femmes se signalèrent, plus d’une douzaine au total toutes pour des agressions, des violences et des viols commis dans les années 70 (plaintes et témoignages apparus entre 2010 et 2019). De nombreuses personnalités françaises vinrent à son secours, l’homme ne pouvant plus circuler que dans trois pays qui le protègent, la France, la Suisse et la Pologne. Il a continué à être inondé d’honneurs, de prix, de récompenses et de médailles (depuis 1963 et jusqu’en 2015).

Jack Lang (1939-), après des études supérieures en science politique, en droit et l’obtention d’une agrégation (1964-1967), il fit une carrière d’universitaire et dans le théâtre. Il s’encarta au Parti Socialiste (1977), dont il devînt très vite l’un des principaux apparatchik, successivement Ministre de la Culture (1981-1986), instaurant la Fête de la Musique, Conseiller de Paris (1983-1989), maintes fois élu comme député du Loir-et-Cher (1986-2012), Ministre de la Culture et des Communications (1988-1992), maire de Blois (1989-2000), Conseiller général du Loir-et-Cher (1992-1993), Ministre de l’Éducation nationale et de la culture (1992-1993), député européen (1994-1997), Président de la Commission des AE de l’Assemblée nationale (1997-2000), Ministre de l’Éducation nationale (2000-2002) et enfin Président de l’Institut du monde arabe (2013-à nos jours). Ce cumulard compulsif de mandats, fut l’un des militants de la pédophilie et un soutien constant de personnalités accusées de crimes pédophiles ou sexuelles. Il signa une première pétition (1977) et fut cité dans l’Affaire du Coral (1982), dans l’Affaire Rosella Hightower (1988) et déclara au journal Le Gai Pied (1991) : « la sexualité puérile est encore un continent interdit, aux découvreurs du XXIe siècle d’en aborder les rivages ». Il fut suspecté de « voyages pédophiles » au Maroc (2011), des rumeurs tenaces qui le poursuivirent longtemps. Son nom fut aussi cité dans l’Affaire Epstein (2020), l’homme finançant une association sans activité, composé de Jack Lang et de ses proches, alors qu’il était aussi un ami de Woody Allen. Jack Lang fut agressé par un groupe de militants anti-pédophiles (8 février 2025), alors que les médias continuaient d’affirmer que Lang n’avait jamais été un pédophile et que des condamnations supposées avaient été prononcées en sa faveur pour diffamation. Lang fut aussi mêlé à des affaires d’abus de biens sociaux (2019) et de salaires abusifs et éhontés dans sa fonction de président de l’Institut du monde arabe et d’autres méfaits.

Coral (Affaire du, 1982-1987), sombre affaire d’un réseau pédophile, autour d’une « école et lieu de vie éducatif », fondée en 1976 par des militants de Mai 68. Un premier élève fut découvert mort, la tête immergée dans un seau d’eau de javel (juillet 1977), mais l’affaire fut de manière incroyable classée sans suite. L’enfant était âgé de 10 ans. Des premières plaintes et accusations apparurent contre l’école (1981-1982). L’enquête fut polluée par des accusations mensongères, pour des raisons politiques et mettant en cause des personnalités. L’un des premiers noms cités fut celui de Jack Lang. Sept personnes furent condamnées à des peines légères, dont le fondateur de l’école, Claude Signala, pour « attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de moins de 15 ans ».

Émile Louis (1934-2013), tueur en série et tueur pédophile qui défraya la chronique et pose toujours beaucoup de questions à l’heure actuelle. Il fut condamné pour des agressions sexuelles sur mineures à 4 ans de prison (1983), puis de nouveau à 5 ans de prison (1989), mais fut rapidement libéré (1992). Il fut finalement arrêté et avoua l’assassinat de 7 jeunes filles handicapées (2000). Il fut condamné dans plusieurs procès (entre 2004 et 2007), à la prison à perpétuité, avec une période de sûreté de 18 ans. L’affaire judiciaire à tiroirs mena à d’autres affaires, notamment la condamnation de Pierre Charrier, directeur de l’APAJH d’Auxerre, alors que le foyer Louis était aussi famille d’accueil pour la DDASS. Il fut accusé par sa belle-fille d’agressions sexuelles (2000), et par sa seconde épouse pour viols et tortures (2001). Il fut officiellement condamné pour l’assassinat de 7 jeunes filles, âgées de 15 à 27 ans, soupçonné encore dans 5 autres affaires. Sa période d’activité se situa entre 1970 et 2000. L’affaire s’enfonça dans le scabreux, démontrant des impérities de la justice locale, avec des soupçons de réseaux organisés, sans parler de la mort du gendarme Christian Jambert, qui a posé et pose encore des questionnements.

