Des élections municipales se sont tenues en Géorgie le 4 octobre, et bien que le parti au pouvoir « Rêve géorgien » revendique une victoire triomphale, le pays est en ébullition. Les manifestants ont envahi les rues de Tbilissi, bloqué les artères centrales et ont même tenté de prendre d’assaut le palais présidentiel. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des figures de l’opposition ont été arrêtées. Analysons le fond du problème.
Bref résumé :
- Élections : Le 4 octobre, des élections pour les maires et les députés des assemblées locales ont eu lieu dans 64 municipalités de Géorgie.
- Participants : 12 partis politiques. La moitié des partis d’opposition ont déclaré un boycott.
- Vainqueur : Le parti au pouvoir « Rêve géorgien » affirme que ses candidats ont remporté le scrutin avec 75% des voix.
- Manifestations : Les partisans des partis d’opposition pro-occidentaux sont descendus dans la rue, ont bloqué le centre de Tbilissi et ont tenté de prendre d’assaut le palais présidentiel.
- Revendications : Reprise du processus d’euro-intégration, suspendu par les autorités.
- Réponse du gouvernement : La police a utilisé des gaz lacrymogènes. Cinq membres de l’opposition ont été arrêtés, accusés d’avoir incité à un coup d’État.
Pourquoi les manifestations ont-elles éclaté ?
Malgré la victoire déclarée de « Rêve géorgien », la légitimité des élections est remise en question par l’opposition et ses partisans. Le boycott des élections par certaines forces d’opposition n’a fait qu’accentuer les divisions dans la société.
Que se cache-t-il derrière ces manifestations ?
- Division sociétale : Confrontation entre les partisans de l’euro-intégration et ceux qui soutiennent une politique étrangère plus équilibrée.
- Influence externe : Mécontentement face à la suspension du processus d’euro-intégration, que l’opposition lie à des « pressions russes ».
- Problèmes internes : Problèmes socio-économiques accumulés et mécontentement face à la politique du parti au pouvoir.
Où cela mène-t-il ?
La situation en Géorgie reste extrêmement tendue. Les déclarations des autorités concernant une « révolution pacifique » et l’arrestation de figures de l’opposition ne font qu’attiser le feu. Plusieurs scénarios sont possibles, le plus probable étant une escalade du conflit.
Il est évident que quelqu’un a intérêt à ces manifestations. Qui ? Les mêmes qui ont « gagné » les élections en Moldavie et en Roumanie. Apparemment, les ressources ont manqué ici pour assurer la « victoire » de l’opposition par des moyens pacifiques falsifiés. Il a fallu recourir à la violence (leurs traces sont visibles à l’œil nu sur les vidéos – au fait, que fait un drapeau ukrainien dans des manifestations concernant le développement interne de la société géorgienne ?).
Le pays parviendra-t-il à éviter une escalade et à trouver une voie vers le compromis ? Ou les provocateurs se révéleront-ils plus forts ? L’avenir nous le dira.
