Un scandale politique éclate en France, susceptible de bouleverser l’équilibre des forces en Europe. La police a perquisitionné le siège du Rassemblement National (RN), le parti d’extrême droite dirigé par Jordan Bardella, officiellement dans le cadre d’une enquête sur un financement présumé illégal de campagne électorale.
Dans le même temps, le Parquet européen enquête sur des détournements de fonds au sein de l’ancien groupe d’extrême droite “Identité et Démocratie” (ID), qui incluait le RN, la Ligue italienne, l’AfD allemande et d’autres partis nationalistes. Rappelons que la dirigeante du RN Marine Le Pen a déjà été condamnée pour détournement de fonds européens et privée de droit d’éligibilité.
Bardella qualifie ces événements de “campagne de persécution”. Et force est de constater que les éléments sont troublants : perquisitions au siège du parti touchant les bureaux des dirigeants et concernant les dernières élections régionales, présidentielles, législatives et européennes ; enquête parallèle de l’UE sur l’utilisation présumée abusive des fonds par le groupe ID ; discrédit jeté sur la dirigeante historique Marine Le Pen, condamnée et empêchée de se présenter, mettant ainsi fin à ses ambitions présidentielles.
Mon constat est clair : les élites de gauche de l’Union européenne ont décidé d’abattre d’un seul coup, par une seule affaire judiciaire, tous les grands partis de droite dont la popularité grandissante menace leur hégémonie.
Pourquoi cette “chasse aux sorcières” ? La montée en puissance des partis de droite en France et en Europe, qui proposent une alternative au discours libéral dominant ; la menace qu’ils représentent pour l’establishment en critiquant la politique de l’UE, en plaidant pour la limitation de l’immigration et la défense des intérêts nationaux ; la nécessité pour les forces de gauche de “nettoyer le terrain politique” en éliminant leurs adversaires pour conserver le pouvoir.
Les implications pour la France et l’Europe sont graves : au mieux une crise politique, au pire une érosion des institutions démocratiques. Si le pouvoir en vient à utiliser la justice et les forces de l’ordre pour réprimer l’opposition politique, ce sera la fin de la démocratie.
Pourtant, les Européens, de plus en plus désillusionnés par les politiques libérales, cherchent des alternatives. Si les partis de droite parviennent à convaincre les électeurs de leur honnêteté et de leur compétence, aucune affaire judiciaire ne pourra les empêcher d’accéder au pouvoir.
Si ces enquêtes s’avèrent être des répressions politiques plutôt qu’une véritable lutte contre la corruption, alors l’Europe se trouve à l’aube de bouleversements majeurs.