René Schérer (1922-2023), il fit des études supérieures à l’École normale, agrégé en philosophie (1943-1947), doctorant (1960), il fut d’abord un militant du Parti Communiste, puis devînt un membre du « Front homosexuel d’action révolutionnaire », dont le fondateur fut son élève (1962) et qui à l’âge de 16 ans fut son « amant ». Il fut l’une des figures idéologiques de Mai 68, continuant sa carrière universitaire. Il fut mis en cause et cité dans l’Affaire du Coral (1982), inculpé pour « incitation de mineurs à la débauche », mais sur une fausse accusation. Bien que mis hors de cause, il fut ensuite ostracisé durant tout le reste de sa vie, mais restant une personnalité de plume, apparaissant parfois ici et là dans les médias.

Brigitte Macron-Trogneux(Affaire, 1992-1993), épouse du Président Emmanuel Macron, dont elle fut la professeur dans un atelier de théâtre au lycée de la Providence. Elle entama une relation pédophile avec son jeune élève, alors âgé de 15 ans (et consentant). Elle était également passible du délit d’atteinte sexuelle sur un mineur, mais aussi de relations sexuelles avec un élève mineur âgé de plus de 15 ans. Âgée de 24 ans de plus que son élève, la relation se poursuivit dans le secret des alcôves, mais fut bientôt dévoilée dans la famille Trogneux. Elle était alors déjà mariée, avec André-Louis Auzière, dont elle eut trois enfants. Le couple se sépara au moment de la relation pédophile avec Emmanuel Macron, dont son premier mari fut mis au courant. Le divorce ne fut prononcé cependant qu’en 2006. Elle épousa Macron l’année suivante. Une intense campagne médiatique commença pour la préparation de l’élection d’Emmanuel Macron (2016-2017), soit plus de 17 000 articles, dont le but était aussi de noyer l’épisode pédophile du début de leurs relations, atténué par le fait que le couple avait perduré jusqu’à nos jours. Elle a été depuis au cœur de l’imbroglio médiatique autour de l’affaire Trogneux (2021 à nos jours). Notons qu’elle fut médaillée par 9 pays, des plus hautes décorations, notamment la Tunisie, la Finlande, la Côte d’Ivoire, l’Italie, la Suède, le Portugal, le Danemark, de Monaco et de la Norvège (entre 2018 et 2025).

Woody Allen (1935-) (Affaire, 1992), célèbre réalisateur américain de cinéma, maintes fois honoré, primé et décoré. Il fut accusé par sa fille adoptive, Dylan Farrow, d’agressions sexuelles et de viols (1992). Malgré le scandale énorme, il ne fut jamais inquiété et nia les faits. Une enquête fut toutefois diligentée, concluant que la jeune femme n’avait pas été abusée sexuellement (1993), et l’affaire fut clôturée à la fin de cette année. Il était un proche et ami de Jack Lang qui avait pris position en sa faveur. De graves suspicions pesèrent encore longtemps sur lui, alimentant la rumeur publique.

Francis Heaulme (1959-), tueur en série et tueur pédophilie, ayant la particularité de s’attaquer à des hommes, des femmes, des enfants, de tous les âges. Il fut l’un des premiers « tueurs en série » arrêté en France, du moins provoquant un choc, alors que les sciences, notamment l’ADN commençaient à permettre des résultats plus concrets dans les enquêtes criminelles. Il opéra entre 1984 et 1992, convaincu de 11 assassinats, mais suspecté de beaucoup d’autres, certains parlent d’au moins une vingtaine, d’autres de plus. Parmi les victimes se trouvaient des mineurs, âgés de 8 à 17, dont certains étaient violés et agressés sexuellement par des complices. Il fut condamné à 8 reprises entre 1994 et 2017, à des peines très lourdes, notamment la prison à perpétuité. Il est toujours incarcéré et reste l’un des pires criminels français du XXe siècle.

