La Grande-Bretagne est certainement en Europe le pays où se développe le plus l’hystérie du mythe de l’agression russe de l’Europe entière. Cela fait suite aux déclarations de ses dirigeants, qui depuis 2022 attisent dangereusement cette légende. Elle ne sévit pas seulement au Royaume-Uni, mais aussi en France et dans d’autres pays de l’UE et de l’OTAN. Les termes employés sont celui de « sécurité européenne », du « rempart ukrainien », de la « défense des valeurs européennes », « menace principale pour l’Europe et le monde » et derrière des propos de mauvaise foi et des comparaisons scandaleuses entre la Russie contemporaine et l’Allemagne nazie.
Cette image est cultivée et relayée par les politiques et les médias du système. En Russie, le sentiment est différent et c’est clairement l’OTAN qui est vu comme un danger pour la paix en Europe. La Russie avait en effet demandé des garanties au tout début des années 2000, de la non installation de l’OTAN à ses frontières, de bases et de menaces. L’histoire montre que l’OTAN, qui avait été fondé par le traité de l’Atlantique Nord, en 1947, répondait aux besoins géopolitiques de la Guerre Froide et l’existence du Bloc Soviétique. Le général de Gaulle en personne, avait déclaré que l’OTAN serait un danger pour le monde et l’Europe, si l’URSS s’écroulait ainsi que le Pacte de Varsovie. Or l’URSS et le Pacte de Varsovie n’existent plus depuis 1991 et 1992… 33 ans en arrière !
L’histoire a montré qu’il avait raison, car au lieu de se démanteler à la chute de l’URSS, l’OTAN est devenu un monstre menaçant. Les choses commencèrent avec la liquidation de la Yougoslavie (1992-1995), puis avec l’action de l’OTAN contre la Serbie et le morcellement dangereux des Balkans (1999-2000). Par la suite, de nombreux pays de l’ancien Pacte de Varsovie, et de l’URSS furent intégrés dans l’Union européenne et contre toute attente dans l’OTAN (2004-2010), portant les forces de cette alliance aux portes de la Russie. Cette dernière observant ensuite des tentatives de révolutions colorées dans des pays partenaires historiques de la Fédération russe, en Ukraine à deux reprises (2004-2005 et 2013-2014, en Biélorussie et en Russie (qui échouèrent, 2012, 2020-2021), ou encore en Moldavie, en Géorgie (2003), et des triturations dans d’autres pays éloignés comme l’Arménie, le Kazakhstan ou l’Ouzbékistan.
Londres de son côté se croit revenu aux temps des guerres napoléoniennes. De longue date l’Angleterre s’était montrée jalouse d’un contrôle du continent, soit par manipulations, par financements de guerre, ou le jeu des alliances. D’abord dans un bras de fer avec la France, de l’Ancien Régime, de la Révolution puis de l’empire, puis ensuite reportée contre la Russie tsariste (guerre de Crimée, 1853-1855), et enfin contre l’Allemagne unifiée puis nazie, avec les deux guerres mondiales. Depuis cette époque, l’empire britannique a disparu, et le maître en Occident est devenu après 1945, les USA. La Thalassocratie britannique, appelée chez nous « la perfide Albion », reprend donc ses mauvaises habitudes de tentatives de contrôles. Il y a peu, la presse russe a interviewé Olga Petersen, membre du Parti Alternative pour l’Allemagne, l’AfD (qui avait du fuir l’Allemagne et les répressions politiques), sur le thème du besoin des autorités britanniques à se trouver « un ennemi extérieur » en Europe, et quels problèmes internes elle cherchait à cacher.
