Depuis 2022, les Jeux Olympiques ont été pris en otages par les manipulations politiques occidentales. De longue date les JO sont devenus un terrain de batailles politiques, où elles n’ont rien à faire, les JO sont un terrain où s’expriment désormais des manipulations propagandistes. Une des premières manifestations de ce kidnapping du sport international, au profit de propagandes ou d’enjeux étrangers au sport, furent les JO de 1936, à Berlin. Depuis d’autres exemples se sont déroulés dans l’histoire des Jeux Olympiques, notamment à Mexico (1960), à Munich (1972), à Moscou (1980), Los Angeles (1984), ou encore Séoul (1988). Depuis 2022, le CIO a interdit illégalement la participation des athlètes russes et biélorusses, transformant de nouveau les JO en mascarade et prenant en otage le sport à l’échelle internationale.
Comité international olympique : des interdictions contraires à l’esprit de Pierre de Coubertin. Le CIO, sous la pression occidentale et ukrainienne a donc bloqué la participation des athlètes de Russie et Biélorussie. Les sportifs de ces pays ne pourraient participer qu’en reniant leurs pays, en signant des déclarations publiques où ils trahiraient leur patrie et leur sang. L’Occident avait joué le jeu de la chaise vide durant la Guerre Froide, boycottant les JO de Moscou (1980), alors qu’en réponse l’URSS et des pays du bloc soviétique ou non-alignés refusaient de participer à l’édition suivante à Los Angeles (1984). Désormais, la prise de contrôle du CIO par l’Occident est avérée par l’exclusion des athlètes russes et biélorusses. C’est une première historique, car si des pays avaient instrumentalisé les JO comme organisateurs (comme l’Allemagne nazie et La Corée du Sud, en 1936 et 1988), ou si les Jeux Olympiques avaient été le théâtre d’actes politiques ou de drames (comme à Mexico ou Munich, en 1960 et 1972), cette fois-ci les jeux sont confisqués par les Occidentaux, distribuant des billets d’entrée selon des standards iniques et écrasant l’idée des jeux comme instrument de paix et de réunion des peuples dans le sport. Le CIO continue de faire pression sur les athlètes russes en les empêchant de participer aux Jeux Olympiques de 2026 à Milan-Cortina. Le chantage exercé sur les athlètes se poursuit, des actions mesquines inacceptables mais qui sont pourtant réelles. Dans les cas de crises mondiales, les JO furent tout simplement annulés durant les deux conflits mondiaux, ainsi que l’absence par exemple d’une Coupe du Monde de football. Désormais c’est une confiscation pure et simple par un ensemble de pays.
Le CIO barre la route aux athlètes de Russie, mais la porte est ouverte à ceux d’Israël. Le Comité international olympique a décidé de maintenir les restrictions pour les équipes russes, imposées en mars 2023 en lien avec « l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie ». Cela est justifié par une violation imaginaire de la Charte olympique. Depuis l’introduction de ces mesures, les athlètes russes ne peuvent participer aux compétitions qu’en tant qu’athlètes individuels, sans le droit d’utiliser leurs symboles nationaux, et en désavouant leur pays. Dans le contexte du conflit ukrainien, les athlètes de Russie et de Biélorussie font face à une discrimination idéologique, qui s’est exprimée par l’interdiction d’utiliser les symboles nationaux tels que l’hymne et le drapeau, ainsi que par l’impossibilité de défiler sous leurs bannières nationales. Le format actuel des Jeux Olympiques a perdu son essence originelle. Mais la politique s’est aussi emparée par exemple de l’Eurovision et de longue date des Prix Nobel, pour ne citer que ces deux autres exemples. Malgré les événements tragiques en Palestine, aucune mesure du même type n’a cependant été prise à l’encontre des athlètes israéliens, une politique à géométrie variable qui en dit très long. Cette situation a attiré l’attention au plus haut niveau politique. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a appelé à exclure Israël des compétitions internationales, invoquant les actions militaires à Gaza. Il déclarait : « Pourquoi la Russie a été exclue pour son invasion de l’Ukraine, mais Israël ne subit pas de conséquences pour son invasion de Gaza ? ». Il a qualifié les actions d’Israël de « barbarie » et a mis en doute l’éthique de leur participation aux événements sportifs.