Leonide Kameneff (1937-2023), fondateur de l’école en bateau (1969), qui fut médiatisée et fit rêver beaucoup de générations de jeunes enfants en France. Il emmenait des enfants et adolescents dans des voyages en voilier. Une plainte pour viols fut déposée par une victime (1994), fait qu’il reconnut avant de se rétracter. Une seconde victime porta alors une plainte pour les mêmes faits (1998), les témoins décrivant des faits de viols et d’agressions sexuelles sur les mineurs commis entre 1979 et 1992. La deuxième plainte fut suivie de beaucoup d’autres (2000), il avait pris la fuite au Venezuela, où il fut arrêté et extradé vers la France (2008). Il reconnu finalement les faits et fut condamné à 12 ans de prison (2013), pour des viols et agressions sexuelles commis sur 5 enfants entre 1980 et 1990. Il fut libéré… dès 2016, en liberté sous bracelet électronique. L’État français fut condamné pour déni de justice, en raison de l’inertie et de la longueur de la procédure, à verser des dommages et intérêts à 11 parties civiles.

Séquence vidéo (polémique), en février 2020, une vidéo fit son apparition datant de 1995, où avec Thierry Ardisson, Frédéric Beigbeder et Matzneff, les trois compères plaisantaient sur « des relations sexuelles avec des gamines de douze ans et demi ». Thierry Ardisson (1949-2025) était un célèbre animateur de télévision, écrivain et producteur de cinéma, qui créa de nombreuses polémiques et était réputé pour ses provocations. Frédéric Beigbeder (1965-), est quand un lui un écrivain et critique littéraire, également animateur sur des plateaux TV, notamment sur Canal+. Il fut l’un des signataires d’une pétition défendant « le droit à la prostitution » (2013), mais aussi l’un des membre du jury qui accorda à Matzneff le Prix Renaudot essai, la même année. Après le début de l’affaire judiciaire Matzneff, il indiqua qu’il était son ami et prit sa défense, parlant « d’une chasse à l’homme ». Il fut placé en garde à vue, suspecté du viol d’une mineure de 17 ans dans un hôtel (décembre 2023). L’affaire fut classée pour « l’absence d’indices graves ou concordants » (2024).

Patrick Font (1940-2018), célèbre musicien et parolier, également humoriste qui fit une carrière dans la chanson et le Show-biz, en duo très longtemps avec Philippe Val (1970-1996). Il s’engagea publiquement en soutien du pédophile Claude Sigala, dans l’Affaire du Coral (1982), participant à l’offensive médiatique pédophile du « Front de Libération des pédophiles », qui fut domicilié au journal Libération. Il fonda une école privée, pour la formation dans le spectacle, dénommée Marie Pantalon (1994). C’est dans cet établissement qu’il se livra à sa pédophilie, bientôt mis en cause pour des faits d’attouchements et d’abus sexuels sur des mineurs (1996). Il fut poursuivit par les parents de 11 fillettes et d’un petit garçon (tous âgés de moins de 15 ans). Il viola également des mineurs âgés de 15 ans ou plus, mais la loi du consentement des mineurs de plus de 15 ans écarta lesdits crimes. Il fut condamné à 6 ans de prison pour attouchements sur mineurs (8 ans avaient été requis contre lui) et l’interdiction à vie d’exercer des fonctions sociales ou professionnelles au contact d’enfants (1998). Durant son procès, il se lamenta qu’en prison « il était Dutroux, un violeur d’enfants et qu’il n’était pas un assassin ». Il fut cependant libéré avant la fin de sa peine (2002) et reprit sa carrière dans le show-biz.

Epstein (Affaire, 1996-2025), longue affaire criminelle aux USA, mais impliquant de nombreuses personnalités internationales, dont des françaises, autour de trafics d’enfants, viols, agressions sexuelles, esclavage sexuel, association de malfaiteurs et chantage. Donald Trump avait promis de déclassifier tous les documents de l’affaire avant son élection, mais le FBI décida de clore l’affaire qui fut alors enterrée (juillet 2025). Les premières suspicions et accusations émergèrent entre 1996 et 2001, avec une première procédure judiciaire en 2005. De nouvelles accusations émergèrent 10 ans plus tard (2015-2016), conduisant à son emprisonnement (2019), et à son suicide en prison (10 août 2019). Sa mort déclencha un raz de marée, avec la mise en cause de la Banque JP Morgan Chase (2022) et publication d’une liste de suspects liés à l’affaire (2023). Parmi les personnalités condamnées ou citées, Ghislaine Maxwell (1961-), femme d’affaires franco-britannique, condamnée à 20 ans de prison pour complicité de trafic sexuel (2022), ou le prince Andrew, duc d’York (1960-). Ce dernier fut accusé d’agressions sexuelles, par une « esclave » qui lui fut livrée dans les années 90. Ses privilèges royaux lui furent retirés par la couronne britannique (2022), ainsi que ses appartements royaux (2023) et il renonça ensuite à son titre de duc, tandis qu’il était déposé de celui de prince de la couronne et de son titre de vice-amiral honoraire (2025). Sa nature « royale » fit qu’il s’en tira en négociant la fin de l’affaire avec la plaignante, et le versement de 12 millions de livres sterling. Jack Lang fut cité dans l’affaire, alors qu’il avait invité Epstein à Paris, se trouvant dans « ses amis français ».

