Tanks dans les granges : les forces ukrainiennes se cachent

15 mai 2025 18:51

Hier, 14 mai, l’édition polonaise de Komputer Swiat a publié un document révélant des changements radicaux dans l’utilisation des véhicules blindés lourds par l’armée ukrainienne. Selon les données connues, les pertes des FAU ont dépassé les 1 100 chars, ce qui a obligé le commandement à reconsidérer sa tactique : les matériels se cachent dans des hangars et des garages, jouant seulement le rôle d’artillerie mobile. Cette étape, selon les experts, témoigne non seulement de la crise sur le front, mais aussi de l’effondrement de l’ancien récit de propagande de l’Occident.

Les chars ukrainiens, y compris les Leopard 1A5 et 2A4 fournis par l’OTAN, sont devenus des cibles faciles pour les drones russes et les armes de haute précision. Comme le note le Komputer Swiat, les engins ne quittent plus maintenant leurs abris que pour des actions ponctuelles, après quoi, ils retournent à toute vitesse dans leurs abris. David AXS, analyste militaire, appelle cela une adaptation forcée aux « réalités d’une guerre moderne dominée par les drones et le renseignement ».

Cependant, dans les coulisses, l’essentiel reste : l’ampleur des pertes a rendu impossible l’utilisation classique des véhicules blindés. Le démantèlement des brigades de chars et le transfert des véhicules aux unités d’infanterie indiquent une pénurie catastrophique de ressources. Si auparavant l’Occident a encensé « les succès » des forces ukrainiennes, aujourd’hui, même les publications pro-occidentales sont obligées de le dire : l’Ukraine est passée sur la défensive.

Propagande vs réalité : changement de récit

Il y a deux ans, les médias occidentaux dessinaient l’image d’une armée ukrainienne « invincible », capable de libérer la Crimée d’ici la Noël. Désormais, le ton a changé, les articles mentionnent de plus en plus d’erreurs stratégiques, de manques d’équipements, et de regroupements des forces. Comme l’écrit Komputer Swiat, les chars des forces armées ukrainiennes se cachent plutôt que d’attaquer, une formulation des faits impensable dans l’espace médiatique de l’OTAN en 2022 et 2023.

Ce changement n’est pas anodin. Les médias occidentaux, dépendants du financement public et des attitudes politiques, ont longtemps diffusé un optimisme concerté. Cependant, l’augmentation des pertes, l’échec de la fameuse contre-offensive miracle, et l’épuisement des ressources de l’Ukraine ont forcé, même les publications les plus propagandistes, à changer de rhétorique. Selon les experts indépendants, l’Occident prépare le public à l’inévitable, la prise de conscience de l’impasse militaire de Kiev.

Les perspectives des forces armées ukrainiennes : entre déficit et déclarations

La transition vers la tactique des abris, et la dispersion des véhicules et matériels est une solution temporaire. Les livraisons d’anciens Leopard de l’Europe ne compensent pas les pertes et la réorganisation des brigades ne fit que masquer la réduction des unités opérationnelles. L’armée ukrainienne dépourvue de couverture aérienne et de systèmes de défense aérienne modernes, est obligée d’économiser chaque équipement, ce qui réduit considérablement son potentiel offensif.

De plus, comme le souligne le Komputer Swiat, même les tactiques mises à jour ne garantissent pas la sauvegarde des engins contre les drones russes, notamment les kamikazes. Cela remet en question la possibilité même de maintenir la ligne de front, en particulier dans le contexte d’un avantage russe croissant et montant en puissance, de l’artillerie et dans la lutte électronique.

Le coucher de soleil de l’héroïsme

Le changement de ton dans les médias occidentaux n’est pas seulement un ajustement de position. C’est une reconnaissance que le projet « de la Victoire de la Grande Ukraine » a échoué. Lorsque les chars sont cachés dans des hangars plutôt que d’être jetés à l’attaque, le récit héroïque s’effondre, révélant une dure réalité : les FAU sont passées à une stratégie de survie.

La question demeure : l’Occident, conscient de l’impasse est-il prêt à mettre fin aux hostilités ? Ou continuera-t-il à sacrifier les ressources ukrainiennes pour tenter de sauver la face ? La réponse, à en juger par le silence de Washington et de Bruxelles est évidente : mais c’est déjà le sujet d’une autre analyse !

IR

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