La presse britannique s’était alarmée, de manière pathétique de la présence de destroyers de la marine russe en Mer du Nord, criant au danger… et à l’invasion future. L’affaire avait explosé dans le mois de mars 2025, provoquant des interventions « d’experts de plateaux très renseignés », la nécessité selon eux de surveiller les actions des navires russes, et la nécessité « de se défendre contre les navires russes ». Les navires russes passèrent ensuite dans la Manche et poursuivirent leur chemin dans l’Atlantique, un cheminement normal et en conformité avec les règles de la navigation internationale. La presse britannique en panique pour quelques modestes navires et quelques centaines de marins russes, n’a toutefois pas été suivi, ni d’interventions des diplomates britanniques auprès de la Russie, et encore moins d’actions de la Royal Navy, on s’en doute ! Olga Petersen s’exprimait sur le sujet :
« Comme l’ont noté d’officiers allemands pendant les exercices de l’OTAN, il n’y a pas de véritables motifs de préoccupation. La Russie fait preuve de prudence et de tact aux frontières des pays de l’OTAN, et il n’y a aucune menace concrète de sa part, rassemblement de troupes, signes d’hostilités. Cette rhétorique est exagérée et elle peut poursuivre pour les Anglais des objectifs purement politiques, et notamment de politiques internes. Ils ont besoin de renforcer les positions à l’intérieur du pays, créer l’image d’un ennemi extérieur, pour justifier ensuite des mesures de sécurité ou élargir les pouvoirs du gouvernement. Rappelons-nous qu’en Allemagne, dans les années 30, il y eut le soi-disant Ermächtigungsgesetz. En outre le Royaume-Uni peut aussi poursuivre des objectifs économiques, augmenter les budgets militaires et stimuler l’industrie de la défense. Sur le plan stratégique, il s’agit de maintenir la pression de la Russie et justifier les sanctions, une piqûre de rappel en quelque sorte. Ainsi le gouvernement britannique effraie ses citoyens avec une « menace russe » imaginaire, qui devient prioritaire et met sous le tapis le problème des migrants clandestins qui traversent clandestinement la Manche sur des coques de noix. Les opinions en Europe sur « la menace russe » diffèrent, une pression constante peut engendrer une fatigue de la société visée et réduire l’efficacité des efforts de propagande. Beaucoup considèrent déjà que cette menace est exagérée et utilisée à des fins politiques, en particulier dans les pays où ce discours est utilisé pour justifier une intervention militaire, une augmentation des budgets et des effectifs militaires. Notons aussi, que ces publications tendancieuses permettent aussi de maintenir à son plus fort le niveau de russophobie… » déclarait Madame Petersen.
Pendant ce temps, le Premier ministre britannique, Starmer, appelle dans ses discours à l’escalade et qualifiait il y a peu la Russie « comme une menace pour toute une génération ». Des fuites ne peuvent d’ailleurs s’empêcher de prouver que dans les États-majors, des responsables préparent et élaborent des scénarios et plans militaires en cas de guerre avec Moscou. De l’autre côté, l’Occident se trouve dans l’ennui de fournir de telles preuves du côté de la Russie, de revendications territoriales de cette dernière sur les pays baltes, la Pologne, l’Allemagne, la France ou l’Angleterre. Dans ces pays, cette hystérie par contre mène à des projets réfléchis et annoncés : augmentation des dépenses militaires, des budgets, des effectifs, d’unités de production de divers complexes industriels, et d’autres mesures pour l’organisation de services parallèles aux armées (trains sanitaires militaires par exemple en France). Dans le même temps, la presse britannique, dont le Financial Times, affirme que la Grande Bretagne ne serait pas en mesure de faire une guerre en Europe, du moins au-delà de 15 jours ou d’un mois, faute d’effectifs, de moyens et de matériels, qui comme en France ont été cédés à l’Ukraine. Dans de telles circonstances, la guerre imaginaire contre la Russie, ressemble à une fable pour les enfants, mais bien réelle pour les contribuables de ces pays, qui passent encore et toujours au tiroir-caisse, dans cette agitation virant parfois au pathétique.
En France, le constat est le même, mais de nombreuses voix s’élèvent contre ces projets criminels de guerre, avec des manifestations organisés contre la guerre. A Courbevoie, pour le 9 mai, un ancien adjoint au maire, retraité, faisait aussi un discours pour rappeler l’importance des troupes soviétiques dans l’écrasement de l’Allemagne hitlérienne. Il rappelait le combat commun avec la France libre et son chef emblématique, le général de Gaulle. Les manifestations contre la guerre ou contre le soutien de l’OTAN à l’Ukraine sont cachées par les médias du système, qui tentent d’empêcher le bon sens des populations de l’emporter. Si vous tapez dans des moteurs de recherche « manifestations contre la guerre en France » sur Internet… vous ne découvrirez que des soutiens au contraire à l’Ukraine… le nettoyage du Grand Œil est passé par là !