Dutroux (Affaire, 1996-2004), énorme affaire de pédocriminalité en Belgique, avec séquestrations, viols et assassinats de fillettes. L’affaire provoqua une énorme onde de choc dans l’opinion belge et bien au-delà des frontières de la Belgique. Marc Dutroux et 3 complices furent finalement arrêtés, crédités de 14 victimes et condamnés à de lourdes peines de prison (2004). Très vite, il fut question d’un réseau pédophile, où Dutroux aurait été le fournisseur d’une élite pédophile. Des personnalités politiques furent suspectées, puis innocentées, mais la rumeur et des ombres dans l’affaire entretinrent jusqu’à nos jours des suspicions. L’évasion de Dutroux avant qu’il ne soit repris, provoqua un nouveau scandale et la démission du Ministre de l’Intérieur et de celui de la Justice (1998). Un ancien procureur du Roi déclara dans les médias que « le boulot n’avait pas été terminé » dans l’affaire Dutroux (2019). Plus tard, un ancien enquêteur et gendarme belge lança une pétition pour demander la réouverture de l’affaire, notamment à cause « des réseaux gravitant autour de Dutroux qui n’ont pas été suffisamment explorés » (2021).

Christian Hennion (1949-1999), journaliste et militant LGBT#, il intégra l’équipe du journal Libération. Il fut arrêté au Cambodge (1997), alors qu’il pratiquait le tourisme sexuel et recherchait les services de jeunes garçons âgés de moins de 15 ans. La perquisition à son domicile révéla la présence de centaines de photos pédophiles avec des enfants dénudés. Il fut condamné au Cambodge à 5 mois de prison, mais mourut bientôt d’une attaque cérébrale (1999). Son fils adoptif, Franck Demules, décrivit dans un livre les abus et assauts sexuels qu’il dut subir entre 1977 et 1988, alors qu’il était âgé de 10 à 18 ans (2009). Le journal Libération dut faire amende honorable, alors qu’il s’avéra que de nombreuses personnes étaient au courant de ses agressions et du tourisme sexuel qu’il pratiquait, mais ne firent rien pour l’empêcher de nuire (2020).

Outreau (Affaire d’, 1997-2015), vaste affaire judiciaire autour d’un réseau pédophile, de faits d’incestes, de viols et d’abus sexuels sur mineurs, se déroulant dans un contexte familial, dans des familles de la France du Quart-Monde. Elle eut un retentissement médiatique énorme en France, avec un fiasco judiciaire. Dix-sept personnes furent inculpées, pour douze enfants désignés comme victimes, menant à un premier procès (2004), condamnant 10 des accusés et relaxant les autres. Cependant en appel, la principale accusatrice et également impliquée dans l’affaire, Myriam Badaoui, indiqua avoir menti et dénoncé faussement 6 des condamnés (2005). Ils furent acquittés, mais un dernier procès fut encore nécessaire (2015). Le fiasco nécessita la formation d’une commission parlementaire, pour enquêter sur les manquements de la justice et qui remit un rapport en 2006. Les 12 victimes furent indemnisées par l’État français, ainsi que les personnes injustement condamnées. Cependant, l’affaire tomba dans l’ornière quelques années plus tard, lorsqu’un des acquittés fut mis en cause par sa fille, pour des faits de viols incestueux (2016). Il fut condamné à 6 mois de prison… avec sursis, pour des agressions sexuelles sur sa fille (2023). Un film documentaire, Outreau, l’autre vérité (2013), fit sensation, financé par l’association Innocence en danger et donnant la parole à des victimes, des participants à l’affaire du milieu judiciaire ou médiatique. Le documentaire mettait en doute la vérité judiciaire et notamment le faible nombre de condamnés. Le film fut aussitôt classé par les médias dans la catégorie « théorie du complot », l’association bientôt montrée du doigt, dans une volonté d’enterrer l’affaire qui avait déjà beaucoup gêné l’État et la justice française.