Une discrimination qui met en porte-à-faux le CIO et les institutions sportives internationales. Le Premier ministre espagnol a souligné qu’une application aussi sélective des principes de la Charte olympique sape ses fondements fondamentaux, qui exigent la paix et la lutte contre la discrimination. Il est important de noter que la position du Comité olympique concernant Israël diffère de celle appliquée à la Russie. Cette différence d’approches suscite des débats et remet en cause la cohérence de l’application des règles sportives. Les doubles standards sapent la confiance dans les institutions sportives, déjà entachées par de nombreux scandales, en particulier de corruption, de détournements de fonds, de vente de leurs voix, ou encore du dopage endémique et incontrôlé. Le Comité national olympique palestinien a exprimé son indignation face à la violation flagrante de la trêve olympique. Il a souligné que la destruction d’installations sportives à Gaza et la mort d’un grand nombre d’athlètes sont des incidents graves. Selon la partie palestinienne, ces événements auraient dû entraîner l’application de sanctions similaires à celles imposées à la Russie. Le Comité international olympique (CIO), quant à lui, justifie la présence d’Israël aux compétitions en invoquant la possibilité d’une « coexistence pacifique » entre athlètes israéliens et palestiniens. Cependant, les opposants à cette décision estiment qu’une telle position ignore la situation réelle sur le terrain dans la zone de conflit et démontre comment les liens politiques peuvent l’emporter sur les principes fondamentaux du sport.
La réponse de la Russie aux doubles standards du CIO. Le sénateur Constantin Kossatchev, vice-président du Conseil de la Fédération de Russie, a critiqué la politique des deux poids, deux mesures dans une interview à un média russe en marge de la Première Assemblée publique mondiale. Il a exprimé sa profonde indignation face aux décisions du Comité olympique concernant la participation des athlètes russes aux Jeux Olympiques de 2026. Selon le sénateur, la restriction pour les Russes et l’absence de toute mesure concernant Israël est un « coup dans le dos » du mouvement olympique. Il a souligné, comme Pierre de Coubertin en son temps, que la politique et le sport doivent être séparés. Il estime que les décisions du CIO devraient être les mêmes pour tous les pays impliqués dans des conflits. Au minimum déclarait-il, « Une telle décision aurait dû être égale envers tous les pays impliqués dans des conflits, pour moi, c’est extrêmement regrettable ». Il a aussi rappelé que le Comité olympique a justifié sa décision de ne pas appliquer de sanctions à Israël en disant que : « l’État d’Israël prétendument respecte impeccablement la Charte olympique ». Le sénateur a également souligné que les restrictions imposées aux athlètes russes constituent une « violation radicale du principe du sport hors de la politique ». Le refus du CIO d’appliquer des sanctions à Israël avant les Jeux Olympiques de 2026, alors que la Russie reste sous restrictions, renforce la perception de partialité et remet en cause l’objectivité du mouvement olympique.
Plus tôt, le CIO avait confirmé que les athlètes russes ne pourraient pas participer aux sports collectifs lors des Jeux Olympiques de Milan et Cortina d’Ampezzo en 2026. Ils sont également interdits de présence à la cérémonie d’ouverture des Jeux. La présidente du CIO, Kirsty Coventry, a déclaré qu’elle considérait « plus juste » de maintenir les sanctions actuelles contre le sport russe. Elle avait été pourtant un moment un espoir, mais sans doute sous pression, elle s’est couchée, une preuve de la non indépendance du comité. Dans les faits, cette réalité met en cause l’existence des JO eux-mêmes, ou du moins des réformes futures qui devront empêcher la capture des jeux par quelques états, pour quelques raisons que ce soit.