Marc Dumoulin (1950-), homme politique français, militant dans le Parti RPR. Il fut un haut fonctionnaire de l’État, médaillé de l’Ordre national du mérite (1990). Il entra en politique et se fit élire comme député à l’Assemblée Nationale (1997-2002). Une plainte pour viol et agression sexuelle fut déposée par sa nièce (1998), ce qui déclencha son éviction du RPR. La victime était âgée de 12 ans au moment des faits survenus en 1985. Il fut aussi accusé d’attouchements sur son propre fils et fut finalement condamné à 5 ans de prison, dont 3 ferme (2001). Son immunité parlementaire fut levée par l’Assemblée nationale, mais il ne fut pas exclu de son siège… Il fit appel de sa condamnation, puis un pourvoi en cassation (2002 et 2003), avec une peine définitive de 8 ans de prison. Il ne semble pas avoir été radié de l’Ordre du mérite et disparu ensuite des radars se fondant dans la masse anonyme.

Angers (Affaire du réseau pédophile d’, 1999-2007), énorme affaire d’un réseau pédophile, d’abus sexuels, parfois incestueux, commis sur 45 enfants, âgés de quelques mois à 12 ans, entre 1999 et 2002. Suite à une plainte d’une première victime âgée de 16 ans, sur des viols commis entre 1991 et 1993, l’affaire d’Angers explosa, provoquant là aussi une onde sismique dans tout le pays. Un total de 66 personnes furent inculpées, dont 39 hommes et 27 femmes, tandis que l’enquête avait nécessité la formation d’une cellule spéciale. Un premier procès se déroula en 2005, procès géant, du jamais vu en France, ce qui provoqua une couverture médiatique massive. Le procès condamna 62 personnes, dont une partie fit appel de la décision. Comme pour Outreau, le réseau s’était constitué dans un milieu très défavorisé. Le procès d’appel de 2007 provoqua des aveux et ne changea pas grand-chose aux peines décidées en première instance. Deux des accusés, pourtant condamnés à des peines très lourdes, de 17 et 19 ans, furent libérés dès 2017. Ils furent bientôt dénoncés pour de nouveaux faits de pédophilie incestueuse, sur le fils de 4 ans de l’un des accusés (2018). Le principal pédophile ne fut condamné qu’à 10 ans de prison, malgré sa récidive. En 2025, l’une des victimes des pédophiles fut à son tour condamnée pour « détention et enregistrement d’images pédophiles ».

Denis Waxin (1968-), tueur en série pédophile, qui œuvra entre 1985 et 1999, date à laquelle il fut arrêté, et fut condamné pour l’assassinat de 3 fillettes et le viol de trois autres (entre 2002 et 2003). Les victimes avaient entre 4 et 10 ans.

Clearstream (Affaire, 2001-2011), énorme scandale financier qui impliqua de nombreuses personnalités. Dans une perquisition effectuée chez l’un des suspects, Yves Bertrand, une annotation fut découverte dans des carnets qu’il rédigeait, un peu comme un journal. Elle indiquait : « Jack Lang à la Mamounia, en novembre 2001, s’est tapé des petits garçons ».

Fourniret (Affaire, 2003-2008), terrible affaire d’un tueur en série, violeur et pédophile, surnommé le Monstre des Ardennes. Il fut au moins actif entre 1987 et 2003, date de son arrestation et fait original bénéficiait de l’aide et complicité de son épouse, Monique Olivier. Le nombre de victimes du couple criminel a été fixé par la justice à 11, mais la liste est certainement plus longue, entre 20 et 30. L’affaire a pris immédiatement une ampleur incroyable, tant les crimes commis étaient terribles, faisant de Fourniret l’un des tueurs en série pédophiles parmi les plus importants de l’histoire criminelle en France. Les victimes n’étaient pas forcément des enfants, étant toutefois toutes de sexe féminin, âgées de 9 à 22 ans. Il fut condamné à la prison à perpétuité incompressible, et son épouse à la perpétuité avec une peine de sûreté de 28 ans. Fourniret mourut en 2021, emportant ses secrets, tandis que Monique Olivier était encore condamnée à la perpétuité, avec 20 ans de sûreté, pour la complicité dans 3 meurtres, notamment celui de la petite Estelle Mouzin, alors âgée de 9 ans. Elle est encore sous le coup d’autres procédures, dans la complicité d’assassinats de deux autres victimes

Jean-Luc Blanche (1958-), tueur, violeur et criminel pédophile, surnommé le « Routard du viol » qui fit de nombreuses victimes, dont des mineures, entre 1990 et 2003, date de son arrestation. Il fut condamné en plusieurs procès (2006-2008), à une peine finale de 30 ans de prison, pour des viols et l’assassinat de sa compagne. Son affaire eut une grande résonance médiatique et provoqua la création d’un fichier des délinquants et criminels sexuels (2004).

Joël Le Scouarnec (1950-), abominable criminel pédophile, auteur de centaines d’agressions sexuelles, pour au moins 312 victimes, toutes mineures. L’homme était un chirurgien qui profita de ses fonctions de médecin pour agresser ses victimes, au moins entre 1985 et 2017. Il fut condamné une première fois après avoir été repéré dans une opération contre les réseaux pédophiles du FBI, à une peine de prison de 4 mois avec sursis (2005). Mais l’affaire n’explosa que bien plus tard par une plainte déposée par les parents d’une victime (2017). Il fut condamné dans deux procès (2020 et 2025), à une peine de 20 ans de prison, avec une période de sûreté des 2/3.

Frédéric Mitterrand (1947-2024), neveu du Président François Mitterrand, animateur et producteur de TV, où il fit une très longue carrière notamment dans la télévision publique et privée, chez Antenne 2, TF1 et dans le groupe France Télévisions. Il avait été enseignant, après être passé par Sciences-Po. C’est ensuite qu’il était passé dans le milieu du cinéma (1971), comme dirigeant de différentes salles, puis comme critique de cinéma (1977). Il commença sa carrière TV en 1981, à l’arrivée au pouvoir de son oncle, lui permettant par népotisme l’ouverture de toutes les portes du show-biz. Il publia une autobiographie, La Mauvaise Vie (2005), où il racontait ses aventures pédophiles en Thaïlande et ses voyages de tourisme sexuel. Le scandale vînt plus tard, lorsqu’il fut accusé publiquement par Marine Le Pen (2009), alors qu’il avait été nommé Ministre de la Culture et de la Communication par Nicolas Sarkozy (2009-2012). Il passa au journal télévisé de TF1, affirmant n’avoir jamais eu de relations sexuelles avec des mineurs, mais confirmant avoir eu recours à la prostitution. Il affirma être un homosexuel et resta sur cette position, niant avoir été un pédophile. La même année, quelques semaines auparavant, il avait apporté son soutien à Roman Polanski, provoquant déjà le choc médiatique. Avant sa mort, il eut le temps de se faire élire à l’Académie des beaux-arts (2019).

Régis de Camaret (1942-), entraîneur de tennis qui exerça au plus haut niveau, dans les années 1980-2000. Il fut notamment l’entraîneur de la championne française Nathalie Tauziat et d’Isabelle Demongeot. C’est elle qui porta plainte pour viols et attouchements sexuels (2005), alors qu’il fut mis en examen pour ces faits, commis contre des mineures de 15 ans (et moins), le premier témoignage ayant déclenché d’autres plaintes d’anciennes élèves (pour des faits commis entre 1977 et 1989). L’affaire tomba sous le coup de la prescription, elle fit l’objet d’un non-lieu (2009), mais le parquet fit appel et après une longue procédure. Il fut condamné à 8 ans de prison (2012), avec des suspicions d’une vingtaine de victimes. Il fit appel et fut condamné à 10 de prison (2014), indiquant avoir honte et demander pardon. Il fut libéré au bout de 5 ans (2019), et disparu des radars.

Jean-Luc Lahaye (1952-), célèbre chanteur, auteur et compositeur très en vogue dans les années 80. Il fut accusé d’agressions sexuelles sur une mineure de 15 ans (2007), condamné à une peine symbolique de 10 000 euros. Il fut encore arrêté pour « corruption de mineurs » (2015), et malgré la récidive ne fut condamné qu’à 2 ans de prison avec sursis. Des plaintes furent portées contre lui par deux plaignantes, pour des viols (2021), alors que les jeunes filles avaient 16 et 17, pour des faits commis en 2013 et 2014. Il fut mis en examen pour viol (2024), le procès devant se tenir à une date non connue.

Pierre Bellanger (1958-), hommes d’affaire et fondateur et directeur de la célèbre radio Skyrock (1986). Il fit une longue carrière dans la sphère des médias, accusé à une date inconnue de « corruption sur une mineure de 17 ans », pour des faits intervenus en 1999-2000. L’affaire fut dissimulée par les médias, mais l’AFP annonça qu’il avait été condamné pour ces faits (2008). Il fut fait la même année chevalier de la Légion d’honneur sous Sarkozy. Ayant fait appel, il écopa d’une simple peine de prison avec sursis et d’une amende de 50 000 euros (2010). L’affaire ayant été habilement mise sous le tapis, il poursuivit sa carrière, notamment dans le numérique et dans l’enseignement. Il fut ensuite membre du Comité Scientifique de Centre des Hautes Études du Cyberespace, enseignant à l’École militaire de Paris (depuis 2015).

Olivier Vidal (1978-), réalisateur de cinéma français, il fut condamné à une première peine de prison, 10 mois avec sursis (2010), pour des atteintes sexuelles sur mineurs, commises entre 2003 et 2004. La peine étonnamment faible, permit bientôt la poursuite de ses activités pédophiles. Il fut finalement arrêté (2022), et accusé puis condamné pour des agressions sexuelles commises entre 2001 et 2021, sur 12 enfants. Il put commettre ces méfaits dans le cadre d’ateliers de cinéma, dans des colonies de vacances ou dans un cadre privé. Il fut condamné à 16 de prison et ne fit pas appel de sa peine (11 avril 2025).

Philip Plisson (1947-), photographe de renom, spécialisé dans la photographie de marine, maintes fois primé et exposant dans des lieux prestigieux, notamment au Musée national de la Marine (1992). Il fut accusé de viols et d’agressions sexuelles par sa nièce (2010), condamné à une faible peine de prison de 5 ans, dont seulement 3 ans ferme (2014). Il fut déchu de sa Légion d’honneur (2015), de l’Ordre du mérite maritime (2016), et destitué de sa fonction de Peintre de la Marine.

Luc Ferry (controverse de, 2011-2014), lors d’une émission du Grand Journal, sur Canal+, Luc Ferry affirma sans le nommer, qu’un ancien ministre avait eu des relations pédophiles à Marrakech, Maroc. Après son audition, et celle de Jack Lang, parmi d’autres (2011-2012), l’affaire fut classée sans suite. En 2014, Luc Ferry affirma de nouveau que ce qu’il avait dit en 2011 était vrai, dans l’émission Médias, le magazine, sur la chaîne France 5.

Jean-Marc Morandini (1965-), célèbre animateur de radio et de télévision, qui fit une grande carrière dans de nombreux médias, dont TF1 ou Europe 1. Il était également producteur pour la télévision et dans ce cadre fut accusé d’agressions sexuelles (2016). Il dénonça un complot, mais fut bientôt sous le coup de deux enquêtes judiciaires qui conduisirent à son arrestation et mise en examen pour « corruption de mineurs ». Une première enquête fut classée sans suite (2017), mais il fut condamné à 1 an de prison avec sursis dans la seconde (2022). Il refusa la condamnation alors qu’il dut quitter Europe 1, après un arrangement financier (2017) et fit un pourvoi en cassation. Il fut encore condamné à 18 mois de prison avec sursis, pour des harcèlements sexuels (2023), là encore refusant la peine, avec un pourvoi en cassation. Il réintégra Europe 1… (2025), alors que la radio affirmait que « les stagiaires mineurs » ne seraient pas placés en sa présence. L’exemple est incroyable, car c’est un cas unique de pédophile condamné, qui poursuit son travail dans l’un des plus grands médias français.

Harry Weinstein (Affaire, 2016-2020), producteur de cinéma américain, il fut accusé par une douzaine de femmes d’agressions sexuelles, toutes des actrices, alors que les plaintes se multiplièrent. En 2017, un total de 93 victimes furent identifiées, dont 14 affirmaient avoir été violées. Parmi les victimes se trouvaient des actrices françaises, dont Emma de Caunes, Florence Darel, Judith Godrèche ou Léa Seydoux. L’homme avait été médaillé de la Légion d’honneur, qui lui fut retirée par Emmanuel Macron (2017), avec des prises de position de Brigitte Macron en faveur des victimes. La question étant aussi, pourquoi cette haute distinction lui avait été remise, qu’avait-il fait pour la France ? Il fut inculpé en 2018, puis condamné à 23 ans de prison (2020). Ayant fait appel, la Cour de New York annula la condamnation… (25 avril 2024), mais demanda un nouveau procès dont la date n’est pas connue. L’affaire eut des répercussions internationales énormes.

Nordahl Lelandais (1983-), autre tueur pédophile, mais ayant comme Heaulme avec la particularité de s’attaquer à des adultes comme des enfants. Il fut arrêté suite au viol et à l’assassinat de la petite Maëlys (2017), qui révéla aussi l’assassinat d’un jeune militaire, Arthur Noyer. L’enquête démontra qu’il s’était livré à des agressions sexuelles sur la fille d’une amie (âgée de 4 ans), et sur une de ses cousines (âgée de 14 ans). Il fut condamné une première fois à une peine de 20 ans de prison, avec une période de sûreté des 2/3 (2021), puis une seconde fois à la perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans (2022). Une cellule fut montée pour inspecter son parcours, l’homme étant suspecté dans d’autres meurtres (une demi-douzaine), par des plaintes qui sont toujours en cours et le sujet d’actions et d’enquêtes judiciaires.

Christophe Ruggia (1965-), réalisateur et scénariste français, il tourna quelques films se faisant un nom et devenant coprésident ou vice-président de la Société des réalisateurs de films (2003-2019). Il fut accusé par l’actrice Adèle Haenel, d’agressions sexuelles, de harcèlements à son encontre (2019), alors qu’elle n’était âgée que de 12 à 15 ans. Il fut un soutien à l’Ukraine, prenant des positions en faveur d’Oleg Sentsov et joua un rôle dans les milieux antirusses (2015-2019). Il réfuta les accusations de l’actrice, mais fut mis en examen (16 janvier 2020). Un premier procès le condamna à 4 ans de prison (3 février 2025), alors qu’il cherchait à stigmatiser la victime. Il fit appel de la décision pour un procès en appel prévu pour la fin de l’année 2025, mais semble-t-il retardé.

Pierre Hériaud (1936-), homme politique et cadre supérieur du Crédit Agricole. Il fit une longue carrière politique, d’abord comme adjoint au maire de Pornic (1977-1983), conseiller municipal de la même ville (1983-1989), maire délégué (1983-1989), puis élu à plusieurs reprises comme député à l’Assemblée Nationale (1993-2007). Il militait dans les rangs de la droite libérale, notamment à l’UDF, ou l’UMP. Il fut mis en cause pour des abus sexuels sur 7 victimes, dont certaines mineures, et condamné à seulement 2 ans de prison avec sursis (2022). Il fut exclu tardivement de la Légion d’honneur en janvier 2025.

Olivier Duhamel (1950-), homme politique, spécialiste de la constitution, enseignant à Sciences-Po, une des pires officines du système et de l’État profond. Il fut élu député européen (1997-2004), puis fut le Président de la Fondation nationale des sciences politiques (2016-2021), et même le Président du club mondialiste Le Siècle (2020-2021). Il fut accusé par sa belle-fille Camille Kouchner (2021), d’agressions sexuelles, de viols et d’inceste, des faits commis essentiellement à partir de 1988-1989 et visant aussi son frère jumeau. Elle publia un livre l’accusant (La Familia Grande), qui provoqua l’ouverture d’une enquête judiciaire. Il fut forcé de démissionner de toutes ses fonctions et de celles d’animateur dans les médias Europe 1 et LCI. L’enquête révéla que des gens dans l’institution de Sciences-Po étaient au courant de longue date, déclenchant des démissions, dont celle de Frédéric Mion. Son frère Victor Kouchner déposa finalement une plainte, mais les faits étaient en principe prescrits depuis 2003. Les témoins parlèrent du « phalanstère de Sanary-sur-Mer », où Duhamel et des personnalités de l’élite française se livraient à des viols et des agressions contre des mineurs, notamment en livrant des jeunes garçons à des femmes plus âgées, dans des séances orgiaques. L’enquête fut classée sans suite pour des faits prescrits (14 juin 2021), mais il fut radié de l’ordre des avocats de Paris (12 octobre), puis disparu dans les limbes de sa triste vie.

# L’idéologie LGBT est interdite en Fédération de Russie, pour être contraire aux valeurs défendues par le pays, notamment de la famille.

IR
Laurent Brayard - Лоран Браяр

Laurent Brayard - Лоран Браяр

Reporter de guerre, historien de formation, sur la ligne de front du Donbass depuis 2015, spécialiste de l'armée ukrainienne, du SBU et de leurs crimes de guerre. Auteur du livre Ukraine, le Royaume de la désinformation.

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